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8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 10:12

Il y a quelques semaines, je reçois un courriel d’un « ami de 50 ans » : aucun message, juste un fichier joint intitulé « BRAVO_CHARLIE_HEBDO111.pdf ».

ATTAQUE DE LAÏCARDIE

Au premier coup d’œil, ça sent l’hoax à plein nez : une présentation du texte typique de ce genre de littérature, avec cette appréciation cocasse « C’est très bien écrit ! », et finalement peu flatteuse pour Charlie « Dès qu'eux-mêmes sont touchés, c'est plus la même chanson ! Il y a de l'espoir... »

ATTAQUE DE LAÏCARDIE

La fin est aussi typique avec ce tutoiement accompagné d’un SVP et cette injonction à faire suivre.

Je suppose, j’espère, que mon ami n’a lu que d’un regard très, très distrait ce tissu d’âneries signé d’une plume de Riposte (prétendument) laïque et qui date de 2011.

Charlie avait protesté à l’époque : « Madame Alamachère n’a jamais travaillé à Charlie Hebdo, et n’a donc aucune légitimité à parler au nom de notre journal qui conçoit la défense de la laïcité contre toutes formes d’intégrisme, et refuse de se focaliser sur l’Islam, encore moins d’en tirer des conclusions globales sur l’immigration. » (Sous la voûte étoilée)

Outre une curieuse propension à mettre des majuscules n’importe où, la dame affiche une ignorance assez abyssale de la loi de 1905 : M. Moussaoui ayant parlé du « rapport au sacré » dans « nos sociétés » elle écrit « si c'est la Société Française , je vous rappelle qu'elle n'a aucun Rapport au Sacré puisque séparée du Religieux, depuis qu'une célèbre Loi de 1905 en a décidé ainsi, ce que manifestement, malgré votre Récente Naturalisation, vous ne semblez pas avoir encore bien intégré ».

Or la loi de 1905 consacre la séparation des églises et de l’état et non de la société.

Illustration (comme la suivante) tirée du Monde

Illustration (comme la suivante) tirée du Monde

COMBISTES contre BRIANDISTES

 

Cet envoi insolite m’est revenu à la mémoire avec les débats actuels où on voit les laïcards, style Printemps Républicain ou modèle Valls, à la manœuvre avec la loi sur les séparatismes (pluriel bien singulier) qui risque de marquer un triste 115e anniversaire pour la loi de 1905.

Un article de fond du Monde resitue bien le contexte.

 

« La laïcité, c’est avant tout la séparation du politique et du religieux, comme l’indique le titre même de la loi de 1905 », affirme Gwénaële Calvès, professeure de droit public … Le mot désigne « un régime de préservation des libertés de croire et de ne pas croire sous l’égide d’un Etat neutre », assure le sociologue et historien Philippe Portier…

La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 reconnaît pour la première fois la liberté de croire et de ne pas croire, et le rôle de l’Etat pour la faire respecter. De cette époque naît, selon Catherine Kintzler, la « différence fondamentale du point de vue philosophique » entre la laïcité française et les régimes de tolérance des pays protestants. Alors que ces derniers « restent attachés à la forme religieuse du lien politique – on s’y réfère à des groupes ethniques, religieux ou sociaux préexistants dont on organise la coexistence », la laïcité « va mener la séparation entre foi et loi jusqu’à sa racine. Elle installe un lien politique qui ne doit rien à l’existence d’un modèle religieux, qui ne suppose aucune foi », affirme la philosophe. D’où la nécessité, selon elle, d’une neutralité totale de la part de l’autorité publique, qui doit s’abstenir « de toute manifestation, caution ou reconnaissance en matière de cultes, de croyances et d’incroyances ». A l’inverse, « partout ailleurs, y compris en public, dans l’infinité de la société civile, la liberté d’expression s’exerce dans le cadre du droit commun ».

Les partisans d’une laïcité « intégrale », menés par le président du Conseil Emile Combes, aspirent à cantonner l’exercice du culte dans l’espace privé, pour supprimer aux catholiques tout moyen d’organisation autonome, sous le contrôle d’un Etat régulateur. Le courant libéral, incarné par Aristide Briand et Jean Jaurès, défend, lui, une séparation qui « délivre l’Etat de l’emprise politique de la religion, mais sans s’ingérer exagérément dans la manière dont le culte doit s’organiser », explique Valentine Zuber.

Dans la bataille entre « combistes » et « briandistes », c’est pourtant le courant libéral qui l’emporte.

Avec l’installation de l’islam dans le paysage religieux français émerge un nouvel acteur qui cherche sa place dans une laïcité pensée et modelée sans lui.

Les débats convoquent, cette fois, les notions d’égalité femme-homme ou de dignité humaine, tandis que les discussions se focalisent sur la frontière entre « espace public » et « espace privé », suscitant nombre de contresens et de malentendus, pas toujours sans arrière-pensées. En 2018, Marine Le Pen réclame « l’interdiction du voile dans l’intégralité de l’espace public ».

Au sein même du gouvernement, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, affirme en 2019 que « le voile en soi n’est pas souhaitable dans notre société, tout simplement ».« On assiste depuis la fin du XXe siècle au retour d’un discours particulièrement offensif des héritiers d’Emile Combes, le chef de file du camp anticlérical en 1903. Cette néolaïcité voudrait circonscrire la pratique religieuse à la seule sphère privée, alors que l’exercice public du culte est, avec le respect de la liberté de conscience, garanti par la loi de 1905 », constate l’historienne Valentine Zuber.

EXTRAITS de l'article Aux racines de la laïcité, cette passion très française à l’histoire tourmentée

Il se pourrait que le 9 décembre 2020 marque la défaite du courant libéral incarné par Briand et Jaurès en 1905.

Certes l’offensive hargneuse des laïcards contre l’Observatoire de la laïcité a échoué. Mais ce n’est que partie remise avec le renouvellement programmé en 2021. Et sur le projet de loi « renforçant les principes républicains » (titre faux-cul, puisqu’il vise le « séparatisme » musulman), Blanquer est à la manœuvre.

Il s’appuie comme l’a analysé Le Monde - Islamisme, séparatisme : l’offensive payante des « laïcards » - sur les partisans d’une laïcité offensive, érigée en priorité politique. Là où d’autres voient dans la laïcité un simple cadre juridique et non une doctrine, eux en font un combat idéologique… Plus qu’un courant organisé, ils constituent une galaxie de personnalités engagées. Il y a des intellectuels tels que les essayistes Caroline Fourest et Elisabeth Badinter ; la sociologue Dominique Schnapper ; les artisans historiques, lobbyistes numériques aguerris, moins connus du grand public, Laurent Bouvet et Gilles Clavreul, fondateurs de l’association Printemps républicain en mars 2016. Il y a des journalistes comme Zineb El Rhazoui et Mohamed Sifaoui, tous les deux sous protection policière ; d’anciens socialistes comme Manuel Valls et l’Avignonnais Amine El Khatmi. On pourrait y ajouter le GODF*. Ainsi que Marlène Schiappa, une ‘convertie’, qui comme toute les converties joue les zélotes ! Et certain-e-s flirtent avec l’extrême-droite, comme Zineb El Rhazaoui, adulée par... Riposte laïque !

Cette « laïcosphère », comme l’appelle Caroline Fourest, chasse en meute, se « like » à foison et se retweete à l’envi. Aurélien Taché apparente leurs méthodes en ligne à « la cancel culture », réduisant au silence leurs opposants, tétanisés à l’idée d’être accusés de complaisance avec l’ennemi terroriste.

L’ironie assez cruelle de ce combat, c’est que commencé sous l’étendard de la défense de la liberté d’expression – Je suis Charlie – il risque de se conclure par une régression, une restriction drastique des libertés, notamment celles d’affirmer ses convictions religieuses ou philosophiques sur l’espace public ! Prémices sans doute de régressions encore plus fortes.

 

* Dans un communiqué pour célébrer le 115e anniversaire de la loi de 1905, le Grand Orient de France écrit : "Ce principe [la laïcité] garantit à chaque citoyen la liberté absolue de conscience, la liberté de croire ou de ne pas croire dans le respect et la distinction des espaces public et privé." Or rien dans la loi de 1905 ne parle de cette distinction "espaces public et privé". Au contraire même, que ce soit sur le débat sur l'interdiction ou pas de la soutane que dans celui sur les manifestations religieuses dans l'espace public, la loi a tranché en sens inverse ! Que le GODF, avec d'autres, choisisse le combisme soit, mais qu'il ne fasse pas passer son intransigeance comme découlant de la loi de 1905.

 

« La valeur centrale de la laïcité, c’est la séparation du politique et du religieux »

Gwénaële Calvès, professeure de droit public

Le prosélytisme n’est pas un délit, et ne peut pas l’être. Ce que propose le gouvernement, c’est de remuscler l’article 31* de la loi de 1905, qui réprime les « violences ou menaces » destinées à contraindre une personne « à exercer ou à s’abstenir d’exercer un culte ».

… la valeur centrale de la laïcité, c’est la séparation du politique et du religieux. Le principe de séparation doit continuer à structurer un droit et une culture de la laïcité qui s’opposent à tout empiétement des religions dans la sphère des institutions et de la prise de décision collective.

L’identification complète de la laïcité à la « neutralité » me semble le phénomène le plus préoccupant. Elle aboutit soit à une dévitalisation complète du principe (la République laïque est neutre comme l’est un hall d’aéroport), soit au contraire à une polarisation sur tout ce qui « fait signe » vers le religieux, et qu’il faudrait interdire : à la plage, dans la rue, ou même dans les rayons des supermarchés. La confusion des sphères confine, ici, à la confusion mentale.

Les opinions sont libres, leur manifestation aussi (leur « libre communication », dit la Déclaration |des droits de l’homme et du citoyen]). Les limitations que la loi peut apporter à la liberté d’expression doivent donc être réduites au strict nécessaire.

Est-il prévu d’interdire le port du voile islamique en France ? Non, bien sûr. Une telle interdiction serait inconstitutionnelle, politiquement insensée, et moralement injustifiable.

EXTRAITS

 

* Sont punis de la peine d'amende prévue pour les contraventions de la 5ème classe et d'un emprisonnement de six jours à deux mois ou de l'une de ces deux peines seulement ceux qui, soit par voies de fait, violences ou menaces contre un individu, soit en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d'exposer à un dommage sa personne, sa famille ou sa fortune, l'auront déterminé à exercer ou à s'abstenir d'exercer un culte, à faire partie ou à cesser de faire partie d'une association cultuelle, à contribuer ou à s'abstenir de contribuer aux frais d'un culte.

ATTAQUE DE LAÏCARDIE
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2 juin 2018 6 02 /06 /juin /2018 16:04
La voilée au pilori

Une coiffe  - assez laide de mon point de vue – sur la tête d’une étudiante a provoqué un de ces bouzes qui éclatent sur la toile – en particulier sur touitteur mais pas que – avant d’être chassé par un autre bouze. Baptisée « voile » - en fait une sorte de cagoule noire entourée d’une sorte de châle – elle s’est chargée de symboles. Marque identitaire – mais évidemment pas de la bonne identité – a affirmé Collomb, ministre de l’intérieur, marque d’un islamisme politique a surenchéri la secrétaire d’état à l’égalité,  Marlène Schiappa. Deux anciens présidents de l’UNEF sont montés au front, Julien Dray (qui s’est pris pour le fondateur de l’UNEF) et Bruno Julliard. Et ne parlons pas de Marianne, de Charlie-Hebdo, du Printemps Républicain et encore moins de la lie des « desouche ».

Si on remet le compteur à zéro, on constate :

1°) que la jeune étudiante a parfaitement le droit de porter cette coiffe ; certes d’aucuns, tel Jean-Pierre Obin, ex-IGEN, voudraient étendre la loi de 2004 dite loi Stasi, aux étudiantes, mais même Caroline Fourest, qu’on n’osera pas soupçonner de laïcisme mou, n’y est pas favorable.

2°) que l’UNEF se veut le syndicat de tous les étudiants ; et elle affirme « c’est à l’UNEF de s’adapter aux évolutions du monde étudiant pour mieux les prendre en compte, et non l’inverse. » « Le syndicalisme, pour reprendre la définition de la Charte d’Amiens, est une forme d’organisation que choisissent des individus afin de se regrouper pour assurer la défense de leurs intérêts matériels et moraux et cela, indépendamment des opinions politiques, philosophiques ou religieuses de chacun. » Donc les étudiantes dites voilées doivent être accueillies sans réserve dans cette organisation.

La voilée au pilori

Maryam Pougetoux discutant avec deux autres membres de l'UNEF (photo empruntée au New York Times)

En conséquence logique, si une étudiante adhérente de l’UNEF aspire à prendre des responsabilités dans le syndicat, c’est aux autres membres d’en décider selon leur procédure. Précisons d’ailleurs que Maryam Pougetoux n’est pas la porte-parole de l’UNEF nationale mais de l’université Paris IV. Rappelons encore, y compris au député insoumis  Quatennens, que l’UNEF n’est pas une administration publique soumise à l’obligation de neutralité et d’impartialité de l’État, notamment au plan religieux (loi de 1905), donc que ses représentants n’ont pas à s’astreindre au devoir de s’abstenir d’afficher leur opinion. Faut-il ajouter que cette syndicaliste, dans l’entretien, s’est contentée d’afficher l’opposition de son syndicat à la Loi ORE et à Parcoursup ? En aucun cas, elle n’a fait montre d’un quelconque prosélytisme et encore moins affiché le radicalisme religieux qu’on lui prête.

Néanmoins, cela lui a valu une UNE de Charlie que, pour une fois exceptionnellement d’accord avec Corbière, je juge dégueulasse. Qu’on ne brandisse pas la liberté de caricature de l’hebdo : elle n’annule pas la liberté d’opinion et d’expression des lecteurs.  Et la réponse juste insultante de Riss la semaine suivante démontre qu’il est entré dans une logique au mieux (?) « Printemps Républicain » au pire « Riposte laïque » (qui n’est absolument pas laïque mais xénophobe). Bouvet ou Cassen !

Et derrière cette obscène caricature, il y a non pas un prophète mort il y a plus de 13 siècles ou une prétendue vierge morte elle depuis 20 siècle, mais une jeune femme de 19 ans, de chair et de sang, juste déléguée d’une section syndicale (et pas, non plus, une personne publique au cuir épais). Les échos de cette une sur touitteur montre assez quel public applaudit : les identitaires de tout poil.

Chacun projette sur cette pièce de vêtement ses propres fantasmes et celles qui le portent le font aussi pour des raisons diverses – conformisme, croyance, voire provocation. En soi, si c’est souvent moche, ça n’a d’autres significations que celles qu’y mettent les unes, celles qui portent ce tissu, et les autres qui les scrutent. On peut d’ailleurs penser que, pour nos étudiantes, cet affichage ostensible, ne soit, comme le petit livre rouge qu’agitaient leurs lointains devanciers, que temporaire. Mais ce n’est certainement pas en les ostracisant avec mauvaise foi – sans jeu de mot – qu’on les convaincra d’abandonner ces oripeaux.

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21 juillet 2017 5 21 /07 /juillet /2017 21:01
VAE (et Bogôs anti Schiappa)

A partir d’un résumé – 140 signes obligent à la caricature souvent - de LCP , les BOGÔs crient qu’on renvoie les femmes « aux langes et à la cuisine » et même proclament que  « C'est la droite catho où la mère reste à la maison qui a préparé le discours » .

VAE (et Bogôs anti Schiappa)

Avec Louise Tourret – journaliste à Francecult, relayée par Caroline Fourest - c’est du lourd « Ça fait 24h que je cogite sur cette info ds laquelle tt pose problème: essentialisation des mères, mépris pour les pro. de la petite enfance ».

Or, si l’on se donne d’écouter – 1’20’’ – Madame Schiappa, elle, parle de mères en situation de précarité – vous savez Mmes Tourret et Fourest quand on parle de foyer monoparental, par exemple, c’est ‘essentiellement’ des mères – sans aucune qualification et n’ayant donc comme expérience que celle d’avoir élevé des enfants. Et elle propose, pour ses femmes, de valoriser les acquis de leur seule expérience, celle de mère, ce qu’on appelle la VAE, sigle sans doute inconnu de nos procureures, pour aboutir à une qualification, un CAP petite enfance. CAP qui existe mais dont les modalités seraient à adapter en fonction, justement, d'une VAE de chacune de ces femmes

En quoi ce CAP, qui bien sûr ne fait pas concurrence au diplôme de puéricultrice, traduirait-il un mépris des professionnels de la petite enfance ?

VAE (et Bogôs anti Schiappa)

Bon, derrière cela il y a sans doute une lutte souterraine entre chapelles féministes qui explique le relai du message de Mme Tourret par Mme Fourest.

Mais il y a aussi, derrière les  pseudos grands principes égalitaires – et pourquoi pas les jeunes pères ? bien sûr ! – une morgue qui se traduit par le ton supérieur, méprisant même des commentaires, digne de Finkielkraut !

VAE (et Bogôs anti Schiappa)

En complément cette info reçu par courriel :

Mais être père ou mère d'au moins trois enfants, cela, semble-t-il,  dispense, dans certains cas, d'avoir un diplôme...

 

http://www.devenirenseignant.gouv.fr/pid33983/enseigner-maternelle-elementaire-crpe.html

 

Pour vous inscrire au CRPE externe ou externe spécial, vous devez, à la date de publication des résultats d'admissibilité :

  • Être inscrit en première année d'études (M1) en vue de l'obtention d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu comme équivalent.
  • Ou remplir les conditions pour vous inscrire en dernière année d'études en vue de l'obtention d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu équivalent.
  • Ou être inscrit en dernière année d'études en vue de l'obtention d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu comme équivalent.
  • Ou être titulaire d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu comme équivalent.

Quels sont les titres ou diplômes reconnus comme étant des équivalents au master ?

Le ministre chargé de l'Éducation nationale reconnaît comme étant équivalents au master :

  • les titres ou diplômes classés au niveau I du répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
  • les titres ou diplômes sanctionnant un cycle d'études post-secondaires d'au moins cinq années.
  • les diplômes conférant le grade de master, conformément aux dispositions de l'article D 612-34 du code de l'éducation (DESS, DEA, diplôme d'ingénieur...).

Quelles sont les conditions pour être dispensé de diplôme ?

Vous êtes dispensé de justifier d'un diplôme si :

  • vous êtes ou avez été fonctionnaire titulaire dans un corps de personnels enseignants ou d'éducation.
  • vous êtes ou avez été maître contractuel des établissements d'enseignement privés sous contrat admis définitivement à une échelle de rémunération.
  • vous êtes mère ou père d'au moins trois enfants.
  • vous êtes sportif de haut niveau.

Merci A.B.

PS En revanche, les déclarations de la Secrétaire d'état sur son budget sont plus ambiguës. Mais là encore on lui fait dire ce qu'elle n'a pas dit. « La baisse de frais structurels, demandée à tous les ministères, ne sera pas répercutée sur les associations qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles » (20 minutes). Donc elle admet implicitement une baisse de sa dotation - baisse des frais structurels (?) - mais promet que les associations ne perdront pas un euro.

On peut s'interroger sur cette promesse.

Mais pas, une fois de plus finkielkrauter, en prétendant qu'elle a assuré que le budget global de son secrétariat d'état serait sans baisse.

 

NB Pour avoir commis un petit livre dans une maison d'édition d'ouvrages coquins et érotiques, Osez l’amour des rondes  (La Musardine), et, peut-être, sous un pseudonyme, "Les filles bien n’avalent pas", Marlène Schiappa a eu droit à se faire traiter de "reine des salopes" par un prétendu historien, Benoît Rayski, sur le site de droite extrême Atlantico.

VAE (et Bogôs anti Schiappa)

Marie Minelli, dont on prétend qu'elle n'est qu'un pseudo de Mme Schiappa, se présente comme scénariste et chroniqueuse du sexe. Elle a publié de nombreuses nouvelles érotiques dans la collection "Osez 20 histoires"... de La Musardine, le roman chick-porn "Sexe, mensonges et banlieues chaudes", des guides sexy "Osez..." et  donc "Les filles bien n'avalent pas - et autres clichés sur la sexualité féminine". Elle a co-scénarisé plusieurs fictions érotiques ou sur le couple.

VAE (et Bogôs anti Schiappa)
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3 septembre 2008 3 03 /09 /septembre /2008 19:54

Une des sectes laïcistes fait circuler une pétition au profit d'une obscure hôtesse vosgienne qui se la joue Jeanne d'Arc de la laïcité, modèle obscurantiste (il est vrai que Domrémy n'est pas très loin).

 

En bref, la dame, qui loue des chambres d'hôtes,  a voulu interdire un espace commun, ouvert auxdits hôtes,  à une autre dame qui portait un voile islamique (c'est-à-dire un foulard) sur la tête. Or, cette dame n'étant pas une élève et cet espace n'étant pas plus une école, aucune loi de la République n'autorisait notre vosgienne à décréter  une telle interdiction dans un lieu public, fût-elle la propriétaire des lieux.

 

Mais, par un étrange paradoxe, ceux-là mêmes qui réclament des lois de plus en plus coercitives (après l'interdiction du foulard à l'école, pour les élèves, ils demandent ardemment l'interdiction des mères voilées dans ces mêmes enceintes*) au nom de hauts principes d'une prétendue laïcité, se croient autorisés de s'affranchir de la loi commune pour imposer la leur propre.

 

Cette attitude n'est hélas pas nouvelle. Ainsi, on a pu voir, avant cette fameuse loi sur le foulard, des enseignants décider d'interdire l'entrée de leur classe à des élèves, alors qu'à l'époque aucune loi ne les y autorisait. Ils imposaient la leur, sûrs de leur impunité, tout en en réclamant une dont ils ne tolèreraient pas qu'elle fût violée !

Certes,  nos faucheurs d'OGM, avec leur gourou José Bové à leur tête, sont de la même engeance ! Au nom du sacro saint environnement, ils s'arrogent le droit de faire fi de la loi pour faire la leur.

 

C'est finalement  la même logique, si l'on peut parler de logique en l'occurrence, que celles des sectes de toute obédience : au nom de principes qu'elles disent supérieurs - nationalistes, religieux... - elles s'autorisent à violer la loi républicaine.

Comment leur en faire reproche quand, soi-même, on bafoue l'état de droit ?

 

* Les plus fanatiques d'entre eux ne sont pas loin des positions du Vicomte Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon, seigneur de Vendée, qui demande l'interdiction du voile dans les lieux publics et même dans les rues (pire que le tabac); et, comme lui, ils voient des mosquées partout.

 

8/X/08 : le jugement en appel vient de tomber qui confirme le 1er jugement (en diminuant cependant l'amende) ce qui déclenche un déchaînement de haine stupide de ses partisans qui vouent aux gémonies juges, LDH et MRAP, confondent amendes et dommages et intérêts et, comme à l'habitude, amalgament tout et n'importe quoi. Leur bêtise crasse dépasse même les bornes de l'imaginable quand ils s'en prennent à Caroline Fourest, laïque patentée, parce qu'elle n'avait quand même pas pu les suivre dans leur délire anti-musulman !

 

PS qui n'a rien à voir : Edvige semble, enfin, susciter toute l'inquiètude que ce fichier mérite (et qui n'a absolument rien à voir avec la base élèves : ce qui démontre qu'à force de crier "au loup" hors de propos, on érode la capacité de protestation sur les vrais problèmes !)

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