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14 janvier 2022 5 14 /01 /janvier /2022 21:31
Une histoire érotique de l’Eglise

Cette « histoire érotique de l’église », on se demande pourquoi, me fut signalée par un ami de longue date. Il me fallut donc y jeter un regard attentif. Mais peu concupiscent. Car pas de scènes torrides et lubriques, dans cet ouvrage d’une historienne, qui se consacre à l’époque moderne un peu élargie, puisqu’elle borne son étude entre le concile de Trente (1545‑1563) et l’autorisation du mariage des prêtres par la Convention (27 novembre 1792).  Peu de rapport, direct en tout cas, avec les scandales qui secouent aujourd’hui l’église. La pédophilie, à l’exception de l’abbé Desfontaines qui abusait de quelques petits Savoyards qui ramonaient sa cheminée, abbé qui inspira le personnage de Dom Bougre, n’apparaît guère. On peut noter aussi des vers de Claude Le Petit expliquant que si les Jésuites sont devenus pédagogues c’est par pure sodomie,/Et ce n’est pas sans fondement. Mais pour l’essentiel, Myriam Deniel-Ternant,  nous fait découvrir « ce que furent, de la Renaissance au siècle des Lumières, les frasques multiples des gens d’Eglise, prêtres ou nonnes, simples moines comme hauts dignitaires. Des religieuses lubriques font le mur des couvents, des prostituées se spécialisent en clients ecclésiastiques, des confesseurs lutinent à domicile de délurées donzelles, tandis que des groupes de curés s’adonnent, de préférence en plein air, à des réjouissances entre hommes… », comme le décrit Roger-Pol Droit.

« L’abbé Desfontaines fut sur le point d’être cuit en place de Grève pour avoir abusé de quelques petits Savoyards qui ramonaient sa cheminée ; des protecteurs le sauvèrent. Il fallait une victime : on cuisit Deschauffours à sa place. » Ce Desfontaines, dénoncé par l’abbé Théru comme attirant des jeunes gens chez lui pour les corrompre en les faisant coucher avec lui, est finalement inquiété, poursuivi et incarcéré à Bicêtre. Libéré par l’entre­gent voltairien, il ne témoigne d’aucune reconnaissance. La plume du philosophe ne le lui pardonne décidément pas, de sorte qu’en 1736, Voltaire écrit encore : Adieu, trop méchant prêtre,/Tiré de mon crédit/ Du château de Bicêtre/Pour le péché maudit/Qui fait brûler son maître,/Soins honteux que j’ai pris/D’un fripier d’écrits/Sur la sellette dure/Où siégea Deschauffours/Lorsqu’en humble posture/Tu parus l’autre jour,/Craignant la brûlure...

 

Une histoire érotique de l’Eglise

Curés et moines paillards, nonnes friponnes, des fabliaux à nos jours, dans la littérature, le dessin, la peinture ou plus tard la photo, sont des thèmes inépuisables. Ainsi l’historienne évoque Rabelais et les moines qui, pendant que les maris sont en pèlerinage à Rome, biscottent les épouses. Clément Marot en 1527, dans la 7e épitaphe, feint de s’inquiéter de la propagation de la vérole au paradis depuis que s’y trouve le frère Jean Lévêque, cordelier d’Orléans. François Vatable Béroalde de Verville dans  Le Moyen de parvenir conte les exploits d’un moine qui, ayant coincé une bachelette et voulant la besogner debout, pris sa soutane entre les dents, troussa la robe de la donzelle d’une main pour la foutiller de l’autre. La Vie voluptueuse entre les capucins et les nonnes conte aussi la vie dissolue de ces capucins qui, non content d’abuser de dévotes, pervertissent des couvents entiers de nonnettes, comme l’Abbaye royale de Fontevraud ! Et dans Vénus dans le cloître soeur Angélique initie soeur Agnès aux plaisirs saphiques, ce qui n’empêchera pas les deux religieuses de se donner à de jeunes abbés et directeurs de conscience. L’auteur, qui se cache sous le pseudonyme de l’abbé du Prat, est Jean Barrin, grand chantre de la cathédrale de Nantes et grand vicaire du diocèse. Fontevraud, Nantes, les pays de Loire furent donc riches en galipettes monastiques.

Une histoire érotique de l’Eglise
Une histoire érotique de l’Eglise

À Niort, entre 1730 et 1770, sur les sept maisons religieuses que compte la ville, seize grossesses proviennent de relations illégitimes de religieuses carmélites et ursulines, tandis qu’à Montmorillon, en 1767, deux jeunes professes en fuite déclarent à la sénéchaussée qu’elles veulent échapper aux « pratiques de débauche de ce couvent, qui accueille tous les hommes de rang de ce lieu pour satisfaire leurs désirs ».

L’exemple vient de haut ! Au Cardinal Mazarin – il est vrai n’ayant été que tonsuré et jamais prêtre, malgré la pourpre – on prête, dans les mazarinades des pratiques dites italiennes ; ainsi Scarron en fait un Sergent à verge de Sodome/Exploitant partout le royaume,/Bougre bougrant, bougre bougré,/Et bougre au suprême degré,/Bougre à chèvres, bougre à garçons/Bougre de toutes les façons. Un autre rimeur en fait l’amant de la régente, Anne d’Autriche : Les couilles de Mazarin,/Homme fin/Ne travaillent pas en vain/Car à chaque coup qu’il donne,/Il fait branler la couronne...

Une histoire érotique de l’Eglise

Madame du Tencin

Il court, il court, le furet

Le furet du bois, mesdames,

Il court, il court, le furet

Le furet du bois joli

Il est passé par ici,

Il repassera par là.

C’est un autre Cardinal, à l’époque curé, Guillaume Dubois, principal ministre non plus d’une régente mais du Régent, qui a inspiré cette comptine. « En plus de sa liaison notoire avec Mme de Tencin, l’ecclé­siastique est réputé fourrer les tendrons, à tel point qu’un aphorisme tourne en dérision la réception de sa pourpre cardinalice en 1721 : « Le pape est un fin cuisinier, qui sait faire d’un maquereau un rouget. » » explique l’historienne.

« On n'a aucune idée quantifiée de la sexualité des hommes d'église à cette époque. »

Une histoire érotique de l’Eglise
Une histoire érotique de l’Eglise
Une histoire érotique de l’Eglise

Le concubinage, plus ou moins notoire, semble être fréquent chez les curés de province. « La visite pastorale de 1615 dans le chapitre rural de Saverne révèle que sur 24 curés, 20 ont une concu­bine. ». Liaisons ancillaires souvent : « dans le diocèse de Cambrai aux XVIIe et XVIIIe siècles, sur les 48 cas de vie maritale, 30 impliquent les servantes des ecclésiastiques concernés. »

Une histoire érotique de l’Eglise
Une histoire érotique de l’Eglise
Une histoire érotique de l’Eglise
Une histoire érotique de l’Eglise
Une histoire érotique de l’Eglise

Une part substantielle de l’ouvrage repose sur les affaires arrivant en justice. Avec la création des inspecteurs de police, par d’Argenson, lieux publics, en particuliers les parcs, hôtels, chambre garnies et bien sûr, les maisons publiques où parfois des prostituées se spécialisent dans la clientèle ecclésiastique furent surveillés. Certains de ses policiers, avec leur réseau de mouches, leurs indics, se spécialisent aussi dans la traque du curé s’égarant dans les bras d’une femme du monde (eh oui ! c’est ainsi qu’on nommait les dames qui faisaient commerce de leurs charmes). « Entre 1750 et 1765, 970 procès-verbaux témoignent de cette « chasse aux abbés » environ 820 membres du clergé sont surpris en flagrant délit chez les filles publiques de Paris, à une ou plusieurs reprises. »

Une histoire érotique de l’Eglise

Hier, dans un lupanar de la rue Jean-Pain-Mollet, on surprit six religieux, trois du couvent des Jacobins de la rue Saint-Honoré, les pères Urbain de Cerisy, Noël Brochaut, Louis Rimalhot, deux cordeliers de la grande Observance, les frères André Duval, Joseph de Lamyre, un carme de la rue Saint-Jacques, le frère Honoré Fillastre, tous six nus comme des vers, la tête coiffée d’un bonnet de filles, qui, nues pareillement, dansaient avec eux, et de leur côté, s’étaient entortillé le cou d’une partie du vêtement des moines.

Une histoire érotique de l’Eglise

D’autres inspecteurs se consacrent à la chasse aux abbés sodomites. Le bois de Boulogne est à cette époque un haut lieu de drague homosexuelle qui est donc un sport de plein air. Sauf que d’autres terrains d’échanges plus discrets, à commencer par les séminaires, échappent à la vigilance policière.

Une histoire érotique de l’Eglise

L’ouvrage fourmille donc d’anecdotes souvent cocasses. Il en ressort que ces entorses flagrantes – non pas au célibat imposé - mais à l’interdiction générale de fricoter hors mariage (le vœu de chasteté n’existe que pour le clergé régulier) semblent bénéficier d’une assez grande indulgence. Les trois quarts des procès verbaux des limiers, ayant surpris un ecclésiatique en flagrant délit avec une fille publique, se concluent par une formule laconique : « A été relaxé. » Il faut donc que les récalcitrants, qu’on appellerait aujourd’hui récidivistes fassent preuve de persévérance pour subir un châtiment. Il faut parfois que ce soit la famille qui demande l’embastillement d’un fautif devenu scandaleux. Pour le clergé régulier, le moine ou la nonne en goguette est amenée à son institution qui délivre les sanctions en interne.

Parler ici de loi du silence, comme on l’a connue dans les affaires de l’époque contemporaine, serait sans doute anachronique. Même si le Concile de Trente a installé des séminaires pour assurer une formation, beaucoup d’abbés, sans parler des évêques, n’y ont pas été formés. Beaucoup de malheureuses, dans les couvents, ont été mises là par leurs familles, sans aucune vocation. Comme le note Roger-Pol Droit « le plus intéressant, dans ce musée insolite, est sans doute l’absence massive de culpabilité. Aucune torture mentale au rendez-vous. »

Une histoire érotique de l’Eglise

 « Une histoire érotique de l’Eglise. Quand les hommes de Dieu avaient le diable au corps », de Myriam Deniel-Ternant

Payot, 364 p., 21 €, numérique 16 €.

Une histoire érotique de l’Eglise

Myriam Deniel-Ternant

La possédée de Toulon

Une histoire érotique de l’Eglise

En 1728, précédée par sa réputation de piété, Marie-Catherine Cadière, alors âgée de 19 ans, prend pour direc­teur de conscience le père Girard, 47 ans, connu pour sa propension à « faire des saintes ». Il l’isole dans le couvent d’Ollioules, où elle connaîtrait convulsions, transfigurations, prescience, lévita­tion, extases et stigmates. Ces derniers serviraient de prétexte à des séances de déshabillage et d’attouchements. La relation prend une tournure charnelle accentuée, comme la jeune fille en témoigne :

Quand le Père Girard me trouvoit au lit après avoir fermé la porte à la clef, il se mettoit à mon côté ; et me tirant au bord du lit, il me passoit un de ses bras par derrière et l’autre par devant ; d’autre fois il me découvroit et me baisoit de moment à autre, souvent il me faisoit découvrir et portoit ses mains par toutes les parties de mon corps, comme j’étois sujette à des défaillances ; je ne puis pas répondre de ce qu’il faisoit lorsque j’étois dans cet état, je me souviens seulement que revenue à moi, je me trouvois dans des états, qui dans la suite m’ont donné à connoître que le Père Girard ne s’étoit pas contenté de me regarder

Les descriptions de la Cadière laissent en outre penser que l’ecclésiastique l’aurait initiée à la flagellation et à la sodomie, circonstance aggravante de pratiques et de positions jugées inacceptables par les théologiens. Il aurait de surcroît fomenté son avortement, en lui faisant ingérer quotidiennement un liquide suspect, suite à une interruption prolongée de ses menstruations.

Oh écoutez avec horreur

L’histoire

D’un grand directeur

Qui a baisé la soeur Cadière

Et par devant et par derrière

Et par derrière et par devant.

 

Le procès aboutit à un non-lieu prononcé le 10 octobre 1731.

 

L'histoire inspira "Thérèse philosophe".

Une histoire érotique de l’Eglise

L'iconographie sur les frasques ecclésiastiques est inépuisable !

Quelques échantillons

 

Et d'abord des illustrations du Catéchisme libertin, à l'usage des filles de joie et des jeunes filles qui se décident à embrasser cette profession

Une histoire érotique de l’Eglise
Une histoire érotique de l’Eglise
Une histoire érotique de l’Eglise
Une histoire érotique de l’Eglise

Autres illustrations :

Une histoire érotique de l’EgliseUne histoire érotique de l’Eglise
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5 décembre 2018 3 05 /12 /décembre /2018 12:07
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse

Reçu en commentaire ce délicat message :

Euler (email) le vendredi 14 décembre 2018 à 23:17 sur Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse

Retire ton article de merde Chloe des Lysses est mille fois plus intéressante que tes propos de pro pédophile fan de dahmane l'ordure musulmane Ton compte est signalé au phros* ordure.

Si je le mets en relief, c'est, d'une part parce que c'est la première fois que je reçois un message de ce type (même SC qui me poursuit de sa hargne n'a poussé le bouchon jusqu'à exiger que je "retire" un article) et qu'il est typique de la saloperie indigne de l'extrême-droite : tutoiement vulgaire, accusations ignobles, racisme , menace (quel est donc ce "phros"* ?) et injure.

* Un correspondant me signale qu'il doit s'agir de PHAROS, cette charmante personne oublie que "les signalement abusifs dans l'intention de nuire sont punis d'une peine pouvant aller jusqu'à 5 ans de prison et 45 000€ d'amende."

 

En prime, j'ai eu droit à un article complètement délirant de la dame sur son fessebouc (me voilà devenu "nègre") Et cette charmante personne continue à m'abreuver de commentaires par "Euler (email)" interposé(e) où les injures  le disputent à la diffamation ( spécimen de la prose de cette personne : "t'es bien un crouille comme ton dahmane.Tu seras bien tot remigré comme tes rats les muzz" où le racisme est égal à la stupidité, puisque, du tarbouche qui orne mon chef, l'imbécile déduit une origine et une religion.

 

Qui tomberait par hasard sur le site de Dahmane n’y verrait qu’un gentil portraitiste, assez éclectique puisque, sur sa page d’accueil, on croise Wauquiez, Notat, Biraben, Placé, etc. Et si l’on explore son site, il faut arriver à la page photomontages pour voir s’incruster un sage nu, dans un paysage assez surréaliste où la tour Eiffel s’est, elle, transplantée à Central park. Page qui est en fait celle d’une galerie qui donne aussi une biographie de l’artiste. On trouve cependant une mystérieuse dernière page « Etant victime de diffamation... » qui comporte des copies de jugements. Car si l’on tape du coup Dahmane dans Google on tombe sur un article du Parisien, titré « Le photographe pédophile rattrapé par son passé », qui n’a absolument rien à voir avec Dahmane puisque le personnage en question était âgé de 71 ans et que Dahmane est né en 1959.

Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse

ATTENTION : des liens et des images peuvent froisser les âmes prudes...

Né, à Ivry-sur-Seine, dans une famille d’artistes puisque son père, Abdallah Benanteur, était peintre et graveur et sa mère, Monique Boucher, poétesse. Lui, après avoir reçu en cadeau son premier appareil photo à 15 ans et avoir été initié au développement et au tirage, s’orientera donc vers la photo. Et très vite vers la photo de nus féminins, dès 1976.

Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
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Il va travailler pour des magazines dits de charme comme Playboy ou Newlook, voit aussi ses travaux retenus par la presse photographique, Photo notamment. Il a publié «Promenade érotique à Paris» Pink Star Editions 1988,   «Dahmane», Taschen 1992,   «Porn Art», Éditions Alixe 1996,  «Porn Art 2», Éditions Alixe 1998,  «Dressed Nudes», Edition Olms 2000,    «Erotic Sessions», Edition Skylight 2003,    "Addicted to Nudes", Edition Skylight 2008.

Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
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Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse

Tant qu’il fut voué à l’argentique ses nus se faisaient in situ. Dans les rues de Paris ou de Rome, mais aussi dans des grands hôtels ou restaurants, avec des modèles, qui semblent être souvent des complices, qu’il met en scène avec les attributs classiques du fétichisme (bas et porte jarretelles, cuissardes, guépières et corsets…).

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Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse

Son œuvre la plus sulfureuse est bien sûr Porn Art 1 et 2.

Mais sa vedette, celle qui était citée sur la couverture, celle qui fut un moment son épouse, est devenue son accusatrice appuyée par des sites d’extrême-droite. Chloe des Lysses (nom d’artiste de Nathalie Boët) est l’ex-épouse de Dahmane. Elle a posé avec décontraction pour les deux tomes, pour des scènes qui se veulent pornographiques. Elle a même expliqué dans le tome 2 l’art du photographe pour saisir ces scènes. Et elle avait derrière elle une carrière d’actrice porno. Devenue elle-même photographe, elle réalisera des images de pornographie dite gonzo qu’elle présentera au journal du hard.

Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Quelques photos de Chloe des Lysses (dans les plus "sages")
Quelques photos de Chloe des Lysses (dans les plus "sages")
Quelques photos de Chloe des Lysses (dans les plus "sages")
Quelques photos de Chloe des Lysses (dans les plus "sages")
Quelques photos de Chloe des Lysses (dans les plus "sages")
Quelques photos de Chloe des Lysses (dans les plus "sages")
Quelques photos de Chloe des Lysses (dans les plus "sages")
Quelques photos de Chloe des Lysses (dans les plus "sages")

Quelques photos de Chloe des Lysses (dans les plus "sages")

Mais voilà que cette charmante personne se la joue presque grenouille de bénitier. Et elle s’en prend avec violence à son ex-mari : "un photographe de pédo pornographie, Dahmane BENANTEUR qui a publié des livres de pornographie « Porn Art » « Journal inconvenant d’une jeune femme à la mode » et des images de Zara White, dans Penthouse, Estelle Desanges, ou Coralie Trinh Thi en nourrisson sodomisé par des peluches dans un lit de bébé…. dans Dressed Nudes, édition Olms. Il s’agit également de son éditeur Claude BARD La Musardine. L’éditeur Claude BARD publie des livres comme « La parfaite salope avale » « Osez la sodomie » des choses de ce genre."

Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse

La seule photo que j'ai trouvée avec un ours en peluche est intitulée Johanna et il faut l'imagination de Mme Boët pour y trouver une inspiration pédophile.

Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse

On ne sait pas si Chloe des Lysses "avale", mais en tout cas elle pratique avec (porn)art la fellation.

Sous la plume de Madame Boutin – mais Mme Boutin doit détourner le regard si d’aventure elle voit une revue osée chez son marchand de journaux – ça pourrait passer. Mais là il s’agit de la muse de Porn Art qui pose avec un brin de détachement pour une scène de sodomie toutes les deux photos et de fellation si besoin est. Quant à Coralie Trinh Thi, autre actrice porno, et auteur de cet «Osez la sodomie »,  il faudrait beaucoup d’imagination pour la voir en « nourrisson ».

Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse

Et pour ce qui est d'"Oser la sodomie", elle n'a pas attendu la parution du livre de sa collègue pour la pratiquer, sous l'oeil de son époux de l'époque.

Elle ne cache même pas sa stupidité raciste : « Mes idées politiques sont orientées à droite, oui. Je suis blanche et harcelée par un type d'origine algérienne, oui. » Pour faire bon poids elle fustige « le socialisme haineux de l'incompétent et minable Hollande et de la dangereuse sorcière Taubira » Digne de rejoindre les gilets jaunes, elle en rajoute : « Je suis blanche, j’habite le 18e. J’ai saisi la médiatrice et le défenseur des droits. Mais tout ces organismes sont financés par l’Etat et l’Etat nous tue, nous remplace. » (Renaud Camus sort de ce corps). Et sur un site d’extrême-droite, elle lance une invitation à un procès qu’elle va perdre avec cette précision d’une grande subtilité : « Tenue infecte exigée. Dress code: Niqab ou voile très couvrant, barbe à poux, ceintures d’explosif. » Pour elle la bêtise doit s’étaler : « On me reproche des insultes à caractères racial et religieux. J’ai osé dire d’une policière dont le nom est algérien, comme celui du photographe d’ailleurs, qu’elle avait un langage aussi pauvre qu’un bédouin. » Elle ajoutera dans cette invitation : « Chloe des Lysses confirmera qu’elle n’aime pas les musulmans, y compris les modérés. »

Amandine
Amandine
Amandine
Amandine
Amandine

Amandine

Le pauvre Dahmane, qui niera d’autant moins le caractère pornographique de son œuvre qu’il l’a affiché dans un titre – bien que traité d’alcoolique et drogué – se voit décrit quasiment comme un musulman intégriste. Et ces accusations hystériques sont non seulement recueillies par des sites qui feraient passer Valeurs actuelles pour un doux organe centriste, mais par les deux Le Pen, Marine et Marion.

Inutile de rappeler à Madame Boët, son ex-épouse, que Dahmane, né à Paris 14e, d’une mère française (et sans doute d’un père français puisqu’il est né en 1931 dans l’Algérie coloniale) est aussi Français qu’elle. Que ses supposées convictions religieuses relèvent de son seul libre arbitre (et que la vie qu’elle lui prête est totalement incompatible avec la religion qu’elle lui attribue).

Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse

En attendant, le photographe free lance converti au numérique se lance donc dans des montages très sages, loin du Porn Art et même de Dressed Nudes… Sans doute parce qu'il juge avoir épuisé cette veine et qu'il veut explorer, avec  les infinies ressources du numérique, de nouvelles pistes créatrices.

Dahmane, le pornographe persécuté par sa muse
Dahmane insère une photo de modèle à demi dénudée dans une photo d'amis (vraissemblablement du temps des colonies, avec le boy à l'arrière-plan).

Dahmane insère une photo de modèle à demi dénudée dans une photo d'amis (vraissemblablement du temps des colonies, avec le boy à l'arrière-plan).

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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 22:23
Eugène Delacroix "La mort de Sardanapale"

Eugène Delacroix "La mort de Sardanapale"

Le Figaro – canal historique des révélations sur l’affaire dite du Carlton – dépité titre : les accusations contre DSK retombent comme un soufflé. Lavrilleux révéle qu’il n’a toujours pas était entendu par un juge d’instruction et encore moins mis en examen. Drôle de justice. Dans les deux cas d’une lenteur calamiteuse : deux ans d’instruction pour la fausse affaire DSK ; l’inaction apparente dans celle de Bygmalion.  

« Le tribunal, avait déclaré d’entrée son Président, Bernard Lemaire, n'est pas le gardien de l'ordre moral, il est celui du droit et de sa bonne application. Il n'entend donc pas revenir sur ces détails, ces anecdotes, mais évoquer les faits pour les évaluer uniquement sous l'angle de la qualification pénale de proxénétisme aggravé », reprochée aux quatorze prévenus.

L’assez moraliste, elle, correspondante du Monde nous conte qu’un vieux monsieur aux cheveux blancs, qui porte tricot de laine sous son costume et ruban rouge à la boutonnière, est appelé à la barre. Bernard Lemettre est diacre et délégué régional pour le Nord–Pas-de-Calais du Nid, une association de lutte contre la prostitution et de soutien aux prostituées.(..)  Et soudain, dans cette salle d'audience si lourde d'impudeur et de vulgarité, la dignité s'est exprimée. Que ses propos sur la prostitution soient jugés dignes et humanistes, certes. Mais en quoi ces considérations font-elles avancer le débat central : DSK savait-il ou non que des jeunes personnes accompagnant ses amis étaient des prostituées ?

Autre scène, mais là au début, dont la journaliste nous dit : La scène a duré quinze secondes. Elle dit tant, elle dit tout. L'homme est âgé, nain et rond, il s’est fait faire une gâterie dans l’arrière-boutique de son magasin de chaussures. On le confronte à la prostituée : il n'y a à cet instant rien de plus laid que le regard de maquignon suspicieux que pose cet homme sur cette femme. Il a menti et le procureur, sa voix est coupante comme l'acier (sic), le lui rappelle. Il est témoin, donc non inculpé. Il se serait passé de cette pub, d’où ses mensonges.

Trois jours donc à se pencher sur le cas DSK. L’ordonnance de renvoi signée par deux juges d’instruction, inculpant donc DSK de proxénétisme aggravé en réunion, suppose donc au moins que DSK savaient qu’il avait affaire à des prostituées et non des libertines bénévoles. La clé, si l’on ose dire, serait dans les scènes de sodomie dont le patron du FMI semblait raffoler. « Indépendamment de tout jugement de valeur morale sur ce type de pratique sexuelle qui, lorsqu’elle est consentie librement, n’intéresse pas le droit pénal, force est de constater que ce type de pénétration sexuelle est même parfois refusé par des prostituées. Un tel comportement pouvait donc a fortiori nécessiter de recourir à des professionnelles rémunérées. » On reste pantois devant la qualité du raisonnement : la sodomie peut être librement consentie (sous-entendu entre adultes), mais elle provoque des refus même chez les prostituées donc DSK ne pouvait ignorer qu’il avait affaire à des prostituées quand il pratiquait la sodomie !

A priori, on peut se dire que DSK sache ou non qu’il se livrait à sa luxure avec des professionnelles relève peut-être de la morale mais pas du droit. D’autant que, vu ses émoluments, on ne le voyait guère taxer la gagneuse comme un Dodo-la-saumure. Mais, erreur, bien qu'il ne les eût jamais rétribuées lui-même, s’il le savait, il tirait sciemment un profit de la prostitution, en ne payant pas les prestations : l'une des définitions du proxénétisme. Et surtout, en les accueillant dans un appartement, il mettait un local à la disposition de leur activité, ce qui relève du proxénétisme.

 

Donc trois jours furent indispensable pour entendre les témoignages racontant le calvaire des escorts qui, cependant, quand elles allaient aux USA, à Paris ou ailleurs, se doutaient un peu que ce n’était pas pour un stage de macramé. La sodomie a donné lieu à un de ces témoignages où, au bout du compte, quand il fut demandé au témoin si elle avait refusé, elle répondit que non. Les échanges de SMS où le vocabulaire de l’aveu même de DSK était inapproprié ne furent qu’évoqués, alors qu’ils faisaient des pages de l’ordonnance.

« L'édifice juridique imaginé pour renvoyer Dominique Strauss-Kahn en correctionnelle s'est effondré tout seul, à l'audience, comme un soufflé », nous dit Le Figaro. Si bien que des parties civiles – Le Nid déjà cité et une autre association anti-proxénétisme – ont retiré leurs plaintes contre DSK, non sans que l’avocat du Nid ne se croit obligé de lui faire une leçon de morale et de le traiter de Sardanapale des temps modernes ! Quand les avocats jouent les procureurs…

PS

 

"Ni l'information judiciaire, ni l'audience" n'ont permis d'établir l'infraction de proxénétisme aggravé pour DSK, déclare à l'issue de son réquisitoire le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre. 17/02/2015

 

Extraits du réquisitoire qui se conclut donc par la demande de relaxe de D. Strauss-Kahn :

La présence de Dominique Strauss-Kahn dans ce dossier a incontestablement donné à la procédure une dimension hors norme. Une dimension politique, médiatique et morale, en plus de la dimension pénale, qui est la seule que nous avons à connaître.

Sans ce prévenu, cette affaire aurait été jugée depuis bien longtemps, dans l'indifférence générale, comme toutes les autres affaires de proxénétisme que nous jugeons chaque année au tribunal de Lille. Dès lors, j'estime que Dominique Strauss-Kahn doit être traité comme n'importe quelle autre personne. Je veux dire par là que sa notoriété ne doit en aucun cas être une présomption de culpabilité.

Monsieur le président, vous l'avez qualifié de l'un des hommes les plus puissants du monde lorsqu'il dirigeait le Fonds monétaire international (FMI). Un homme puissant serait-il nécessairement coupable ?

 

Retenir une définition extensive [du proxénétisme] reviendrait à renvoyer pour proxénétisme tous les hommes qui ont fait monter une prostituée dans leur voiture, réservé une chambre d'hôtel, fait venir une prostituée à leur domicile.

A la limite, que Dominique Strauss-Kahn connaisse ou pas leur statut [de prostituées], je dirais que cela est indifférent. Ce n'est pas la connaissance de la qualité de prostituée qui fait le proxénétisme, mais la réalisation des éléments constitutifs de l'infraction.

 

J'ai été troublé par l'évocation récurrente depuis sa mise en cause, des pratiques sexuelles de Dominique Strauss-Kahn. Oui, troublé. Parce que dans ce dossier, c'est le seul prévenu pour lequel on a poussé aussi loin le souci du détail.

Il ne nous appartient pas d'introduire le moindre soupçon de morale dans le débat judiciaire.  

Il faut en outre se souvenir qu'aucune charge n'a été retenue contre Dominique Strauss-Kahn pour des faits de viols ou de violences. Alors, ne nous trompons pas de débat !

 

Le Monde

 

Rien à voir avec Bygmalion.

Sauf que là, pas besoin d’échafauder de savantes contorsions juridiques pour constater que le plafond des dépenses de campagne présidentielles déjà jugé dépassé par le conseil constitutionnel est du coup pulvérisé.

Que même si le candidat n’est pas coupable – il prétend ne pas s’être rendu compte que ses foucades étaient coûteuses – il est responsable des sommes engagées pour sa campagne. 18 556 175,95 euros de fausses factures, selon les conclusions de l'enquête préliminaire. Soit une campagne au coût total d'environ 41 millions d'euros, bien au-delà du plafond légal de 22,509 millions d'euros, nous dit Le Monde.

Or, quand on sait, qu’un obscur et absentéiste député vendéen, a été non seulement invalidé mais déclaré inéligible, pour avoir non pas dépassé mais réglé directement un peu plus de 5000€ (8,17 % du plafond autorisé), donc sans passer par son mandataire, on se demande pourquoi ce nouveau dépassement de plus de 80% du plafond n’entraîne pas une immédiate inéligibilité.

 

Et que, plusieurs mois après, Jérôme Lavrilleux puisse dire tranquillement qu’il n’a pas été entendu par un juge d’instruction ni a fortiori mis en examen, interroge.

 

D’autant que, s’il a couvert son patron Copé et le candidat, il n’a pas nié les faits.

 

Exigences puériles de Sarko, improvisation et multiplication des meetings font que les coûts s’envolent et qu’Events & Cie – la filiale de Bygmalion – n’étant pas payée n’arrive plus à payer elle-même ses sous-traitants. A quel moment le système de double-facturation est mis en place ? Le patron d’Events, Attal, prétend que c’est au cours de la campagne, Lavrilleux juste après. Qu’importe. La solution consistera donc à imputer une large partie des dépenses de campagne à l’UMP avec des fausses factures de conventions plus ou moins fictives et surestimées. « Soit on refusait et on prenait le risque de ne pas être payés et donc de sauter, sans compter que l'on compromettait l'issue de la campagne, soit on acceptait, sachant que l'on rentrait dans l'irrégularité », explique Franck Attal aux juges. « Il nous a été demandé par l'UMP de facturer 35 conventions » du parti pour des prestations qui ne correspondaient pas à la réalité.

 

Pour Attal, c’est Lavrilleux qui a eu l’idée de ce montage en tant que Directeur adjoint de la campagne et second de Copé à la tête de l’UMP. Pour Lavrilleux « D'après ce que j'en ai compris, l'UMP, en la personne de M. Cesari ou de Mme Liadzé, a fourni à Franck Attal, de la société Event & Cie, une liste de dates et d'intitulés de manifestations afin qu'une facturation qui corresponde puisse être établie avant la clôture des comptes ».

 

Cependant Lavrilleux peut jouer le député européen modêle, tandis que l’instruction de l’affaire Bygmalion avance à un pas de sénateur : 2017 sera là qu’on en sera au même point. Il est vrai que Tiberi, trente ans après des faits avérés de fraude électorale à grande échelle, n’est toujours pas définitivement condamné.

 

 

 

 

 

 

 

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 20:10
Le sperme : un antidépresseur

Encore une de ces études étatsuniennes qui fait progresser la science. Le sperme : c’est bon pour le moral, bon pour le moral… Et là ce ne sont pas de joyeux carabins qui nous l’affirment dans un chant paillard, mais de sérieux chercheurs – Mme Rebecca Bursch et MM Gordon Gallup et Steven Platek – qui nous le démontrent.

 

Une piste fort prometteuse, à partir là de travaux d’une chercheuse allemande, me paraissait propice à poursuivre mon œuvre vulgarisatrice, telle que la pornographie qui rétrécit le cerveau ou pourquoi les filles simulent l’orgasme sans oublier la question essentielle faut-il lire dans les cagoinses ?

 

Et oui une certaine Ingrid Fleischer, professeur à l'université d'Hambourg, révélait : «Les femmes pratiquant la fellation et qui avalent le sperme de leurs compagnons réussissent à maigrir jusqu'à deux fois plus vite que les autres.» Ce magnifique encouragement, aux tailleuses de pipe, d’avaler la fumée était repris par le site Atlantico et surtout le magazine féminin Elle.

 

Pourquoi ? Grâce à la présence d'une substance nommée alcaline, véritable anti-graisse naturel une fois associée au sperme. Les deux composants chimiques attaqueraient la masse graisseuse au cœur même du système digestif.

Voir le texte plus bas

Sauf que cette alcaline n'est pas une molécule, mais un adjectif: une substance est dite «alcaline» quand elle a un pH supérieur à 7 (ce qu'est effectivement le sperme). Et la fameuse Ingrid Fleischer ne semble pas non plus exister, aucune trace d'elle à l'université de Hambourg.  Le journaliste Vincent Glad m’a désenchanté*.

 

Heureusement, un entrefilet de Libé a ouvert de nouveaux horizons. Le sperme jouerait donc un rôle d’antidépresseur. Et là, mes fouilles curieuses m’ont permis de remonter jusqu’à la page de Gordon G Gallup de l’Université d’état de New-york, Albany, et de découvrir l’étude qu’il a mené avec deux collègues, intitulée Est-ce que le sperme a des vertus antidépressives ?** L’étude, si j’ose dire, n’est pas de première fraîcheur puisqu’elle date de 2002.Mais elle est d’une grande rigueur.

 

La problématique – pour employer un mot savant – à laquelle s’attaquèrent nos trois chercheurs, était de découvrir si baiser sans capote protégeait la femme de la dépression mieux que baiser avec (la capote protégeant cependant mieux, indubitablement, de la transmission des MST, transmission susceptible de provoquer un état dépressif accentué).

Ils ont donc fait appel à 293 étudiantes de leur propre université auxquelles ils ont fait passer des questionnaires anonymes sur leur pratique sexuelle puis un test (BDI) censé mesurer les symptômes dépressifs. Puis de croiser tout ça avec des outils statistiques reconnus.

 

Or donc sur ces 293, 37 restaient chastes, 88 baisaient sans que le(s) partenaire(s) enfile(nt) une french letter, 34 ne leur demandaient qu’occasionnellement, 38 souvent et 76 toujours. Et quand on croisait cela avec le BDI, il apparaissait que celles qui pratiquaient l’abstinence comme celles qui exigeaient souvent ou toujours le condom présentaient plus de symptômes dépressifs que les autres.

On pourrait croire que c’est dû au joyeux frétillement des millions de spermatozoïdes tentant de franchir le fameux col de l’utérus. Eh bien non ! Libé résume ainsi les causes : On savait - du moins les chercheurs - que la semence masculine est un joyeux cocktail, à base de sérotonine, de mélatonine, de thyrotropine, autant de produits réputés pour favoriser le bien être mental. Ce n’est pas tout : le sperme contient aussi du cortisol, de l’ocytocine et de l’œstrone, autant d’agents chimiques qui boostent le sentiment d’attachement. Or, comme tous ces magnifiques composants passent du vagin dans le sang, il devient évident que celles qui utilisent une capote ou l’abstinence sont privées de leurs bienfaits. CQFD

 

On s’étonne cependant que nos chercheurs se soient arrêtés en si bon chemin sur la voie de la connaissance. Des études complémentaires s’imposaient. On peut supposer que la sodomie, par une sorte d’effet suppositoire, soit encore plus efficace pour faire passer sérotonine, mélatonine, ocytonine, etc. dans l’organisme. Rien non plus sur l’ingestion directe, grâce à la fellation !  

 

Reste que voilà un anti-dépressif naturel et qui ne coûte rien à la Sécu ; à consommer donc sans modération, en vérifiant toutefois que le donneur est clean. Mais, faute de certitude, quels que soient les bienfaits de la liqueur séminale, il vaut mieux qu’il entre couvert.

 

 

* Il y a heureusement d'autres bonnes raisons d'avaler la fumée...

 

** Archives of Sexual Behavior, Vol. 31, No. 3, June 2002, pp. 289–293 (C ?2002) Does Semen Have Antidepressant Properties? Gordon G. Gallup, Jr., Ph.D.,1,2 Rebecca L. Burch, B.S.,1 and Steven M. Platek, B.A.1. On notera que l'article date de juin 2002 et que l'écho dans Libé de septembre 2014...

 

Une pipe à pépé

 

Paroles et musique : Henri Tachan

 

Adolescent paumé

Qui saigne les vieillards

Pour d'la menue monnaie,

Quelques pauvres liards,

 

Donne-leur donc, au lieu

D'un coup de yatagan,

Le p'tit coup du Bon Dieu,

Un dernier bon moment...

 

Fais un'e pipe à Pépé, avant qu'il ne la casse,

Un'e p'tit'e langue à Mémé, avant qu'elle ne trépasse

Et ne pouss'e pas des cris d'horreur, d'indignation :

Ils sont comme toi, les vieux,

Ils ont l'cul sous l'chignon !

 

Infirmière dévouée,

Au fond d'ton hôpital,

Au lieu du comprimé,

Du calmant, du bocal,

 

Au lieu du thermomètre,

Cette épée d'Damoclès,

Donne donc à l'ancêtre

Une ultime caresse...

 

Fais un'e pipe à Pépé, avant qu'il ne la casse,

Un'e p'tit'e langue à Mémé avant qu'elle ne trépasse

Et ne pouss'e pas des cris d'horreur, d'indignation :

Ils sont comme toi, les vieux,

Ils ont l'cul sous l'chignon !

 

Adultes répugnants,

Qui clouez au fauteuil

Grand'papa, Grand'maman

Comme dans un cercueil,

 

Au lieu de vous cacher

Pour d'intimes prouesses,

Allez donc les chercher :

Ça leur r'f'ra un'e jeunesse...

 

Fait'es une pipe à Pépé, avant qu'il ne la casse,

Un'e p'tit'e langue à Mémé, avant qu'elle ne trépasse

Et n'poussez pas des cris d'horreur, d'indignation :

Ils sont comme vous, les vieux,

Ils ont l'cul sous l'chignon !

 

Au chevet de nos vieux,

Sont penchés des cornettes,

Les corbeaux du Bon Dieu,

Les curés, les nonnettes.

 

Au lieu de ces oiseaux,

Donnez-leur des marins

Et des putes pour un beau

Dernier petit coup d'rein...

 

Fait'es une pip'e à Pépé, avant qu'il ne la casse,

Un'e p'tit'e langue à Mémé, avant qu'elle ne trépasse

Et n'poussez pas des cris d'horreur, d'indignation :

Ils sont comme vous, les vieux,

Ils ont l'cul sous l'chignon !

 

La vieillesse, mes frères,

C'est pas le paradis.

Ce s'rait plutôt l'enfer

Des plaisirs interdits,

 

Car, à quatre-vingts ans,

- Papa Hugo l'a dit -

On cach'e son sentiment

Dessous ses bigoudis...

 

F'sons un'e pipe à Pépé, avant qu'il ne la casse,

Un'e p'tit'e langue à Mémé, avant qu'elle ne trépasse

Et n'poussons pas des cris d'horreur, d'indignation :

Ils sont comme nous, les vieux,

Ils ont l'cul sous l'chignon !

 

Et n'poussons pas des cris d'horreur, d'indignation :

Ils sont comme nous, les vieux,

Ils ont l'cul sous l'chignon !

 

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 15:32
L’évêque d’Alcalá (Espagne) l’affirme : Dieu n’existe pas

L’évêque Reig Pla l’assure « Tout le monde le sait. La religion est un gentil conte pour que les gens vivent sans se rebeller »

 

Ouragan d’honnêteté dans la Maison du Seigneur.

L’évêque d’Alcalá a publié un communiqué sur le site ouèbe de l’évêché pour démentir l’article qui lui faisait dire qu’il avait recommandé la pratique du sexe anal comme moyen de prévention de l’avortement. Monseigneur Reig Pla rejette donc la sodomie comme méthode contraceptive. Il estime qu’on ne doit la pratiquer que par pur plaisir et non à des fins utilitaires*.

 

L’église a décidé de saisir l’occasion offerte par cette odieuse polémique pour parler vrai à ses fidêles. En marge de l’inauguration du Jardin de l’enfance à Madrid ’50 ombres de Jésus’, son porte-parole, à nouveau Monseigneur Pla, a révélé d’autres mensonges évidents  qui pèsent sur l’institution. L’un des plus énormes qu’il a pointé était le suivant : « Dieu n’existe pas, c’est notre invention pour échapper aux impôts fonciers » (L’église espagnole échappe à un certain nombre d’impôts).

L'aveu sincère de l’évêque Reig Pla a mis le feu à la communauté catholique. Mais loin de se laisser impressionner par cette agitation, le prélat en a remis une couche : « La vie après la mort est une invention. Une tromperie bien intentionnée, ourdie pour que les gens supportent leur misérable vie, dans l’espoir d’une vie meilleure dans l’au-delà. S’il existe une vie après la mort, elle relève du  jeu "vie-déo". »

 

Dans la même ligne, le prélat a tenu à rassurer les âmes des fidêles en montrant le bon côté des choses.  « Il y a deux nouvelles, une bonne et une mauvaise. La mauvaise est que le paradis n’existe pas. La bonne que l’enfer non plus. Cela signifie que nous n’irons pas brûler dans le feu éternel pour avoir fait l’amour avec des enfants »

 

Cette énorme révélation de l’église espagnole a relégué à l'arrière-plan les affirmations de l’archevêque de Tutxa Gutiérrez (Mexique). Dans un entretien, le mexicain Fabio Martínez Castilla a admis que si le pain de l’eucharistie contient le corps du christ, il était probable qu’à  quelques paroissiens échoit une partie du divin pénis. Depuis ce jour, au Sud du Mexique, s’est instaurée la tradition de communier avec un petit pain d’hostie qui, au lieu d’avoir l’aspect circulaire habituel, prend diverses formes de l’organe de reproduction masculin. « Attention, on ne mord pas ! » prévient le curé provoquant une explosion de rire des assistants à l’office.

 

D’après El Jueves

 

* Si l'on en croit El Jueves, le porte-parole de la Conférence épiscopale aurait expliqué que le corps humain est le Temple du Seigneur. L'anus sa porte arrière. Un bon fidèle préfèrera toujours entrer par la porte principale, mais ce qui importe c'est d'entrer, même s'il faut user de beurre (le prélat aurait-il vu "Le dernier tango à Paris" ?) (el cuerpo humano es el Templo del Señor. El ano su puerta trasera. Un buen feligrés siempre prefiere entrar por la puerta principal, pero la cuestión es entrar, aunque sea a base de mantequilla). On notera une certaine contradiction avec son collègue mexicain Rivera.

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