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19 février 2018 1 19 /02 /février /2018 15:12
Gérard Verrier (dit Véru)

Nous venons d'apprendre par  un coup de tel de son fils THIERRY, le décès cet aprés-midi , au cours d'une partie de golf , de notre  collègue et ami GERARD VERRIER .  Celui que tout  le monde  appelait VERU  qui connaissait le MAROC  mieux que quiconque et  toutes les pistes du Moyen Atlas dans les moindres détails, nous a quitté victime d'une crise  cardiaque.Cette disparition va créer un grand vide au sein de notre association et  s'ajoute, malheureusement, à la liste, déjà longue des coopérants Azriouis disparus.

 Il y aura une cérémonie , vendredi 23 février à 16H au crématorium à Nîmes.

Notre association  sera représentée  par plusieurs de ses membres, résidant dans la la région .

                                          Guy THEROND

Président de l'Association des amis d'Azrou (AAA)

Gérard Verrier (dit Véru)
Gérard Verrier (dit Véru)

En 2007, Manou et Gérard, accueillaient l'AAA dans leurs terres auvergnates, à Goudet.

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Quelques autres images au fil des rassemblements de l'AAA (mais dans un ordre arbitraire).

Gérard Verrier (dit Véru)
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Gérard Verrier (dit Véru)
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Gérard Verrier (dit Véru)
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Gérard Verrier (dit Véru)
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Gérard Verrier (dit Véru)
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Gérard Verrier (dit Véru)
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Gérard Verrier (dit Véru)
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Gérard Verrier (dit Véru)Gérard Verrier (dit Véru)
Gérard Verrier (dit Véru)Gérard Verrier (dit Véru)
Gérard Verrier (dit Véru)Gérard Verrier (dit Véru)

Un retour à Azrou en 2006 :

Au pano, Véru était tombé sur des baroudeurs (je ne sais plus si c'était en 4X4 ou en moto) et leur avait détaillé avec des points de repères précis - tel rocher de telle forme par exemple - l'itinéraire d'une piste paumée de l'Atlas.

 

 

Gérard Verrier (dit Véru)
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Gérard Verrier (dit Véru)Gérard Verrier (dit Véru)
Gérard Verrier (dit Véru)Gérard Verrier (dit Véru)
Gérard Verrier (dit Véru)

Il manque les photos du temps d'Azrou, en particulier celle du pilote que fut Gérard, qui bluffait les professionnels lors d'un Rallye du Maroc.

 

Toutes nos condoléances à sa famille, à ses proches et pleins de bises attristées à Manou...

 

 

Et en guise d'adieu, sa chanson fétiche :

 

 

 

 

NB Les différents clichés sont de divers photographes (Alain Coustaury, Michel Fabre, Billy/Xavier Delacou, Danielle Thoulouze,...) et le remarquable portrait de Gérard, qui ouvre cette évocation de notre ami, est de Pierre SONRIER*.

 

* Merci à DT qui m'a signalé une erreur de patronyme.

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 18:33
Patrick au mariage de son fils Jérôme

Patrick au mariage de son fils Jérôme

Patrick, mon frère, a pris la tangente avant son aîné, ce 11 novembre. Obsèques le 14. Etape sur la route et le 13, à la nuit, complète sidération en apprenant par bribes les massacres parisiens.

Une collision brutale entre deuil privé et deuil public.

Agnès et Patrick au mariage d'une nièce, Elodie.

Agnès et Patrick au mariage d'une nièce, Elodie.

Le cancer de Pat avait été diagnostiqué il y a peu de temps. Un de ces cancers qui ne pardonnent pas ou presque. Déjà généralisé. Mais ce 11 novembre, les douleurs lui laissaient un peu de répit et il avait passé une journée agréable chez son fils, avec ses deux filles et ses deux petits-enfants. Mais la machine, au bout du rouleau, a brutalement lâché, à l’heure du retour. Lui épargnant sans doute de nouvelles souffrances.

 

Il y a comme un sentiment de malaise – je ne trouve pas le mot juste – à voir l’ordre des choses bousculé, le cadet partir le premier. Rien à voir, cependant, avec la révolte que provoquait la mort brutale d’une nièce pétillante d’intelligence. Fauchée par un cancer, déjà.

 

La difficulté aussi de contribuer à le faire vivre dans nos mémoires.  Car le risque est grand de se raconter, plus que d’évoquer le disparu.

 

Trois ans d’écart, c’est peu devenu adulte, mais beaucoup dans l’enfance. Chacun avait les amis de son âge. Puis, l’internat du lycée avec son accumulation de consignes éloignait beaucoup de la famille. Et nos études divergeaient : je poursuivais fumistement des études générales, lui optait pour le professionnel.

Mais alors qu’il n’avait pas supporté l’internat, il me bluffait complètement, pourvu de son BEI, en participant, loin du giron familial, à la construction d’une de nos premières centrales nucléaires. A Saint-Laurent-des-eaux, si je me souviens bien.  Puis, ensuite, il montait à Paris pour, du coup, travailler dans l’industrie automobile. Partageant une piaule avec un ami de Doué-la-Fontaine comme lui. Enfin, partant en coopération comme enseignant professionnel à Sétif, en Algérie donc. Lointain moment de retrouvailles, à Azrou, Maroc, pour les fêtes de fin d’année, fin 1971, avec les parents et les frangines.

Comment a-t-il ensuite atterri dans les transports urbains de notre belle ville d’Angers ? Et comme logisticien, comme on dirait maintenant. Et, c’est ainsi qu’il fut détaché dans le Ville d’Alençon pour organiser la 1ère ligne de transport urbain décidé par le Maire, Pierre Mauger, PS, comme l’était le Maire d’Angers, Jean Monnier, à l’époque. Un tel boulot, de nos jours, mobiliserait un cabinet, avec bien sûr, expert(s) surdiplômé(s) et logiciel dédié. Pat, avec pour seul bagage académique un BEI, pilota le lancement de cette ligne.

 

Inutile de dire que, contrairement à son aîné incapable d’enfoncer un clou sans s’écraser les doigts, Patrick était plus qu’un bricoleur, un rénovateur. Ainsi, dans la campagne angevine, avait-il entrepris de rénover une bâtisse. Mais, alors qu’il finissait à peine, par une vaste salle d’eaux, ce travail de titan, il laissait tomber les bus, pour les fleurs et abandonnait la douceur angevine pour la plus rugueuse Bretagne. Bretagne où nous nous sommes retrouvés pour des noëls familiaux, jusqu’à ce que les petits enfants multipliés dispersent frères et sœurs.

PatrickPatrick
PatrickPatrick

La maladie de Parkinson vint gâcher une retraite, toute relative d’ailleurs puisqu’avec son épouse, Agnès, il continuait à approvisionner la boutique, tenue par sa fille aînée, en fleurs et plantes d’Anjou. Et malgré ce mal ô combien invalidant, quand papa disparut, faisant étape à Doué, il entretenait l’espace vert. Puis quand maman dut recourir à un déambulateur pour se déplacer, sa fièvre rénovatrice s’employa. Aménagement intérieur en abattant une cloison pour faciliter les déplacements. Et surtout la construction d’une impressionnante passerelle extérieure pour permettre à maman de prendre l’air. Et après sa mort, il s’activa encore et encore pour déblayer maison et surtout hangar et écurie avant la mise en vente. Jusqu’au chemin d’accès, où, après avoir récupéré de magnifiques pavés urbains qu’il y avait posés, il remettait tout en état. Comme il avait aussi installé un portail bas d’entrée. Cette inlassable et minutieuse activité – son handicap s’effaçait quand il se lançait dans un travail méticuleux – était un pied-de-nez à ce parkinson !

 

La camarde, comme disait Brassens, n’a pas dû supporter cette insolence. A 69 ans il nous a quittés.

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2 novembre 2014 7 02 /11 /novembre /2014 18:50
Yvan Parrault : Juste quelqu’un de bien !

« Un grand Monsieur », m’écrit ma fille, en me joignant copie de l’article, annonçant la mort d’Yvan Parrault, mardi 28 octobre 2014.

 

J’ai côtoyé Yvan Parrault, professeur d’arts plastiques, quand je sévissais au Lycée polyvalent de Vernon. Puis, surtout, il a collaboré avec notre petite équipe (Claire, Jack, Alain et les autres) qui sortions un mensuel vernonnais, baptisé l’Avant-Seine.

 

En hommage à ce militant de la cause laïque aux Andelys, du temps où la cité était sous la coupe de René Tomasini, un sous Pasqua, voici quelques-uns de ses dessins dont certains sont liés à l’actualité de l’époque.

 

Salut PY !

Yvan Parrault : Juste quelqu’un de bien !
Yvan Parrault : Juste quelqu’un de bien !
Yvan Parrault : Juste quelqu’un de bien !

Il s'agissait des élections cantonales de mars 1979 où Suzanne Deschaux-Beaume l'emportait sur le père de Jean-Pierre Jouyet.

Yvan Parrault : Juste quelqu’un de bien !
L'usine Wonder, située à côté de Vernon, a été rachetée et bazardée par Bernard Tapie !

L'usine Wonder, située à côté de Vernon, a été rachetée et bazardée par Bernard Tapie !

On se battait pour la réduction du temps de travail.

On se battait pour la réduction du temps de travail.

Illustration d'un fait-divers de l'époque : explosion d'un poêle à mazout vétuste.

Illustration d'un fait-divers de l'époque : explosion d'un poêle à mazout vétuste.

Gustave Héon était le Président de droite du Conseil Général de l'Eure, mais contrairement aux espoirs il n'avait pas été battu.

Gustave Héon était le Président de droite du Conseil Général de l'Eure, mais contrairement aux espoirs il n'avait pas été battu.

Yvan Parrault : Juste quelqu’un de bien !
Yvan Parrault : Juste quelqu’un de bien !
Yvan Parrault : Juste quelqu’un de bien !

Ma préférée que j'ai déjà mise en postface d'un article sur la Bretagne

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 21:55
Suzanne Deschaux Beaume (résultats du,25 mars 1979) 4e photo : P. Jouyet, le sortant sorti.
Suzanne Deschaux Beaume (résultats du,25 mars 1979) 4e photo : P. Jouyet, le sortant sorti.
Suzanne Deschaux Beaume (résultats du,25 mars 1979) 4e photo : P. Jouyet, le sortant sorti.
Suzanne Deschaux Beaume (résultats du,25 mars 1979) 4e photo : P. Jouyet, le sortant sorti.

Suzanne Deschaux Beaume (résultats du,25 mars 1979) 4e photo : P. Jouyet, le sortant sorti.

C’était le 25 mars 1979, salle des fêtes d’Ecos (Eure) je suppose, proclamation des résultats des élections cantonales : élue Suzanne Deschaux-Beaume PS. Consternation quasi générale des élus des communes du canton, presque tous de droite. Elle avait battu le sortant, un certain Paul Jouyet, notaire de son état et qui avait succédé à un certain Halbout, dont il avait acheté la charge !

Retour en arrière

Ce canton, pratiquement chasse gardée de la droite, n’avait pas de section PS. Les rares adhérents allaient à la section de Vernon. Sans doute à cette époque (1er mars), peut-être un peu avant, la section de Vernon, la plus proche se réunit. A défaut de candidat local, il fallait qu’un quasi kamikaze se dévoue. N’exagérons pas : une candidature de principe, limitée à la profession de foi et aux bulletins de vote.

 

Réunion de section : surprise une toute fraîche adhérente – sans doute poussée par le ‘groupe femmes’ émanation locale d’une instance nationale pilotée par Yvette Roudy – se propose. Ouf de soulagement du candidat pressenti pour se dévouer.

Suzanne Deschaux-Beaume et Pascal Lamy
Suzanne Deschaux-Beaume et Pascal Lamy
Suzanne Deschaux-Beaume et Pascal Lamy

Campagne

 

Les militants des deux sections limitrophes – Gisors au Nord, Vernon au Sud – sont mobilisés. Encore faut-il mettre en place la campagne. Secrétaire de section de Vernon je me suis donc retrouvé, sur un coin de table de salle à manger des Deschaux-Beaume, avec un certain Pascal Lamy, de la section de Gisors.

 

Impressionné, certes. Un énarque. Un peu le vice Montebourg de l’époque puisque  secrétaire général adjoint du Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), un truc giscardien pour essayer de sauver notre belle industrie (déjà). Que faisait-il à Gisors, fief de celui que nous avions surnommé Larmanov – Larmanou, le maire PCF - tellement il était resté stal ? Sa famille y possédait une propiété à Boisgeloup, près de Gisors et il y avait implanté une section PS.

La méthode de l’énarque était simplissime :

Quels sont les cinq points forts et les cinq points faibles de notre candidate ?

Quels sont les cinq points forts et les cinq points faibles de notre adversaire ?

L’exercice consistait ensuite, évidemment, à valoriser les points forts de notre championne et de mettre en relief les points faibles du sortant. Cela donnait : «une jeune femme dynamique face à un notable vieillissant ». Traduit en un quatre pages sur un A4. Mais distribué dans toutes les boîtes à lettres du canton, avec un affichage sauvage – à l’époque ultra pratiqué – omniprésent. Tandis que Maître Jouyet, sûr de son coup, se contentait d’une insipide profession de foi.

A droite, sur la 1ère photo, P. Lamy
A droite, sur la 1ère photo, P. Lamy

A droite, sur la 1ère photo, P. Lamy

Je garde vif le souvenir de cette proclamation.

Pascal Lamy et les proches étaient restés chez Suzanne Deschaux Beaume.

 

Cette bosseuse – elle travaillait à fond tous les dossiers des sessions du conseil général - a été victime le 20 décembre 1979 d’une plaque de verglas. A peine neuf mois de mandat.

 

Après son décès accidentel, son époux Freddy a pris le relais. Excellent dans l’exercice des campagnes – une empathie rare – il est devenu député de la 4e devenue 5e circonscription de l’Eure, dans laquelle, Pascal Lamy, va se gameller de première à sa suite (comme quoi les conseilleurs ne sont pas des gagneurs).

 

Mais pire, le canton d’Ecos va revenir à Maître Jouyet (Michel, fils de Paul, héritier donc de la charge et du canton) ! Et, avec l’esprit de l’escalier qui me caractérise, j’ai réalisé que Jean-Pierre Jouyet – énarque promotion Voltaire, celle de F. Hollande, dont il est l'ami – était le fils de Paul et le frère de Michel !

 

 

 

 

Suzanne à la Fête de la Rose en 1978

Suzanne à la Fête de la Rose en 1978

Avec Gérard Fuchs Mai 1979

Avec Gérard Fuchs Mai 1979

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Message reçu de Maître Michel Jouyet, qui a donc, après une interruption d'une douzaine d'années renoué avec la tradition qui liait le mandat de conseiller général à la charge notariale d'Ecos. M. Jouyet est élu UMP. Mais entre temps, le Conseil Général de l'Eure lui est passé à gauche. On y trouve même, comme vice-présidente la calamiteuse Anne Mansouret.(censée être de gauche).

 

En le remerciant des renseignements qu'il a eu l'obligeance de me transmettre.

 

 

A l'occasion des élections cantonales de mars 1979, le petit mensuel l'Avant-Seine avait fait un tiré à part d'un entretien avec Suzanne Deschaux-Beaume.

Les résultats des cantonales précédentes montrent combien une victoire était totalement inespérée.

Suzanne Deschaux-Beaume et Pascal Lamy

 

 

Sa disparition le 20 décembre 1979 allait hélas amener à un nouveau tiré à part de l'Avant-Seine.

Suzanne Deschaux-Beaume et Pascal Lamy
Suzanne Deschaux-Beaume et Pascal Lamy
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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 18:53
"Le Monde" (scan)

"Le Monde" (scan)

Le Monde de ce jour (11/12/13) – pour nous provinciaux. Page 15, disparitions, un nom François Lebrun, une photo.  Retour vers un passé, un maître.

 

1958-59 puis 59-60, seconde et première M’ – M’ traitée de classe-poubelle du prestigieux Lycée David d’Angers par un péteux agrégé de Lettres tout marri de se les voir infliger – la chance d’avoir François Lebrun comme prof d’histoire-géographie. Salle dans une nouvelle aile, moderne donc et lumineuse. Comme les cours de ce maître qui réussissait à captiver la presque quarantaine de gaillards, issus des C.C. (cours complémentaires) et, en principe, plus porté vers des matières scientifiques. Une autorité tranquille. Je ne crois pas qu’il n’eût jamais mis la plus petite heure de colle. Elancé, toujours tiré à quatre épingles. Souvenir d’un jour où la classe était exceptionnellement distraite : une bretelle s’était détachée et pendait derrière son dos. Ricanements assurés avec tout autre prof. Il me revint de lui signaler. Il la remit tranquille et le cours reprit son cours. Souvenir encore d'un conseil de discipline où il fut mon brillant avocat m'évitant une définitive exclusion.

 

Peut-être, dans ce respect qui s’imposait à nous, pressentions-nous que ce prof jeune avait un vécu que nous ignorions bien sûr.

Ce n’est qu’aujourd’hui que je découvre que  la tuberculose pulmonaire avait interrompu ses études brutalement en septembre 1943, à 20 ans. Seul remède alors, le repos, le grand air et une alimentation saine. François Lebrun passa ainsi huit ans en sana. Puis subit une lourde opération. Ce n’est qu’en 1956, qu’il prenait son premier poste d’agrégé à Angers.

 

Devenu vaguement étudiant, le le croisais parfois venant des archives où il préparait sa thèse sur  les Hommes et la mort en Anjou aux XVIIe et XVIIIe siècles.

La revue L’Histoire (il était membre de son comité scientifique) permet à tous ses anciens élèves de M’ (et les autres) de le retrouver en vidéo, dans un extraît de A LA RECHERCHE DU TEMPS VECU (réalisateur: Pierre-François Lebrun production: Averia-France 3 2004). La même voix, avec ce léger soupçon de cheveu sur la langue.

Hommage à François LEBRUN

L’excellent article du Monde offre un aperçu très large de son œuvre. Je me contenterai d’évoquer son « Histoire de France ». On y retrouvera la clarté de son enseignement, le sens de la synthèse : court résumé en chapeau et deux documents à la fin, pour chaque chapitre.

Surtout, en ces temps de confusionnisme guainotesque, d’histoire bling-bling  et/ou identitaire,  la volonté affirmée d’étudier le passé « pour lui-même, sans préjugés, parti-pris ou références anachroniques au présent. »

En réponse en quelque sorte anticipée aux niaiseries du  chanoine du Latran (l’ouvrage est de 1987), avec son co-auteur J. Carpentier, il s’interroge : « Cette histoire a-t-elle un sens ?  (…) Pour les uns, l’histoire de France , c’était celle des gesta Dei per Francos, des œuvres de Dieu par les francs, du baptême de Clovis à l’épopée missionnaire du 19e siècle, en passant par Saint-Louis et Jeanne d’Arc, la France n’était vraiment elle-même que lorsqu’elle répondait à sa vocation de soldat de Dieu. Pour d’autres, l’histoire de la France c’était celle de la formation de l’unité du pays (…), de la lente émergence de la nation française et du triomphe de l’idéal de liberté, d’égalité et de fraternité. Mais ce sont là visions déterministes, incomplètes et inopérantes : bien des pages de cette histoire (…) s’écartent de la vision providentialiste de la France fille aînée de l’Eglise ; quant à l’unité française, elle est bien devenue une réalité à la fin du 19e siècle dans le cadre de la IIIe République, mais ce n’était pas une fatalité écrite dès l’origine. »

 

Au revoir M. Lebrun et merci.

Hommage à François LEBRUN

Points Histoire 514 pages - 10.00 €

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 21:46

01 Nov10 Essaouira 09

Essaouira, in the rain ! Eh oui, quand il pleut en novembre, il pleut. Le vent en prime. Les taxis en moins.

Nov10 Essaouira 11Car les avenues – et en particulier celle qui suit la plage – ont vite plus de dix centimètres d’eau. Mais, rassurez-vous, si le vent fort, voire violent, est fréquent, les déluges de pluie le sont moins. Avec la pluie, les oueds grossissent brutalement, entraînant leurs berges. La mer, ensuite, se teinte de ces alluvions.

Nov10_Essaouira_foot2.JPG

Essaouira est en fait une ville neuve… du XVIIIe siècle. Le sultan Mohammed ben Abdallah, en 1764, fait appel à un architecte français, mais qui mangeait un peu à tous les râteliers, puisqu’il avait travaillé pour la perfide Albion, à Gibraltar, Théodore Cornut.

essaouira illust 03

Son nom portugais de Mogador – repris pour une vaste opération golfo-immobilo-touristique – est trompeur : les portugais ont certes construit un château-fort, mais n’y sont restés que quatre ans. Avant y étaient passés les phéniciens, puis les romains attirés par la production de la pourpre à partir du murex des îles purpurines.

 


manif-mellah02

Surprise, alors que j’allais chercher la presse françaouie chez de peu aimables – ce qui est très rare – marchands de journaux, je suis tombé sur une manif ! En tête, une handicapée en chaise roulante et derrière une banderole en anglais.

Pour comprendre – que les grands spécialistes me pardonnent des explications un peu rapides – il faut savoir que les mellahs sont les quartiers juifs au Maroc. Pas des ghettos, en ce sens qu’ils avaient pour but de protéger les juifs et que, dans la journée, ils étaient ouverts. Essaouira qui fut baptisé le port de Tombouctou comptait plus de juifs que de musulmans (17 000 contre 10 000). Mais, après la guerre des six jours en 1967, le Mellah s’est progressivement vidé de ses habitants (sans que le pouvoir marocain ait fait quoique ce soit pour les pousser dehors : au début des années 70 le marché couvert de Meknès, en ville nouvelle, comptait encore une charcutière juive qui a dû fermer sa stalle avec la diminution des clients européens).

mellah 06

Le Mellah d’Essaouira, qui a connu des incendies, a été squatté par des populations d’origine rurale. Sa rénovation, ô combien coûteuse, se ferait au détriment de ses misérables nouveaux occupants. D’où cette manif.

eglise essaouira

Il faut noter qu’Essaouira reste une ville des trois religions du livre ; les cimetières juifs et chrétiens sont respectés ; une synagogue fonctionne encore dans le Mellah ; l’église catholique fait toujours retentir ses cloches le dimanche. Et bien sûr les mosquées appellent à la première prière, avec parfois beaucoup de zèle et de longueur (et aux suivantes, bien sûr).

Nov10 Essaouira 02

Pourquoi donc, cette ville du vent séduit-elle autant ? Son climat certainement. Avec une t° moyenne de 15° en janvier-février et de 20° en juillet-août, ni froidure ni canicule. Mais, entre cette médina dont on ne se lasse pas d’explorer ruelles et impasses, son port où on trouve poissons à profusion, son bord de mer où on déjeûne presque toute l’année en terrasse et surtout son ambiance que ne gâchent à peine quelques résidents étrangers un peu m’as-tu vu, il fait bon vivre à Essaouira !

 

En complément :

Quelques images réunies dans un album.

 

Et bien sûr aussi "Les portes d'Essaouira"

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 11:09

 

« Tout quitter, les autres, sa vie…

Ils oublieront bien vite heureusement »

 

mamanVoilà ce qu’écrivait maman, décédée lundi 17 septembre et qui a rejoint papa le 20, au côté aussi de Manu, sa petite fille.

Reprenant l’idée de Jean Rollet, cette page se veut comme une stèle virtuelle ; un témoignage pour qu’elle reste vivante dans la mémoire de sa famille, de ses amis.


Née en 1923, Janine pour l’état-civil, Nano, pour tous ou presque. Mis à part ses deux fils,  tous, ses filles, belles-filles, gendres, petits-enfants, arrière-petits-enfants, en bref toute la famille et les amis, l’appelaient Nano.

Le texte qui suit est la synthèse des réactions de petits-enfants, lu pendant les obsèques.

 

 

 

 

Nano,


Humble, sans extravagance, c’est peut être cette simplicité qui te rendait si charmante et qui t’a permis de t’adapter à chacun d’entre nous des premières petites filles fin 60 aux derniers arrière-petits- enfants aujourd’hui. De la politesse que nous nous imposions instinctivement pour les plus grands au premier gros mot, entre parenthèses, comme pour effacer ce qu’il venait de dire, prononcé par Jérôme.


Tu t’intéressais discrètement à nous.


Qui d’entre nous n’a jamais été surpris de se rendre compte que, l’air de rien, tu suivais l’évolution de chacune et chacun ? Entrée au collège, lycée, baccalauréat, études…  


Patiente, tu as supporté nos caprices de gamins, nos « je sais tout » d’adolescents ! Tu ménageais tes mots mais lorsque tu parlais tout ce que tu disais était pertinent, lucide et parfois moqueur ou cinglant mais sans jamais aucune méchanceté.


C’est grâce à toi, je pense, que nous avons tissé dans cette famille un lien très fort qui nous a poussés il y a deux ans à tous nous réunir oncles, tantes, cousins, cousines...pour un week-end de cousinades.


Cousinades : nostalgie peut être  de ces Noël où nous nous retrouvions tous, où souvent nous découvrions, pour les filles, avec joie, le pull dont on avait toujours rêvé et que tu nous avais tricoté et …l’incontournable galantine. Nous aurions tous crié au scandale si tu ne l’avais pas préparée ! Et pourtant, tu jurais à tous les coups que c’était la dernière !


Nano les p’tits plats…Sans chichis comme d’habitude. Mais chacun garde en mémoire les gratins de macaronis, les purées maison où Emilie trempait son doigt pensant qu’on ne la voyait pas, la soupe à l’oseille que j’attendais avec une impatience certaine….


Nano les voyages : on ne peut pas parler de toi sans parler du Maroc, ton amour pour ce pays et les gens.

Cette capacité à t’émerveiller et t’enthousiasmer du monde qui t’entourait!

maman-papa-camping1

maman-camping

 

Nano, c’est aussi le camping : privilège des 3 grandes que nous étions Delphine, Manue et moi. Saint Hilaire de Riez, 10 ans, 15 ans nous avons profité de vacances en tête à tête avec toi.


Tu aurais sûrement rougi et protesté d’une telle description.  Pourtant elle s’est écrite avec la contribution de chacune et chacun.

Enfin, comment parler de toi sans parler d’Adé ?


Nano et Adé ont toujours été là, présents, comme une évidence, deux repères identifiants, réconfortants, rassurants et nécessairement constructifs pour chacun d'entre nous les 2ème et 3ème générations. Nos fondamentaux familiaux.


Adé et Nano c’était aussi un amour fort et profond que nous avons tous ressenti et le seul réconfort que nous pouvons trouver  c’est que tu nous as  quittés pour rejoindre ton Amour. 

 

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 18:07

bicentenairesiegetarifa2

Il n’y a pas que les perfides britiches pour célébrer nos défaites. Le rude ibère se réjouit aussi que ses ancêtres aient tenu en échec, en 1811-1812, les troupes napoléoniennes au pied de Tarifa, ville la plus méridionale de l’Espagne.


Guzman el bueno de Martínez CubellsDéjà en 1295 Guzmán el Bueno avait résisté aux assauts mauresques. Le farouche défenseur, le chef des fourbes assaillants menaçant d’égorger un de ses fils capturé, lui jeta un poignard proclamant qu’il pouvait lui trancher la gorge mais qu’il ne livrerait pas la ville que son roi lui avait confiée ! Sonnez hautbois, résonnez musette. Sauf que le Guzmán s’était mêlé aux luttes internes des mérinides et que chez les assiégeants il y avait un frère du roi, Juan de Castilla !


bicentenario sitio tarifa 1812 2012 general coponsCinq siècles plus tard, voilà donc le General Copons (don Francisco de Copons y Navía, de son vrai nom) dirigeant la garnison de Tarifa, 3000 hommes comportant des irlandais et des anglais. En face 10 000 hommes sous les ordres du général Leval, baron d’empire. Leval, ayant réussi à percer une brèche dans la muraille médiévale, invita son adversaire à capituler dans l’honneur. Nouveau Guzmán, Copons refusa. La population érigea une fortification de fortune pour combler la brèche et l’assaut des troupes impériales fut brisé le 31 décembre 1811 ! 500 hommes tués ou gravement blessés : triste réveillon.


05 12 tarifa virgenDes pluies torrentielles firent déborder l’arroyo : les tranchées furent transformées en torrents, le campement des assiègeants noyé, à tel point que les pièces d’artillerie, enfoncées dans la boue, furent abandonnées. Leval et ses troupes, plus ou moins malades, levèrent le siège. Et le cinq janvier 1812, la Virgen de la Luz fut baladée à dos d’hommes sur les remparts et Copons lui offrit son bâton de commandement. Alleluia.


C’est donc le bicentenaire de cette défaite que Tarifa célébra le 19 Mai 2012. Avec l’inauguration d’une statue du fameux general, monumentale œuvre de bronze du sculpteur Alberto Germán Franco, la participation de figurants en uniformes d’époque défilant et reconstituant l’assaut de la brèche (hélas, votre correspondant de guerre n’a pu, malgré sa sveltesse, se glisser jusqu’à la hauteur de la brèche, vu la densité des spectateurs, parapluies déployés, car la lluvia était au rendez-vous, mais, comme il se doit, il était au côté des malheureux assaillants).


Tout cela méritait bien un album : une cinquantaine d'images des 170 figurants venus de diverses associations.

 

PS Sur la même période : BELLE ET REBELLE* CADIX, OU LA DIAGONALE DU FOU.

 

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 15:43

 

 

 

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Contrairement à l’an passé, il n’y avait pas que les « fidêles » à cette célébration du 1er Mai à La Roche. Plus de 2000 personnes se pressaient devant le kiosque, à côté des stands de la fête foraine.

 

1-05-12 03-bisLa prise de parole unique au nom des syndicats organisateurs du rassemblement – CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA – rappela l’essentiel et s’éleva contre la tentative de récupération et de division d’un parti politique.  Initiée par une grève générale aux USA en 1886 pour obtenir la journée de 8 h, c’est en 1889 qu’elle devint journée internationale de revendication des travailleurs. 2 ans plus tard à Fourmies, la troupe tirait sur les grévistes.


Rien à voir donc avec une journée du « vrai travail » maréchaliste ! Il s’agit de la fête syndicale des travailleurs ! 

 

 

 

 


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+ 3 photos  envoyées par M. A. Lhermenier

 

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NB Avec François Hollande, ayons une pensée émue pour Pierre Bérégovoy, qui s'est suicidé à Nevers le 1er Mai 1993 !

 

 

En bonus

 

Le petit journal du 2 mai

 

 

 

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 22:21

Les fouilles curieuses de Yoland Simon nous font découvrir une œuvre surprenante de Charles Péguy ; surprenante et par sa concision et par son ton quasi impie ; petite récréation dans la rédaction de La tapisserie de Notre-Dame (un pensum que seul Jacques Julliard doit être capable de lire… ou au moins de prétendre l’avoir fait).

 

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LA PUCELLE

 

Et chez les filles naguère,

Jeanne, dit-on fut bergère

 

À l’école des garçons

Abandonne ses moutons

 

Croix de guerre, croix de fer

Et médaille militaire

 

Et puis se fera brûler

Pour l’école du curé.

 

Tant de bonne volonté

Inquiète les écoliers.

 

ET MÊME LES ÉLECTEURS

 

jeanne_arc_morano.JPG

Cette Jeanne vient d'être prise en flagrant délit de mensonges par un persécuteur, le manant Bourdin !

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