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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 12:19

 

 

BB1 bertrand-Mon faux-culEst-ce un lointain descendant de Mikhaïl Alexandrovitch Bakounine ? Toujours est-il que celui-ci (prénom Bernard) m'envoie de temps en temps de belles photos avec légendes. Le tout de son cru.


Voici un échantillon de ses oeuvres. De l'anti-France, mon brave Môsieu !


 

 

 

 

BB2 Moi.candidat

 

 

BB3 De-largent-sous-marin

 

BB4 You know what

 

BB5 Rachida-Dati-les vieux

 

 

 

BB6 Marine Le Pen a des soutiens-gorges

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BB6bis cest la Police !

 

 

 

 

BB7 Nain pour tous

 

 

 

BB8 Dieu le fist

 

 

 

BB9 Dieu est grand

 

 

Merci Bernard Bakpounine

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 15:11

islamistes LTEM

Que les Grecs aillent se faire voir chez eux et que Wall Street s’indigne en s’occupant ! Ce ne sont pas quelques excités altermondialistes qui nous empêcheront de nous réjouir d’une nouvelle progression de la justice et du développement, donc de la véritable modernité. Après le succès mérité de nos collègues tunisiens d’En-Nahda, nos amis marocains du PJD (Parti de la Justice et du Développement, deux nobles causes que Dieu favorise !) viennent de remporter une victoire sans appel aux élections législatives, avec plus de 25 % des députés, grâce à Sa Majesté Mohamed VI (que Dieu la protège !).

                              

 

Les Frères Musulmans d’Égypte, les plus grands penseurs arabes depuis 1927, vont recevoir enfin le fruit de leurs efforts. Ils ont passé avec discrétion un accord avec les militaires, et recevront une juste part de l’exploitation du canal de Suez, du tourisme à reconstruire et de l’économie de rente, qui sera dynamisée par des fonds qataris et saoudiens gérés par nos fils étudiants en économie à Harvard ou au MIT.

 

Entre gens de bonne compagnie

 

bachar al assadNous laisserons aujourd’hui de côté les cas difficiles de la Syrie et de la Libye. À Damas, nous ne pouvons oublier que la famille Al-Assad a donné des signes de faiblesse laïcarde (comme diraient les comiques français !) avec leur parti Baath quasi-païen et leur origine alaouite, qui sent un peu le fagot, comme aurait dit Jeanne d’Arc, alias Lalla Le Pen. À Tripoli ou Benghazi, nous n’avons jamais pu discuter sérieusement avec ces blédards vendant leur pétrole à n’importe qui et se faisant aider par des missiles de l’OTAN, au lieu de leur louer des bases militaires payables en dollars. Mouammar El-Guaddafi était un peu encombrant et ses simagrées pour planter sa khaïma (1) à côté du château du ridicule émir de l’Élysée-France donnent une image nuisible des affaires entre personnes sérieuses.

Nous sommes des islamistes modérés, selon les ignorants occidentaux, et nous avons de bons rapports avec ce Turc de Recep Erdogan, qui n’est hélas pas arabe, mais cependant sunnite, et montre une sagesse commerciale que nous approuvons. Nous n’avons aucune envie de remplir les mosquées en Europe ou en Afrique du Nord, ni de reconquérir l’Andalousie. Notre doctrine repose sur quelques principes de bon sens.

 

 

La vertu et l’honneur

 

En pays musulman, l’Islam est la seule pensée capable de mettre tout le monde d’accord, volens nolens diraient les Roumis (qu’Allah les étouffe !). Les minorités religieuses seront priées de se taire, puisque nous savons que le kafir (2) Obama ou le cosaque Poutine n’enverront pas leurs djounoud (3) humiliés en Afghanistan. Nous souhaitons donc entretenir de bonnes relations avec chacun, à condition d’être maîtres des esprits chez nous. Nous adhérons à la démocratie libérale selon le Tea Party.

 

La religion musulmane est le gage de l’équilibre social, et donc des bonnes mœurs. Elle s’appuie sur la tradition, fierté de notre héritage culturel, qui protège la vertu des femmes et l’honneur des hommes. Le respect de cette tradition (qaïda)(4) permettra la justice et le développement dans nos chers pays.

 

Nous tenons à rassurer les investisseurs, en dehors de nos frères moyen-orientaux déjà acquis. Le libéralisme américain, chinois, russe ou indien, n’a rien à craindre de nous. Nous avons éliminé depuis longtemps toute trace de marxisme dans nos sociétés. Les déchets restants se sont enfuis vers l’Europe. La social-démocratie nous impressionne autant que Mohamed El-Baradeï au Caire. Notre projet politique ne comporte aucun code du travail, la charité coranique et la zakat (5) remplacent avantageusement la Sécurité Sociale mécréante, où n’importe quel étranger peut bénéficier de l’argent des croyants. Nos familles savent depuis des années que seuls les vrais islamistes ont nourri les familles dans les taudis de la dictature. Dieu a voulu qu’elles nous le rendent dans les urnes.

 

Nous défendrons l’ordre social

 

Quant à l’ordre social, nous nous y engageons. La notion de syndicat nous est étrangère puisque le Coran n’en parle nulle part. Les partis politiques doivent se plier à Dieu. Les troubles dans la rue sont prévenus par la fidélité à nos valeurs ancestrales et les policiers qui fréquentent la mosquée. Les hommes sont garants de la tradition, mère et filles vaquent à leurs obligations de servantes naturelles. Pour celles qui voudraient se conduire de façon honteuse, habillées comme des prostituées européennes, se marier ou étudier sans accord parental, nous ne prendrons aucune mesure officielle. Nos amis dans les quartiers se chargeront de rappeler à ces chiennes leurs devoirs de Musulmanes, avec vigueur s’il le faut. En cas de plainte par ces dévergondées, la justice absoudrait les serviteurs de la foi. Inutile de proclamer partout la « charia », dont les Occidentaux décadents font si grand cas. La tradition et la colère du peuple suffiront.

 

Les medias européens ont observé avec naïveté le « printemps arabe », et nous ont aidés en nous nommant révolutionnaires Facebook et Smartphone. Nous avons utilisé ces outils du Chitane (6) et en avons tiré une étiquette d’islamistes « modérés » issus d’urnes transparentes. Des journalistes français nous comparent à une démocratie chrétienne où Angela Merkel et Mariano Rajoy sortiraient d’Al-Azhar (7). Dieu leur a offert ce logiciel aveugle. Nous allons nous en servir. Le droit des femmes au divorce et à l’héritage, au salaire et au logement, à l’éducation et à la santé, l’accès à l’information et à l’enseignement, seront étudiés et régis par nos lois. Nous les proscrirons islamistes abassi-madanicomme l’alcool, le porc, les vices contre nature  et toutes les monstruosités néo-coloniales. Ainsi le veut le peuple indépendant.  Les économies mondialisées nous recevront avec plaisir, car nous leur proposerons une main-d’œuvre docile, un ordre social sans faille et des « joint ventures » sans barrière.

 

Nous ne voulons que la juste rétribution de nos efforts pour que Dieu domine la terre des vrais croyants. Pour sauvegarder cette mission sacrée, rappelons la formule de notre frère Abbassi Madani, créateur du FIS algérien et ardent défenseur d’Allah : « Nous prendrons le pouvoir grâce à vos principes, et nous le garderons grâce aux nôtres ».

 

Gilbert Dubant

 

(1)       Khaïma :grande tente de nomades.

(2)       Kafir : non-musulman, mécréant

(3)       Djounoud : pluriel de djoundi, soldat ou milicien

(4)       Qaïda : base, fondement. Par extension, tradition.

(5)       Zakat : impôt destiné aux pauvres

(6)       Chitane : Satan

(7)       Al-Azhar : université du Caire en langue arabe, théologie et jurisprudence islamique

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 11:37

Gueant-immigres

 

Notre Ministre de l'intérieur vient de demander instamment aux étrangers qui vivent sur notre cher territoire de se conformer aux coutumes françaises. Je ne peux que souscrire à une telle attente.

Il y a en effet de la part de ces étrangers des pratiques intolérables qui suscitent de légitimes indignations quand elles ne soulèvent pas le coeur.

J'ai vu ainsi, attablé à une terrasse, un Roumain, tirant sur le Bulgare, en train de dévorer sans autrement se cacher, une choucroute garnie de saucisses de Francfort. A ses côtés, un lascar de type méditerranéen prononcé se farcissait une pizza bavante de mozarella. Un peu plus loin, un Noir, venu d'une lointaine contrée Sub Saharienne, sirotait sans vergogne un grand verre de Coca Cola.

Vraiment on ne saurait plus longtemps tolérer ces atteintes à nos traditions gastronomiques.

Exigeons donc de ces vauriens qu'ils abandonnent leur déplorables comportements et qu'ils se mettent enfin au cassoulet toulousain, à la crêpe bretonne et au beaujolais nouveau.


Yoland Simon responsable de l'hygiène de vie et de la salubrité publique de notre beau pays.

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 20:19

 

Borgia-sarkobis.JPG

Je ne résiste pas à l'envie de mettre cette image déjà diffusée par une lettre du deblog-notes.

 

Pour alimenter la réflexion devant les rodomontades du faraud qui
nous préside et qui, une fois encore vient de sauver le monde, je ne résiste pas à t'adresser ce petit texte écrit en 1974 ! Il suffirait de mettre Président à la place de ministre et Sarkozy à la place de Giscard pour qu'il retrouve toute son actualité.

 

        C’était une époque où l’on s’interrogeait sur la nécessité de revenir aux parités fixes. Sur ce point, l’avis de notre Ministre des finances différait sensiblement de son homologue allemand, à moins que ce ne fut l’inverse. Il apparaissait cependant que notre Ministre des finances avait défendu avec la dernière énergie, les positions françaises en matière d’indexation et que, derrière le tapis vert, il n’avait pas cédé un pouce de terrain au cours d’une négociation marathon qui s’était terminée au finish.

 

        Il était certain que notre Ministre des finances était un interlocuteur coriace. On se plaisait d’ailleurs à souligner qu’un de ses points forts était sa remarquable résistance physique qui faisait de lui un marathonégociateur de première classe. Il avait, disait-on, l’art, à l’aube, après une nuit de travail harassant, alors que les ministres épuisés s’apprêtaient à devoir expliquer ce nouvel échec à des opinions publiques que les tergiversations multiples de ces dernières années rendait moins que jamais acquise à l’idée de la construction européenne, il avait l’art, donc, de proposer le compromis de la dernière heure, d’exhumer le dossier qui sortirait la négociation de l’impasse où elle s’était enfermée du fait des exigences des uns, de l’intransigeance des autres. 

 

        En tout cas, une fois encore, on pouvait, en tant que Français, se féliciter des résultats de la rencontre au sommet de nos ministres des finances, rencontre où le bien-fondé de nos demandes avait été reconnu pour l’essentiel, même s’il restait, ça et là, quelques points de désaccord dont tout le monde, à commencer par les ministres eux-mêmes, s’accordait à penser qu’ils devraient être aplanis dans un délai raisonnable. D’ailleurs, Valery-Giscard-d-Estaing-1.jpgMonsieur Valéry Giscard d’Estaing, de retour à Paris et interviewé à sa descente d’avion par un journaliste de notre station, ne cachait pas sa satisfaction.

 

Yoland SIMON. Début de la nouvelle LE NARVAL, écrit en 1974 simon yoland

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour compléter, le décryptage du sarko-show

 

Et en prime  Après le bling-bling, le président cling-cling

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 18:05

 

Melenchon-canal.JPG

La primaire citoyenne à Luçon, que restitue agréablement Jean-François Launay, a un goût sucré-salé, du moins pour le « mélenchonniste » (faut-il vraiment deux n ?) que je suis supposé être en tant que soutien dudit Mélenchon. Notre ami JFL prétend que mes camarades sont « plus virulents à l’encontre du PS que contre Sarkozy ». Sans me faire sortir de mes gonds, le propos va me faire sortir de la Vendée sympa, pour une mise au point peut-être utile avant la présidentielle.

 

Le lecteur d’Hessel-Morin devrait citer ses sources. Dire que JLM (ou Mémé Lenchon pour Canal +) ménage Sarkozy revient à avouer une profonde ignorance des positions du Front de Gauche. Affirmer qu’il est plus virulent à l’égard du PS mérite approfondissement.

 

Le seul socialiste à l’égard duquel Mélenchon a eu des mots durs, le qualifiant « d’ennemi », s’appelle Dominique Strauss-Kahn. Le mot visait l’ancien directeur du FMI et sa politique néo-libérale à l’égard des pays en difficulté, dont la Grèce, qui compte même des socialistes, au gouvernement et dans la rue, même si les premiers écrasent les seconds. Le Front de Gauche n’a pas eu un seul commentaire dans le feuilleton du Sofitel. Certains des amis socialistes de DSK ont été plus virulents.

 

Jean-Luc Mélenchon ne partage pas le réformisme de François Hollande. Je crois que c’est son droit. Quand Martine Aubry l’allume en public, c’est un débat fraternel. Quand un bolchevik dit que mon député-maire, Manuel Valls, a des propos contestables sur les finances publiques, c’est un crypto-sarkozyste enfin démasqué. Quand il souscrit à la VIe République et à la démondialisation de Montebourg, c’est un complot gauchiste destiné à favoriser le nain hongrois en déstabilisant ce PS si uni.

 

Les positions politiques du Front de Gauche sont assez simples. Nous voulons sortir de la dictature du capitalisme mondial et de ses outils, les banques d’affaires, les marchés financiers et les gouvernements libéraux. Il faut donc se débarrasser de Sarkozy, mais ce n’est pas pour le seul plaisir d’accomplir une œuvre de salubrité publique. Qu’allons-nous mettre en place et avec qui allons-nous construire une nouvelle gouvernance de réhabilitation du travail, de l’emploi, de la recherche publique, de la politique industrielle, de la justice fiscale et sociale ?

 

Même un socialiste borné (mais c’est comme une fourmi de 40 mètres de long, ça n’existe pas !) pourrait comprendre qu’on n’y arrivera pas avec l’UMP ou les débris du centre droit. Le choix n’est donc pas très étendu, et le féroce Jean-Luc Mélenchon en convient : PS et EE-LV sont des alliés naturels et indispensables. Les socialistes ont-ils un avis là-dessus ? Probablement, sinon pourquoi iraient-ils fréquenter ces monstres rouges à la Fête de l’Huma ?

 

Je serais ravi que mon ami et camarade Jean-François Launay revienne à de meilleurs sentiments envers des gens dont il aura de toute façon besoin s’il veut virer Sarkozy. Autre demande : qu’il cesse d’appeler les partisans du Front de Gauche  « Mélenchon(n)istes ». Nous n’avons pas le culte du chef, et je ne traiterai JFL ni de hollandais ni de royaliste.  Il peut donc m’appeler camarade déviationniste si ça lui chante, mais mon vrai nom est…

 

Gilbert Dubant

 

L’ami Gilbert a fait une lecture un peu symptomale de mon écho de primaire vue de Luçon : « il est probable qu’un Forum d’Arrêt sur images accueillera les propos fielleux des habituels détenteurs de la vraie croix, pardon de la « vraie gauche », les mélenchonnistes plus virulents à l’encontre du PS que contre Sarkozy », ai-je incidemment (et imprudemment ?) écrit. Je visai donc une meute bien précise qui vampirise les forums d’@si.

 

Mélenchon a certes changé de discours depuis peu. Mais naguère il ne s’en prenait pas qu’aux « petits Valls » ni à DSK, mais au PS qui « décide d’une chose et de son contraire » aux socialistes  qui « n’ont pas de stratégie pour gouverner face aux banques », avec ce ton empreint de mépris qui fait tout son charme (http://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/pid3354-c-dimanche.html?progid=514266 : environ 15 mn après le début de cette partie 2, la séquence se termine par l’altercation avec un communiste à la fête de l’Huma).

Je n’aurai pas la cruauté de rappeler le temps jadis (avant les européennes) où Mélenchon, comme de Villiers, attaquait le groupe socialiste au parlement européen (PSE). Et encore moins une tonitruante déclaration prudhommesque sur le fatal destin du PS.


 


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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 13:42

francemarocFJ’ai hésité longtemps avant de répondre au déblog-notes « L’intégration, ça marche… ou pas ? ». D’abord parce que le titre sonnait comme une recette de cuisine. Ensuite, parce que ce terme d’intégration, hérité du Haut Conseil du même nom, est ambigu. Intégrer signifierait mettre l’arrivant dans un ensemble déjà constitué, homogène ? Oui et non. Que la société française existe est à la fois ancien et provisoire, comme toute histoire. Qu’elle soit homogène renvoie à Paul Déroulède ou, moins gravement, à De Gaulle. Les tenants « souchiais », pour reprendre le mot de Jean-François Launay, de l’intégration aux valeurs éternelles de la République, ont oublié deux points : la réalité et la lutte de classes. Cette myopie intègre généralement les deux aspects.

 

Il y aurait donc au moins deux catégories : les Français bien de chez eux, partageant les valeurs affichées au fronton des édifices publics, portant secours à chacun et souriant à tous, ayant des moyens financiers convenables, et des étrangers pleins de bariolages culturels et vestimentaires, pauvres et illettrés,  auxquels nous devons apporter la civilisation, à condition qu’ils s’y conforment. Devenir comme mon voisin, qui habite la Villa Sam’Suffit et boit de la Kronenbourg en hurlant « Vas-y, le PSG ! », voici l’intégration rêvée ! Je l’ai héritée de Jules Ferry, qui voulait apporter les lumières françaises aux indigènes de l’Empire, à condition toutefois qu’ils restent à leur place, modeste.

Cela veut dire que mon fils né en France épousera une Roumaine ou une Bengalie pour intégrer nos familles respectives, que ma fille née dans les Yvelines devra éviter ses cousins versaillais sous peine d’endogamie, mère de stupidité consanguine. Je devrai aussi virer sans ménagement ma voisine Fatima, venue m’offrir des makroud pleins de miel maghrébin, et lui imposer une dégustation de clafoutis limousin. À ce prix, modique, j’accroîtrai le taux de mariages exogames et le partage du diabète, gages d’une intégration réussie.

Le rapport du HCI évoque cependant les mariages forcés, « gris », « blancs » ou multicolores, la polygamie, l’excision, etc.

Deux remarques. Ces pratiques, tristement réelles, sont heureusement rares et réprimées par notre droit commun. Que celui-ci s’applique, et sans faiblesse ! Ensuite, que des sociologues de pacotille cessent de confondre religion et  obscurantisme, même si la frontière est ténue.

 

CULTURE ET INSTRUCTION

 

Le texte contient d’autres découvertes dignes de M. Homais. Les immigrés seraient moins bien logés que les autres ? Ces éminents analystes devraient savoir que les pauvres ont de moins belles maisons que les riches dans notre société. L’intégration passe-t-elle par la justice sociale ? Devine !  Les chiffres cités dans les ZUS sont clairs. Quant à la mixité sociale, si chère à ceux qui ne l’ont jamais connue, elle pose une question difficile : si vous habitez un quartier pourri par la crasse, la came, l’arbitraire et la paresse des bailleurs, les vols de voitures et les agressions, acceptez-vous de déménager si c’est possible ? Envoyez un SMS sur TF1, vous avez fait travailler Bouygues, qui a construit votre palais.

Idem pour l’enseignement. Georges-Henri de la Crabouillère a de meilleurs résultats scolaires que Mamadou N’diaye ? On se demande pourquoi les parents du second ne lui ont pas offert une chambre avec un bureau ergonomique muni d’Internet et des cours de soutien en physique quantique. Par parenthèse, pourquoi la majorité des enseignants de « gôche » continue-t-elle de défendre « le travail à la maison », producteur évident d’inégalité sociale ?

Lier la culture à l’instruction n’est pas forcément idiot, en dépit des différences liées aux itinéraires individuels et à l’apologie fréquente des « self-made men ». L’ancien berger d’Anatolie analphabète balancé par la mondialisation comme maçon francilien ne va pas disserter sur Proust ou admettre que son aîné Mehmet vive avec Jonathan. Le sympathique président de club de foot qui gueule « On n’est pas des tarlouzes ! » et balance des baffes à sa secrétaire quand il est bourré, est-il mieux intégré à cette société fraternelle que nous aimons officiellement ?

 

INTÉGRATION ET ACCEPTATION

 

Une caricature serait une sorte d’égalitarisme sociétal où la décapitation d’une femme adultère, au sabre et en place publique d’Arabie Saoudite, aurait une valeur comparable au jugement d’un assassin en France. C’est la rengaine « Chacun ses traditions ! ». Nuance : la peine de mort ne se discute pas chez moi. Si vous voulez en parler, ce sera ailleurs. Cela vaut pour tout le monde, Français compris.

C’est là que commence la contradiction entre intégration et acceptation. Je n’ai pas l’intention de convaincre quiconque qu’il est mal de frapper un être humain, que le vol est une mauvaise action, ou que l’apologie du nazisme est condamnable. Ab imo pectore, cette personne peut penser que je suis un déchet gauchiste refusant l’évidence : la loi du plus fort, dont les animaux nous donnent l’exemple. C’est son droit. Le mien est de lui dire que mes valeurs personnelles et la loi française actuelle lui interdisent de faire ce genre de choses, que cette loi est modifiable si la majorité du peuple le souhaite, mais que sa position va être ardue pour emporter cette adhésion majoritaire. Cet(te) immigré(e) ne veut pas l’admettre intuitu personae ? C’est encore son strict droit. Il (elle) veut faire comme sa tradition l’y autoriserait ? Non ! L’immigré(e) considère que cette oppression est inadmissible ? Personne ne l’oblige à vivre dans un pays liberticide. Cela vaut pour les Français vivant à l’étranger.

C’est peut-être là une des clefs entre les différentes immigrations. Comme le dit plaisamment J-F. L., « Les Ritals, les Polaks, les Espingouins, les Portos, ça va, les Beurs et les Blacks, sans oublier les Turcos, bonjour les dégâts ! ». Si les premiers, pourtant Européens, furent mal traités par les « souchiais » xénophobes de l’époque, Macaronis et autres « incivilités », des points communs les rapprochent. Les Italiens antifascistes, les Espagnols antifranquistes, les Portugais fuyant Salazar, les Polonais tyrannisés par Pilsudski, les Allemands antinazis, ont pour beaucoup une conscience de classe, même si beaucoup partent en France pour mieux vivre. Nombre d’entre eux participeront aux luttes de gauche dans l’entre-deux guerres, puis dans la Résistance.  Aujourd’hui, dans plusieurs régions de France, leurs descendants ont souvent des mandats politiques.

On trouve des points communs avec les Algériens (à l’époque sujets français) qui vont s’engager entre 54 et 62 dans la lutte pour l’indépendance, en étant souvent adhérents syndicaux et politiques, et dont l’intégration n’a guère posé de difficultés, même si leur vie était pénible et leur instruction faible. Il semble donc que le paramètre politique doit être inclus dans la notion d’intégration.

L’un des derniers épisodes, peu glorieux pour la France, est le départ de plusieurs milliers d’intellectuels algériens, francophones et démocrates, pour notre pays afin d’échapper aux années 90 de guerre civile entre dictateurs militaires et prétendants islamistes. Ceux que la France aurait dû aider par tous les moyens, y compris professionnels et financiers, ont été considérés comme des intrus. Les immigrés de gauche sont aujourd’hui mal venus, et le droit d’asile une escroquerie.

 

DE LA RELIGION À LA CANTINE

 

Il serait inconséquent de taire pudiquement la question religieuse. Sa caricature imprègne la vie politique et le Front National a réussi son coup, au moins dans la polémique. Les questions du voile (intégral ou non), de la nourriture, des horaires de gymnastique ou de piscine scolaires, de la construction des mosquées, des prières de rue, etc, ont contaminé la politique, jusqu’à créer un Ministère et un débat sur « l’identité nationale », tristement mais enfin avortés.

Le premier obstacle est dans les mots, et vient de loin. Dans l’ex-Yougoslavie des années 90, à en croire les medias français, la Bosnie-Herzégovine est partagée en trois peuples : les Serbes, les Croates et les Musulmans. Une religion devient donc une nationalité. C’est un précédent dangereux, mais tenace.

Ce qui arrange Marine Le Pen est faux. Elle pose l’équation « Immigration = Islam = Terrorisme », et indique les chiffres. Le Front National, comme d’ailleurs les tendances extrémistes du CFCM, telle l’UOIF, revendique plus de 4 millions de Musulmans vivant en France. On retrouve l’assimilation religion = nationalité = identité.

Il nous faudrait un Montesquieu d’aujourd’hui pour se demander « Comment peut-on être Musulman ? ». Si j’avais autant de billets de 100 euros que de prétendus Musulmans qui boivent des apéritifs anisés, jouent au PMU et à la Française des Jeux, laissent leurs enfants, filles incluses, choisir leurs relations, et n’iront jamais faire le tour de la Kaaba, ma fortune serait faite.  Autre banalité : les intégristes chrétiens, juifs, ou simplement idiots, comme la Tribu Ka, sont beaucoup moins courtisés médiatiquement que les barbus. Quelques soi-disant intellectuels de gauche français y sont pour beaucoup, suivis par une secte importante de bobos ayant statufié la Tolérance comme déesse tutélaire, ce qui est osé pour les laïcs affirmés.

 

HALAL À L’ÉCOLE ?

 

Ces gens vivent, et veulent nous l’imposer, sous le règne du « respect des minorités et des croyances », ce qui revient à dire que le créationnisme vaut autant que Darwin et que les enseignements public et confessionnel méritent les mêmes égards, et donc les mêmes crédits.

Roubaix20À propos du domaine public, dont l’école est le fleuron, quelques sectes déguisées en métaphysiques exigent que les cantines scolaires se conforment à leurs canons alimentaires. Les cathos ont noyé le poisson du vendredi, grâce à Dieu, les lobbies halal et kasher remettent le couvert, avec quelques succès. Que des marchands de « fast food » draguent le niqab avec Quick Halal, c’est du business. Que la restauration publique suive est un scandale. Je veux bien croire que l’égorgement d’un pois chiche doit se faire de la main droite tournée vers l’Est, mais je refuse que l’école de la République subventionne les officines privées vendeuses de certificats halal et que s’arrachent avec sauvagerie les composantes du CFCM. Les seules exceptions à une restauration collective ne peuvent s’appuyer que sur des prescriptions médicales, diabète ou allergies par exemple.  L’apprentissage du goût doit faire partie de l’intégration et de la diversité.

J’ai eu la chance de voyager souvent à l’étranger, et de goûter à bien des cuisines, produits de pays aux croyances différentes. Certaines m’ont plu, d’autres non, mais de quel droit aurais-je refusé de manger ce que m’offrait mon pays de résidence, au motif que mes parents n’en mangeaient pas, ou qu’un livre de religion le proscrivait ? Je n’aime pas ce plat ? Je n’en reprendrai pas. Il me plaît ? Remettez-nous ça ! En tout cas, sauf à être d’une grossièreté à laquelle répugne mon éducation, je ne dirai jamais : « Je veux pas de ta bouffe, mécréant d’étranger! ». Cette injure au nom de croyances multiséculaires, portant sur les excréments que bâfrerait le porc, les écailles du poisson, le mélange du sang et du lait, les crimes de l’alcool et toutes ces fariboles, est l’un des visages religieux: un totalitarisme tyran de chaque activité de la vie quotidienne, alimentaire, vestimentaire, sexuelle, ou financière. C’est peut-être ici la distinction entre intégration et liberté. J’ai le droit de ne pas aimer certains aspects du pays où je vis. C’est d’ailleurs politiquement et culturellement mon cas, et je le dis. Je ne me reconnais pas le droit d’insulter ou de discriminer mes concitoyens, sur un stade de football, dans une station de métro ou à table. Je veux des Français et des étrangers libres et égaux. Pour la fraternité, on verra. On choisit ses amis, pas sa famille.

 

Gilbert Dubant

 

 

 

Notes du déblogueur 

1 L'illustration est un peu anachronique, puisqu'elle symbolise l'action civilisatrice de la France au Maroc en 1914 (J. Ferry, à l'époque suçait les pisenlits par la racine). Mais cette allégorie correspond bien à la conception de Ferry sur l'action civilisatrice du colonisateur. 

 

2 Difficile de voir en quoi « L’intégration, ça marche… ou pas ? » sonne comme une recette de cuisine. Outre un clin d’œil à Mon œil, ce titre répondait à une note du Café pédagogique sur un rapport du HCI, note intitulée donc « L’intégration ça marche », titre très optimiste et qui méritait quelques nuances. Nuances que les nombreux abonnés de L’Expresso ont ignorées (sauf ceux, bien sûr, qui, comme moi, ont été lire le rapport complet et pas seulement la 1ère partie)

 

Un peu sur le même thème, mais sous un autre angle : Le Français doit-il contractuellement aimer le défilé, le vin rouge et le saucisson ?

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 10:32

 En cette période propice à la célébration des départs à la retraite, ce petit traité pourra servir à mes ex-collègues, en mal d’inspiration, pour le mot d’usage au pot offert pour le départ d’une future retraitée. Que M. Fabre, lui-même retraité septimaniaque, en soit remercié.

 

3graces

Préface : 

 

               J’ ai voulu cette préface la plus courte possible, mes chères collègues, afin qu’elle soit le plus facilement assimilable par vos neurones et les synapses fatigués dont la diminution, accélérée par nos grands âges, ne nous permet plus d’être aussi attentifs, concentrés et réceptifs que dans notre commune jeunesse.

 J’ai pensé surtout aux femmes retraitées qui sont réunies aujourd’hui dans cette belle ville de Montpellier où l’art est à chaque coin de rue ou sur les places. Un maire, qui avait des idées très Frêche, a mis sur une place de sa ville les statues de quelques grands hommes illustres. Place de la Comédie vous admirerez « Les trois Grâces » qui, malgré leur nom, n’ont pas eu besoin de Médiator pour inspirer le sculpteur. Et surtout nous avons dans notre ville le grand musée Fabre (rien que le nom déjà vous laisse imaginer la beauté intérieure !)

           ll  est de notoriété publique que les hommes à la retraite ont trouvé facilement des loisirs gratifiants : le sport canalplusien, la pétanque, le jardinage, la belote, la pêche,la chasse, le golf, la lecture de l’Equipe ou du Monde, ou des deux ( j’en connais de ces masochistes mais je ne citerai pas de noms !) , quand ce n’est pas la recherche des radars ou de la bonne occase sur internet.

Mais, pendant ce temps, que font leurs épouses ? J’ai bien une petite idée, mais je n’aurai pas la goujaterie de leur ouvrir les yeux ! Donc pour ces dames lassées de la cuisine et de la confiserie, du repassage et du tricotage, du patch-work et de la broderie, j’ai recherché  toutes les formes d’art auxquels elles pourraient s’adonner (et même se donner si on parle « dard »).

La retraitée aura tout loisir de pratiquer les Beaux Arts, mais se méfiera des laids arts.

Vous me rétorquerez que ce mauvais jeu de mots n’a ni queue ni tête. Oui, mais si les lézards laissent parfois leur queue dans votre main, ils n’en perdent pas pour autant la tête : on ne saurait en dire autant de vous, mesdames et messieurs !

Efforcez-vous d’échapper à la dernière trouvaille des artistes de salons : après le Pop-Art ou le Op-Art : le « billes-art ». Primo, ce n’est plus de votre âge de jouer avec des boules et des queues ; deusio, même pour une enseignante , les opérations ne sont pas une  partie de plaisir ! Essayez plutôt de vous y soustraire ….

Pour faciliter votre choix dans toutes ces activités éminemment artistiques, je vous ai fait une liste non-exhaustive d’arts nouveaux et d’un modernisme « de chez Modernisme » comme ils disent à Paris, modernisme exacerbé que certains pédants nomment : « le Non-Art », qui vous changeront des arts traditionnels ô combien dépassés ( l’art à fats palestinien disait « caducs »)


 Ayez toujours à l’esprit la célèbre formule latine :

  « Avé ces arts, cultivari te salutant»

C’est ainsi que la retraitée souhaitant enrichir sa culture artistique s’intéressera :

 

L’art retraite  pour celles qui passent le flambeau, d’où son nom

L’art retraite  pour les plus jeunes qui pratiquent encore une méthode contraceptive depuis longtemps obsolète.

L’art maigre   pour les dames qui voudraient commencer un régime.

L’art mateur   pour les voyeuses, si vous voyez ce que je veux dire : elles se rincent l’œil… à l’œil !

L’art rhum     pour les fleuristes portées sur la bouteille .

L’art rien       pour les retraitées nihilistes, ou paresseuses, sans oublier les néo-nazies

L’art timon     pour les régatières expérimentées

L’art taire       pour les rares silencieuses de la gent féminine

L’art taire fait morale pour les adeptes de La Rochefoucauld

L’art rivage    pour les bronzées qui débarquent

L’art aux ganses  pour les mercières hautaines

L’art rangé     pour les retraitées pagailleuses

L’art raisonné pour les cartésiennes qui ne se laissent pas mener en bateau

L’art est zoné pour les provinciales qui s’extasient béatement devant les colonnes de Buren

L’art pète      pour celles qui croient que l’Art c’est du vent…..

L’art nica       pour les nymphomanes couvertes de bleus

L’art moricain pour les artistes bretonnes qui veulent se faire de la galette

L’art gus        pour celles qui ont encore la côte

L’art gothique pour les pétasses qui bavassent sur les macs qui leur chouravent toutes leurs tunes de façons pas très catholiques.

L’art rette      pour les retraitées nées sous le signe des Poissons

L’art réole      pour celles qui ne savent plus à quel sein se vouer

L’art d’Oise     pour les institutrices de Beauvais qui ont des dettes

L’art çon         pour les cavalières qui ont une bonne prononciation

L’art bras came  pour les droguées de la mécanique

L’art qu’est au logis pour les femmes d’intérieur qui fouillent dans les fouilles de leurs conjoints

L’art sot          pour les polissonnes qui veulent se faire croquet

L’art qu’en ciel  pour les aviatrices qui s’envoient en l’air après la pluie

L’art canne      pour les boiteuses qui aiment les intrigues mystérieuses

L’art buste       pour de sculpturales femmes-troncs

L’art bousier    pour celles qui s’intéressent à l’entomologie ou à l’écologie méditerranéenne

L’art à biques   pour les bergères à la gomme !

L’art achnéen   pour les veuves noires qui exposent de belles toiles

L’art rallonge    pour les rondelettes qui ne portent que des vêtements rayés

L’art rançon      pour les riches retraitées qui pourraient encore devenir otages, ou pour celles qui souhaiteraient connaître un jour la gloire.

L’art en sons     pour les musiciennes qui vivent en bon art monie avec leur conjoint… ou avec leur ravisseur !

L’art en barde   pour les druidesses qui craindraient de se pencher sur leur avenir

L’art est net     pour les grenouilles de bénitier fascinées par le Têt’Art

L’art rapine       pour les péripatéticiennes cleptomanes

L’art à quête     pour les petites sœurs qui vous renvoient la balle…mais pas vos cent balles !

L’art à porteuses  pour certaines mères qui ont eu de drôles de rapports !

L’art maniaque   pour les méticuleuses gasconnes qui ont pris de la bouteille

L’art et colt        pour les agricultrices qui n’ont pas peur de tirer un coup

L’art et citations  pour les femmes savantes

L’art récurrence  pour les dames qui ont chez elles un Monsieur Propre

L’art et formes    pour les odalisques plantureuses

L’art et forme     pour les institutrices qui n’ont encore pas digéré celle d’Edgar Faure, de Beullac, de Henry, de Savary, de Chévènement, de Monory, de Jospin, de Bayrou, de Darcos, de Châtel et autre sinistre  de l’Education Nationale

L’art aigle           pour les citoyennes qui ne manquent pas d’aire

L’art et impression  pour les femmes qui l’ont mauvaise

L’art et incarnation  pour les agnostiques qui pensent que la vie post-mortem ce n’est pas le pied !

L’art relâche        pour les comédiennes qui font la grâce matinée le samedi après-midi

 

L’art y poste       pour les receveuses hispanisantes qui ne manquent pas de répondant

L’art vert            pour les écologistes chlorophylléphiles  (art à ne pas confondre avec l’art vert de la médaille)

L’art rond           pour les deux qui y croix et d’entendent à la foire

L’art y show       pour les effeuilleuses hispano-américaines

L’art Vé !           pour les poissonnières du Vieux-Port de Marseille

L’art tilleur de Metz  pour les gaillardes qui ont conservé les canons de la beauté !

L’art à bancs      pour les plus fières comme l’âne du roman « Cléopâtre »  de La Calprenède (1647-1658)

L’art et Miss       pour les retraitées bien conservées qui se prendraient pour des déesses

L’art haine          pour celles qui n’hésitent pas à prendre le taureau par les cornes

L’art reine des…   pour celles qui ont toujours le juron et les noms d’oiseaux à la bouche

L’art poney         pour les femmes un peu cavalières à peau nette…oh ! pardon : à ponettes !

L’art réserve       pour les dames timides qui n’osent pas sortir de la leur

L’art Eole            pour les plus Gironde dans le vent

L’art et union      pour les admiratrices le Lizz Taylor ou les employées des agences matrimoniales de Saint Denis (D.O.M.)  

L’art et volts       pour les déphasées qui ont une trop forte tension

L’art et voltes     pour les danseuses folkloriques béarnaises qui tournent en rond toute la sainte journée, contrairement aux Auvergnates qui ne tournent pas rond car bourrées !

L’art et missions   pour les grandes pécheresses des services secrets

L’art renaissance   pour les retraitées qui voudront se reporter à la page 3.806 du tome 10 de l’Encyclopédie Larousse en 12 volumes de 1976

L’art renchérisseuse  pour les dames bien enchères !

L’art en gaine        pour les dames bien en chaire qui n’éprouvent pas de plaisir ainsi vêtues : «  Là où il y a de la gaine….. »

L’art stérix (*)      pour les Eduennes, Les Arvernes, les Lingonnes et autres gauloises

L’art est novation  pour les amatrices d’art très moderne

L’art en traits       pour les institutrices nostalgiques ou les archères vouées à Cupidon

L’art est ouverture   pour la dame qui se montre à Longchamp, un peu rosse mais au fond pas mauvais cheval

L’art est parti        pour les femmes qui ont la réplique facile

L’art est percussions  pour les instrumentistes dont les seins ballent

L’art est pétitions   pour les citoyennes bègues et râleuses

L’art à gonds         pour les coléreuses des « Beaux Quartiers » qui sortent des leurs…

L’art est public      pour les patriotes qui répondent à celle qui nous appelle

L’art retardataire   pour toutes les lamartiniennes qui ont jeté leur montre dans le lac du Bourget

L’art est pulsions   pour les artistes qui ne maîtrisent pas leurs tendances dynamiques vers une libid’eau-forte 

L’art est tensions   pour les gaillardes qui ne manquent pas de ressort et qui ont une vessie plus grosse qu’une lanterne

L’art est ponce       pour les vulcanologues qui voudraient être plus polies

L’art est secousses  pour les dames qui préfèrent les gynécologues parkingsonniens !

L’art est pression   pour celles qui voudraient se faire mousser avant la mise en bière

L’art est « In »      pour les snobinardes « new-wave » qui ne voient pas toujours les artistes d’un  bon oeil

L’art est sections   pour les adjudantes-chefs tranchantes

L’art est torsions   pour les tordues qui exercent des représailles

L’art est skieuses  pour les roublardes des tire-fesses

L’art est trop        pour les retraitées nostalgiques

L’art est suscité    pour les retraitées qui croient vivre une deuxième vie

L’art est visions    pour les voyantes qui ont besoin d’un recyclage

L’art évolue si on erre  pour les citoyennes cocardières qui voudraient divaguer autour de notre planète

L’art est au mètre  pour les femmes qui ont le sens de la mesure

L’art y a               pour les passionnées  de Jean-Sébastien Bach (1689-1750)

L’art rose hier       pour les anciennes fans de Mme Husson qui ne sont pas encore fanées

L’art yeuse           pour les joviales retraitées qui se portent comme un chêne vert

L’art ride              pour celles dont le front se plisse pendant la canicule

L’art X                  pour les retraitées nymphomanes qui en connaissent un rayon

L’art aux bustes    pour les sculptrices  de Mariannes

L’art rockeuse       pour les seven-teens qui swinguent encore

L’art au manche    pour les aviatrices suisses des Grisons

L’art ronde houillarde   pour les matrones dodues des corons

L’art ronde de nuit       pour celles qui se trouvent minces le matin devant leur glace

L’art aux tulles      pour les hypocrites  qui se voilent la face mais montrent leurs genoux

L’art aux as          pour les rares retraitées qui en sont pleines et qui peuvent s’offrir de beaux vitraux

L’art osé               pour les belles plantes matinales qui ne détestent pas l’effeuillage

L’art roucoulade    pour les romantiques rombières énamourées

L’art ou geôle        pour les gardiennes de prison pustuleuses

L’art ou l’hôte        pour les maîtresses de maisons qui aiment s’atteler au travail

L’art ou Pi             pour les Grecques qui arrivent sansonnets

L’art housse          pour les retraitées que les dictionnaires emballent

L’art roussette       pour les ignares qui confondent « pipistrelle » et « squale de neuf, ma bonne dame ? »

L’art humeur        pour les mégères qui l’ont mauvaise quand elles entendent des on-dit à leur sujet

L’art use              pour les squaws Sioux

L’art thographe    pour les anciennes enseignantes qui ont des prothèses dentaires récalcitrantes

L’art à qui rit        pour les nipponnes joyeuses mais suicidaires

L’art dit petit        pour les effrontées attirées par les arts mineurs

L’art monica         pour les rockeuses qui, en musique, font vibrer leurs anches

L’art cachons        pour les pudiques retraitées landaises

L’art est nié          pour les dénigreuses souvent pendues au bout du fil

L’art dèche           pour les vivaroises complètement fauchées

L’art haché           pour les cordons bleus qui cuisinent le hamburger et la kefta

L’art bourre          pour celles qui se gavent de culture mais qui comprennent tout de travers

L’art se nique       pour les mémères vulgaires qui s’affublent de vieilles dentelles

L’art est aux pages    pour les dames soit savantes soit galantes, ou les deux à la fois

L’art axercès II Mnénon    pour les férus d’Histoire perse qui ne confondraient sûrement pas avec Artaxercès III Okhos

L’art pour lard      pour les charcutières qui voudraient donner une véritable culture artistique à leurs lardons

L’art déco            pour les répétitrices ….répétitrices ….pétritices …..tritices …tices … tices

 

L’art et animation      pour les chanceuses sauvées par le bouche à bouche, et qui, depuis, ont des seins animés.

L’art tung             pour les érudites qui ont découvert Hans Hartung, né à Leipzig en 1904, considéré aujourd’hui, et demain aussi sans doute, comme l’un des grands maîtres de l’abstraction lyrique

L’art Monique        pour les dames qui sont toujours dans la note

 

Enfin, et surtout, mesdames, n’oubliez pas « L’art d’être grand-mère »,

«  le bises art » en quelque sorte !

Et gardez toujours à l’esprit que « la belle art »  c’est « l’art d’aimer »…. comme aurait dit Héloïse !

 

     Art voir à toutes

                                  L’art souille de service,

                                                                   

 

Michel Fabre

 

  Fabrègues, juin 2011

 


 
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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 07:36

bentolila

Le professeur Alain Bentolila m’a fait parvenir le texte ci-dessous, en m’invitant à le publier. Cette contribution inattendue, après un échange peu amène, n’en est pas moins bienvenue. Puisse-t-elle inviter au débat (commentaires, voire nouvelles contributions) !

 

 

La laïcité commença au moment où les hommes décidèrent collectivement d’imposer par le verbe leur pensée au monde ; le jour où, ne se contentant plus de contempler passivement l’œuvre de Dieu, ils se donnèrent l’ambition de l’interpréter, de la transformer et surtout de lui donner un sens par la force partagée du verbe. La laïcité commença à l’aube de la bataille engagée pour découvrir les secrets qu’un dieu jaloux ne voulait pas divulguer, à comprendre « ce qu’il y avait derrière » : derrière la vie, derrière les phénomènes qu’ils percevaient, derrière les apparences. C’est ainsi que les intelligences singulières des hommes, réunies et exaltées par leur langue commune, parvinrent à défaire nœud après nœud  l’entremêlement mystérieux des principes de la genèse et de la cohérence du monde. Refusant la fatalité du hic et du nunc, s’élevant ainsi au dessus de son humaine condition, l’homme osa formuler l’universel, l’homme osa dire l’infini. Cette élévation est l’exact opposé de la révélation ; et, parce qu’elle est une conquête et un choix humain, elle impose d’emblée une probité individuelle et collective seule garante de sa valeur scientifique et morale.

 

La probité de parole  

 

 Si la langue donne à l’Homme ce pouvoir considérable de dire ce qu’il croit vrai partout et toujours, elle le laisse seul juge de son contrôle. Le verbe nous offre ainsi autant de pouvoir qu’il nous impose de responsabilité. Son exercice nous oblige d’emblée à nous poser la question de nos droits et de nos devoirs car, à la loi la mieux établie comme à l’allégation la plus infondée et la plus intolérable, la langue prête les mêmes structures, les mêmes mécanismes.

Examinons par exemple l’énoncé du principe ou théorème d’Archimède : « Tout corps plongé dans un liquide subit une poussée verticale dirigée de bas en haut ; elle est égale au poids du fluide déplacé et elle s’applique au centre de gravité de ce corps ».

À l’aide de l’adjectif indéfini « tout », en utilisant le présent de l’indicatif (« subit », « s’applique »), on parvient à poser le caractère universel de ce principe : il vaut aujourd’hui, il valait hier, il vaudra demain ici comme ailleurs. Des moyens linguistiques particuliers nous permettent de l’affirmer sans ambiguïté.


Lisons en parallèle ce que publie en décembre 1944 l’organe de la collaboration nazie « Je suis partout » : « Il est une loi parfaitement démontrée : tout Juif, demi Juif ou quart de Juif menace notre intégrité nationale. Il fait subir à nos systèmes juridique, économique et politique une intolérable pression qui le pervertit ». L’auteur de cette affirmation infâme, présentée comme définitive et incontestable, utilise exactement les mêmes moyens que ceux mobilisés pour donner au principe d’Archimède sa dimension de vérité universelle. L’adjectif indéfini « Tout » appliqué à « Juif », le présent de l’indicatif accolé aux verbes « menace » et « pervertit » donnent à cette phrase valeur de vérité générale.


La langue sert ainsi, avec le même dévouement, l’usurpateur et le juste. À tous deux, elle donne le même pouvoir de situer leur discours au-delà du constat, hors d’atteinte du perçu. Mais c’est bien parce que la langue donne à ceux qui l’utilisent ce pouvoir démesuré qu’elle impose une exigence éthique sans faille à celui qui parle ou écrit comme à celui qui écoute ou lit. Exigence personnelle de celui qui ose utiliser le discours du « partout » et du « toujours » parce qu’il doit être capable d’en démontrer la légitimité avec la plus grande rigueur. Exigence vis à vis de celui qui nous adresse un tel discours parce que nous devons  le questionner sans complaisance, en traquer obstinément les failles et les faux-semblants. Je dirais volontiers en déformant à peine Rabelais : « Langue sans conscience n’est que ruine de l’âme ».Bien plus que la capacité d’articuler, c’est cette exigence éthique, à la hauteur de la puissance créatrice de la langue qui est inscrite au cœur même de l’humain. Elle en fait l’irréductible spécificité.


À nos enfants, nous devons donc apprendre, à l’école comme à la maison, qu’ils ont le droit de questionner la vérité prof érée qui que soit celui qui la profère. Nous devons aussi leur montrer que lorsqu’ils s’aventurent eux-mêmes à édicter  une loi ou une règle   ils doivent apporter les preuves qui fondent la légitimité et l’universalité de leur proposition car ils s’inscrivent alors dans la volonté collective de donner un sens honorable au désordre et au tumulte du monde. « Passer » la langue à un enfant ne se réduit donc pas seulement à lui fournir des mots et des structures. Transmettre le verbe au petit homme, c’est le convaincre de l’exigence de dire justement le monde : « Tu es responsable de ce que tu dis parce que le verbe a fait de toi un créateur et non pas seulement une créature ». Tel est le premier message de l’école laïque.

 

La probité d’écriture

Ecrire répond à deux questions qui définissent et menacent notre humanité fragile: la première est « Est-ce que je suis ? »;  la seconde est  «Serai-je encore après…».

La première  question ne nous quitte jamais; elle est toujours là, tapie dans l’ombre, toujours prête à nous bondir à la gorge lorsque l’on s’y attend le moins. Toujours prête à nous entraîner dans ces abîmes vertigineux ou se dissout notre intégrité ou se défait notre cohérence. Et l’homme  n’a jamais trouvé meilleure défense, jamais construit meilleur abri que ces pages écrites avec le souci de l’Autre. L’écriture est la seule vraie réponse, le seul remèdes honorables contre le doute fondamental qui taraude notre esprit : qu’est-ce qui fait que je suis Moi et non pas seulement un système complexe de cellules, un agencement astucieux d’organes ? Je suis celui qui écrit et qui, en écrivant, laisse dans l’intelligence de l’Autre une trace qui, pour être maladroite et sans réelle beauté, est une preuve tangible de mon existence. Je suis celui qui a lu l’Autre, et ces traces laissées dans ma propre pensée ont fait ma singularité et ma cohérence. Je ne suis donc en fait qu’une pensée en marche nourrie par tout ce que j’ai lu et écrit moi-même. C’est parce que je suis, par la grâce du verbe, à la fois « traceur » et « tracé » que je peux apaiser les chiens fous qui menacent de déchirer ce Moi si fragile. Quand je pousse la porte de mon amphithéâtre, quand je me mets à écrire, j’ai envie de vous dire, étudiants et lecteurs inconnus : « vous ne partirez pas sans porter la marque des griffes de mes mots ». À la question si éminemment humaine « Est-ce que je suis ? », l’écriture et aussi la parole constituent une réponse sans cesse renouvelée, sans cesse réaffirmée : « Je suis pour l’Autre ».

 

La seconde question nous accompagne, elle, tout au long de notre vie ; elle est à la fois un aiguillon qui accélère un galop qui nous grise, et une douleur qui nous paralyse et nous désespère. « Serai-je encore après… ? ». Tel est le doute lancinant qui  peut ébranler notre goût de vivre et de construire. L’écriture est sans aucun doute la façon   la plus juste et la plus honorable de l’apaiser un peu.  Si l’on écrit, c’est avant tout pour laisser pour un autre que l’on ne connaît pas une trace de soi-même qui, nous l’espérons, nous survivra. Écrire, c’est affirmer l’espoir, qui nous console un temps, que l’esprit, notre esprit, existera pour quelqu’un lorsque notre corps ne sera plus.

Quoi de plus méprisable que ces hommes politiques, artistes ou autres people qui usurpent sans vergogne l’auguste nom d’auteur en se servant de « nègres » (ah, le vilain, mais si juste mot !) pour écrire des livres qu’ils n’ont souvent même pas pris la peine de lire, mais qu’ils iront présenter sur les plateaux de télévision avec la pitoyable complicité d’animateurs complaisants. Il n’est pas pire turpitude que de revendiquer un texte que l’on n’a pas écrit, dont on a été incapable de construire une phrase. Ce que nous devons apprendre, nous laïcs,  à nos enfants, à nos élèves, c’est ce que l’humain a de plus précieux et de plus spécifique : transmettre au-delà de la mort, laisser sa propre trace pour celui que l’on ne connaît pas - une trace superbe ou médiocre, mais la sienne, dessinée de sa propre main, forgée par sa propre intelligence dans l’exaltation et le labeur solitaires ; une trace qui sera reçue, peut-être, par d’inconnus lecteurs comme sa prolongation spirituelle. C’est bien ce labeur d’écriture dont nul autre ne peut les décharger que l’on doit leur apprendre à chérir, parce que le soin obstiné qu’ils portent à la forme comme au sens construit la conscience de soi et le goût de l’Autre. Tel est le deuxième message de l’école laïque.

La probité de lecture


Lire, c’est tenter de fabriquer de l’intime avec du conventionnel. Lorsque je lis « les roseaux chantaient sous le vent », j’ai identifié six mots particuliers. Pour composer chacun d’entre eux, une combinaison orthographique unique est liée, par stricte convention, à un sens spécifique.  Parce que nous parlons le français, nous nous sommes mis d’accord sur ces associations. De plus, j’ai reconnu que ces mots  s’organisent selon les règles clairement établies ; c’est ainsi que « roseaux » est placé avant « chantaient » pour indiquer qu’ils sont responsables du « chant » ; ainsi, la préposition « sous » indique la part prise par le vent dans cette action.


L’ensemble de ces conventions ne garantissent pas, malgré leur force, que l’expérience que l’auteur a vécue sera reconstruite à l’identique par le lecteur. Loin s’en faut ! Ces conventions ne font qu’activer avec plus ou moins de précision sa mémoire intime qui s’est, au fil de son existence, nourrie de tout ce qu’il a vu, ressenti, dit, entendu ou lu. Comprendre, c’est ainsi répondre à une sollicitation extérieure, exprimée sur le mode conventionnel, par la construction d’une représentation forgée au plus profond de son intelligence sensible. La même phrase déclenchera autant de représentations qu’il y aura de « lecteurs » et cependant, toutes ces représentations, certes différentes, auront entre elles plus de choses en commun qu’avec celles qu’aurait déclenchées une phrase différente. C’est là la dimension paradoxale de la lecture : nous avons à interpréter, au plus intime de nous-mêmes, la partition écrite par un autre. Pour qu’il y ait juste compréhension, il faut que cette interprétation soit éminemment personnelle mais en même temps scrupuleusement respectueuse des directives de l’Autre. La question muette : « Serai-je compris comme j’espère l’être ? » est donc toujours présente au cœur de l’écriture d’un texte ; comme doit être présente son écho dans la tête du lecteur : « L’ai-je compris comme il espérait l’être ? ». Cette incertitude partagée qui est au cœur de l’acte de lecture en fait une aventure commune chaque fois renouvelée. Deux intimités se cherchent avec l’espoir obstiné d’un éblouissement partagé qu’elles savent impossible ou du moins exceptionnel. Les mots qui sont adressés au lecteur inconnu l’invitent à un rendez-vous où il ne rencontrera que lui-même mais dont il sortira quelque peu transformé par les intentions d’un autre. Parce qu’elle est incertaine, la lecture exige autant d’obéissance qu’elle propose de liberté interprétative ; on en accepte les devoirs, on y exerce des droits.


Cet équilibre entre droits et devoirs est ainsi inscrit au centre même de l’apprentissage  de la lecture. L’image qui me vient à l’esprit est celle d’une balance. Sur le plateau de gauche, je déposerai toute l’obéissance, tout le respect que je dois au texte et à son auteur. Cet homme, cette femme ont sélectionné des mots et pas n’importe lesquels ; il ou elle a choisi de les organiser en phrases selon des structures particulières ; il ou elle a décidé d’établir entre ces phrases des relations logiques et chronologiques significatives. Tous ces choix, fondés sur des conventions collectivement acceptées, constituent les directives que l’auteur a promulguées à mon intention dès l’instant où je me suis institué comme son lecteur. A ces directives, je dois infiniment de respect et d’obéissance.


Sur le plateau de droite, viendraient au contraire s’entasser mes intimes convictions, mes angoisses cachées, mes espoirs muets, mes expériences accumulées, parfois presque effacées. Tout ce qui fait de moi un être d’une irréductible singularité. Sur ce plateau, s’exercerait donc la pression d’une volonté particulière d’interpréter ce texte comme aucun autre lecteur ne l’interpréterait. Mes indignations ne sont pas celles d’un autre comme ne le sont pas mes enthousiasmes ni mes chagrins ; mes paysages ne ressemblent à aucun autre non plus que mes personnages.


L’école laïque, parce qu’elle est laïque, doit apprendre à établir un juste équilibre entre les deux exigences de la lecture : équilibre entre les légitimes ambitions d’interprétation personnelle et prise en compte respectueuse des conventions du texte. Tout déséquilibre pervertit gravement la probité  de l’acte de lire. Car lorsque le respect dû au texte se change en servilité craintive, au point que la compréhension même devient offense, s’ouvre le risque de n’oser donner à ce texte qu’une existence sonore en se gardant d’en découvrir et d’en construire le sens car toute construction du sens deviendrait sacrilège. Le lecteur considère alors  que le statut du texte le met  hors d’atteinte de son intelligence et de sa sensibilité et  il renonce à exercer son juste droit d’exégèse et de réfutation. Il pourra se livrer pieds et poings liés à la merci d’intermédiaires peu scrupuleux qui prétendront détenir la clé d’un sens que l’on devra recevoir avec infiniment de crainte et de déférence. Lorsque l’on assiste à certaines « leçons » dans certaines écoles coraniques ou talmudiques, on se rend compte à quel point le sens est confisqué par le  « maître », à quel point la construction du sens est interdite aux élèves. La mémorisation du seul bruit des mots prend systématiquement le pas sur l’effort personnel du sens. Lorsque les textes sont mis hors du jeu de la compréhension, ils peuvent alors servir les manipulations les plus dangereuses, justifier les actes les plus odieux, légitimer les traditions les plus inacceptables.


Mais lorsqu’au contraire, le texte n’est qu’un tremplin commode pour une imagination débridée, lorsque sont négligées par désinvolture ou incompétence les directives qu’il impose, on rend alors ce texte orphelin de son auteur ; on en trahit la mémoire ; on efface la trace qu’il a voulu laisser ; on rompt la chaîne de la transmission en bafouant l’espoir de l’auteur d’être compris au plus juste de ses propres intentions mais aussi au plus profond de l’âme de son lecteur. Habitués à « parier » sur l’identité des mots en se fondant sur de fragiles indices contextuels, invités à imaginer une histoire en prenant un appui précaire sur des images ou des intuitions, bien des élèves ont ainsi développé un comportement de lecture où l’imprécision le dispute à la désinvolture. Ils sont venus au terme de leur scolarisation former des cohortes d’illettrés d’un nouveau type. Ces « inventeurs » de sens, incapables de saisir avec rigueur les indices lexicaux et syntaxiques qui font la singularité d’un texte, sont venus concurrencer les déchiffreurs malhabiles que nous connaissions. A-t-on gagné au change ?

 

Dés lors que l’école laïque choisit de  s’exonèrer des lois que Dieu, directement ou indirectement a imposé aux hommes,  elle doit alors placer au cœur même de son combat la formation à une probité intellectuelle sans faille. A nos élèves, nous devons transmettre la nécessité d’un équilibre exigeant entre droits et devoirs intellectuels: droits d’exprimer librement sa pensée mais obligation de la soumettre à une critique sans complaisance ; droits de faire valoir ses convictions mais interdiction de manipuler le plus vulnérable ; droit d’affirmer ce que l’on croit vrai mais devoir d’en rechercher obstinément la pertinence ; droit de questionner ce que l’on apprend mais devoir de reconnaître la légitimité du maître ; droits enfin d’interpréter les discours et les textes mais devoir de respecter la volonté et des espoirs de l’auteur. L’école laïque ne dit pas ce qu’il faut croire ni en qui il faut croire, elle apprend à parler juste, à lire juste, à écrire juste et à regarder le monde avec rigueur. Elle donne ainsi  à chaque élève les armes d'une liberté de pensée qui sert l'intelligence collective.  


Alain BENTOLILA*, 5 avril 2011

 

* Professeur à l’Université Descartes (Paris V),  il est notamment l’auteur de rapports au Ministères de l’éducation nationale sur l'enseignement de la grammaire en 2006 puis sur celui du vocabulaire en 2008 et enfin sur l'école maternelle en 2009. 

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 17:34

_tunisie_revolution-copie-1.jpgDe décembre à mars, c’est l’hiver. Donc, en théorie, les événements de Tunisie et d’Égypte sont aussi printaniers que Noël ou l’Épiphanie. Laissons cela aux découpeurs de calendes en quatre et penchons-nous sur l’attitude exemplaire des medias français majoritaires devant le « printemps arabe », alias révolution Facebook, qui démontrent à grands coups d’experte cuistrerie qu’Internet et le téléphone (arabe, mais cellulaire)  sont plus forts que les immondes dictatures qui joignent la brutalité à des liens  détournés avec de naïfs vacanciers gouvernementaux et occidentaux avides de contacts culturels.


Sauf quelques personnes (les Antoine par exemple, Glaser, Sfeir ou Basbous) qui savent à peu près de quoi elles parlent et ont été magnifiquement ignorées au profit des péremptoires Mathieu Guidère, Frédéric Encel et autres Adler, les envoyés spéciaux auprès du Web ont chanté la même chanson (musique d’Oum Kalsoum en fond sonore, please !).


_ben-ali-revolution-tunisie-copie-1.jpgLes paroles sont simples. Mohamed, le diplômé tunisien qui vend des légumes, s’immole à Sidi Bouzid pour témoigner de l’injustice policière. Le peuple se soulève immédiatement et la famille Ben Ali-Trabelsi s’envole pour Ryad, pendant que Zine-al-Abidine (la beauté des serviteurs de Dieu, s’il vous plaît !) tombe malade devant l’ingratitude de son peuple et de ses amis européens.


Depuis, tout va bien là-bas. Les barbus d’En-Nahda ont adhéré à l’Internationale socialiste, le niveau de vie rend inutile l’accueil de touristes blanchâtres et méprisants, les gamines qui fabriquaient des blue-jeans à deux euros par jour ont monté des start-ups grâce à Google et les crapules de l’ex-RCD arrivent à Lampedusa dans des canots pneumatiques. L’affairiste Michèle Alliot-Marie a été punie et ne prend plus l’avion, c’est bien fait, la morale triomphe et la Tunisie renaît. Ce serait évidemment heurter la fierté de ce peuple héroïque que de débloquer des aides financières au redémarrage.


_egypte-armee-copie-1.jpgLa révolution fait école, et en Égypte, kif-kif. L’armée garde le pouvoir, mais c’est pour protéger la circulation autour de la place At-Tahrir, elle conserve le racket de l’économie, mais c’est pour mieux répartir les bénéfices vers les pauvres, le chef des Moukhabarat (les gentils services spéciaux) dirige le gouvernement provisoire, les Frères Musulmans vendent des posters de Dalida à poil et arrachent les chiffons de toutes les femmes voilées du Caire tout en copulant avec des créatures coptes, mais tout ça fait partie des petits chahuts d’une époque troublée, et la jeunesse triomphe. 


_libye-rebelles3-copie-1.jpgCe n’est pas une blague, la télé française en atteste et diffuse en boucle des images made in Al-Jazeera ou Al-Arabia, des chaînes dont l’indépendance est aussi avérée que Fox News. Le top actuel est la Libye, qui a le mérite de durer. Nous avons donc des envoyés spéciaux français qui connaissent autant l’arabe que l’urdu et qui filment des Toyota bardés de guerriers intrépides qui tirent en l’air les munitions dont ils sont supposés manquer, pendant qu’au lointain brûle sans arrêt le pétrole de Ras Lanuf et que la famille Kadhafi se ridiculise par ses outrances verbales, très éloignées de la discrétion des samouraïs de la Kalachnikov.


Comme les journaleux françaouis ne comprennent pas un mot de la langue locale, ils ne voient pas le Allah Akbar écrit (même pas en européen) à l’arrière des fourgonnettes de la mort et interviewent un curieux ex-ministre de l’Intérieur de Kadhafi, bardé de galons et de lunettes de soleil comme son ex-patron, et gagné par la démocratie et l’amitié internationale comme un crétin normal  pris par la tourista en faisant un trekking dans le Tibesti.

_libye-kahadafi-copie-1.jpgLà encore, l’explication est simple. Face au mégalo-terroriste Mouammar, qui envoyait ses mercenaires planter sa khaïma dans la cour de l’Élysée, à l’insu du plein gré de Sarkozy, après avoir cupidement vendu des infirmières bulgares sans acheter un Rafale, l’Occident a défendu Dieu et son droit : frappes aériennes, Internet et reconnaissance d’une bande de Pieds-Nickelés autoproclamés « opposition à Kadhafi ». Quel media français a examiné le pedigree* de ces démocrates à la fois tribaux et tardifs ?


Des esprits chagrins pourraient se demander pourquoi Bahreïn, la Syrie, le Yémen, la Jordanie, ne sont pas les objectifs des croisés modernes pour libérer le peuple dopé par Facebook, même quand il n’a pas l’électricité.  Certains extrémistes iront jusqu’à parler de l’Algérie, où Bouteflika fait ce qu’il veut dans l’assourdissant silence du moudjahid Bernard-Henri Lévy, le porte-flingue  libyen d’Hillary Clinton pour la télé française, ou même, horresco referens, jusqu’à mettre en doute l’acharnement réformateur de M6, la grosse chaîne marocaine dont l’appétit est proportionnel à ses comptes bancaires.


Mais les médias français ont bien fait leur travail et sorti un argument imparable : on ne peut pas tout faire en même temps. Un missile moderne coûte 350 000 euros. Vous croyez vraiment qu’on a les moyens de saupoudrer tous les pays arabes de frappes chirurgicales démocratiques ? À Benghazi, d’accord, parce qu’il faudra reconstruire et que Bouygues et Vinci sont déjà sur le coup avec les Guevaras libyens. Pour les autres, on se met en stand-by. Mais on garde le contact, promis ! Keep in touch with Facebook ! If you’re still alive, In Châa Allah…

 

Gilbert Dubant

 

*Libye : qui sont les chefs de la rébellion ?

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 17:39

 

Une nouvelle contribution de Gilbert Dubant

 

Ci-dessous une copie d'écran de "Siné sème sa zone", en guise d'illustration;

sinehallal

 


Le deblog-notes sur le séjour d’un couple de sympathiques Français dans la fournaise aoûtienne d’Agadir est intéressant à plusieurs titres. Non par sa nouveauté, mais par la pertinence des questions posées et des remarques faites, en particulier sur l’incompréhension attribuée aux « souchiais » (je préférerais « beaufs gaulois », la beaufitude recrutant sur tous les continents, Afrique incluse).

 

D’abord, un rappel utile sur ce grand pays démocratique nommé Maroc, où un individu basané est interpellé par la gentille police locale parce qu’il boit à une terrasse de café pendant le Ramadan. Cet impie est Français ? Et pourquoi n’aurait-il pas droit à une chasse au faciès endogène, le Musulman étant par définition brun et bronzé ? De vulgaires « souchiais » iront jusqu’à dire que la liberté d’opinion n’a pas franchi le détroit de Gibraltar ? Seuls d’immondes xénophobes en auraient l’audace. D’autres ricaneront sur le Ramadan lui-même, qui doit faire connaître à tous, riches compris, les affres de la faim réservées aux pauvres le reste de l’année .Pourquoi donc les opulents affamés du jour passent-ils la nuit à se goinfrer de la h’rira du crépuscule jusqu’aux makroud de l’aube en jouant aux cartes ou à d’autres jeux en chambre (le hammam purificateur doit être ouvert toute la nuit) ? Les oulema n’ont rien à envier au bon père Escobar, apôtre jésuite de la casuistique.

 

Autre aspect démocratique du Maroc : « Le Monde » y est diffusé, sauf quand il est interdit (officiellement, on dit « Baqi majach », « il n’est pas encore arrivé »). Ce jour-là, coup de bol, « Le Monde » ne disant rien des turpitudes de M6 et de sa bande mafieuse, le couple de Françaouis découvre donc un courrier des lecteurs dans lequel la vérité éclate : Christine Lagarde se plie à la « charia financière »  et se met à quatre pattes sous la babouche de fer des pétrodollars purifiés par les sukuk et mousachaka pour réduire à quia le travail acharné et civilisateur des banques chrétiennes et juives.

 

On évitera la cuistrerie d’un baratin religieux qui rappellerait que le premier démon anti-charia se nommait Jean Calvin, et qu’il fut également antisémite en autorisant publiquement le prêt à intérêt par des Chrétiens. Aujourd’hui, les banques « islamiques » fonctionnent exactement comme les autres, au prix de contorsions théoriques où l’intérêt serait le fruit d’un investissement commun entre débiteur et créancier.

 

Les conclusions provisoires ne sont pas non plus d’une originalité foudroyante. Toute religion monothéiste est par essence totalitaire, puisqu’elle soumet la vie publique et privée à des diktats transcendentaux donc indiscutables concernant l’alimentation, la sexualité, l’éducation, le vêtement, les droits de succession, la liberté de parole, l’obligation au temps de prières, etc. Dans tous les pays où l’Islam est religion d’État, de jure ou de facto, la dictature totalitaire est là.  Dans ce grand pays laïc nommé Turquie, on peut boire l’apéro à une terrasse d’Istanbul, mais essayez donc de sortir une bouteille de whisky pendant le Ramadan dans un village d’Anatolie !

 

Les tenants des « valeurs chrétiennes » n’ont pas à gonfler le torse. Le catholicisme (et d’autres formes chrétiennes, presbytériennes, évangélistes, et autres « born again » sectaires à la George W.Bush) a pour but de régenter totalement, par la même loi divine, la vie matérielle et spirituelle de ses ouailles, en échange d’un futur paradisiaque (mais sans les « houris » au pucelage renouvelable). Vieilles histoires de l’Inquisition ? Les chevaliers de la Bible Belt et du créationnisme du Deep South états-unien sont largement aussi rétrogrades et fanatiques que les taliban afghans ou pakistanais. Certaines fractions de l’extrême-droite française  renvoient sans escale à Torquemada, avec la bénédiction de l’intégriste Benoît XVI.

 

Tout cela m’est contemporain et me dérangerait à peine si ces excités n’attentaient pas à ma tranquillité, en fait une laïcité paresseuse, plutôt indifférente à ceux qui croient à l’âge des Pères de la Genèse, à l’élection d’un peuple par l’Éternel ou aux maux de tête provoqués par l’ange Gabriel à un illettré dormant dans une caverne.  Ce que je trouve agaçant, c’est d’être agressé, verbalement ou plus, par ces agités qui ne tolèrent pas qu’on néglige leurs jouets mentaux. Les femmes des cités françaises contraintes de porter le voile pour avoir la paix sont beaucoup plus à plaindre que moi. Mais c’est là où tout se mélange. « C’est notre religion ! » disent habilement les barbus, « et les femmes doivent s’y plier ». Les xénophobes se drapent dans le drapeau et clament : « Les valeurs chrétiennes et les traditions françaises ne peuvent tolérer ce carnaval… ».

 

Le constat déprimant de l’ignorance crasse et/ou de la mauvaise foi des uns et des autres sur l’histoire des religions, des cultures méditerranéennes sans sauce Mare Nostrum à l’européenne, de la distinction entre religion et tradition, de la valeur de la dialectique culturelle, ne résout rien. Il tente seulement de pointer la différence entre vie spirituelle, religieuse ou non, et tradition obscurantiste et/ou criminelle. Il incite  aussi à tenter de réagir chaque fois qu’une ânerie comme la charia financière ou l’excision islamique est proférée dans un journal réputé « sérieux ». Quant aux supports francophones de pays musulmans comme l’Algérie ou le Maroc où j’ai tenté de faire valoir un droit de réponse, force est de constater que celui-ci n’est pas plus en usage chez eux que dans la plupart des medias français.

 boucheriehallal2

Un dernier point évoqué par nos sympathiques visiteurs Gadaris provisoires : la hantise européenne du halal. Petit sujet pour d’aussi grands mots que tolérance et laïcité ? Voire. Quand j’étais moi-même au printemps 2010 à Agadir avec ma femme française et laïque, nous avons évidemment mangé halal (je n’ai jamais senti de différence  entre les viandes d’un agneau égorgé ou assommé) mais la laïcité touristique nous a permis de consommer aussi un excellent rosé local on ne peut plus haram. Le Coran est-il soluble dans l’euro ? Triste démenti pour la charia financière…

 

Gilbert Dubant

 

 

La première illustration est une copie d'écran de "Siné sème sa zone" La diatribe de Siné se conclut par "Dans mon enfance, je croassais à chaque fois que je croisais une bonne soeur ou un curé. Aujourd'hui à cause de mecs comme le Pen, Hortefeux, Besson, et autres du même accabit, on ne peut plus, hélas, manifester la même irritation, pourtant légitime, envers ces nouveaux ostensibles. Dommage !"

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