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27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 18:30
Clovis TROUILLE

La peinture exalte la couleur et l'érotisme, pourfend le sabre et le goupillon ..."

Je suis pour l’art noir,  pour le caractère Maudit. Je rejette la morale de la société bourgeoise, l’imposture de la religion, la morale de ses curés, son patriocularisme, je désire au contraire une société sans frontière.”

« Le grand maître du tout est permis », Clovis Trouille, tel que le nomme André Breton eût pu être, si le service militaire et la guerre de 14-18 ne l’avait happé, un bon peintre académique, après avoir décroché les premiers prix de l’école des Beaux-Arts d’Amiens.

Clovis TROUILLE

J'ai eu le bonheur de faire mes études de peinture dans un haut lieu d'art qui était l'école des Beaux-Arts d'Amiens. J'ai produit ce Jeune homme au chapeau de paille qui en est un exemple, n'est-ce-pas ? Je le considère comme mon meilleur tableau et c'était l'époque où je me considérais, je peux dire que j'étais un grand peintre à cette époque-là et que, malheureusement je n'égale plus cette époque là, parce que j'ai eu le traumatisme de la guerre, n'est-ce pas, qui m'a séparé de la peinture. Je dis bien à cette époque là, je ne vivais que pour la peinture, que pour elle. J'étais un véritable artiste. Mais je ne suis plus un véritable artiste, parce que j'ai eu le traumatisme de cette guerre là. Je suis devenu anarchiste, et la peinture que je fais est anarchiste et surréaliste, tout ce que vous voulez, mais elle n'a plus cette qualité, cette poésie de cette époque."

Il n’en fut rien, car, comme il le dit, la Guerre 14-18 le détourna d’une carrière classique de bon élève des beaux-arts.

Nous étions la génération sacrifiée. Privé d’amour au meilleur âge de la vie, je sortis de cette guerre abruti par les dangers, l’œil furieux, le cœur plein de rage…Toutes les belles années de ma vie se sont passées à la guerre, n’est-ce pas je ne pardonnerai jamais une infamie pareille. La patrie, c’est le pays où l’on peut vivre le mieux, ce n’est pas autre chose ; ce n’est pas l’endroit où l’on est né. La patrie, c’est le pays où l’on peut être heureux. C’est ça la patrie que l’on a à défendre, et non pas un pays, un pays qui nous fout toute notre vie dans des guerres."

Son gagne-pain fut de peindre des mannequins en cire qui ornaient les vitrines de l’époque. Il se définissait lui-même comme un « peintre du dimanche », peintre, cependant, fidèle à la peinture figurative (il qualifiait Miró de barbouilleur), mais utilisant le décalque de photos, voire le collage, comme Pierre Molinier, mais de façon moins systématique.

Clovis TROUILLE

Peintre du dimanche, son œuvre est peu abondante – 120 tableaux répertoriés – d’autant qu’il les reprend maintes fois comme son « rêve claustral ». Il n’a pratiquement rien vendu de son vivant, n’ayant gagné quelques royalties qu’avec la comédie musicale « Oh ! Calcutta ! » qui reprit et le titre et la reproduction d’une de ses œuvres.

L'échec commercial [est] pour moi, spirituellement, un succès, et la vente, un triste signe de conformisme bourgeois, ayant toujours considéré ma peinture comme anarchisante, démodée et anticommerciale."

Clovis TROUILLE

Remembrance est mon premier tableau d'après guerre. Il a été exposé en 1930 au premier Salon des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires sous l'égide de Vaillant-Couturier. C'est là que j'ai connu les surréalistes - Eluard, Aragon, Dali, Breton qui se sont arrêtés devant ce tableau anti-tout.

Clovis TROUILLE

Remembrance met en scène un cardinal dont le manteau pourpre s’ouvre sur des jambes efféminées avec porte-jarretelles et bas noirs* tandis qu’un académicien reçoit en pleine figure le pet d’un animal. Au premier plan du tableau, des squelettes de soldats en uniforme (l’un français l’autre allemand) serrent dans leurs bras un lapin au pied d’une croix de bois portant comme seule inscription 1914-1918, la sale guerre où ils se sont fait tirer "comme des lapins". Et c’est au prix de furieuses contorsions que la République détourne de sa vue la pluie de médailles qu’elle déverse du ciel sur les planqués. (BPA)

J'ai toujours été contre l'imposture des religions. Est-ce en peignant la cathédrale d'Amiens que j'ai pris conscience de tout ce music-hall ?"

Clovis TROUILLE

La pécheresse à la cathédrale d'Amiens

Clovis TROUILLE
Clovis TROUILLE

Les inquisiteurs à la recherche du signe du démon qui marque la sorcière

Clovis TROUILLE

Religieuse italienne fumant une cigarette

Clovis TROUILLE

Dialogue au Carmel

Clovis TROUILLE

Le rêve claustral

 

« [Clovis Trouille] ne voulait rien vendre. Je lui ai proposé de faire un livre sur lui. Nous sommes devenus amis et il m’a cédé une toile représentant des bonnes sœurs s’embrassant. Un peu plus tard, il m’appelle et me demande de lui rapporter la toile… J’étais un peu inquiet pensant qu’il cherchait à la récupérer. Il m’a simplement dit qu’il voulait la garder quelques jours et quand il me l’a restituée, il avait ajouté quelque chose: la bonne sœur dans le trou, captivée par la scène du baiser entre deux nonnes. Un an plus tard, il me demande de revenir encore une fois avec le tableau. Et encore une fois il le garde pendant plusieurs jours. Quand il me le rend, il a ajouté deux petits livres de messe tombés sur le sol. Une troisième fois, Clovis Trouille me fait savoir qu’il voudrait encore ajouter un petit détail à son œuvre « inachevée ». Cette fois, il garde la toile assez longtemps et quand il me la rend, je n’ai pas tout de suite remarqué ce « petit détail » : un grain de beauté sur la cuisse dénudée de la bonne sœur. » Daniel Filipacchi

 

Clovis TROUILLE

Le baiser du confesseur

LE VICE ET LA VERTU

 

Son souvenir s’invita un beau jour au détour d’une conversation, avec son nom si particulier, comique si l’on veut… Je veux parler du peintre Clovis Trouille. Cet artiste provocateur et pourtant discret est peut-être la figure la plus emblématique de ce qu’on pourrait appeler l’érotisme anticlérical, avec ses nonnes callipyges, ses sœurs tourmentées par de moites désirs, ses moniales, débauchées par des prêtres paillards, et qui se prêtent volontiers au jeu. Dans cette forme d’inspiration, le couvent apparaît comme la figure symétrique et inversée du bordel. Les deux lieux, sans doute, et leurs femmes, enfermées dans d’austères cellules ou de luxueux lupanars, suscitent bien des fantasmes. Mais où le bordel exhibe ses impudicités, le couvent s’emploie à les cacher. La vertu des maisons closes réside dans cette transparence, et la part faite au vice le cantonne à d’indispensables assouvissements, l’annule presque. Les dames, le reste du temps, peuvent s’adonner à d’anodines activités et, si l’on en croit La Maison Tellier, montrer une surprenante sentimentalité. Si le démon existe, il doit finalement trouver bien ennuyeux le bordel et, on le soupçonne, il doit lui préférer le couvent. Ici, les formes les plus exaltées de l’amour finissent par se confondre avec un éréthisme des sens que l’interdit ne fait qu’attiser. Les royaumes du Diable et du Bon Dieu sont si proches… Et cette proximité est un scandale absolu pour tous les tartuffes qui hantent pourtant ces indécises frontières. La censure ne s’y trompe pas qui ne s’effarouche guère des grivoiseries, des grosses gaudrioles inspirées par nos péripatéticiennes, mais qui avait interdit La Religieuse de Rivette, adaptée du livre de Diderot, et traitée comme un vulgaire brûlot.

 

Yoland SIMON

Variations. (éditions du chameau)

Clovis TROUILLE

Le bon confesseur

Clovis TROUILLE
Clovis TROUILLE

L'immenculée conception

En deux versions, l'une où l'acte est pudiquement masqué par des chauve-souris et l'autre plus directe).

Clovis TROUILLE

C’est tout simple. Habituellement, le Christ loge sur une croix en se tenant pendu par les bras, façon aviateur antique. Jarry disait que c’était plutôt un cycliste qui cyclait à l’envers, couché sur le dos. Moi, je penche pour l’aviateur dans les débuts, genre Icare, mais sur un cadre en bois posé à la verticale comme une fusée au décollage.

Donc, dans mon tableau, il y a la croix, mais sans le Christ, car il est descendu au milieu de la cathédrale comme il était habillé avec juste une petite liquette pour cacher sa…, je vous laisse trouver la rime, enfin, vous voyez ce que je veux dire et puis sur la tête, un drôle de bandana clouté, modèle pour masochiste.

Il est là, ce pauvre Christ, au milieu de la nef de la cathédrale et il se tient les côtes tant il rit, il rit, il rit.

C’est un Christ joyeux, pas du tout dans la douleur.

Il rit, car il vient de découvrir le monument qu’on a construit en son honneur. Il se marre de l’absurdité de la chose.

Après ça, aller dire que je ne suis pas anticlérical. Le propos du tableau est très clair : je me fous carrément de Dieu et de tout le saint bazar et le Christ aussi, apparemment. (Athées)

Tel Brassens, il a envisagé avec les plus grand sérieux son enterrement : funérailles et tombeau.

Clovis TROUILLE
Clovis TROUILLE
Clovis TROUILLE

Les bigoudens à la coiffe phallique l'inspirent.

Clovis TROUILLE

Le présent des Gaules

Il ne se refuse pas à plagier l'orientalisme, avec de fiers spahis qui défilent tandis que des belles, derrière les épis (et deux moines dont l'un à l'état de squelette), se font dorer en bikini ; mais c'est aussi une odalisque quand ce n'est pas une danseuse de bordel ou des belles qui sortent des sarcophages.

Clovis TROUILLE
Clovis TROUILLE
Clovis TROUILLE

Autre source d'inspiration la rue, son bordel, ses affiches de ciné et ses réclames ...

Clovis TROUILLE

 Naguère ou "le 106 n'était pas consigné à la troupe" 1942

La porte au fond avec la femme encastrée c'est l'image exacte du bordel (avec son N° exact ), qui se trouvait derrière l'École Militaire.

Clovis TROUILLE
Clovis TROUILLE

La rue des enfants trouvés,

avec le détail de l'affiche cinématographique où l'on voit mieux la main de "ma soeur", à noter que "le 106 n'était pas consigné à la troupe" apparaît au-dessus des vespasiennes, à noter aussi les réclames portées par l'homme-sandwich. Quant à ce "pan-pan l'arbi" qui orne la façade du bordel, il renvoie à une chanson guerrière et coloniale.

Le zouave se retrouve avec un cochonnet sur le bras et une promise cuitée entre les jambes.

Clovis TROUILLE

La poésie est aussi source d'inspiration.

Clovis TROUILLE

Le bateau ivre

sur sa proue : "Ni dieu ni maitre"

Le poète aussi l'inspire (en l'occurrence Breton)

Clovis TROUILLE

Le poète rouge

C'est une toile où le peintre s'attaque à tous les pouvoirs. Devant la « prison des poètes non-conformistes » est installée une guillotine. Un poète avec une cape noire ressemble aux anarchistes du début du XXe siècle. Planqué derrière une pissotière, il tire sur le bourreau. Pour que les flics servent à quelque chose, ils ont dans le dos une pendule, un baromètre ou un plan de Paris. Les femmes des poètes, en tenue de nuit, tiennent à la main des mitraillettes et se préparent à l'assaut. Le poète rouge est André Breton qui « cherche l'or du temps à bord d'une planète égarée ». Au premier plan, un monument en forme de phallus a été érigé en l'honneur de Sade mais il est surmonté d'un buste du pape Pie XII... (CIRA Marseille)

Sade encore est le thème d'une autre toile.

Clovis TROUILLE

Dolmancé et ses fantômes de luxure

La fête aussi est là.

Clovis TROUILLE

Madame Rosa voyante

Clovis TROUILLE

Chez la princesse et le tsigane

Clovis TROUILLE

Le magicien

Clovis TROUILLE

Le bon désir à belle époque

Clovis TROUILLE

Le palais des merveilles, hommage au Modern style

Clovis TROUILLE

Partouse

Comme une synthèse, avec son sacristain pelotant la jeune tambourineuse, le prêtre quasi nu avec sa calotte et son rabat qui cache ses attributs virils qui contemple la jeune fille haut perchée, le maire perché aussi jouant du cor de chasse,  le moine et le zouave, zouave qui yeute les cuisses de la jeune fille au-dessus de lui, les deux vierges amoureusement penchées l'une vers l'autre sous le regard inquiétant d'un moine accroupi dans une niche et à l'arrière-plan un fantôme qui fait voler son voile. pour découvrir ses dessous...

Clovis TROUILLE

Sous le culte des sorcières en flirt

Ce qui m’intéresse le plus dans mon oeuvre, c’est sa valeur intrinsèque : la couleur, la matière. Ce qui n’intéressait pas Breton; il n’était pas rétinien; il ne voyait que l’histoire. Ce qui compte, c’est la composition, la matière : ce que j’étudiais au Musée de Picardie en présence de Velázquez. Je me situe de façon très indépendante. Je n’ai jamais admis le cubisme. Ça ne m’émouvait pas. J’aime peindre la beauté féminine. J’ai cherché toute ma vie ce qu’il y avait de plus beau dans la nature pour l’exprimer dans mes tableaux. Je n’ai rien trouvé de plus beau que le nu de jeune fille. Pour les hommes qui sont hommes, c’est un spectacle émouvant. Par le sexe de la femme, c’est Dieu qui se révèle. Je ne me suis pas attaché à peindre des hommes dans mes tableaux. Vous savez, l’homme, c’est pas drôle."

Clovis Trouille, individualiste anarchiste, ne fera pas partie d'un groupe - il signa quelques textes surréalistes, mais ne participa à aucune réunion. Molinier était proche de lui qui envoya une de ses oeuvres à M. et Mme Trouille.  Sans doute eût-il quelques affinités avec Picabia. Dans la génération suivante, Jac Zap lui rend hommage.

 

 

* La réalité rattrape la fiction puisque dans Amores Santos un évêque soulève sa soutane et dévoile une culotte de dentelle rouge.

 

En complément

On peut aller sur le site qui lui est consacré ou sur la page fessebouc.

Un aperçu de ses oeuvres ici, ici ou ici...

Pierre Tisserand l'a chanté dans "Mon enterrement"

Et si vous aimez les comédies musicales, regardez "Oh ! Calcutta"

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21 janvier 2018 7 21 /01 /janvier /2018 18:52
Coco Fronsac la chineuse dadaïste
Coco Fronsac la chineuse dadaïste

Après Marujo Mallo, El País semanal m’a fait découvrir une Coco Fronsac, bien de chez nous, sous le titre Historias enmascaradas (histoires masquées). Dans la foisonnante production de l’artiste, le supplément dominical d’El País a mis en relief le travail de re-création à partir des vieilles photos du XIXe siècle ou de la première moitié du XXe siècle. Ces photos retrouvent une nouvelle vie sous la main de l’artiste.

Coco Fronsac la chineuse dadaïste

COCO EXQUIS from Stephan Dubrana on Vimeo.

coco exqiuis

Coco Fronsac, si l’on en croit son propre site, est née en 1962 dans une famille d’artistes. Elle sera élève de l’École nationale des métiers d’arts et des arts appliqués, à Paris, puis pratiquera la lithographie au sein de grands ateliers parisiens. Mais surtout c’est une chineuse qui depuis une trentaine d’années écume les marchés aux puces et autres vide-greniers et brocantes. Dans le bric-à-brac qu’elle entasse – crucifix et statuettes de saintes notamment – on trouve donc une foultitude de photographies familiales. Les clichés des personnages qui posent pour un baptême, une communion, un mariage, ou qui se sont fait tirer le portrait, seuls, en couple ou en groupe, oubliés dans la boîte d’un brocanteur, vont retrouver vie. Ainsi les visages sont cachés sous des masques ancestraux d’Afrique, d’Amérique, d’Océanie ou d’Asie. Les photos sont ornées de dessins colorés aux étranges compositions – coraux, animaux marins, plantes exotiques, mais aussi Mickey ou des anthropométries de Klein – formant un fabuleux monde surréaliste, marqué par les contrastes qui donnent un air inquiétant à ses œuvres. (d’après Carmen Guri).

Marcel Duchamp et le dadaïsme, André Breton bien sûr, Giorgio De Chirico, Magritte, Picabia ont inspiré son œuvre.

Coco Fronsac la chineuse dadaïste
Coco Fronsac la chineuse dadaïste
Coco Fronsac la chineuse dadaïste

« En petite-fille des surréalistes et des avant-gardes, qui, les premiers, avaient investi les arts dits primitifs pour révolutionner une civilisation en déclin, Coco Fronsac nous plonge dans un univers onirique, drolatique, parfois burlesque, où les cultures se mélangent pour engendrer du merveilleux, en revisitant des photographies anonymes ou anciennes. (...)

Sa démarche inspirée et sa vision surréaliste rendent hommage aux dadas et apportent ainsi un éclairage tout à fait contemporain, ludique et habité sur les oeuvres de ces artistes qui peuplent son imaginaire. »

Valentine Plisnier

Coco Fronsac la chineuse dadaïste
Coco Fronsac la chineuse dadaïste
Coco Fronsac la chineuse dadaïste
Coco Fronsac la chineuse dadaïste
Coco Fronsac la chineuse dadaïste

« Le merveilleux est toujours beau, n’importe quel merveilleux est beau, il n’y a même que le merveilleux qui soit beau »…  Coco Fronsac cite André Breton, pour expliquer son goût de la transformation. « Je crée ma propre histoire, ajoute-t-elle. Cette association entre un masque et un portrait, c’est une rencontre. Après ils s’arrangent… »

Coco Fronsac la chineuse dadaïste
Coco Fronsac la chineuse dadaïste
Coco Fronsac la chineuse dadaïste
Coco Fronsac la chineuse dadaïste
Coco Fronsac la chineuse dadaïste
Ma première communion

Ma première communion

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4 novembre 2016 5 04 /11 /novembre /2016 18:20
Pierre MOLINIER transgenriste ?

"Notre mission sur la Terre est de transformer le monde en immense bordel"

La redécouverte de l’œuvre de ce « facteur Cheval de la jarretelle » risque de faire frémir tous les pourfendeurs de la prétendue « théorie du genre ». Molinier, pour autant qu’elles existaient à son époque, n’a pas dû lire une ligne d’une quelconque gender study. Mais cet adepte du transformisme, masochiste, s’est plu et complu à se photographier en porte-jarretelles, bas et talons aiguilles, parfois ornés d’un éperon-godemiché ! Se définissant comme lesbien, il a su captiver des belles sulfureuses, comme Emmanuelle Arsan ou Hanel Koeck. Et ce provocateur, non content de se faire censurer à titre posthume, par le Maire de Bordeaux, Alain Juppé, qui interdit une expo, avait réussi à choquer, André Breton, le « pape du surréalisme », de son vivant.

Pierre MOLINIER transgenriste ?

Il est né un vendredi saint, de surcroît vendredi 13, en avril de 1900 ! Fils d’un peintre, mais en bâtiment, et d’une couturière, il a été scolarisé chez les « chers frères » des écoles chrétiennes.

Dès 13 ans, il devient apprenti chez son père, tout en suivant des cours du soir à l’école des beaux-arts d’Agen.

Premier épisode sulfureux : sa sœur cadette, Julienne, est victime de la grippe espagnole en 1918 ; il la photographie sur son lit de mort ; et il prétend avoir dénudé ses jambes, couvertes d’une robe de communiante, et avoir joui sur elle lui donnant le meilleur de lui-même.

Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?

Installé à son compte, à Bordeaux, comme peintre en bâtiment, il expose ses premières toiles en 1927 puis, en 1928, fonde une société des artistes indépendants bordelais. Sage peinture de paysages, puis une évolution vers le post impressionnisme voire l’abstraction.

 

 

Mais il commence à s’éloigner des sages toiles, quand il annonce avoir reçu la visite d’envoyés du Dalaï-Lama l’incitant à reproduire des mandalas. Puis en 1950, après que sa femme l’a quitté, lasse sans doute du défilé de ses maîtresses, il érige sa « Tombe prématurée » surmontée d'une croix noire portant comme inscription: « Ci-gît Pierre MOLINIER né le 13 avril 1900 mort vers 1950 Ce fut un homme sans moralité il s'en fit gloire et honneur Inutile de P.P.L.[prier pour lui] ».

Le Grand Combat 2 variations

Le Grand Combat 2 variations

Pierre MOLINIER transgenriste ?

Et la rupture publique avec le monde des arts bordelais aura lieu en 1951 quand Le grand combat sera censuré au salon des artistes indépendants bordelais. Il voilera le tableau et clamera : « Allez donc enfanter dans la nuit par le coït honteux, seul permis par la morale publique faite à l'usage des cons! Que me reprochez-vous dans mon œuvre ? D'être moi-même ? Allez donc, vous crevez de conformisme ! Vous êtes des esclaves ! ».

Il broie ses pigments lui-même, mélangeant les poudres à son propre sperme, obtenant des glacis d’une transparence inégalable et se plaisant à dire : "Je mets sur mes tableaux le meilleur de moi-même".

Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?

Mais quatre ans plus tard c’est la revanche : André Breton se prend de passion pour ses œuvres magiques !

Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?

« Vous êtes aujourd’hui le Maître du Vertige, d’un de ces vertiges que Rimbaud s’était donné à tâche de fixer. Les photographies jointes sont aussi belles que scandaleuses, à l’unisson de tout ce que vous m’avez déjà fait entrevoir de votre oeuvre. J’ai sous les yeux le Château magique que vous m’avez adressé (…) Mais peut-être ai-je été en profondeur assez touché par votre premier envoi pour que s’ouvrît chez moi cette fenêtre bleue qui donne sur l’éperdu ».

André Breton à Pierre Molinier le 13 avril 1955 (le jour même de son anniversaire)

Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?

Du coup le voilà sacré surréaliste, exposé dans la galerie de Breton, A l'Etoile scellée, collaborant à la revue Le surréalisme, fréquentant la poète Joyce Mansour et les peintres surréalistes Clovis Trouille et Gérard Lattier.

Sa vie privée ne manque pas de piquant, puisque, après que sa fille Françoise, dont il est amoureux, l’a quitté, qu’il ait acheté un bar louche à une fille naturelle Monique, tapineuse notoire, il a une violente altercation avec sa femme et tire des coups de feu au-dessus de la tête d’un cousin, ce qui lui vaut un mois de prison en 1960, puis une condamnation et un divorce à ses torts !

Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?

En 1965, son tableau Oh!... Marie, mère de Dieu (où deux femmes pratiquent une fellation et une sodomie sur un Christ crucifié) est refusé à l'Exposition Internationale du Surréalisme.

Mais il semble qu’André Breton a encore plus été choqué par l’envoi de photo-montages d’auto-fellation.

« Je me baise moi-même, vous êtes au courant. J'ai fabriqué un instrument qui me permet de me faire des pompiers. C'est le seul au monde ! J'ai mis deux ans à l'inventer. Comme les yogis, j'ai passé 18 jours à ne rien manger d'autre que mon sperme. Les yogis appellent ça le circuit. C’est-à-dire que vous avalez, et donc ça vous nourrit. »

Entre temps, en 1964, séduit par son premier livre, il contacte Emmanuelle Arsan, qu’il appellera toujours de son vrai prénom Marayat.

"Emmanuelle Arsan : auteur petit-bourgeois de romans érotico-exotiques (…) Quelque chose en elle fascine Molinier comme tous les surréalistes : une (timide) tentative de féminisation consciente de l’érotisme, et surtout, une indéniable beauté physique."

Jean-Pierre Bouyxou

Pierre MOLINIER transgenriste ?

Molinier reprend des photos de Théo Lesoualc’h que lui transmet Marayat-Emmanuelle et qu’il retravaille et re-photographie. En retour il lui fera cadeau de nombreuses œuvres. Est-ce elle l’héroïne d’une fellation qu’il met en scène et que l’on retrouvera dans le fond Molinier d’Emmanuelle Arsan, l’art du maquillage cher à Molinier ne permet pas de l’affirmer.

Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
S'agit-il de Marayat-Emmanuelle ? En tout cas il lui a envoyé ce cliché avec des indications techniques au dos.

S'agit-il de Marayat-Emmanuelle ? En tout cas il lui a envoyé ce cliché avec des indications techniques au dos.

Une autre muse tiendra un grand rôle dans sa vie et son œuvre : Hanel Koeck, une étudiant d’art allemande qu’il a rencontrée en 1967. Elle a 22 ans, lui 67. Seule, ou avec lui et avec des mannequins, Molinier en a fait une icône de l’androgynie juvénile.

Hanel Koeck
Hanel Koeck
Hanel Koeck

Hanel Koeck

Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Hanel Koeck avec Pierre Molinier
Hanel Koeck avec Pierre Molinier

Hanel Koeck avec Pierre Molinier

Hanel Koeck a aussi été l’héroïne, comme en écho au blasphématoire à Oh ! Marie… mère de Dieu, d’une performance de l’artiste viennois Herman Nitsch, où elle est aussi crucifiée et sodomisée, dans la 31e action de l’Orgien Mysterien Theater, performance dont elle envoie les photos à Molinier.

Crucifixion d'Hanel Koeck
Crucifixion d'Hanel Koeck
Crucifixion d'Hanel Koeck
Crucifixion d'Hanel Koeck
Crucifixion d'Hanel Koeck
Crucifixion d'Hanel Koeck

Crucifixion d'Hanel Koeck

Tirages argentiques d'époque, d'après des photographies de Ludwig Offenreich qui ont été retouchées à l'encre par Pierre Molinier et rephotographiées.

Pierre Molinier à notamment rajouté les clous et les gouttes de sang à l'encre sur les tirages originaux.

Avec Claire, photographiés par le mari.

Avec Claire, photographiés par le mari.

Claire et Pierre Molinier

Claire et Pierre Molinier

Molinier ne fut jamais à court de modèles et complices féminines. Posant pour lui parfois avec l’accord du mari ou amant. Ainsi de cette Claire que le mari photographie à côté de Molinier, qu’elle dépasse d’une bonne tête, avant qu’il ne se penche pour lui embrasser les cuisses sous la mini jupe.

Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Pierre MOLINIER transgenriste ?
Le montage est fait à partir de photos d'un authentique transsexuel.
Le montage est fait à partir de photos d'un authentique transsexuel.
Le montage est fait à partir de photos d'un authentique transsexuel.

Le montage est fait à partir de photos d'un authentique transsexuel.

Outre une Colette, une Marie-Thérèse, on découvre une Xavière Gauthier – dite « Petit vampire » car elle mordait les tétons de l’artiste jusqu’au sang, ce que le masochiste appréciait. Il photographiera aussi des transformistes de son genre, comme Luciano Castelli, et un transsexuel authentique.

Pierre Molinier : double autoportrait, ses jambes, son cul...
Pierre Molinier : double autoportrait, ses jambes, son cul...
Pierre Molinier : double autoportrait, ses jambes, son cul...
Pierre Molinier : double autoportrait, ses jambes, son cul...

Pierre Molinier : double autoportrait, ses jambes, son cul...

Mais le centre de sa création fut avant tout lui-même. Mon cul, mes jambes – il en fit un film – il se met constamment en scène dans ses photo-montages.

Quelques montages
Quelques montages
Quelques montages
Quelques montages

Quelques montages

Technique du photomontage

Rappelons la méthode de l’artiste. Molinier découpe au ciseau les épreuves de ses portraits et de ses autoportraits. Puis avec des jambes, des bras, des têtes, il recompose des corps selon les canons de son esthétique idéale. Une fois le collage terminé, il le photographie, puis démonte l’ensemble pour de nouvelles compositions. Ce qu’on appelle photomontage chez Molinier est donc la photographie d’un collage, voire le contretype de cette photographie du collage original.

Technique de collage

Au début vers 1955, Pierre Molinier colle intégralement toutes les pièces découpées. Il adore le scotch qu’il utilise abondamment au dos des montages-collages. Il se contente bientôt d’un point de colle (pour mieux démonter en vue du réemploi des fragments découpés).

Très vite la méthode combine découpage, emboîtage des membres et colle ou scotch. Vers 1964-1965, pour les montages les plus élaborés, Molinier dispose à plat sur un tapis mousse les fragments découpés puis plaque une vitre maintenue en place par des pinces à dessin métalliques. Il photographie alors l’ensemble à travers la vitre. Puis, après photographie, récupère facilement les « morceaux » en vue d’autres compositions. On comprend que Molinier ait préféré le terme de « montage» à celui de « collage ». On sera ainsi passé du collage intégral des débuts au plaquage sans colle sous  vitre.

D'après le catalogue Drouot

Après l’altercation de 1960, deux experts psychiatriques commis pour l’examiner le décrivent comme de la catégorie du déséquilibré supérieur, puisqu’il exprime, sous une forme artistique, son angoisse et son manque d’harmonie. Pervers polymorphe dira de lui un neurobiologiste.

 

 

 

 

Alors transgenriste avant l'heure ?

Hypomanie, exhibitionnisme, masochisme... l’univers érotique de Molinier est celui d’un transvestite fétichiste, où le travestissement est le fétiche même, pour Claude Esturgie.

Il se veut à la fois femme et homme, femme phallique !

 

 

Il se suicide d'une balle dans la bouche, le 3 mars 1976, vers 19 heures 30.

« Je soussigné et déclare me donner volontairement la mort, et j'emmerde tous les connards qui m'ont fait chier dans toute ma putain de vie. En foi de quoi je signe, P. Molinier. »

Il avait fait don de son corps qui est transféré à l'Institut médico-légal puis à la Faculté de Médecine de Bordeaux. Après dissection, ses restes seront inhumés dans un cimetière bordelais.

Pierre MOLINIER transgenriste ?

Pour compléter ce courriel de PL qui est le fauteur de cet article :

"La Maison européenne de la photographie expose les archives du grand subversif Pierre Molinier avant qu'elles ne soient mises en vente le 14 novembre à Drouot
 
Expo :
 
 
Vente à drouot (catalogue téléchargeable en .pdf)) :
 
 
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* Cet article doit beaucoup aux commentaires qui accompagnent le catalogue.
 
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Notice du catalogue

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D'un artiste canadien, Bruce Labruce, visiblement inspiré par Molinier, cet hymne aux jambes : Legs

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 18:37

Malvarez-bravo 01

ManuelAlvarezBravoManuel Álvarez Bravo, 1902-2002, un centenaire qui a développé son œuvre pendant 80 ans. Ce grand artiste mexicains se décrivait comme « un photographe du dimanche », prétendant poser son appareil sur un trottoir et attendre patiemment qu’une image intéressante se présente devant son objectif.

 

A ses débuts, il a côtoyé Edward Weston et Tina Moddotti. Il fréquentait Diego Rivera et Frida Kahlo. Il photographia le muraliste aux côtés de Léon Trotsky et d’André Breton. Il fut l’ami d’Henri Cartier-Bresson avec qui il exposa à New-York et Mexico. Il a également collaboré avec le cinéaste Luis Buňuel, comme photographe de plateau.

 

Le remarquable site qui lui est consacré donne un aperçu de son art par décennie.

 

Voilà ce qu’en écrivait, André Breton : « Tout le pathétique mexicain est mis par lui à notre portée: où Alvarez Bravo s'est arrêté, où il s'est attardé à fixer une lumière, un signe, un silence, c'est non seulement où bat le coeur du Mexique mais où encore l'artiste a pu pressentir, avec un discernement unique, la valeur pleinement objective de son émotion ».

 

« La technique rigoureuse et précise (de la photographie) était sans doute celle qui menaçait le moins de s’interposer entre sa sensibilité et son œuvre. Une poésie discrète et profonde, une ironie désespérée et fine émanent des photos de Manuel Alvarez Bravo, comme les particules suspendues dans l’air qui rendent visible un rayon de lumière pénétrant dans une chambre obscure », disait Diego Rivera.

 

Les images qui suivent sont une sélection  arbitraire et très partielle. Reportez-vous au site pour aller des années vingt aux années nonante, en passant par les années trente, quarante, cinquante, soixante, septante et octante.

 

 

manuelalavarezbravo Peluquero

 

 

Manualalavarezbravo Instrumental

 

 

facade

 

 

foto Manuel Alvarez Bravo 26

 

 

Manuel Alvarez Bravo 4

 

Charlie Chaplin

 

 

Manuel Alvarez Bravo Señor de Papantla 1934

 

 

Manuel Alvarez Bravo 05

 

manuelalvarezbravo optico

 

 

 

yalalag

 

 

Manuel Álvarez Bravo.Tamayo

 

foto Manuel Alvarez Bravo 12

 

 

 

 

alvarez-bravo-mauel-000

Cliquer sur l'image pour voir un petit montage de nus

 

 

 

 

 

Pour compléter :

Manuel Alvarez Bravo

Cent ans de sollicitude

Autoportrait

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12 juin 2008 4 12 /06 /juin /2008 15:21
Diego Rivera

Diego Rivera n'est pas que le double mari (divorcé puis remarié) de Frida Kahlo de 20 ans sa cadette. Il fut sans doute le plus grand des muralistes mexicains.

Impossible, dans un montage vidéo avec des images réduites de rendre justice à ses immenses fresques qui constituent la partie la plus spectaculaire de son œuvre. La plus célèbre d'entre elles a d'ailleurs été détruite : commandée par le milliardaire et exécutée au Rockfeller Center, elle provoqua l'ire du commanditaire car elle magnifiait Lénine et Karl Marx.

Son itinéraire artistique avait commencé assez classiquement par un long séjour en Europe où il fut influencé par l'impressionnisme et le cubisme. Modigliani fit son portrait. Je ne crois pas en dieu, mais je crois en Picasso, dira-t-il.

De retour au Mexique en 1921, il se vouera à faire naître (renaître ?) un art mexicain. Il se voudra l'héritier des pré-colombiens dans l'art de la fresque. Art qu'il exportera aux Etats-Unis puisque, outre la malheureuse expérience Rockfeller, il avait précédemment réalisé une œuvre à Detroit (« L'homme et la machine »). Entre temps, il avait rencontré Frida Kahlo qu'il épouse en 1930.

Mais, il sait aussi faire des œuvres moins monumentales décrivant le petit peuple mexicain dans un style volontairement naïf. Il fut l'artisan de l'accueil de l'exilé Léon Trotsky (qui connut peut-être une fulgurante liaison avec Frida Kahlo), mais se fâcha ensuite avec lui. Et, en 1950, il revint dans le giron stalinien.

Frida, qui partagea son culte pour le petit père des peuples, meurt en 1954.

Il la suivra en 1957.

Manuel-Alvarez-Bravo_03.jpg
modotti-tina-diego-rivera-and-frida-kahlo-in-the-may-day-ma.jpg
Diego Rivera et Frida Kahlo un 1er mai (photo de Tina Modotti)

Le petit montage qui suit, sélection très arbitraire, ne donne qu'un petit échantillon de son œuvre. On peut le compléter en visitant un site qui lui est consacré - http://www.diegorivera.com/index.php - et qui présente ses fresques.

Diego Rivera par Edouerd Weston

Diego Rivera par Edouerd Weston

Diego Rivera
Diego Rivera
Diego Rivera
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