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25 juillet 2018 3 25 /07 /juillet /2018 16:12
Dessin emprunté à Courrier International

Dessin emprunté à Courrier International

« Qu’ils viennent me chercher ! » Ce défi  puéril d'E. Macron, style « tartagueuleàlarécré », qui se veut bravache n’est que lâche. L’article 67 de la Constitution le protège. Et sa déclaration clanique – devant ses féaux et courtisans – est un véritable bras d’honneur. Sarkozy n’avait donc pas tort quand il déclarait : « C’est moi, en pire ». Même attitude d’ado attardé, narcissiquement ivre de son pouvoir.

Sarkozy en pire, mais dans l’exercice de sa fonction. Car s’il a peut-être bénéficié de remises pour sa campagne, il n’a pas eu recours à des financements exotiques et son mouvement était trop récent pour bygmallioniser, c’est-à-dire pulvériser le plafond de dépenses autorisées. Mais comme Président il fait preuve de la même faconde outrancière. Et on l’a vu marcher sur les brisées de son prédécesseur par des déclarations devant les prélats, et la remise solennelle des plus grotesques du titre de Chanoine de Latran. Et si son interpellation du collégien, coupable d’un « Manu » fut moins grossière et plus didactique que le « Casses-toi pauvre con ! », elle fut inutilement longue et vexatoire.

Même si j’ai pu comprendre celles et ceux qui ont voté tactiquement Macron dès le 1er tour, non par adhésion, mais pour éviter d’avoir un choix style Fillon/Le Pen au 2e tour, je fus de celles et ceux qui, pour que le score de la candidate d’extrême-droite soit le moins élevé possible, n’a voté Macron qu’au 2e tour.  Sans trop d’illusions, en tout cas pas celle de me faire prendre celui qui apparaissait comme un jeune Bayrou technocrate, pour un nouveau Mendès-France.

Il est vite apparu, qu’en bon centriste il n’était ni de gauche ni de gauche. Il est vite apparu aussi que, sous prétexte de rétablir une fonction présidentielle qu’il jugeait amoindrie par le côté bling-bling de l’un puis le côté velléitaire et bavard de l’autre, loin de ses discours de campagne, il méprisait tous les corps intermédiaires – collectivités territoriales, syndicats, associations... – avec des mesures brutales et non négociées (et pour la plupart, comme la suppression de la taxe d’habitation, très mal préparées).

Mais il bénéficiait d’un contexte favorable : outre une majorité parlementaire confortable et soumise, la gauche de gouvernement complétement implosée, en lambeaux, il n’avait en face de lui que les outrances de Mélenchon et la dérive ultra-droitière de Wauquiez.

Macron : Sarkozy en pire !

Il aura donc fallu qu’il se tire lui-même une balle dans le pied avec cette minable affaire Benalla.

Un cabinet où on oublie de tirer la chasse

Elle eût pu et dû être réglée dès le 2 mai.

Mais qu’un collaborateur de l’Elysée – tellement en vue que personne ne le voyait finalement à côté de Macron – profite de son jour libre pour tabasser du manifestant en se faisant passer pour un flic est jugé comme une peccadille et ne lui a valu qu’une remontrance et une mise à pied de 15 jours. Pendant ce temps une vidéo, œuvre d’un « insoumis »,  courait sur les réseaux sociaux, mais qu’un supposé flic se comporte en voyou ne surprenait finalement personne.

Il a donc fallu que ce soit un journal, Le Monde, qui, pour Mélenchon et sa clique, est le porte-drapeau du « parti médiatique », qui révèle que le tabasseur avait usurpé les attributs policiers et était un membre clandestin du cabinet présidentiel pour que, après quand même une guignolade du porte-parole de l’Elysée, le pauvre Bruno Roger-Petit, affirmant que l’Alexandre avait subi une sanction sévère, jamais infligée jusqu’alors, pour qu’enfin le licenciement s’impose et que des poursuites judiciaires soient lancées. En toute logique, le supérieur direct, le chef de cabinet, eut dû lui aussi être prié de prendre la porte.

On ne peut plaider l’exemplarité quand de telles erreurs d’appréciation sont commises sans que le responsable direct en subisse les conséquences. 

"L’affaire Benalla met une fois de plus en lumière des conseillers occultes, des organisations parallèles, des privilèges et des passe-droits. Tout ce qui nourrit la défiance des Français, fussent-ils en vacances, avec une démocratie française toujours malade.”

Le TEMPS (journal suisse)

Macron : Sarkozy en pire !

Au lieu de ça, un petit personnage faraud, la surjouant sous les applaudissements mous de ses séides, de clamer sa seule responsabilité et de lancer ce faux défi « Qu’ils viennent me chercher ! ». Faut-il ajouter qu’il a osé – disciple de Mélenchon, le procureur du parti médiatique – affirmer  « Nous avons une presse qui ne cherche plus la vérité » ? Et de rebondir sur des bruits de chiottes répandus par l’extrême-droite qui faisait de Benalla son amant et une information d’un Le Gorafi belge sur la prétendue détention des codes nucléaires par le garde du corps.

Un cabinet pléthorique et interventionniste

L’affaire a au passage révélé que, des simples CRS jusqu’au Préfet de Police, l’onction de l’Elysée permettait à un membre subalterne et clandestin du cabinet présidentiel d’avoir accès au debriefing des manifs du 1er mai. Et ce cabinet est déjà surdimensionné puisqu’on y compte officiellement une cinquantaine de membres, sans compter les militaires et les administratifs. Sans compter non plus ceux qui, comme Benalla, n’apparaissent pas sur l’organigramme.

Ces conseillers du prince outrepassent leur rôle en jouant les tuteurs des ministres. Ainsi, la pauvre Ministre de la culture, envisageant de renouveler l’actuel responsable à la tête de l’opéra, se heurterait au veto de la conseillère culturelle qui n’a toujours pas digéré une histoire de suppression de cloisons fixes entre des loges de l’Opéra Garnier en 2015, qui avait déclenché une pétition qu’elle avait signée.

Plus globalement, le cabinet intervient sur la composition des cabinets ministériels, mettant leurs membres en état de sujétion.

Il est malheureusement très peu probable que l’affaire Benalla mette fin à cette dérive qui voit des petits marquis surdiplômés et surmenés s’arroger des pouvoirs au détriment de ministres responsables, eux, devant le parlement. Au contraire, par son intervention Macron leur dit clairement qu’il leur garantit l’irresponsabilité judiciaire. Tant qu’ils sont ses hommes-liges.

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8 août 2017 2 08 /08 /août /2017 16:04
Neymar à bout !

Marre de tout ce tintamarre sur Neymar : un cauchemar !

Il n’empêche que le cher – c’est le cas de le dire - Neymar da Silva Santos Junior a déclenché une guerre idéologique de haute volée, comme on en raffole dans notre hexagone. D’un côté les #Neymarfans, de l’autre les #Neymarhaters.

Or donc, pour les quelques lecteurs – et plus sûrement lectrices – qui n’auraient pas suivi, le Neymar est un fouteux brésilien, qui jouait à Barcelone et que le PSG vient de récupérer moyennant la modique somme de 222 Millions d’euros, plus sans doute une bonne vingtaine d’autres de commissions diverses.

Ce transfert pulvérise tous les records, puisque, sauf erreur, le précédent, se situait à moitié moins avec Paul Pogba.

Dans cette foire aux bestiaux, certains clubs font leur beurre. Ainsi de Nice qui récupère des canassons caractériels – Ben Arfa, Balotelli – et les remet en état de galoper. Ainsi de Monaco, où l’excellent entraîneur débourre des yearlings, sur lesquels l’oligarque russe qui possède le club se fait des couilles en or ; ainsi d’un Anthony Martial vendu à 18 ans 100 patates comme aurait dit Tapie ; et le jeune M’Bappé risque aussi de s’envoler vers des cieux étrangers à des sommes astronomiques.

En face, les clubs britiches assis sur des droits télés colossaux, les deux grands d’Espagne Real et Barça – enfin pour le 2e, nationaliste catalan, on ne sait plus – riches de leurs ‘socios’ et de leurs dettes, plus le Bayern de Munich, vont se disputer des joueurs.

Dans cette cour des gros, seul le PSG, en France, est capable d’y aller de ses chèques. Ainsi a-t-il surpris d’entrée, quand il est passé sous la coupe du Qatar, en achetant un certain Pastore, 40 briques, joueur talentueux certes, mais d’une fragilité extrême. En principe, ces clubs sont soumis à ce qu’on appelle le fair-play financier – ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent, avec quand même une tolérance de 45 Millions ! On serait curieux de savoir par quelle gymnastique arithmétique le PSG va entrer dans ce cadre.

Neymar à bout !

Alleluia ont chanté les amants du PSG. Ceux qui rêvent depuis l’arrivée des princes gaziers, de voir enfin leur club accéder à la première marche européenne.

Mon préféré dans ce chœur est un certain Bruno Roger-Petit qui a une double casquette : chroniqueur politique à Challenges et sportif au Figaro.

Avec un esprit de synthèse qui l’honore, il réussit à se coiffer des deux casquettes à la fois (avec le risque que les deux visières se transforment en œillères) avec cet inoubliable article : La cravate et le costume de Neymar : une leçon pour les députés français anti-Neymar. « Ce dress code affiché ce vendredi par Neymar en dit long. (…)  Neymar et le PSG ont joué la classe. L'élégance. Le mousse et pampre qui sied à ceux qui font carrière dans l'international. On ne signe pas au PSG pour y jouer les zazous, Neymar n'est pas un député français de la France insoumise. » Il ne faudra pas moins de 3500 caractères à notre prolixe éditorialiste pour nous dire et redire… la même chose. Mais comme il ne recule devant aucune outrance, dans un autre article, tout aussi logorrhéïque, le souvenir du sacre de Reims et le récit de la fête de la Fédération sont convoqués pour célébrer l’arrivée de ce Messie, qui quitte Messi !

Et emporté par sa fougue oratoire, notre BRP lance : « Il y a plus d'optimisme et de foi en l'humain dans un stade de football que dans un meeting de Mélenchon, c'est ainsi. (…) La venue de Neymar, électrochoc de haute intensité, peut générer un cercle vertueux économique qui ne peut que profiter à tous. Neymar en France, c'est relancer l'industrie du spectacle football, et générer par effet collatéral quelques milliers d'emplois, ici ou ailleurs, y compris de ces petits emplois de proximité qui font tant défaut à la France. » On ne me soupçonnera guère de melenchonnisme aigü, mais, si j’ai souvenir d’un Mélenchon s’en prenant à un journaliste de France Info du haut de son estrade marseillaise, je ne me souviens pas de bombes dites agricoles ponctuant ses tirades, ni de bagarre générale sur ladite estrade. Quant aux emplois de proximité veut-il parler de vendeur à la sauvette de fausses reliques du joueur thaumaturge ?

En face, ceux qui tel le cher Alexis Corbière, de la France insoumise, s'offusquent de ces sommes faramineuses. « C’est un scandâle ! » aurait dit Marchais. Moins succinct Corbière affirme  "Je ne trouve pas ça sain (...), alors qu'un scientifique, un grand médecin, touche des sommes n'ayant rien à voir avec ce que touche un footballeur, même si on aime le foot. On peut avoir un point de vue moral. Est-ce que ce n'est pas la vitrine d'un monde fou ?"

Et plus ou moins humoristiquement, d’autres comparent les 220 M avec des produits divers et variés : 3 Airbus 320, 16 000 bouteilles de Romanée-Conti 2006 et je ne sais combien d’hl de bières pression…

Neymar à bout !

Mais, histoire de mettre la honte – et de se donner aussi bonne conscience – certains n’hésitent pas à exhiber le montage qui tue et asséner qu’avec 1 € par jour on peut nourrir une personne sous-nutrie, ce qui veut dire qu’avec les 222 millions du transfert on aurait pu secourir 610 000 affamés pendant un an. Et un idéologue convaincu de commenter « Si les Qataris peuvent acheter Neymar ce prix, c'est parce qu'on laisse la famine se développer dans le monde, parce que le monde repose sur un modèle politique et social tel qu'il est normal que des enfants aient faim en même temps que des Neymar existent. »

Inutile de timidement glisser que si nos princes du PSG n’avaient pas acheté Neymar, ils n’auraient pas pour autant versé leurs gazo-dollars à des œuvres caritatives. Et, je ne sache pas que le Barça, bénéficiaire du magot, ait l’intention de le faire.

Mais on atteint les sommets quand un indigné, après avoir lui calculé que Neymar avec son modeste salaire de 50 briques annuelles allait gagner 3 smics de l’heure (et comme il doit nous prendre pour des demeurés, il ajoute 1 smic toutes les 20 mn), nous balance une diatribe pas piqué des vers. « Des sommes à mettre en parallèle avec l'insuffisance des rémunérations des médecins (?), des infirmières, et plus globalement de tous ces gens qui se lèvent chaque matin pour assumer des fonctions de service public. » et comme dans son genre il ne cède rien à la logorrhée de BRP, il nous remet les PME, EDF et SNCF, les bacheliers sans fac, les collectivités locales, les APL et la CSG ! Et la lutte finale pour conclure !

Comme je manifestais, dans un commentaire osé, mon ironie, il me fut rétorqué : « Ça changera un peu les revenus des infirmières si on met 220 millions d'euros afin de commencer à payer les millions d'heures supplémentaires cumulées depuis les 35 heures de Martine Aubry, jamais perçues dans le public et dans le privé et aggravées dans le service public hospitalier par la politique à la calculette des ARS, gérées par l'épicerie Picsou de Marisol Touraine… ».

Je dois avouer ne toujours pas comprendre comment les 220 Millions des qataris, par un coup de baguette magique, viendraient payer les HS en souffrance – c’est le cas de le dire – de nos infirmières.

Tout cela est un brouet idéologique au goût habituel d’anti-socialisme aigre, dont témoigne cette « épicerie Picsou » comme si Mme Touraine, dans son ex-Ministère, dormait sur un tas d’or !

Pour conclure, rien ne vaut une Pensée de Pipin, notre nouveau Pascal !

Neymar à bout !
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19 mars 2016 6 19 /03 /mars /2016 17:34
Salah Abdeslam : commentaires incongrus sur son arrestation

Montage de touittes (captures d'écrans 18/03/16)

L'arrestation de Salah Abdeslam a provoqué, bien sûr, foultitude de réactions sur la touittospère.

 

Dans cette avalanche, j'ai été quelque peu interloqué de découvrir les touittes de ce Frédéric Helbert, complaisamment relayés par Bruno Roger-Petit.

Bruno Roger-Petit est un chroniqueur à la fois sportif (foute) et politique. Il commet ses chroniques sportives dans un blog hébergé par Le Figaro et ses chroniques politiques dans Challenges qui fait partie du groupe de L'OBS. Il avait, précédemment chroniqué dans feu Le Post puis dans Le PLus (autre filiale de L'OBS).

  Frédéric Helbert qui se présente comme "consultant BFMTV" est donc, comme on le voit, grand reporter, correspondant de guerre, expert en terrorisme et toujours sur la brèche. Une modestie qui l'honore. A ma grande honte, je dois avouer que je ne connaissais pas, jusqu'alors, ce disciple d'Albert Londres.

 

Or donc l'arrestation de ce Salah Abdeslam lui a inspiré des messages guerriers où il ironise sur la lâcheté du présumé complice des terroristes du 13 novembre, qui n'a pas eu le courage de se faire sauter ce jour-là pour ajouter quelques victimes supplémentaires au massacre, ni de le faire au moment de sa capture... Et qui s'étonne bizarrement que "l'état-major d'EI" ne l'ait pas fait liquider.

 

On pourrait ajouter qu'il a eu la chance de tomber sur des policiers belges, car, si ça avait été le RAID qui s'était chargé de l'arrestation, il aurait été transformé en passoire.

 

Se souvenir que le vaillant RAID l'avait emporté à Saint-Denis par 1500 tirs à 11 et que le pauvre chien Diesel a sans doute été abattu par un tir policier ! Les minables policiers belges ont juste légèrement blessé Salah Abdeslam. Et l'immeuble où il était planqué a l'air intact.

 

 

 

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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 22:31
Ali, Najat, Moussa et Daech

Procès en sorcellerie envers Najat Valaud-Belkacem : elle n’aurait pas réagi avec la vigueur d’un Clemenceau au moment de l’affaire Dreyfus quand le représentant d’une ONG musulmane a plus que tortillé du croupion pour condamner Daech ! ou parce qu’il aurait refusé de lui serrer la main : les avis divergent.

Or donc, Madame la Ministre de l’Education Nationale était l’invitée du Supplément de Canal +. Elle a dû subir l’interview d’Ali Badou.  Il a dû prendre des leçons chez Aphatie, car il pose des questions mais n’écoute pas les réponses et coupe la parole de son invitée en pleine phrase. Il va même jusqu’à prendre à témoin des lycéens spectateurs pour désavouer la Ministre.

Pour le reste, elle aura droit à un défilé de sacs Vuitton et une rencontre avec un humoriste qui avait interpelé Valls chez Ruquier. Là, évidemment on essaie de la mettre en porte-à-faux avec son martial Premier Ministre. Mais elle évite le piège avec élégance et humour.

Vient donc le morceau de bravoure. Une ONG islamiste ou islamique (selon que vous êtes de souche ou pas) dont un membre est emprisonné au Bangladesh.

Cette séquence est donc censée se préoccuper du sort de Puemo Tchantchuing, alias Moussa, qui, alors qu’il se préoccupait de la situation de réfugiés Rohingyas au Bangladesh – une minorité musulmane persécutée par des boudhistes en Birmanie – a été arrêté, libéré, puis réincarcéré, sans que les motifs soient clairement indiqués.

Pour l’illustrer un reportage est fait au cœur de l’association. Mais elle porte moins sur les actions de l’ONG que sur la suspicion dont elle peut être l’objet – perquisition – ou son fonctionnement assez sexiste. Et son représentant, aussi bien dans le sujet que sur le plateau a le louque idéal pour donner des boutons à tous les identitaires.

« Pas tibulaire mais presque » aurait dit Coluche. Barbe ostentatoire, crâne rasé (ou coiffé d’un tarbouche blanc dans le reportage), vêtu à la pakistanaise avec, par dessus, un parka de l’association. On apprend qu’il a refusé de serrer la main de la Ministre. Il pourra cependant plaider la cause de Moussa avant d’avoir droit à la question qui tue : « Condamnez-vous Daech ? ». Question à laquelle ce charmant personnage -  chargé de la com de son association – pouvait s'attendre : sa réponse dilatoire n’en est que plus lamentable. Mais elle n’est pas pire que le touitte d’Onfray, par exemple, qui lui justifie Daech.

Sagement, Najat Valaud-Belkacem, préfère ne pas donner à l’épisode plus d’écho qu’il n’en mérite. Les contorsions verbales du personnage suffisaient à le juger pour le téléspectateur de base que j’étais.

Rappelons les faits. Lors de l’émission “Le supplément” le dimanche midi sur Canal Plus, la Ministre qui était venue parler de l’action menée contre la radicalisation s’est trouvée placée à côté du président d’une association humanitaire islamique (dont un des membres est aujourd’hui emprisonné au Bangladesh où il venait en aide aux Rohingyas, une minorité musulmane opprimée). Idriss Sihamedi s’est présenté comme un “musulman normal” mais au cours de l’entretien on a appris qu’il refusait de serrer la main aux femmes ou de condamner l’État islamique. Invitée à réagir à cette séquence, Najat Vallaud-Belkacem décline dans un premier temps : " Non". Puis elle ajoute " Plus exactement, si je devais vraiment réagir, je dirais simplement qu’il faut distinguer à mon avis deux choses : la situation de Moussa (l’humanitaire emprisonné au Bangladesh, ndlr), qui en sa qualité de ressortissant français a droit à une aide et une protection qui, si j’ai bien compris, lui est apportée par l’ambassade, et puis pour le reste je crois que c’est une association qui porte une façon de voir les choses qui n’est pas la mienne, à laquelle je ne souscris pas et qui me met aussi mal à l’aise, honnêtement, sur votre plateau, et donc je n’ajouterai rien".

P. Watrelot (extraits)

Mais bien sûr les sites d’abrutis de souche se sont déchaînés – Madame Valaud-Belkacem étant leur deuxième cible favorite après Madame Taubira – pour la taxer de passivité voire de complicité.

Mais le plus surprenant fut quand même de voir un journaliste politico-sportif ou sportivo-politique, Bruno Roger-Petit – chronique sportive dans Le Figaro et politique dans Challenges (groupe de L’Obs) – se lancer dans une comparaison des plus hardies entre Clemenceau au moment de l’affaire Dreyfus et la Ministre de l’Education Nationale face à cet humanitaire prétendu salafiste : «  Heureusement que Clemenceau ne s'était pas contente d'un "malaise" en titrant le "J'accuse" de Zola #faiblard » ; et il a brodé là-dessus.

L’équipe de Baraka City ne cache pas ses convictions islamiques. Le conférencier Nabil Ennasri, engagé contre "la théorie du genre" au côté des cathos intégristes de Civitas ou de la soralienne Farida Belghoul, compte parmi leurs intellectuels chouchous. (StreetPress)

Idriss Sihamedi, ce porte-parole, condamne la fornication avec autant de vigueur qu’un prêtre intégriste.

Ali, Najat, Moussa et Daech

Mais, malgré une surveillance policière des plus étroites, si l’on en croit Le Parisien, "L'association et ses dirigeants ne nous posent aucun problème, ils respectent toutes les règles", assure une source policière locale. "En revanche, on surveille les personnes mal intentionnées qui pourraient vouloir prendre le pouvoir ou avoir de l'influence sur l'organisation."

Sa 1ère action internationale d’envergure a porté sur l’accès à l’eau au Togo. Si des actions humanitaires ont eu lieu vers la Syrie, elles ont été menées en toute transparence (copies des passeports, itinéraire, destination,etc. transmis aux autorités). Et, peu avant la décapitation du travailleur humanitaire Alan Henning, Baraka City avait publié un communiqué pour exiger la libération de l’otage.

Inutile de dire que ce guignol borné m’est aussi sympathique que l’abbé Beauvais de Civitas. Et que ses stupidités sur les femmes et ses atermoiements sur Daech sont aussi critiquables que les déclarations de Barbarin sur le mariage pour tous ; déclarations qu’il doit approuver, au demeurant.

 

Mais, comme pour l’interpellatrice de Finkie qui a provoqué la même ire chez les identitaires, on ne peut s’afficher en janvier 2015 avec un « Je suis Charlie »=je suis pour la liberté d’expression, et refuser cette liberté aux intégristes de tout bord.

Quitte évidemment à critiquer sévèrement leurs assertions obscurantistes.

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2 septembre 2015 3 02 /09 /septembre /2015 17:09
Charte de la Laïcité : ça bouzze

Constitution de 1958

ARTICLE PREMIER.

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances…

 

Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat

Titre Ier : Principes.

Article 1

La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public.

Article 2

La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte…

 

Loi n° 11 696 du 28 mars 1882

Article premier

L’enseignement primaire comprend :

   ● L’instruction morale et civique ;

   ● La lecture et l’écriture …

La Charte de la Laïcité, affichée dans tous les établissements depuis 2013, doit être signée par les parents à cette rentrée. Une telle obligation déclenche un bouzze. Tandis qu’un journaliste sportivo-politique pointe, deux ans après, dans le texte, des ambiguïtés qui devraient inspirer Houellebecq, L’Obs se pose la question essentielle : si les parents ne signent pas !

Charte de la Laïcité : ça bouzze

Bruno Roger-Petit (BRP) journaliste sportif au Figaro, mais politique à Challenges (groupe de L’Obs), touitte donc, après avoir découvert le texte deux ans après sa parution, sur l’ambiguïté des paragraphes 12 et 15 (dans une autre réponse il note 11 et 15), ambiguïté susceptible donc d’alimenter les fantasmes soumissionnaires de Houellebecq. Diantre, affirmer que les enseignements sont laïques et que nul ne peut s’y soustraire pour des motifs religieux ou que les élèves doivent être actifs serait comme un acte d’allégeance aux fondamentalistes de l’Islam ? Qui a pu voir opérer le fqih sait que les méthodes actives ne sont pas très usitées dans une école coranique.

L’article de L’OBS - Charte de la laïcité : et si les parents ne signent pas ? -  se fait l’écho d’une interrogation d’un prof et d’un touitte (« Si, en tant que parent d'élève, je refuse de signer la charte de la laïcité, il se passe quoi ? Mes gamines doivent s'inscrire au CNED ? », le Monsieur semble ignorer que le CNED fait partie de l’éducation nationale, mais il peut se réjouir son message stupide est passé dans L’Obs).

Surtout L'obs reprend les propos d’un certain Rodrigo Arenas, présenté comme le représentant de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) de Seine-Saint-Denis, qui clame qu’il ne signera pas. "Un parent qui ne respecte pas la laïcité ne respecte pas la loi et il aura affaire la justice. Pas la peine de signer une charte pour ça", estime-t-il. "Le problème est pris à l’envers. En Seine-Saint-Denis, quand on parle laïcité, on parle Islam. Alors il faut faire attention à ne pas stigmatiser certaines personnes. On ne peut pas convoquer des parents en tête à tête parce qu’ils ont refusé de signer. Ça ressemble à une punition, c’est ubuesque !"

Selon lui, ajouter la charte au règlement intérieur apporte un signal négatif. "Dans un règlement intérieur, on vous rappelle ce que vous n’avez pas le droit de faire, donc on donne l’impression que la charte est coercitive."

On peut retourner les arguties de R. Arenas en estimant que joindre cette charte au Règlement Intérieur (RI) de l’établissement donne un aspect plus positif au RI et surtout en explicite le principal fondement qui est le vivre ensemble.

Ne jetons pas la pierre à ce militant de la FCPE, qui donne des armes aux xénophobes, qui caricaturent les musulmans, en prétendant que parler de laïcité en Seine-Saint-Denis c’est stigmatiser l’Islam. Comme si tous les musulmans étaient des fondamentalistes bornés (pléonasme), des affidés d’un Civitas de l’Islam. Car il est vrai que dans la mauvaise foi il ne fait que marcher dans les brisées d’une sociologue Nacira Guénif-Souilamas qui, elle, contrairement à Roger-Petit avait lu le texte à sa parution. Lecture très symptomale : « La laïcité devrait garantir l’égalité entre les filles et les garçons - ce qui est très contradictoire avec les récentes déclarations de Peillon sur le fait que la théorie du genre n’existe pas. [… ]. Pourquoi vise-t-on spécifiquement l’inégalité garçons-filles ? C’est une manière de pointer du doigt, une nouvelle fois, sans les nommer, ces musulmans supposés hétérosexistes(sic). »

Si l’on suit bien le raisonnement, proclamer l’égalité filles-garçons serait l’indice de l’existence d’une théorie du genre ! et surtout cette proclamation viserait les musulmans. En quoi des musulmans non sexistes pourraient se sentir visés par l’affirmation assez banale de l’égalité femme-homme ?

Charte de la Laïcité : ça bouzze

Charte de la laïcité à l’école.

 

La Nation confie à l’école la mission de faire partager aux élèves les valeurs de la République. La République est laïque. L’école est laïque.

 

1) La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi, sur l’ensemble de son territoire, de tous les citoyens. Elle respecte toutes les croyances.

 

2) La République laïque organise la séparation des religions et de l’État. L’État est neutre à l’égard des convictions religieuses ou spirituelles. Il n’y a pas de religion d’État.

 

3) La laïcité garantit la liberté de conscience à tous. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Elle permet la libre expression de ses convictions, dans le respect de celles d’autrui et dans les limites de l’ordre public.

 

4) La laïcité permet l’exercice de la citoyenneté, en conciliant la liberté de chacun avec l’égalité et la fraternité de tous dans le souci de l’intérêt général.

 

5) La République assure dans les établissements scolaires le respect de chacun de ces principes.

 

6) La laïcité de l’École offre aux élèves les conditions pour forger leur personnalité, exercer leur libre arbitre et faire l’apprentissage de la citoyenneté. Elle les protège de tout prosélytisme et de toute pression qui les empêcheraient de faire leurs propres choix.

 

7) La laïcité assure aux élèves l’accès à une culture commune et partagée.

 

8) La laïcité permet l’exercice de la liberté d’expression des élèves dans la limite du bon fonctionnement de l’École comme du respect des valeurs républicaines et du pluralisme des convictions.

 

9) La laïcité implique le rejet de toutes les violences et de toutes les discriminations, garantit l’égalité entre les filles et les garçons et repose sur une culture du respect et de la compréhension de l’autre.

 

10) Il appartient à tous les personnels de transmettre aux élèves le sens et la valeur de la laïcité, ainsi que des autres principes fondamentaux de la République. Ils veillent à leur application dans le cadre scolaire. Il leur revient de porter la présente charte à la connaissance des parents d’élèves.

 

11) Les personnels ont le devoir de stricte neutralité : ils ne doivent pas manifester leurs convictions politiques ou religieuses dans l’exercice de leurs fonctions.

 

12) Les enseignements sont laïques. Afin de garantir aux élèves l’ouverture la plus objective possible à la diversité des visions du monde ainsi qu’à l’étendue et à la précision des savoirs, aucun sujet n’est a priori exclu du questionnement scientifique et pédagogique. Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme.

 

13) Nul ne peut se prévaloir de son appartenance religieuse pour refuser de se conformer aux règles applicables dans l’École de la République.

 

14) Dans les établissements scolaires publics, les règles de vie des différents espaces, précisées dans le règlement intérieur, sont respectueuses de la laïcité. Le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.

 

15) Par leurs réflexions et leurs activités, les élèves contribuent à faire vivre la laïcité au sein de leur établissement.

Le texte, comme on peut le lire, ne fait qu’expliciter pour l’école l’article premier de la constitution et les principes de la loi de 1905. Il prône une laïcité non dogmatique totalement dans l’esprit qui avait présidé à l’élaboration de cette loi. Certes, et contrairement à ce que feint de croire BRP, l’article 12 dénie le droit à des fondamentalistes de refuser tel enseignement, Sciences de la vie et de la terre par exemple, au nom de leur religion (fondamentalistes pas uniquement de sectes musulmanes puisque des sectes chrétiennes créationnistes refusent aussi l’enseignement scientifique de l’évolution).

 

Reprenant Jules Ferry et sa lettre aux instituteurs on peut se demander s'il peut se trouver une seule personne honnête qui pourrait de bonne foi refuser son assentiment à cette charte !

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 14:58

Charlie-hebdoLuz

Je ne sais pourquoi, en lisant Schneidermann, Birenbaum, Marcelle, B. Roger-Petit, j’ai revu le trio de faux-culs Demorand, Guetta et Legrand (De-Gue-Le), au Grand Journal de Canal +, en train de se payer Didier Porte, après sa chronique où il faisait dire à Villepin qu’il empapaoutait le nabot.

 

Mêm’ pô drôle !

 

Passons sur Birenbaum accablé à l’idée d’avoir à soutenir un journal dont les locaux venaient d’être anéantis par les flammes (« J’en ai eu marre d’avance… »). Le propos est totalement décousu.

 

Schneidermann est lui explicite : « Quand on a vu passer (…) la couverture fatale de Charlie Hebdo (…), la question s'est posée: la signaler ou non ? (…) Ce fut non. Pas envie de faire de la pub à cette provocation pas drôle. La dénonciation de toutes les charias, les vraies, les fausses, les réelles, les imaginaires, est un fonds de commerce comme un autre. C'est un placement sans risque (enfin disons, ce matin, sans trop de risque).*** »

Du De-Gue-Le tout craché, avec le « sans trop de risque », pensez-donc, tout l’outil de travail foutu en l’air...

La conclusion est à la hauteur : « Qu'une poignée de cons balance un cocktail Molotov, et l'abstention devient interdite. Nous voilà enrôlés, qu'on le veuille ou non, sous la banderole de la liberté menacée par les cons. Et amenés, (…) à rappeler ceci: oui, on a le droit de dessiner Mahomet à la Une, même si on n'est pas drôle, comme on a le droit de moquer, tant qu'on veut, les imams, les curés et les rabbins, (…) oui, on a même le droit (…) de faire la Une sur la Charia (…) alors que chez nous, en France, à Paris, à quelques stations de métro des locaux de Charlie Hebdo, d'autres cons (se réclamant, eux, du catholicisme) tentent par tous les moyens d'entraver les représentations d'une pièce qui ne leur plait pas, (…) Nous soutenons hautement le droit de Charlie Hebdo à faire la Une sur ces cons-ci, plutôt que sur ces cons-là. C'est dit. On peut passer à autre chose ? »

Pour soutenir, Schneidermann soutient… comme la corde soutient le pendu. Inutile de dire que les commentaires sur Arrêt sur images furent pires encore, avec notamment quelques imbéciles prétendant que Charlie-Hebdo n’attaquait pas les autres religions. Outre que dans le même n° charia une page pratiquement était consacrée aux cathos intégristes évoqués, Charlie venait de gagner un procès intenté par un groupuscule catho-facho  sur son n° spécial-pape.

Charlie-auxchiottes

 

« …que Charlie ne me fasse plus rire devrait, dites-vous, m’empêcher de condamner ? Vous rigolez, là ? Je condamne les atteintes à la liberté d’expression, tiens, comme Voltaire, dans sa scie fameuse : «Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.»Je condamne avec la plus grande fermeté, ce qui, venant d’un citoyen comme moi résolument athée, ne mange vraiment pas de pain. »

Là c’est du Marcelle, dont on voit toute la dérision de son prétendu soutien. Comme il fait un parallèle avec les ratichons et cagots qui essaient de saboter une représentation théâtrale, il s’en prend aux « pleurnicheries de Castellucci clamant que sa pièce très chiante, loin d’agresser la religion catholique, ne constituait à son endroit qu’un brame d’amour ». Autrement dit, l’auteur de la pièce essayait en vain d’expliquer aux fanatiques qu’ils n’avaient rien compris à une pièce qu’ils n’avaient ni vue, ni lue ! Marcelle nous a donc produit du super De-Gueu-Le !

Faire parler les morts

Le plus marrant dans le lot fut Bruno Roger-Petit, dit BRP, un transfuge du Post (filiale du Monde) au PLUS (annexe du Nel Obs). Car lui fait parler les morts. Guéant, Copé et même Jeanne-Marine Le Pen, toute auréolée de son brevet de laïcité décerné par Mme E. Badinter, se sont sentis obligés, comme dit Schneidermann, d’apporter leur soutien, évoquant sans doute, comme Marcelle, la « scie fameuse » de Voltaire. « Est-ce que le professeur Choron* aurait accepté cela sans rien dire ? » demande le chapô de l’article.

 

Charb et Luz s’expriment par des dessins mieux que par le verbe, mais ils ont cependant ironisé sur ces soutiens. Et, quant à dénoncer des souteneurs suspects, pourquoi BRP n’a-t-il pas mis en relief les identitaires souchiais, à commencer par Riposte soi-disant laïque ?

Charlie suspects

J’étais tenté de reprendre la conclusion d’un excellent article de Jean-François Julliard (Reporters sans frontières), mais comment résister à la tentation de citer Siné-mensuel : « Bien que nos rapports soient assez tendus**, il va sans dire que toute la rédaction de Siné Mensuel trouve dégueulasse et inadmissible l’incendie des locaux de Charlie Hebdo par des extrémistes dégénérés. Nous serons toujours du côté de ceux qui conchient toutes les religions. » En quelques mots tout est dit et nous console des tartuffes qui feignent de soutenir Charlie pour mieux le descendre.

 

* Je ne suis pas sûrs que les jésuites Birenbaum, Schneidermann, Marcelle et B. Roger-Petit trouveraient drôle Harakiri, le seul, le vrai, le mensuel des années Pompidou-Marcellin.

 

** Siné, lui-même, est plus fielleux.

 

 

Charlie maurice

Merdilège

En cadeau « bonus », quelques extraits de commentaires glanés sur « Arrêt sur images » (@si) et sur le + du Nel Obs. En principe donc des internautes sélectionnés, puisque @si est un site payant et le + oblige à avoir un compte fesseubouqueu ou touiteur pour, en principe, trier le lecteur (depuis peu les abonnés aussi peuvent s’inscrire directement, miracle).

Certains de ces commentateurs, qui se la jouent porte-parole du « peuple », font partie de l’agence de notation de la « vraie gauche », la seule à pouvoir attribuer le AAAAA et vous décorer de l’ordre de la grande andouillette gauchesque (proche de l’ordre de la grande gidouille ubuesque).

NB Les pseudos sont indiqués, les patronymes – souvent faux d’ailleurs – ne comportent que les initiales. Les extraits sont parfois tirés de plusieurs commentaires du même auteur, certains étant particulièrement logorrhéiques ! Il s’agit de copiés-collés : ortografe et saint-axe d’origine.

@si

> ce Charlie que je ne lis plus depuis qu'il a choisi de surfer sur la vague anti-Arabe qui sévit en France depuis quelques années, s'acoquinant pour ce faire avec de très droitiers danois et s'emplissant les poches par la même occasion Ndjocka

> des provocations ras-du-gazon entraînent des réactions ras-du-gazon Djac baweur

> C'était une entreprise de marketing. Tant que l'enquête n'est pas bouclée, il est difficile d'affirmer quoi que ce soit et de crier à l'attentat à la liberté d'expression. Il est possible que ce soit plus compliqué que ça. Yanne

> Une seule religion semble déranger les rigolos de Charlie : les musulmans.
Un peu comme le gouvernement. Dont le big boss nous rappelle que la France est un pays "de tradition chrétienne". Non mais sans blague. Je me demande si à Charlie ils auraient eu la niaque de mettre en une : dalaï-lama hebdo, ou torah hebdo...
Mais ils sont pas antisémites, chez Charlie, la preuve : ils ont viré Siné. Et ils défendent les tibétains... Alors.. Sans doute Charlie avait-il besoin de pognon, voilà donc une occase de faire parler de lui, après l'affaire des caricatures de Mahomet. Ce qui est dommage, à mon avis, c'est que Charlie soit rentré dans le rang des bien-pensants, et écrive désormais dans le sens du vent... à la place des journalistes de Charlie, je serais très mal à l'aise d'être soutenue par toute la clique d'extrême droite. En tous cas, la rédac de Charlie doit être vraiment aux anges d'être "soutenue" par Marine Le Pen et consorts... Gavroche

> Cette union sacrée entre ceux qui s'attaquent à l'Islam au nom de la laïcité et ceux qui s'attaquent à l'Islam au nom de nos (prétendues) racines chrétiennes est en effet assez bizarre... et très dangereuse, car on peut parier que ce qui va surnager de cette confusion et emporter le jackpot, ce sont, bien entendu, nos fameuses (et fumeuses) racines chrétiennes. Cultive ton jardin

> Du story telling discount.
Une blague pourrie.
Un dessin bâclé.
Des cocktails Molotov, plus cheap ça n'existe pas à part des allumettes. Poisson

> J'ai autant de mal à soutenir Charlie dans ses délires islamophobes, que j'en aurais à soutenir Minute ou Rivarol dans leurs délires antisémites. Charlie a fait ce numéro spécial pour provoquer des réactions violentes de la part des extrémistes musulmans. Ils ont réellement souhaité ce qui leur arrive, ça faisait partie de leur stratégie. G. M.


> Charlie Hebdo, plus personne n'achetait ce torchon d'où cette une, bien entendu sur les Musulmans, c'est une manière de se faire de l'argent...
Charlie Hebdo comme les extrémistes de droite ont un point commun, ils s'enrichissent sur le dos des immigrés sous prétexte de liberté d'expression... Sémir

> Et si finalement cet incendie était une aubaine ? Et si c'était l'effet recherché ? Et si on attendait le résultat de l'enquête ? Le fiscalite

> Charlie nous enfume. Charlie la bonne conscience à deux balles. Charlie qui sait qu'une fois le processus engagé, ce sera le bordel absolu, la foire d'empoigne. Mais putain, que faut-il avoir dans le ciboulot pour se laisser entrainer dans de telles situation.
Charlie tu ne nous plais plus, mais alors plus du tout. C. A.

> La liberté d'expression a bon dos, fort d'avoir gagné son procès pour les caricatures de Mahomet infectes, moches, pas drôles, Charlie Hebdo récidive. Bysonne

> Le blasphème est dans la volonté de l'équipe de charlie de faire un buzz * commercial , préparé de longue date , sur le dos des Tunisiens ,
Le blasphème est dans la solidarité journalistique sans nuance : parler de liberté d'expression au lieu de signaler la grossièreté d'un humour ** qui a disparu de ce journal  Mona 

> est-ce qu'une vilaine caricature dans un journal satirique, par sa facture grotesque si semblable à celle du juif sous Vichy ne saurait évoquer les dérives du feu Crapouillot? Après l'intervention très controversée de l'OTAN, Il semble qu'ici la cible de la moquerie crée un fâcheux malentendu qui touche plus à l'image du monde arabe en lutte, qu'au caractère religieux. P. N.

Le + du Nel Obs

> Les Faux Subversifs de Charlie Hebdo hébergés par le "Groupe Rotschild / Libération / Demorand", la boucle est enfin bouclée et tous les masques de la Manipulation tombent. Que vous le vouliez ou non, sans cette affaire qui tombe à pic, ce journal était au bord de la faillite. FreezBee - Treize - XIII

 

> Me lever de bon matin pour entendre MM. Guéant et Mougeotte appeler à l'union sacré derrière l'ancien journal de M.Val, et bien que voulez-vous, je me suis dit : mon petit père, tu n'es plus un bisounours, cette histoire pue la provocation; et je n'ai pas encore changé d'avis. P. G.

 

> si Charlie Hebdo n'a plus de corps, il n'a plus non plus d'esprit.
Claude "Maximilien Aue" Guéant a embrassé sur la bouche l'opîme dépouille : on peut la jeter maintenant à la fosse commune...P.L.

 

> on ne peut pas rire d’israël et des sionistes.
Alors pourquoi peut t on rire d'une religion sachant que attisera la colère et la haine de millions de musulmans ?
Lorsqu'on provoque une personne dans la rue en ce moquant de sont appartenance religieuse, avec un peu de chance il ne nous cassera pas la figure.
Mais faire sa a grande échelle dans un média, a quelques centaines de millions de musulman sur terre, c'est forcé qu il y en ait un parmi eux que sa ne fasse pas rire et qui en vienne au mains Lynxd Islamd

 

> leur "humour" n'a plus rien de subversif et faire rire gras, au premier degrés les beauf et les fashos

as-t-on le droit de penser que Charlie est passé de l'autre coté du manche que le titre "charia hebdo" est de l'humour gras qui plait avant tout aux beaufs, aux racistes ordinaires que nos compatriotes de cultures musulmanes doivent se coltiner tous les jour au boulot ou dans les bistrots?

N'importe quel enquêteur ayant un minimum de bon sens envisage toujours comme une hypothèse solide l'incendie volontaire. Attention, je n'accuse pas, je n'en sait rien, pas plus que n'importe qui, mais je m'étonne cependant que 100% des chroniqueurs foncent dans le scénario criminel alors que statistiquement dans pareil cas, le scénario "volontaire" est quand même assez courant.
Ca manque cruellement d'équilibre et de recul tout ça! Blabla 4444

 

> A qui profite le crime... ventes dopées, pub internationale gratuite, seul du matériel assurable touché... j'attends d'en apprendre + avant de juger. VC

> En fait, il y a un réel problème de fond dans ce qu'a fait le Charlie Hebdo, cela concerne l'étiquette "Liberté d'expression" qu'on lui colle. Ce problème est que, la liberté n'existe pas réellement. Si liberté et démocratie signifient : " dire ce que l'on pense et faire ce que l'on veut " Alors il y a une énorme confusion avec le mot " ANARCHIE " Atom Light

 

> Entre "pour un droit au..." et "utiliser ce droit"...il y a quand même un monde. Personne n'est obligé de blasphémer, non plus. On peut rire des chansonnier, de l'humour, même un peu poussé, mais faire "exprès" de blasphémer parce que c'est un droit... c'est une question d'éducation aussi.
Il me semble nécessaire de garder tout de même un minimum de décence. E. M.

charlie pape

 

Pour finir une petite attaque me visant (avec une pseudo traduction bretonne du prénom) : le petit faraud qui prône l’anonymat s’est fait remonter les bretelles par une autre intervenante :

 

Déjà que pour mettre son vrai nom sur un blog pareil, doit pas être futé le JeanFanch..ou bien y croise pas les DRH... Jakez P.

Tragique épilogue le 7 janvier 2015

*** Sans vergogne, le même Schneidermann qui, donc, affirmait, après l'incendie des locaux de Charlie-Hebdo, que la dénonciation de toutes les charias était un placement sans trop de risque écrit maintenant : "On pouvait estimer que les dessins de Charlie flirtaient parfois avec l'islamophobie. On ne s'en est pas privés ici. On ne le regrette pas." Comme si les accusations assez abjectes de faire de la lutte contre les fanatismes un fonds de commerce relevaient du débat.

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