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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 11:01

DSK 09

 

Le dénouement, au pénal, de l’affaire DSK a relancé le déchaînement de soi-disant féministes et des puritano-moralistes pour qui DSK est coupable, forcément coupable ! Les mêmes, aidés du Guardian, de dénoncer les discours indécents du PS. Car il est indécent de se réjouir de voir un ami bénéficier de l’abandon de charges, qui pouvaient lui valoir plus de 70 ans de prison. Et d’aucuns de souligner que cet abandon ne signifie pas innocence. Ce qui rend donc nulle la présomption d’innocence qui veut dire que tant qu’on n’a pas prouvé sa culpabilité, tout accusé est innocent. Et peu ont lu le rapport de Cyrus Vance, en restant aux résumés de la presse.

 

DSK 02 D’entrée, le Procureur donne la clé de cette demande faite au juge d’abandonner l’inculpation n° 02526 2011.

« Les preuves physiques, scientifiques et d'autres natures, indiquent que l'accusé a engagé un acte sexuel précipité avec la plaignante, mais elles ne permettent pas de dire si l'acte a eu lieu sous contrainte et sans consentement. » « la preuve de ces deux éléments essentiels (…)  ne peut reposer que sur le témoignage de la plaignante lors d'un procès. ». « Que des individus aient menti dans le passé ou commis des actes criminels ne fait pas nécessairement d'eux des gens indignes de notre confiance et cela ne nous empêche pas de les appeler à la barre des témoins durant le procès. Mais, quelle que soit la réalité des faits dans cette affaire, le nombre et la nature des mensonges de la plaignante nous empêchent de faire confiance à sa version des faits au-delà de tout doute raisonnable. Si nous ne pouvons la croire sans douter, nous ne pouvons pas demander à un jury de le faire» « Au cours de chaque entretien avec des procureurs, alors qu'il lui était simplement demandé d'être sincère, elle ne l'a pas été, que cela soit sur des détails ou sur des faits importants ». « Cette tendance à dire des contre-vérités ne date pas des contacts de la plaignante avec le bureau du procureur. (…) Tous ces mensonges devraient, évidemment, être révélés au jury durant un procès, et leur accumulation aurait un effet dévastateur. »

Les élucubrations de Marc Weitzman (Libé 26/08/11) tentant d’expliquer ces contre-vérités par « un réflexe de soumission » ne tiennent pas quand elle donne trois versions d’un même fait, par exemple.

 

DSK arrete  En effet, après un long plaidoyer pour justifier l’inculpation de DSK, son emprisonnement puis sa mise en liberté très surveillée, Cyrus Vance insiste sur « Les incessants récits contradictoires de la plaignante sur l'incident », en fait sur ce qu’elle a fait juste après. Trois versions, donc, dont la première, fausse, avait été faite sous serment devant le « Grand jury ».  Dans la première, sortie de la suite, elle était restée prostrée dans un couloir, mais plus d’un mois après, nouvelle version : du coup elle avait été faire le ménage dans la chambre voisine (aspirateur, nettoyage de miroirs et meubles). Dernière version : les clés électroniques apprennent qu’elle n’a fait qu’un passage éclair dans une autre chambre, avant de revenir dans la suite.

 

Le procureur, à l’occasion d’une note, relève que la plaignante –présentée par certains médias comme quasiment inculte -  possède bien l’anglais (« la plaignante a fait la démonstration de sa capacité à parler et à comprendre l'anglais au cours de plusieurs entretiens avec les enquêteurs et les procureurs »).

 

Mais bien plus que ces variations sur la suite du viol présumé, ce qui a visiblement fait battre en retraite toute l’équipe du procureur, ce sont les récits du viol subi en Guinée :

« le 16 mai 2011, la plaignante a indiqué qu'elle avait déjà été violée par des soldats qui avaient envahi sa maison en Guinée. Elle a donné des détails précis sur le nombre et la nature de ses assaillants et la présence de sa petite fille de 2 ans durant la scène qui, a-t-elle dit, a été enlevée de ses bras et jetée à terre. Elle a identifié certaines cicatrices visibles sur elle, qui selon elle proviennent de l'attaque. La plaignante a raconté le viol avec beaucoup d'émotion et de conviction : elle a pleuré, parlé avec hésitation, est apparue – chose qu'on peut comprendre – bouleversée, et pendant la première audition, elle a plongé son visage entre ses bras posés sur la table devant elle. Lors d'entretiens ultérieurs menés les 8 et 9 juin 2011, la plaignante a avoué aux procureurs qu'elle avait entièrement inventé cette attaque. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi, elle a d'abord dit qu'elle avait menti sur ce viol collectif parce qu'elle avait inclus ce fait dans sa demande. Lorsqu'elle a été confrontée au fait que sa demande d'asile écrite ne mentionnait pas de viol collectif, elle a assuré avoir inventé le viol collectif, comme d'autres détails de sa vie en Guinée… » (extraits du rapport).

DSK 08

Plus donc que les versions multiples de la suite de l’agression, plus que tous les mensonges de la plaignante ici ou là (et qu’à chaque fois ses groupies d’un jour peuvent chercher à justifier, mais un ça va, beaucoup ça ne tient plus la route), c’est bien le prétendu viol en Guinée qui n’est pas passé : « Dans deux entretiens, par exemple, la plaignante a évoqué de façon saisissante, et avec de nombreux détails, un viol dont elle aurait été victime dans son pays d'origine, viol dont elle admet aujourd'hui qu'il a été entièrement inventé. ». Car Cyrus Vance a été pris au jeu.

 

DSK libre   N’en déplaise aux pseudos féministes et aux Torquemada de tout poil, que DSK soit un richissime blanc et que la plaignante soit une pôv noir’, ce n’est pas la fortune du premier qui a rendu le témoignage de la seconde inaudible mais « le fait qu'elle ait précédemment convaincu des procureurs et des enquêteurs aguerris qu'elle avait été la victime d'une autre agression sexuelle, sérieuse et violente – mais fausse –, avec la même attitude qu'elle aurait sûrement eu au procès ». Et le cirque médiatique organisé par l’avocat de la plaignante – sketch, visiblement répété, à la télé où la plaignante simulait, se prenant les seins, la brutale agression du « chimpanzé en rut » - a dû achever de convaincre le procureur qu’elle n’était absolument pas fiable.

 

Comme quoi, Mmes et MM les lyncheurs de la 25e heure, il n’est pas interdit de se documenter avant d’émettre vos imprécations.

 

DSK a certes commis une gigantesque connerie. Il l’a payée cash. Arrestation honteuse des flics nouillorquais, prison : une mise à mort médiatique. Démission forcée du FMI. Ruine de ses éventuels espoirs d’emporter la primaire de gauche… Mais la justice pénale de l’état de nouillorque en abandonnant  ses poursuites a établi son innocence.

 

 

P.S. Chaque article sur le cas DSK provoque, outre l'indignation des moralistes, des commentaires disant le ras-le-bol de cette histoire. Or j'ai commis quelques articles sur un nouveau truc, baptisé "le +" sur le site du Nel Obs : l'un sur le budget de l'Elysée a atteint 715 lecteurs, un autre sur le drame norvégien 870, celui sur la Laïcité 1115, mais celui sur L'affaire DSK/Banon 19 990 !

 

Pour compléter :

«Toutes les femmes journalistes n’ont pas été harcelées par DSK»

Par Nathalie Raulin, (Libération) , Virginie Malingre, (le Monde) et Nathalie Segaunes, (le Parisien)

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 18:26

DSK audience2juilletDans ce feuilleton à rebondissements, où préjugés et sensationnel dominent, le seul gros reproche qu’encourt, à mon sens, DSK est d’être tombé soit dans un piège, soit dans un complot, alors qu’il avait annoncé lui-même qu’il craignait une entourloupe sur une histoire sexuelle. Plus qu’une faute, une stupide erreur. Mais cela n’autorise pas les discours puritano-moralistes dont on nous accable.

 

Je l’ai dit, avec des amis, du côté du cèdre Gouraud, à Azrou, vers midi et demi, nous avons appris, par la bouche d’un ex-collègue, maintenant député Marocain, que Dominique Strauss-Kahn avait été arrêté par la police nouillorquaise pour viol. Sidérés, nous le fûmes. A un point tel que – bien que nous sachions, qu’aussi farceur fût-il, notre ami Hassan n’avait pu inventer un tel canular – nous essayions de repousser l’impossible nouvelle en l’accusant de confondre 15 mai et 1er avril.

 

DSK sarkoNYPD Ces tentatives vaines de bannir l’impensable se heurtèrent à la vue, sur Euronews, d’un DSK salement humilié par la NYPD dont celui qui fait président affichait un T-shirt à sa gloire lors d’un séjour états-unien : visage défait, apparemment menotté dans le dos. Ensuite juste des nouvelles par coups de téléphone. DSK s’enfuyant en catastrophe d’un Sofitel, en laissant des effets et un portable, pour prendre au plus vite un avion vers la France. Capturé au dernier moment, grâce à une ruse de la fameuse police : elle avait demandé à l’hôtel d’appeler DSK pour lui signaler la découverte d’un portable, ce qui avait permis de le localiser.

 

Puis-je avouer, qu’au-delà de l’abattement du vieux (n’ayant pas peur du mot) social-démocrate que je reste, j’étais colère : comment ce camarade ô combien brillant, qui savait qu’on essaierait de le piéger sur le terrain de la provocation sexuelle, avait-il pu se faire bêtement avoir ?

 

Complot ou pas, la fameuse NYPD, chère au little big man, pataugeait un peu dans la semoule. L’horaire premier devait être largement recadré ; la fuite se traduisait par un passage normal à la réception pour régler la note ; l’avion salvateur était prévu, puisque le directeur du FMI allait en Europe pour rencontrer la chancelière allemande ; DSK avait déjeuné avec sa fille ; ce n’est pas l’hôtel, à l’instigation de la police, qui l’avait appelé pour le portable oublié, mais l’inverse ; rien ne justifiait qu’il soit menotté et encore moins qu’il soit incarcéré (le pauvre Jack Lang, pour avoir dit qu’il n’y avait pas « mort d’homme » fut voué aux gémonies, alors, qu’outre une évidence, il voulait dire qu’en général chez les états-uniens, sauf  crime de sang, la détention préventive était inusitée) ;  les conditions draconiennes mises à sa sortie de prison – on ne peut parler de libération- caution énorme, sorties très limitées, semi-geôliers à sa charge… étaient surprenantes. Surprenant aussi le fait qu’une femme de ménage puisse se retrouver seule dans une suite encore occupée. Cela devrait poser quelques problèmes d’organisation à ce Sofitel, incapable de garantir la tranquillité de clients qui payent des sommes coquettes pour des suites.

 

DSK Roudy Bien, mais il fallait faire, si j’ose dire, queue basse. Des traces de sperme avaient été trouvées. Quiconque prenait la défense de DSK était immédiatement taxé au mieux de phallocrate archaïque, au pire de violeur potentiel. Une grande prêtresse du féminisme états-unien accusait ses consoeurs françaises de complicité. Tribunes, libres opinions, etc. pullulaient, signées d’éminentes chercheuses et universitaires. Le schéma était assez uniforme et c’est finalement la « camarade » Yvette Roudy qui le caricature à merveille : « Sans préjuger de la culpabilité ou de l'innocence de celui par qui le séisme est arrivé, il devient - inconsciemment - du fait d'un système judiciaire exceptionnel - le révélateur de pratiques sexuelles masculines ancestrales, banalisées - mais destructrices - couvertes jusqu'ici par des silences, des sourires entendus, de la majeure partie de la gent masculine de la société française, et aussi d'une part non négligeable de la gent féminine. » La formulation est d’un jésuitisme absolu, mais si l’on supprime tout ce qui est entre tirets, elle résume toutes les tribunes prétendument féministes. Avec l’inconvénient majeur pour la camarade Roudy que son point de vue sort la veille des révélations du New York Times. Mauvaise pioche !

 

DSK Banon chezArdissonA côté de ces prétendues féministes à la française ou pas, qui eussent été bien inspirées de ne pas surfer sur l’émotionnel, comme un Sarko sur un fait-divers, un autre procés fut intenté à la presse, pour ne pas avoir révélé ce que tout le monde du journalisme était censé savoir, que DSK était quasi un sérial-violeur. Ainsi « arrêt sur images » s’en prend à Aphatie à propos de l'affaire Tristane Banon*. En effet, dans une émission d’Ardisson, à laquelle participait Aphatie, T. Banon avait accusé DSK d’agression sexuelle. La réaction d’Aphatie avait été assez saine puisqu’il avait dit à Ardisson de couper la séquence, car soit ce que disait T. Banon était vrai et c’était à la police qu’elle devait raconter cette agression, soit elle mentait et les participants se retrouvaient otages de ses mensonges. Après il enquête, mais aboutit à une impasse. Voilà qui n'honore pas sa pugnacité, commente @si. Mais, à part cette affaire (qui, bizarrement, rebondit), ce que beaucoup savaient était que DSK était un queutard impénitent.

 

DSK schneidermann-300 Daniel Schneidermann (DS sans K), patron d’Arrêt sur images, s’est d’entrée institué procureur suprême de DSK. Ainsi, le 24 mai écrit-il : « Qu'on se le dise : la défense américaine de DSK va désormais avoir pour première tâche de décrédibiliser le témoignage de Nafissatou Diallo, pour accréditer l'idée d'un rapport consenti, voire, dans la suite 2806 du Sofitel, d'une tentative d'extorsion ou de chantage, de la part de la femme de chambre. » Apparemment, il n’a rien lu sur le système judiciaire états-unien – c’est le rôle des avocats dans tous les cas de tenter de décrébiliser les témoignages défavorables à leur client – mais il fait preuve de préscience, sauf que c’est le procureur, qui a en principe le rôle inverse, qui a commencé à décrébiliser la plaignante. Il en profite pour se payer une journaliste du Monde qui a l’audace de citer deux guinéens sceptiques (mais peut-être lucides, eux aussi). Il parle en termes quasi bibliques de « l'incrustation profonde du mal(sic) dans les têtes de certains journalistes français ».

Il continue avec plus de hargne quand, justement, le procureur révèle qu’il a des doutes, en tant qu’accusateur, sur la fiabilité de son témoin. Avec « DSK, le film à l’envers », quasi rien sur Cyrus Vance jr., mais il est question d’interviews fiévreuses de strauss-kahniens (qui ? où ? disant quoi exactement ?), suivi d’un immense amalgame avec J. F. Kahn, Lang, BHL, Tron, et il ose affirmer en conclusion avoir fait preuve de « la plus extrême prudence ».

 

DSK01  Mais, comme le procureur (et non les avocats) a confirmé les mensonges dévoilés par le New-York-Times, il importe de tenter, pour tous les anti-DSK, de dégoupiller les grenades. Grande affirmation générale : on peut être menteuse et violée (un commentateur cite même un procès Lyonnais où un accusé de viols de prostituées a été condamné). Puis on passe au cas par cas. La plaignante aurait menti quant à sa demande d’asile aux E-U (sans qu’on sache clairement si elle a inventé des faits – viol par exemple – qui ne figure pas dans sa demande, où, si la vérification de sa demande a fait apparaître des mensonges). C’est normal, tous les demandeurs d’asile le font (ah bon !). Les sommes qui transitent sur son compte : c’est comme cela chez les Peuls et elle n’est sans doute même pas au courant. Contrairement à ce qu’elle a affirmé, non seulement à la police, mais à la 1ère audience, sortie de l’antre luxueux du violeur, elle ne s’est pas claustrée dans le local de service de l’étage (ou un couloir, les versions diffèrent), en attendant le départ du « gorille en rut », mais elle a été dans une autre suite, avant de revenir sur les lieux du crime où on trouvera des traces de sperme sur la moquette et les rideaux, un vrai tuyau d’arrosage, il a, le DSK ! C’est courant, après un traumatisme viol-ent, on passerait en pilotage automatique. Rien en revanche sur les nombreux abonnements téléphoniques, alors qu’elle prétendait n’en avoir qu’un. Rien non plus sur le coup de fil à un ami, un de ceux qui usait de son compte en banque, en prison pour avoir transporté 180 kg de marijuana. Rien surtout, sur le fait, que, dans un pays où un président a failli être destitué pour avoir menti par omission sur une gentille gâterie faite, de son plein gré, par une stagiaire à la Maison Blanche, le mensonge, après avoir prêté serment, est une faute gravissime.

 

Pas découragé pour un rond, DS en remet une couche ! Un tabloïd, après avoir accablé DSK, fait un total revirement et affirme que la plaignante serait une prostituée occasionnelle. D’après Schneidermann, le tabloïd tiendrait cela de détectives à la solde des avocats de DSK. Pourquoi le camp DSK en rajoute-t-il ? s’interroge DS. En effet, rendez-vous compte du scandale, le camp DSK fonce dans la brèche, ouverte par le procureur. Quel culot cesdéfenseurs de vouloir enfoncer l’accusation. Mais en fait, c’est une opération de politique intérieure française. « Diallo simple menteuse maintient encore l'image de DSK sous la ligne de flottaison. Diallo putain, c'est le moindre mal ». Suit une phrase dans la ligne de l’incrustation profonde du mal : « Restera à expliquer la passe, une heure avant d'aller déjeuner avec la fille, et avant de reprendre l'avion pour retrouver l'épouse. » Notre puritano-moraliste, après avoir supputé  une opération de politique française de la part d’avocats new-yorkais, dont ça doit être le cadet de leurs soucis, joue les directeurs de conscience, en oubliant de dire que si DSK allait en Europe, c’était avant tout pour rencontrer Mme Merkel. Le  mot ‘supputer’ apparaît au moins deux fois dans l’article : après le journalisme d’investigation, voilà le journalisme de supputations.

 

Puisqu’il nous y invite, surtout que moi je ne suis pas journaliste, supputons un peu. La plaignante, toute illettrée qu’elle soit, ne peut ignorer tout simplement que les clients de suites qui coûtent si l’on ose dire, la peau des fesses, sont en général assez pèzu. Elle n’est pas la femme de chambre habituelle de ce secteur. Sans vérifier que le client a quitté l’hôtel et encore moins sa chambre, elle y entre, pour tomber sur un quasi priapique, à poil, sortant de la salle de bains. Elle lui accorde ce que Monica accordait à Bill. Mais, elle n’avale pas la fumée, comme disait Damia dans une vieille chanson, et le gorille en rut, tel Larousse, sème à tout vent. Elle réclame la juste rétribution de cet extra. Le mâle, qui croyait que c’était une prestation gratuite ou vexé qu’elle ne lui soit pas reconnaissante qu’il lui ait laissé turluter son membre prestigieux, refuse (au début de l’affaire avait filtré des mots prêtés à DSK disant en substance à la dame qu’il était patron du FMI et qu’il pouvait la faire sauter du Sofitel). La soubrette, comme dirait J.F. Kahn, sort dépitée et amère ; elle rumine sa déconvenue dans la suite voisine, elle revient dans la suite – sait-on jamais, le client, pris de remords, a peut-être laissé un pourboire conséquent. Nada. Et bien, elle va lui faire payer cher, la gâterie…

Pure(?) supputation, bien sûr. Mais qui vaut bien celles de Schneidermann.

 

Reste, après, d’autres supputations et d’autres amalgames.

DSK Loncle François Loncle – surnommé mini-tonton du temps de Mitterrand – s’interroge sur une possible connexion entre la direction d’Accor dont les Sofitel sont une de leurs chaînes d’hôtel et une officine de coups tordus française. Cris d’orfraie de Guéant (sauf erreur sur FR2, on avait droit d’abord à l’indignation du pourfendeur d’enfants d’immigrés, avant d’avoir la cause de ses protestations véhémentes, avec un bref extrait de F. Loncle et sur I-télé, on avait mieux encore puisque la spikerine annonçait que « les socialistes » laissait entendre qu’une officine française aurait pu tremper dans l’affaire DSK, alors que seulement deux d’entre eux le faisaient). Mais on apprenait quand même, qu’alors que Sarko prétendait n’avoir été averti qu’à 7 h, l’Elysée était au courant avant minuit. Détails que Guéant et les autres s’étaient bien gardés de communiquer.

 

DSK Cope Avec Copé, on n’est plus dans la supputation, mais dans un amalgame hardi. Oubliant que celui qui fait président avait dit juste après le début de l’affaire que le PS ne pouvait plus prétendre au monopole de la morale, oubliant que son entourage insinuait qu’il avait un gros stocks de boules puantes contre DSK, il soulignait la prudente réserve observée par l’UMP (B. Debré ne doit pas en faire partie). Pour immédiatement reprocher au PS de ne pas avoir eu la même attitude à l’égard de … Woerth. Alors que Eric Woerth s’est coulé lui-même en surfant de mensonge en mensonge, démontrés l’un après l’autre par Mediapart et/ou Le Canard.

DSKFigaro

Le feuilleton nouillorquais n’est pas fini. Le Figaro, s’appuyant sur un site « Daily Beast », fait parler les cartes magnétiques. Il n’aurait fallu qu’un mois et demi pour que des experts déchiffrent ces cartes ? Et le procureur, sans attendre donc cette expertise, aurait dit de la plaignante qu’elle avait menti devant le « grand jury ». Supputons : Le Figaro, qui après s’être ridiculisé avec une Une sur la fiabilité de l’accusatrice le jour où Vance disait le contraire, essaie de se réhabiliter. Il argue aussi du témoignage de la responsable d’étage du Sofitel : Cyrus Vance et son équipe ne pouvaient quand même pas aussi négliger un tel témoignage qui leur aurait permis de ne parler que de quelques inexactitudes dans celui de l’accusatrice.

 

On le voit, on a encore de quoi supputer et supputer encore.
 

 

 

* Saisi, au hasard d’un zappage, sur BFM télé, un entretien avec l’avocat de Mme Banon : on lui fait entendre un autre entretien avec un biographe – pardon il faut dire hagiographe – de DSK, qui rappelle que depuis des années la dame se répand sur ce viol et que ses interlocuteurs lui disent de porter plainte, si c’est vrai et qu’elle n’en avait rien fait ; l’avocat se contente de salir Michel Taubmann, sans répondre sur le fond, pas plus qu’il ne répond d’ailleurs sur la volonté affichée par sa cliente de ne pas interférer dans le dossier états-unien et même il prétend que la décision était prise avant les derniers rebondissements, alors qu’on laisse entendre que Mme Banon n’aurait pas supporté de voir DSK, à peine libéré de son assignation à résidence, aller dîner avec des amis… Mais, la lenteur de la justice française, aidant, l’affaire Banon risque de traîner un temps certain.

 

N.B. Une mise au point d'Elisabeth BADINTER sur France Inter 6 juillet 2011 ("5 mn avec...") : http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=86823

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