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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 18:02
Cette magnifique affiche, après le match aller calamiteux, n'a pas eu toute la diffusion qu'elle méritait.

Cette magnifique affiche, après le match aller calamiteux, n'a pas eu toute la diffusion qu'elle méritait.

Dans le concert de louanges dû à la divine surprise – Rio, bravo ! Samba pour les bleus, etc. – de sages esprits ont su garder heureusement le recul nécessaire et ne pas céder à un enthousiasme suspect, à la hauteur des sarcasmes qui accablaient les traîtres à la patrie l’avant-veille. Nous n’aurons pas la cruauté de rappeler le « coup de sang de Serge Raffy » qui, dans un but peut-être de rédemption, clamait « France - Ukraine : pourquoi la défaite des Bleus est indispensable ».

Encore moins le délire verbal de Pascal Praud qui prétendait que les Français en avaient marre de cette génération « knysna », « ces gens insupportables » !

 

Commençons par le donneur de leçons, Schneidermann qui fustige « ce hooliganisme pépère, consensuel, sûr de l'impunité, de l'actualité footballistique, de l'imaginaire footballistique, sur tous les domaines contigus, la vie sociale, économique, familiale, tout ce qui n'aurait aucune vraie raison d'être ainsi annexé, et subit tout de même la loi de la chaussure à crampon. » « cette condescendance générale autour de la sambaïsation présumée du populo que l'on partage sans la partager tout en la partageant ». Qui veut-il dire exactement dans cette diatribe boursoufflée ? Qui vise-t-il ? En quoi la loi de la chaussure à crampon s’impose-t-elle, ailleurs que dans l’imaginaire schneidermannienn, à la vie sociale et économique (pour la vie familiale, on veut bien, la télé a été souvent monopolisée) ?

L’équipe de France de foute est-elle un concept racialiste ?

On peut deviner dans le « pèpère », le Président de la République qui a pourtant fait preuve de retenue dans son bref commentaire d’après-match. « Les victoires en ce moment on les goûte particulièrement. Surtout quand il y a une ambiance. On dit, cette équipe, elle n'y arrivera pas, elle ne peut pas y arriver. Parce que plein de chose ... elle y est arrivée. Et nous montre un exemple. Il faut y croire » « l'entraîneur, ça compte ».

 

Service minimum et il faut toute la bonne foi habituelle des UMP basheurs pour y voir une honteuse récupération. Ainsi d’un Geoffroy Didier qui touitte : « #Hollande essaie déjà de récupérer la victoire de la France... mais n'est pas Didier Deschamps qui veut! Pour Hollande, c'est carton rouge! ». Il est suivi par le fameux LioNNel Luca « FH pitoyable en pleine récupération sur le dos des bleus qui voudrait tant refaire le coup de Chirac en 1998 pour la coupe du monde... ».

L’équipe de France de foute est-elle un concept racialiste ?

Match truqué ?

 

Mais notre LioNNel ne se contente pas de cette minable mesquinerie, il ajoute : « 1 but hors-jeu, 1 but contre son camp, 1 joueur sorti et voilà comment on sauve les droits Tv de la FFF et les enjeux francophones pour la FIFA.. ». Il insinue donc clairement que le match était truqué.

Noël Le Graët, président de la FFF – il est vrai, un affreux socialo – aurait-il donc acheté l’arbitre ? Voire, tel un Tapie, acheté un joueur pour qu’il marque contre son camp ? Avec la complicité de Blatter qui dirige la FIFA ? Et tout cela, d’abord, au grand profit de TF1 de l’ami Bouygues, ami de Sarkozy s’entend, qui avait mis 130 patates, comme dit Pierre Menez, dans la diffusion des matches de l’équipe de France. Le patelin Nonce Paolini, qui faisait le faraud avant le match, doit quand même être bien soulagé : il est assuré d’engranger de la pub au moins jusqu’aux matches de poules au Brésil.

 

Mais la palme du commentaire revient, sans conteste, à un incertain Eric Domard, conseiller sport du F-haine. Non pas pour ses propos praudiens sur la "rédemption d’une équipe de France dont personne n’a oublié les frasques et le fiasco comportemental lors du dernier rendez-vous en Afrique du sud" avec "le douloureux souvenir de Knysna". Ni même pour avoir – mauvais Français ! – dévalorisé notre triomphe : "Cette victoire, face à une équipe ukrainienne qui n’a participé qu’à une seule phase finale de Coupe du monde dans son histoire n’est ni un exploit, ni une fin en soi." Mais pour ce jugement : « Ce n'est pas le concept racialiste de la France black, blanc, beur, qui a sauvé la France hier soir, c'est un collectif, un état d'âme, une abnégation et l'envie de se surpasser. » C’est beau comme du Finkielkraut ce concept racialiste ! Pour le reste des truismes : de fait il y eut, sur le terrain, enfin une équipe et des joueurs qui en voulaient. Et ça s’est concrétisé par un but de Sakho (black), un but de Benzéma (beur) et un contre son camp d’un ukrainien (blanc).

 

Que Schneidermann se rassure, la chaussure à crampon ne sera pas, comme le sabre de M. Prudhomme, le plus beau jour de la vie de François Hollande, annonce de temps souriant. Les emmerdes  - bonnets rouges plus ou moins bretons, rose bonbon des anti-mariage homo, sans oublier les poids-lourds et bientôt les tracteurs des agrariens encerclant la capitale, etc. – vont encore voler en escadrilles. Même le miracle ukrainien risque de n’être qu’un beau feu d’artifice. Mais au moins il a eu lieu !

 

 

Pour compléter : une analyse du sociologue Stéphane Beaud

et aussi De l’art de retourner sa veste, par Arnaud Tsamère :

"Bon, je préfère être très honnête, cette qualification de l’équipe de France pour le Mondial au Brésil n’arrange pas du tout mes affaires. Moi qui avais en tête d’écrire une chronique bien sentie à l’attention de ces joueurs que l’on aurait définitivement détestés et envoyés au cachot. Ça aurait donné à peu près cela :

"Alors voilà, nous y sommes ! Vous l’avez fait ! Vous avez réussi l’exploit de ne pas qualifier la France à la Coupe du monde au Brésil. Le Brésil, bon sang ! Avec ses… et ses… Je ne sais pas, je n’ai jamais mis un pied au Brésil, mais le Brésil, bon sang ! Capitale mondiale et historique de notre sport préféré ! Et la France sera la seule grande nation de football à rater cela…" Une parodie du Praud attendu en cas de défaite.

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 15:39

foot nasri-benarfa-menez

Après les blacks, les beurs sont dans le collimateur des grands moralistes que sont les journalistes sportifs appuyés par les de souche, bien beaufs, de tous les zincs ! Pernaut en tête.


« Ils ont encore  souillé le maillot bleu » ne craint pas de titrer Minute. Minute qui justifie, s’il en était besoin, cette recommandation de Desproges « Au lieu de vous emmerder à lire Sartre, achetez Minute : vous aurez Les mains sales et la Nausée ! » Et même Pernaut, le chantre des concours de boudins  en province profonde, y va de son couplet : "Nos joueurs sont partis en vacances, ils doivent être fatigués, c'est vrai. Toute la semaine, on va parler des métiers de l'été, ça leur donnera peut être des idées s'ils veulent changer de métier : marchand de glaces ou loueur de matelas par exemple."


foot Samir-Nasri-Euro-2012 pics 390Qu’a donc fomenté ce Samir Nasri ? Une nouvelle grève ? A-t-il insulté le coche ? ou l’arbitre ? Que nenni ! Après avoir marqué un beau but, il a mis son doigt devant sa bouche, pour inviter au silence un journaliste de L’Equipe. Non content de cela, il aurait invité un autre journaliste, de l’AFP, à pratiquer l’hellénépiphanisation ou, si vous préférez, à se faire socratiser. Certes, par son geste puéril, il a fait oublier que l’équipe de France lui doit l’égalisation face aux britiches. Certes, ce n’est pas bien d’insulter les journalistes… quoique, quand c’est Mélenchon, on l’applaudit. Mais on voit mal en quoi, cela mériterait, excusez du peu, deux ans de suspension de l’équipe de France ?


foot Ben-ArfaBen Arfa, lui, dans le vestiaire, après la défaite peu honorable devant la Suède aurait, tel un Sarkozy en audience papale, tapoté un message sur son téléphone portable au lieu d’écouter son coche. Blanc lui ayant fait une remarque irritée, Ben Arfa lui aurait fait une réponse insolente, du style « Si t’es pas content, t’as qu’à me virer » ! Mais, une fois encore, c’est du témoignage de seconde main, car ni Blanc, ni le blanc-bec n’ont donné leur version des faits.


foot menezMénez, qui, pour avoir joué en Italie, connaît la langue de Dante, à peine entré sur le terrain, invita l’arbitre italien à pratiquer la sodomie passive. Arbitre indulgent, puisqu’il ne lui infligea qu’un carton jaune. Puis il s’alpaga avec son capitaine Lloris qui lui reprochait de ne pas prendre sa part du travail défensif (alors qu’il entrait, tout frais, en cours de partie). Mais Lloris, en bon camarde, le disculpe dans un entretien dans L’Equipe.


Faut-il parler de M’Vila qui n’est pas le premier et qui ne sera pas le dernier à sortir fâché du terrain sans saluer son remplaçant ni l’entraîneur ? Mouvement d’humeur dont il s’est excusé.


Ne pourrait-on avec Stéphane Beaud s’interroger aussi sur le comportement des journalistes sportifs ? et le rôle plus qu’ambigu que joue L’Equipe ? Que penser d’un Riolo, journaliste à RMC qui touitte, sur le geste de Nasri après son but : « La mentalité racaille domine dans ce pays… C comme ça et nulle part ailleurs ». Si le geste était débile, le commentaire l’est encore plus, puisque le journaliste confond la pelouse d’un terrain de foute avec le « pays » entier et veut ignorer, outre les frasques des hooligans anglais et maintenant russes (qui feraient passer les membres de l’ex « kop de Boulogne » pour de gentils supporters), que bien d’autres joueurs d’autres pays ont un comportement d’ados attardés. Ainsi, en Italie Cassano est pire que Nasri, si l’on en croit V. Dhorasoo. Mais surtout, pour pourrir un climat, on peut compter sur L’Equipe, qui répercute tous les bruits de ch….., pardon de vestiaires, en les grossissant, jusqu’à en faire cinq colonnes à la une ! Et, malgré donc ces informations croustillantes, qui laissent penser qu’il dispose de sources au sein de l’équipe et/ou du staff, ce journal est incapable de se livrer à une vraie enquête sur la fameuse grève d’il y a deux ans ou sur la dégradation possible du climat entre joueurs et/ou le manque d’autorité supposé de Blanc.


Et en arrière-plan, Minute le démontre, le racisme. Samir Nasri est un minot de Marseille, né donc en France, de parents Français : il est de la 3e génération. Ben Arfa est né à Clamart. Les deux sont des purs produits de nos centres de formation. Ben Arfa a même été à l’INF de Clairefontaine. Il a refusé une tentative de débauchage de Lemerre – l'ex successeur d’Aimé Jacquet ! - d’intégrer l’équipe de Tunisie. Avec Menez, justement, et Benzéma, Nasri et Ben Arfa ont fait les beaux jours des sélections jeunes. Quant à Jérémy Ménez, les « gaulois » doivent bien reconnaître qu’il est des leurs, ce natif de Longjumeau, formé à Sochaux. Aucun d’eux, sauf erreur, n’a participé au naufrage d’Afrique du Sud.  Et si leur comportement a laissé à désirer – là et là seulement on entre dans ce qui devrait être le seul objet d’éventuels ressentimenst, car c’est leur boulot de fouteux sélectionnés qu’ils auraient saboté – lors de l’échauffement, le petit Martin aurait fait pire encore en visant une caméra espagnole d’un ballon rippé !


Il ne manque plus que le commentaire du grand philosophe Alain Finkielkraut pour évoquer la division ethnique comme en 2010 où il avait oublié que le nègre du communiqué des joueurs était l’avocat de Jérémy Toulalan, souchiais, né à Nantes et formé au FC Nantes.  

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