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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 15:57
FNSEA : fumier, purin et ragondins !

Image symbolique sur nos étranges lucarnes : un drapeau européen, planté dans un tas de fumier déversé devant une préfecture. Actions tout aussi symboliques, les déjections porcines répandues devant un bâtiment public. Car, derrière le ras-le-bol affiché de la paperasserie, c’est contre la limitation de ce déversement qui pollue cours d’eaux, nappes phréatiques et rivages marins, que se battent nos agriculteurs en colère.

 

Pour la FNSEA c’est le beurre l’argent du beurre et le droit imprescriptible de sodomiser la laitière !

Eh oui ! la vilaine Europe est revenue dire que question nitrates, la France est loin de respecter les normes qui, faut-il le rappeler, sont décidées non pas par « Bruxelles », mais par l’ensemble des pays de l’UE.

 

    Vilaine Europe dont les beaux biftons de la PAC (Politique agricole commune) transforment les gros agrariens en véritables fonctionnaires. Notre ministère de l’agriculture, dans un souci pudique de préserver la vie privée sans doute, ne donne les montants perçus par les bénéficiaires que s’il s’agit de sociétés ou groupements (EARL, GAEC, par exemple). Mais pour avoir quelques échantillons, il suffit de taper EARL avec un nom de commune, dans gogol, et de choisir celles qui font dans les céréales pour avoir des montants de FEAGO ou de FEODER. Ainsi, le temps de le taper, j’ai découvert une EARL, domiciliée dans notre bel évêché, qui émargeait en 2012-2013 à 60 000 € et des broutilles, soit 5000 €/mois. Et cela, même quand le cours du blé s’envole.

Le drapeau européen est là planté dans un fumier particulièrement fertile !

 

Les amis de BB se sont indignés parce que nos FNSEAnistes déchaînés ont maltraité des ragondins pour les ramener vers le chemin d’une préfecture. Mais ce qu’ont pu subir ces bestioles n’est rien par rapport aux conditions d’élevage des porcs*. 95% des porcs sont entassés dans ces usines à lisier.

 

"Dans une très grande partie, la France n'a pas correctement transposé la directive nitrates, si bien qu'il y a un risque de pollution des eaux par l'azote", ose dire la vilaine Europe. Faut-il rappeler que l’affreuse directive nitrate date de … 1991 ? Et plus de 20 ans après les cochonculteurs continuent de déverser allègrement les déjections porcines à forte concentration de nitrates n’importe comment, n’importe quand. Et donc plus de 20 ans après la FNSEA demande de rouvrir un débat communautaire de fond sur la directive nitrate, soutenu d’ailleurs par Valls !

Qu’importe si les algues vertes prolifèrent en Normandie ou au Sud de la Loire. "Il y a un décalage entre la Bretagne, qui a pollué plus tôt avec des quantités plus importantes, et la Normandie, où l'intensification agricole a été plus tardive et moindre qu'en Bretagne", explique un responsable de l’agence de l’eau Seine-Normandie. Mais, ce n’est pas grave, puisque ce sont les communes concernées qui enlèvent et traitent les tonnes d’algues vertes.

Le principe pollueur-payeur n’a pas cours au pays de la FNSEA.

FNSEA : fumier, purin et ragondins !

Et la FNSEA peut compter sur le soutien sans faille de l’UMP. Il est vrai qu’il y a une grande porosité entre l’organisation agricole et la droite : Debatisse et Guillaume, ex-dirigeants de la FNSEA, ont été l'un secrétaire d’état de Barre, l'autre ministre de Chirac. Guyau a sa carte UMP. Christhihan Jacob, le copéiste, a présidé le CNJA (branche jeune de la FNSEA), avant de présider le groupe parlementaire UMP.

Ainsi, alors que la Vendée connaît un pic de concentration de pesticides dans ses eaux, Alain Lebœuf, député UMP, dénonce « le poids des contraintes administratives et environnementales, toujours plus nombreuses, qui ne contribuent qu’à une perte de compétivité de nos filières ».

Epandage de lisier dans les rues de Toulouse !

Inutile de dire que, comme les légumiers bretons se plaignant d’une surproduction qu’ils ont eux-mêmes favorisée et brûlant le siège de leur mutuelle et un centre d’impôts, les Fnseanistes auront une fois de plus dégueulassés des villes, commis quelques dégradations diverses et variées, en toute impunité. Et qu’une fois encore, ce sera, c’est le cas de le dire, le cochon de payant, contribuable de Toulouse ou d’ailleurs, qui en sera de sa poche, pour leurs méfaits.

 

Et pendant ce temps-là, les vrais agriculteurs qui ne se croient pas obligés d’enrichir l’industrie chimique en achat de pesticides, qui maintiennent une polyculture raisonnable et non une monoculture forcenée, qui sauvegardent des espèces animales et végétales négligées, etc. voient passer les liasses de billets de la PAC au-dessus de leur tête.

 

 

* Les états-uniens, qui condamnent le gavage de nos oies ou canards, ont élu sénatrice une candidate qui se vantait de châtrer les porcs, à vif ! Sûr que ces oies et canards gavés ont un sort nettement préférable à celui des cochons qu’élève la dame.

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 16:19

"J'attend ton prochain blog sur la manif de Quimper!" Mis au défi par Mireille D. j'ai lâchement profité d'une contribution littéraire de mon camarade sguénard et néanmoins bourguignon GG pour le solliciter sur ce thème.

 

05/11/2013 : En complément de cet article de GG, à lire absolument, un excellent article de "Bakchich" : BONNETS ROUGES OU CHAPEAUX RONDS ?

Bretagne : populisme, confusion et manipulations

Je t’avoue que la Bretagne est loin de la Bourgogne : Rennes est à six-cent kilomètres et six heures de route, Brest ou Quimper à huit-cent soixante et huit heures de route. Nos Capétiens et nos Valois s’y sont pris de manière bien différente pour dévorer le duché pauvre et le duché riche.

 

Ce que je sais

  • - depuis un demi-siècle, la Bretagne a largement bénéficié de la solidarité nationale (et européenne)
  • - l’image de la Bretagne, dans l’esprit des français n’est pas que celle d’un pays de vacances, mais aussi d’une industrie agroalimentaire on ne peut plus polluante (algues vertes, élevages industriels de porcs et de volailles) et d’agriculteurs violents (destruction du parlement de Rennes – joyau historique - en 1994 au cours d’une précédente manif…)*
  • - d’autres régions ont beaucoup souffert de la désindustrialisation et de la rapacité de la finance depuis trente ans : la Lorraine (Longwy), le sud de la Bourgogne (Schneider, Le Creusot), le Nord-Pas-de-Calais (Charbonnages de France, Boussac…), les Cévennes (Charbonnages…), la Franche-Comté (Alsthom, Peugeot…) ; en gros, mises à part l’Ile-de-France, Rhône-Alpes, l’Alsace et quelque peu Midi-Pyrénées, la France entière souffre.
  • - Mais la Bretagne, c’est aussi la victime du Torrey-Canyon en 1967, de l’Amoco-Cadiz en 1978, l’Erika en 1999…, c’est aussi une région qui, contrairement à la Corse, a su ne pas sombrer d’un nationalisme quelque peu romantique à une situation maffieuse.

 

On a donc le sentiment que cette région, très soutenue par l’Etat (c'est-à-dire la solidarité nationale) et l’Europe, supporte mal de se découvrir dans la situation commune.

 

* En l'occurrence, il s'agissait de marins-pêcheurs.

Bretagne : populisme, confusion et manipulations
Bretagne : populisme, confusion et manipulations

« L’Eco-taxe »

On a du mal à comprendre pourquoi cette taxe, qui, je suppose, devrait s’appliquer partout, et qui est déjà payée par les particuliers lors de l’achat d’un véhicule, provoque de telles réactions pour son application aux poids lourds (l'écotaxe poids-lourds (0,125 €/km, sans doute 0,12 à 0,15 €/km selon les modulations) exclusivement en Bretagne. Il y a peut-être des raisons spécifiques à cette région, mais je ne les connais pas et n’ai, pour le moment, rien trouvé. En tout cas, l’image de région pollueuse ne va pas s’améliorer dans l’esprit des français. En fait, ce que nous appelons « l’écotaxe » n’est pas essentiellement une taxe écologique ? Voici ce qu’en dit Wikipédia :

« La taxe poids lourds, officiellement « taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandise », parfois appelée écotaxe ou écoredevance poids lourds, est la version française de la Redevance poids-lourds liées aux prestations applicable en France.

Cette taxe critiquée fin 2013 avant sa mise en œuvre, s'applique aux véhicules de transport de marchandises de plus de 3,5 tonnes circulant en France sur certaines routes nationales et départementales. Elle vise à faire payer l'usage de ces routes par leurs utilisateurs en leur faisant supporter les coûts réels du  transport routier de marchandises (dégradation de la voirie, financement des infrastructures routières) alors que ce coût est aujourd'hui intégralement supporté par l'impôt commun. Son principe a été voté en 2009, dans le cadre de la Loi Grenelle 1. Son entrée en vigueur est prévue le 1er janvier 2014.

La taxe s’applique aux véhicules de transport de marchandises qui empruntent le réseau taxable indépendamment du contenu transporté par ces véhicules. […] Ce dispositif, issu de la directive « Eurovignette », est déjà présent en Allemagne, en Slovénie, en Autriche et en République Tchèque au niveau européen et a pour effet d'inciter les transporteurs à rationaliser leurs déplacements et à limiter les transports à vide. En France, les sommes collectées seront affectées aux collectivités territoriales gestionnaires ainsi qu'à l'agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) qui a pour but d’améliorer les infrastructures de transport et de soutenir des projets de développement du transport ferroviaire et fluvial. Le montant de la taxe va de 8,8 à 15,4 centimes d'euros par kilomètre parcouru (taxe variable selon la taille, le poids et le niveau de pollution du camion) pour 2014 et devrait rapporter 1,2 milliard d'euros par an à l'AFITF. »

 

Cette taxe relève donc d’une logique de coût de l’infrastructure, d’aménagement du territoire même si ses effets peuvent générer accessoirement une optimisation des déplacements de poids lourds donc quelque peu écologique. Les journalistes ne me semblent pas très clairs là-dessus. Volonté de mettre les écolos en porte à faux ? Il est vrai que ces derniers savent parfaitement se mettre eux-mêmes en difficulté…

Bretagne : populisme, confusion et manipulations

La mayonnaise

  • - un vieux fond très français de refus de l’impôt, mythifié, en Bretagne par l’épisode des « bonnets rouges » en 1675 contre la politique fiscale de Colbert.
  • - un vieux fond très français de l’Etat protecteur et tout puissant.
  • - un amalgame, réussi pour le moment, entre petits patrons et salariés malmenés ou licenciés, qui n’est pas sans rappeler la logique des corporations ressuscitée par Philippe Pétain en des temps plus cruels et plus noirs.

 

La manif de Quimper pose ainsi la question de « l’alliance objective » (très trotskyste – est-ce par hasard que seul FO s’y soit investie ?).

 

Quand à la tentative de démarquage de certains syndicats, elle me semble un peu pathétique, même si je n’ai pas le cœur de la critiquer : ce sont les mêmes qui s’élèvent aussi contre toute augmentation d’impôts (sauf pour « les très riches ») tout en exigeant la prise en charge « par l’Etat » de toutes les prestations sociales (notamment celles qui concernent la pauvreté), de tous les investissements, etc. Comme si la France avait encore des frontières, une monnaie, une Banque centrale d’Etat et pouvait se passer de toutes importations.

 

La CFDT [voir plus bas], quant à elle, n’apparaît que fort peu dans les médias nationaux. Elle est pourtant si puissante en Bretagne… Sa position me semble pourtant sensée, digne et responsable. J’ai trouvé quelques échos la concernant dans la presse locale[i] Les journalistes, dont je ne suis pas un dévoreur patenté et que je défends souvent dans l’univers syndicalo-syndical, ont plus brillé par leur capacités de mise en scène que d’analyse. Dommage : ils ont raté une occasion de se grandir au dessus du café du commerce.

 

Ce graphique montre le taux global d'imposition, en incluant tous les prélèvements, selon le niveau de revenus.

Ce graphique montre le taux global d'imposition, en incluant tous les prélèvements, selon le niveau de revenus.

A qui profite le crime ?

Allez, je te fais confiance pour développer cet aspect du sujet : c’est ton créneau d’excellence ! La manip est tellement visible…

Cela étant dit, je persiste à rabâcher que la vraie réforme fiscale de fond, la seule réforme historique, qui ne pouvait être faite que dans les six premiers mois du quinquennat et qui ne l’a pas été coûtera très cher à Hollande et à « la gauche réformiste ». Il avait pourtant un Piketty dans ses cartons.

GG

 

 

 

 

 

 

 

Bretagne : populisme, confusion et manipulations

Position de la CFDT

Face à la crise que traverse l'agroalimentaire en Bretagne, la CFDT condamne les violences et les amalgames et insiste pour que tous les acteurs se mobilisent en faveur de l'emploi.

 

Condamnant la violence de la manifestation du 26 octobre, la CFDT Bretagne et le syndicat CFDT de l'agroalimentaire Bretagne refusent l’instrumentalisation de la légitime inquiétude des salariés et des entrepreneurs de la région. C’est pourquoi elles ne participeront pas à la manifestation du 2 novembre à Quimper, préférant agir en faveur de « l’avenir de la Bretagne, l’intérêt des salariés aujourd’hui et demain ».

 

Ne pas se cacher derrière l'écotaxe

 

La CFDT appelle dans le même temps à « sortir des amalgames et confusions en tous genres » et insiste sur le fait que « si l’écotaxe est devenue le symbole des difficultés de l’agroalimentaire, elle n’en est pas la cause mais devient un paravent évitant de traiter les problèmes de fond. Les principales faillites d’entreprises en Bretagne lui sont antérieures ».

 

Prenant acte de l’annonce de la suspension de l’écotaxe par le gouvernement, la CFDT Bretagne demande désormais à chacun – employeurs, politiques, salariés – de « revenir maintenant à l’objectif qui doit [tous les] rassembler : l’emploi en Bretagne, des emplois de qualité, des emplois durables. »

Illustration empruntée à Backchich

Illustration empruntée à Backchich

La Une de Charlie

La Une de Charlie

"Le phare Ouest"

"Le phare Ouest"

Dans "Le Phare Ouest" une tribune de trois historiens qui dénoncent la "manipulation de l'histoire" des bonnets rouges.

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2 août 2008 6 02 /08 /août /2008 16:15

Eh oui ! je vois sur vos visages s'afficher comme l'ombre d'une interrogation : d'où il nous sort ce Lemétayer ? Certes, peu connaissent le modeste éleveur de Vignoc (Ille et Vilaine), mais certains ont peut-être entendu parler du président de la FNSEA qui a succédé au chiraco-villièriste Guyau.

 

Dans le premier quotidien de France, Ouest-France, du 2 août, à la question « Et maintenant que faut-il faire [après l'échec des négociations de l'O.M.C.] ? » il répond :

« L'agriculture et l'alimentation mondiale appellent une autre approche, une autre voie, plus ambitieuses et moins libérales. Nous parlons, à la FNSEA, de terroirs, de traditions, de nutrition et de paysans. L'Homme est au centre de nos préoccupations. Personne ne réussira à enlever à ceux qui travaillent la terre et nourrissent le monde, leur avenir c'est-à-dire l'espoir. Le chemin de la raison a gagné, c'est-à-dire le chemin de l'Homme sur les seules ambitions des hommes. »

Concrètement, il sera difficile, même à l'exégète le plus complaisant, de dire ce que le personnage propose. Mais comment ne pas être sensible à cette élégie bucolique et ô combien humaniste du président d'un des lobbys européens les plus efficaces.

Ah ! ces amoureux de nos traditions que sont les cochonnericulteurs bretons qui parfument leurs terroirs des épandages de leurs lisiers. Lisiers qui vont donner un peu de fumet et de nitrates associés à la nappe phréatique et aux cours d'eaux et transformer les flots marins du rivage en une soupe épaisse d'algues noirâtres. A propos de cochonnericulture, un lointain souvenir : la peste porcine ayant frappé les éleveurs catalans et néerlandais, entraînant des abattages massifs, nos propres éleveurs avaient connu, si l'on peut dire, une période de vaches grasses, en dépassant allégrement le nombre de bestioles autorisées par élevage hors sol. Mais tout à une fin : catalans et néerlandais ayant reconstitué leur cheptel, le cours de la viande de cochonnerie s'est écroulé. Bien sûr, on vit nos cochonnericulteurs, qui s'étaient remplis les poches avec des cours très élevés pendant la peste, crier violemment misère et réclamer les aides de l'état !

 

Mais n'oublions pas non plus ces grands humanistes que sont les maïsculteurs de notre plaine du sud-Vendée. En pleine cagna, canons et rampes immenses déversent leur m3 d'eaux. On a appris de longue date au jardinier amateur qu'il vaut mieux sortir l'arrosoir en soirée, cette leçon de bon sens n'a aucune prise sur ces arrogants subventiculteurs qui bénéficient du soutien indéfectible du Vicomte (Le Jolis de Villiers de Saintignon) et de ses affidés.

 

Que dire encore de ces agrariens du Vexin normand, que j'ai un peu côtoyés autrefois. Tous prêts à dire pis que pendre de Bruxelles, qui leur déverse à certains, en subvention, de quoi payer annuellement deux ou trois instits (voire plus : on parle de 800 000 €) ! Mais leurs robustes Mercédès derniers modèles attendent plutôt la progéniture devant Sainte-Agnès ou Saint-Adjutor que devant Cervantes ou Dumézil ! Le prix du blé peut tripler, les subventions continuent de les gaver.

 

Et l'humaniste FNSEA, s'est toujours caractérisée par la modération de ses actions. La racaille banlieusarde a droit aux paternelles matraques de nos CRS. Nos subventiculteurs en colère peuvent, en toute impunité, saboter le matériel SNCF (coûtant quelques millions de francs de l'époque à la société nationale), bloquer les routes, envahir des villes en détruisant le mobilier urbain, etc. aucun Ministre de l'Intérieur n'enverra gendarmes mobiles ou CRS et les enquêtes (?) s'ensableront. Le voyou des champs est mieux traité que le voyou des villes.

 

  Avec l'arrogance qui le caractérise, notre éleveur de Vignoc, avant son couplet final cynique, a distribué les mauvais points. « On a vu Pascal Lamy, directeur de l'OMC, décider d'en convoquer les membres avec la volonté d'aboutir à un accord (quel culot : n'eût-il pas dû ne convoquer personne pour être sûr de l'échec ? à ce point de sonnerie les bras en tombent)... il voulait le succès de son initiative et la preuve de faire un coup politique pour lui-même (la phraséologie agrarienne est complexe : que vient faire ce la preuve de ?) Mal lui en a pris.» « Mandelson, de son côté, s'est trouvé dans la position de l'idéologue, ne voyant dans un accord que l'aboutissement des bienfaits du libéralisme. Mal lui en a pris. » Suit évidemment un grand coup de lèche à notre Ouf 1er, à Idrac (sous-ministre inconnue) et à Barnier (ex-honni commissaire européen) qui ont tout fait pour savonner la planche à Pascal Lamy. « Bien leur en a pris. (Sic)».

 

Faut-il rappeler qu'un des enjeux de cette négociation était d'éviter une concurrence tout-à-fait déloyale de l'Europe et des États-Unis avec les producteurs agricoles d'Afrique : leurs produits subventionnés mettent à mal les productions vivrières locales aux coûts pourtant moindre ? De même pour les cultures d'exportation : l'exemple le plus flagrant étant le coton.

 

Et voir les champions d'une agriculture qui méprise tous les équilibres naturels (élevage en batteries, utilisation intensive d'engrais chimiques, travail des sols inconsidéré, inféodation à l'industrie agro-alimentaire...) feindre d'être les champions des terroirs, des traditions, de la paysannerie incline à penser que ces Messieurs de la FNSEA nous prennent vraiment pour des cons !

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