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15 décembre 2017 5 15 /12 /décembre /2017 15:11
Cañizares demande le transfert d’une œuvre de Sorolla dans son cabinet privé
« L’art le stimule » assure le cardinal.

Le transfert des œuvres de Sigena a eu d’immédiates répercussions. Si, ces jours-ci, à la demande de son gouvernement, des œuvres ont été retirées du Musée de Lleida pour être restituées à la région d’Aragón, on enregistre maintenant une demande de transfert du Cardinal Cañizares qui exige la restitution d’une œuvre de Sorolla. « Concrètement celle des enfants à la plage » a précisé le cardinal « Quand on vit à Madrid, la Méditerranée manque ».

Cañizares, originaire de Valence, assure que les œuvres de Sorolla, exposées au Musée du Prado, lui appartiennent. « Sorolla était de Valence comme moi. De plus, moi je peux prétendre bien m'être pénétré des paroles de Jésus qui disait "laissez venir à moi les petits enfants" ».

Le cardinal assure que l’œuvre sur les enfants sera dans les meilleures conditions. « Il n’y a aucun problème. Pour assurer sa conservation, je vais suspendre le tableau dans mon cabinet privé. De plus, j’ai déjà préparé tout le nécessaire, ce même jour j’ai acheté 200 paquets de Kleenex et un bavoir ».

Quand on lui demande ce qu’il admire le plus dans ce tableau des « Enfants se baignant à la plage », il répond : « Les formes de ces enfants me paraissent délicieuses. Quand je les vois je n’arrive plus à en détacher mon regard. Et quel beau modelé dans ce tableau de Soralla. »

Le Musée du Prado s’est exprimé en faisant ressortir que la cardinal, comme toutes les autres personnes, pouvait venir voir les tableaux quand il voulait et les admirer aussi bien que s’ils étaient dans son cabinet privé.

Cañizares, quelque peu embarrassé, a répondu au musée : « C’est un mensonge. Je ne pourrais les admirer de la même façon. Essentiellement parce que je me ferais arrêter pour exhibitionnisme public ».

 

D'après El jueves

En complément :

Quelques oeuvres de Joaquín Sorolla y Bastida

 

Cañizares demande le transfert d’une œuvre de Sorolla dans son cabinet privé
Cañizares demande le transfert d’une œuvre de Sorolla dans son cabinet privé
Cañizares demande le transfert d’une œuvre de Sorolla dans son cabinet privé
Cañizares demande le transfert d’une œuvre de Sorolla dans son cabinet privé
Cañizares demande le transfert d’une œuvre de Sorolla dans son cabinet privé
Cañizares demande le transfert d’une œuvre de Sorolla dans son cabinet privé
Cañizares demande le transfert d’une œuvre de Sorolla dans son cabinet privé
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18 juillet 2016 1 18 /07 /juillet /2016 17:14
Valence : Messe pour Franco au 80e anniversaire du coup d'état
Valence : Messe pour Franco au 80e anniversaire du coup d'état

80 ans après le coup d’état qui déclencha la guerre civile, le cardinal Cañizares, archevêque de Valence veut célébrer une messe à la mémoire de Franco.

  Le prélat compte célébrer, le lundi 18 juillet, à 19 h, une messe à la mémoire du dictateur Francisco Franco, dans la cathédrale de Valence, le jour même du 80e anniversaire du coup d’état qui déclencha la guerre civile. Une décision qui a provoqué une réaction du PSOE de Valence demandant l’annulation de cet acte : il ne doit y avoir aucune mention de la mémoire du dictateur pendant le célébration de la messe, le contraire serait une provocation et un affront très grave à la citoyenneté.

  Sur la publication hebdomadaire de l’archidiocèse ne figure que la mention Francisco F., mais l’archevêché a été forcé d’admettre que l’office qui a lieu à 19 h était bien dédié à Franco. La personne qui l’a commandé est la même qui fait célébrer une messe tous les 20 du mois en commémoration de la mort du dictateur un 20 novembre 1975 ! Le porte-parole de l’archevêché prétend qu’il ne peut mettre son veto sur ces demandes. Or, comme le rappelle le site Info Libre, l’archevêque de Madrid, Carlos Osoro, avait manifesté sa douleur en apprenant qu’un pasteur protestant avait participé à une cérémonie à la mémoire du dirigeant socialiste Pedro Zerolo, mais surtout militant LGTB, estimant que l’église est là pour louer et célébrer les mystères du seigneur et non pour prendre part à des manifestations idéologiques ou politiques.  

« Comment est-il possible que dans la cathédrale qui est le premier temple du diocèse se célèbre un coup d’état contre un gouvernement légitime et démocratique ? Quelqu’un imagine-t-il qu’à Munich on dédie une messe à Hitler ? » se demande le journaliste Alfonso Llorenç.

Juste après une déclaration du pape François demandant d'accueillir les réfugiés !

Juste après une déclaration du pape François demandant d'accueillir les réfugiés !

Ce n’est pas la première polémique déclenché par Cañizares. Ainsi avait-il eu l’impudence d’accuser Ximo Puig, Président de la communauté de Valence et sa Vice-Présidente  Mónica Oltra de revenir au temps de Franco où on censurait les homélies.

En effet, Mónica Oltra avait osé affirmer que le prélat prononçait des messages misogynes qui humilient les femmes. Cañizares, dans une homélie, avait critiqué une société où on assiste à une importante escalade contre la famille venant de dirigeants politiques appuyés par d’autres pouvoirs comme le lobby gay et certaine idéologies féministes.

Et comme nos cagots, il part en guerre contre une prétendue théorie du genre qui est la plus insidieuse qui ait existée dans toute l’histoire de l’humanité !

Valence : Messe pour Franco au 80e anniversaire du coup d'état

Et bien sûr il mène la croisade contre l'IVG !

 

 

 

Sources El Pais et Info Libre

Valence : Messe pour Franco au 80e anniversaire du coup d'état
Valence : Messe pour Franco au 80e anniversaire du coup d'état
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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 20:21
Adaptation d'un montage espagnol

Adaptation d'un montage espagnol

La droite espagnole, encombrée dans des scandales, malgré une opinion largement défavorable, veut revenir 30 ans en arrière sur le droit à l’IVG. Sous la pression de prélats intégristes et de l’opus Dei. Mais sommes-nous tout-à-fait à l’abri d’une telle régression.

Le national-catholicisme espagnol contre l’IVG

Ce n’est pas d’aujourd’hui que le national-catholicisme, animé par une église espagnole nostalgique du franquisme, lutte contre l’IVG. Manifestation (du même style que celles que nous avons connues avec le « mariage pour tous ») et opérations commandos contre la loi promue par le gouvernement Zapatero en 2010, étaient orchestrées par les prélats. Cette loi permettait aux Espagnoles d’avoir recours à l’IVG durant les quatorze premières semaines de grossesse. Les mineures de 16 à 18 ans pouvaient également choisir l’IVG sans autorisation parentale.

Cette loi remplaçait celle de 1985 qui n'autorisait l'avortement qu'en cas de viol (jusqu'à 12 semaines de grossesse), de malformations du fœtus (22 semaines) ou de «danger pour la santé physique ou psychique de la mère» (sans limitation de temps). Loi restrictive certes, mais elle mettait fin à l’interdiction absolue de l’époque franquiste qui se traduisait par des avortements clandestins pour les plus pauvres et à l’étranger pour les plus riches ! Situation sur laquelle se greffait le scandale des enfants volés – sorte de GPA forcées -  sous la houlette de l’église espagnole au départ, puis de certains de ses membres ensuite.

 

Le national-catholicisme espagnol contre l’IVG

"L'avortement est pire que les abus sexuels sur mineurs dans les écoles catholiques" cardinal Cañizares

La réforme se traduirait par un recul en deçà de la loi de 1985 puisque le projet de loi interdit l'accès à l'avortement aux femmes en Espagne, sauf en cas de viol ayant fait l'objet d'une plainte et de danger physique ou psychique pour la femme. La malformation du fœtus n’est même pas considérée comme donnant accès à une IVG. Alberto Ruiz-Gallardón, ministre de la Justice, promoteur de cette régression, a, de son propre aveu, repris le combat mené par son père José María Ruiz-Gallardón contre la loi de 1985. Il a bien sûr la bénédiction de la hiérarchie catholique, et notamment du cardinal Cañizares.

Le national-catholicisme espagnol contre l’IVG
Le national-catholicisme espagnol contre l’IVG

Mais il est surtout considéré comme l’homme lige de Rouco Varela, archevêque de Madrid, à qui, comme maire, il avait mis la ville à sa disposition pour organiser les JMJ. En avril 2012 Rouco, qui présidait la conférence épiscopale, avait dénoncé les techniques de diagnostic prénatal qui mettaient en danger les droits naturels des non-nés avec des handicaps physiques ou psychiques (los derechos naturales de los no nacidos con discapacidades físicas o psíquicas).

Le national-catholicisme espagnol contre l’IVG

L’archevêque de Grenade, Javier Martínez,  pulvérise le fameux point Godwinn en comparant la loi sur l’IVG de 2010 avec le régime de Hitler, en allant jusqu’à dire que les crimes nazis n’étaient pas aussi répugnants que ceux que permettait de commettre ladite loi. Et il ajoutait que la femme qui avorte tue un enfant sans défense et pour cela donne aux mâles le droit absolu, sans limite d’abuser de son corps ! (Matar a un niño indefenso, (…) da a los varones la licencia absoluta, sin límites, de abusar del cuerpo de la mujer).

Le national-catholicisme espagnol contre l’IVG

Alberto Ruiz-Gallardón enceint des oeuvres de Rouco Varela, archevêque de Madrid et du Saint-Esprit a son billet pour se faire avorter à Londres

Et c’est au nom des droits de la femme que Ruiz-Gallardon veut faire régresser la loi espagnole au niveau de celle de l’Irlande ou de la Pologne. Car une femme ne peut être pleinement femme que par la maternité. “La maternidad libre hace a las mujeres auténticamente mujeres”. « Ni un cri ni une insulte ne feront que ce ministre abdique de son engagement à réguler les droits des femmes et du conçu! » a-t-il lancé, car il parle de lui à la troisième personne. « Les progressistes défendaient lesclave face à lesclavagiste, la femme, l’opprimé, mais ce courant s’est arrêté le jour où le plus fragile a été le non-né ».

 

Le national-catholicisme espagnol contre l’IVG

Sophisme moqué par ce touitte. Un embryon est destiné à devenir une personne, comme moi à être un cadavre. Pour autant ce n’est pas encore un enfant, ni moi un mort ! Faut-il ajouter que s’il y a pour chacune et chacun d'entre nous la certitude absolue de mourir, l’embryon, en dehors de toute IVG, n’a que 4 chances sur 5 de devenir bébé : la nature est donc la plus grande avorteuse n’en déplaise à l’archevêque de Grenade. Mais c’est le même sophisme qu’agitent nos intégristes, de ce côté des Pyrénées, pour combattre aussi l’IVG ou pour tenter de bloquer les recherches sur les cellules souches.

 

    Et c’est le même obscurantisme qui cherche à faire passer un droit pour un délit. «Pour simplifier, avec la loi en vigueur de 2010, aucune femme n’était obligée d’avorter ; avec celle-ci, beaucoup se verront contraintes d’enfanter. Il y a là une confusion totale entre morale publique et privée, l’Etat s’arroge la prérogative de décider à la place des femmes. Ce virage radical est discriminatoire contre elles.» dénonce le mouvement Decidir nos hace libres («décider nous rend libres») Libération 23/12/14. Car, répétons-le, comme pour le divorce, la contraception, le mariage pour tous, il n’y a aucune obligation à avoir recours à l’IVG. A l’inverse les cagots veulent imposer leur conception doctrinale. Ce qu’explicite bien Rouco Varela, numéro 1 de l’épiscopat, pour qui «l’embryon a le droit absolu à la vie, cela est en accord avec notre conception de la création divine».

Le national-catholicisme espagnol contre l’IVG

Si Ruiz-Gallardon fait passer sa loi «Les femmes riches iront se faire avorter dans d’autres pays de l’UE, comme c’était le cas dans les années 80 et 90 ; pendant ce temps, les femmes les plus modestes n’auront d’autre choix que de fréquenter des cliniques clandestines, hors de la légalité, et dans l’opprobre publique » (Isabel Serra Fuster, gynécologue, citée par Libération)

Le national-catholicisme espagnol contre l’IVG

- Mon père, je suis enceinte, mais je vais avorter.

- C'est un péché ! Vous savez qui est le père ?

- Vous !

- Dans ce cas, nous ferons une exception.

Certes, plus d’un siècle après la loi de 1905, la France semble être à l’abri d’une emprise cléricale. Quoique… la tentation d’imposer leur conception doctrinale ne fait pas qu’effleurer nos prélats. On l’a vu sur le mariage pour tous, on le voit encore sur les attaques contre la prétendue théorie du genre. Et sur l’IVG, il n’y a pas que les disciples du Professeur Lejeune – en instance de béatification ! – qui tentent aussi d’en supprimer le droit.

 

N.B. Les illustrations sont tirées (at parfois adaptées) de http://luis-viadel.blogspot.fr/

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