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20 février 2019 3 20 /02 /février /2019 17:19
Nonnes violées par des prêtres !

Des fabliaux aux pubs Benetton ou d’Antonio Federici, en passant par toute une littérature, les nonnes friponnes se faisant allègrement trousser par un curé lubrique ont peuplé dessins et récits paillards. Mais là, il ne s’agit plus de péchés de chair entre adultes jetant de concert leurs vœux de chasteté aux orties, mais de harcèlements et de viols. Et, même si elles ne subissent pas de violences sexuelles, beaucoup de religieuses sont traitées par les prêtres, des évêques, des cardinaux comme des boniches à leur service (et gratuites). Le pape vient de le reconnaître : "des prêtres se sont servis de religieuses comme esclaves sexuelles".

La loi du silence et du secret

Deux ex-nonnes, Rocío Figueroa et Doris Wagner Reisinger, ont rompu la loi du silence et fondé une association Voices of Faith pour amener leurs consœurs à dénoncer la violence exercée par une partie des prêtres et évêques. Elles ont déjà obtenu que l’Union internationale des supérieures générales (UISG), organisme qui représente plus d’un demi-million de religieuses dans le monde, fasse part de sa "profonde tristesse et indignation" face aux abus qui règnent au sein de l’église. Mais ces « Supérieures » n’ont-elles pas, naguère, fait prévaloir la loi du silence et du secret ? C’est ce qui ressort en tout cas des témoignages de Wagner et Figueroa.

Nonnes violées par des prêtres !

Rocío Figueroa, péruvienne, fut durant 21 ans, religieuse dans la Fraternité mariale de la réconciliation rattachée à la Congrégation de la vie chrétienne (Sodalitium Christianae Vitae), un des groupes les plus conservateurs des églises d’Amérique latine. Rocio souffrit des abus du vicaire de la congrégation, German Doig, au su du fondateur Luis Fernando Figari.

Rocio conte que dès ses 15 ans, elle sentit l’appel de dieu et elle rencontra cette congrégation ultra-conservatrice. German Doig devint son directeur spirituel. Au bout de quelques mois, il l’amena à pratiquer le yoga. Peu à peu les sessions de groupes se transformèrent en duo, lui et elle. Il lui enseigna des exercices spéciaux destinés à renforcer son autocontrôle sur sa sexualité. Graduellement, ils devinrent de plus en plus intimes et les exercices de plus en plus spéciaux… Mais elle n’en dit rien à personne, se sentant coupable.

A 18 ans avec 5 autres jeunes filles, elle décide de se consacrer à la vie religieuse, devenant la branche féminine du mouvement. Elles furent très durement traitées par la branche masculine, avec un Figari misogyne qui considérait les femmes comme moins intelligentes. Comme Rocio devenait de plus en plus critique sur le traitement subi, elle fut envoyée à Rome.

Doig mourut en 2002, et Figari, sans vergogne, voulut qu’elle l’aide à obtenir sa béatification. Mais, ayant découvert qu’elle n’était pas la seule victime de Doig, qu’il était un abuseur en série, elle eut la néfaste idée d’en informer le fondateur et se retrouva, elle-même, accusée de mensonge. Et quand elle raconta au Cardinal Rylko les abus dont elle avait été victime, il lui répondit qu’elle avait le choix entre quitter la communauté ou garder le silence. Il a fallu l’aide d’un journaliste pour que, bien des années après, les abus commis par Doig, Figari et au moins deux autres membres de la direction de cette congrégation deviennent publics.

Nonnes violées par des prêtres !

Doris Wagner entre dans la vie religieuse à 19 ans. Dès le départ, elle subit ce qu’on pourrait appeler une dépersonnalisation progressive (du même style que celle subie par les petits séminaristes de Vendée) : confesseur et directeur de conscience imposés, interdiction de parler librement avec les autres membres de la communauté, de lire des livres… Cinq ans plus tard, à Rome, le supérieur de la communauté religieuse, L’Œuvre, est entré dans sa chambre, l’a dénudée, et comme elle protestait, l’a frappée et l’a pénétrée. Quelque temps plus tard, un autre responsable de L’Œuvre, « aujourd’hui chef de bureau à la Congrégation pour la doctrine de la foi », précise-t-elle, demande à sa supérieure d’être son confesseur et se sert de cette position pour l’agresser. Elle demande à sa supérieure de changer de confesseur mais quand celle-ci lui en fait expliquer les raisons, elle trouve des justifications à son agresseur: « Elle ma dit savoir quil avait une certaine faiblesse pour les femmes et que nous devions essayer de supporter cela ». (La Croix)

Abus sexuel : abus de pouvoir

Comme le dit Figueroa, tout abus sexuel dont est victime une religieuse est avant tout un abus de pouvoir. Et que la victime ressent comme une trahison : le prêtre, consacré, ‘représente’ la voix de dieu ; la trahison de la confiance amène la victime à se sentir abandonnée de ce dieu ; l’abus sexuel au sein de l’église génère un conflit théologique et existentiel, déstabilisant la foi de la victime, son identité spirituelle, sa conception de dieu.

Selon Doris Wagner, près de 40 % des religieuses auraient été victimes d’agressions sexuelles. Elle ajoute qu’il y a de nombreux cas où des prêtres ayant mises enceintes des religieuses les ont forcées à avorter*.

Nonnes à tout faire

Et, scandale moins spectaculaire – mais qui peut se cumuler avec les abus sexuels – de nombreuses religieuses du tiers monde ont été en quelque sorte importées en Europe et en particulier à Rome : ces sœurs qui ont quitté leur pays en croyant servir le ‘‘Seigneur’’ en se mettant au service des pauvres, ont été réduites à être de pauvres servantes des seigneurs évêques et des princes cardinaux !

Nonnes violées par des prêtres !

Si l’on ajoute que Sodoma révèle l’emprise non plus d’un lobby mais d’un système gay sur le Vatican – ce qu’affirmait déjà un Alberto R. Cutié, et que semblait démontrer Amores Santos documentaire brésilien - on plaint le pauvre pape François face à ce mur d’hypocrisie.

* L’article mis en lien fait état d’un rapport de 1995, dans lequel sœur Maura O’Donohue rapporte l’histoire d’une religieuse morte au cours d’un avortement : le prêtre qui l’avait mise enceinte, et conduite à l’hôpital pour y remédier, a célébré sa messe de funérailles !

Sur ARTE, le mardi 5 mars 2019 à 20 h 50

Nonnes violées par des prêtres !

Documentaire sur les religieuses abusées, la justice contraint Arte à cesser toute diffusion

À la suite de la plainte d’un prêtre allemand, un tribunal de Hambourg a contraint Arte à retirer de sa plate-forme de vidéos à la demande le documentaire « Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église ».

 

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19 août 2018 7 19 /08 /août /2018 16:04
PENNSYLVANIE : le Vatican était au courant depuis 1963

« C’est toujours le même scénario. Il faut attendre un séisme médiatique pour que le pape François soit enfin contraint à prendre la parole – et ce ne sont que des mots, aucun acte. »

François Devaux

Le pape François a pu faire illusion, mais du coup le jésuite est démasqué. Déjà au Chili, il avait apporté son soutien à des prélats qu’il a ensuite condamnés quand preuve fut archi-faite de leur duplicité devant des actes pédophiles de leurs prêtres. Il nous rejoue le grand scénario de la honte et de la pitié après le scandale de la Pennsylvanie. Or le Vatican était au courant depuis 1963 ! et a couvert les prélats qui couvraient les prêtres pédophiles.

Les 1356 pages de l’horreur du rapport du Grand Jury de Pennsylvanie révèlent des réseaux sado-masochistes, des viols de mineurs dans des hôpitaux ou sous somnifères et cela commis pendant des dizaines d’années. Des descriptions crues et effroyables.

Par exemple, dans le diocèse d’Erie, un prêtre a avoué avoir commis, dans les années 80, des viols anaux et oraux sur au moins quinze gamins, un d’entre eux n’avait que sept ans. Quand il rencontrait ce prédateur sexuel, l’évêque du diocèse, Donald W. Trautman, le félicitait : cette personne « candide et sincère » faisait des progrès dans le contrôle de son addiction. Et quand finalement ce curé fut quand même expulsé, l’évêque refusa d’en expliquer le motif.

PENNSYLVANIE : le Vatican était au courant depuis 1963

Les investigations démontrent une volonté délibérée de tolérer les actes pédophiles dans 54 des 67 comtés de Pennsylvanie avec parfois la complicité des procureurs. Cependant la plupart de ces abus sont soit prescrits soit éteints par la mort de leurs auteurs. Seuls deux cas sont instruits. Mais ces révélations vont peut-être aboutir à inculper des prélats comme le Cardinal Donald Wuerl, ex-évêque de Pittsburgh de 1988 à 2006, pour avoir occulté ces actes.

Les exemples les plus scabreux abondent. Ainsi de ce curé qui viole une petite fille quand il lui rend visite à l’hôpital après une opération des amygdales. Un prêtre obligea un enfant de neuf ans à pratiquer le sexe oral en lui disant qu’une eau bénite allait jaillir pour lui purifier la bouche. Un autre saoula un enfant pour lui faire oublier qu’il l’avait violé analement. Et même, un religieux qui avait été obligé de démissionner après trois années d’accusations bénéficiait de sa hiérarchie d’une recommandation pour obtenir un emploi dans un … Disney land !

Le procureur Shapiro a aussi raconté que l’un des prédateurs remettait des croix en or aux enfants qu’il avait abusés pour les distinguer des autres. Il conte aussi le cas d’une jeune fille qui fut violée par un prêtre et, tombée enceinte, dut avorter.

Le Grand Jury a révélé que Thomas Skotek, un prêtre du diocèse de Scranton s’attaqua à une jeune fille de 1980 à 1985 : il la viola, la mit enceinte et l’aida à se faire avorter.

Les documents des archives épiscopales indiquent qu’en 1986 l’évêque était « pleinement conscient » des actions de ce prêtre. Skotek démissionna de son poste et fut envoyé dans un centre de traitement catholique pour le clergé.

Dans une lettre de 1986, l’évêque exprime ses condoléances au prêtre : « C’est un moment difficile dans ta vie […] Je partage ta douleur (…) Avec l’aide de dieu, qui jamais ne nous abandonne et qui toujours est près de nous quand nous en avons besoin, ceci néanmoins passera » et la vie pourra reprendre son cours.

Une année après, en 1987, Skotek fut réaffecté à une autre paroisse de Pennsylvanie.

La même année, Timlin envoya un courrier au Vatican où il reconnaissait que le prêtre avait aidé à organiser un avortement – ce qui selon la loi canonique devrait amener à le relever de toute tâche sacerdotale – mais il plaida pour que le coupable soit épargné par cette loi ! Le fait que, si avortement il y avait eu, était dû au fait que Skotek avait engrossé une jeune fille n’était pas évoqué dans la lettre.

Le prêtre put continuer à exercer son sacerdoce jusqu’en 2002.

Les enquêteurs qui ont témoigné devant le grand jury ont décrit une sorte de manuel pour cacher la vérité en quelques points.

D’abord utiliser des euphémismes pour décrire les abus sexuels, par exemple, au lieu de parler de viol on dira contacts inappropriés. Si une enquête doit être lancée on la confiera à des personnes inexpérimentées, comme d'autres religieux. Et ces enquêteurs, sans souci de crédibilité, vont recueillir les seuls témoignages des prédateurs sexuels, exfiltrés dans des centres psychiatriques religieux. Si le diocèse estime que le scandale est tel qu’il faut retirer de la paroisse le prêtre agresseur, on évite d’en donner la cause : on évoquera des raisons médicales comme la fatigue nerveuse. Cependant, le plus souvent, quand les abus vont être découverts, on transfère le délinquant dans une autre paroisse où personne ne sait que c’est un pédophile. Même dans des cas gravissimes, l’église préfère  mettre le curé sur la touche, mais en lui donnant toujours de quoi vivre et surtout n’informe jamais la police ou la justice de quoi que ce soit.

Par exemple, dans le diocèse d’Erie, l’évêque a découvert en 1986 qu’un révérend avait masturbé à plusieurs reprises des adolescents, dans les dix années précédentes, sous prétexte de leur apprendre à découvrir de possibles signes précurseurs d’un cancer. Quand le père d’une des victimes s’était plaint, il lui fut conseillé la discrétion et donc d’éviter de répandre l’information car ce serait préjudiciable et inutile.

À Harrisburg, un curé a abusé de cinq sœurs et il recueillait des échantillons de leur urine et de leur sang menstruel. L’église ne prêta aucune attention aux plaintes de la famille, jusqu’à ce que, des années plus tard, le religieux fit des aveux quand la police enquêta. A Pittsburgh, le diocèse négligea les plaintes d’un jeune de 15 ans, estimant que le mineur avait cherché à séduire le prêtre. Il existait même dans cette ville, selon le rapport, un réseau de prêtres se livrant à des actes sadiques avant de violer leurs victimes.

Les enquêteurs se sont plaints de ne pas avoir reçu de documentation récente. Ils supposent que, malgré les réformes promises par la hiérarchie ecclésiastique étatsunienne après le scandale de Boston en 2002, les habitudes de dissimulation n’ont pas disparu. Et selon le Procureur général de Pennsylvanie, Josh Shapiro, beaucoup de cas sont remontés jusqu’au Vatican.

PENNSYLVANIE : le Vatican était au courant depuis 1963

Le premier de ces cas fut celui de Raymond Lukac, prêtre du diocèse de Greensburg. En 1963, Lukac a cumulé au moins trois cas d’abus sexuels sur mineurs : non content d’avoir une relation avec une organiste de 18 ans, il avait eu un enfant avec une fille de 17 ans, s’était marié clandestinement et avait abusé d’une autre fille de 11 ans. Lukac, envoyé dans un centre religieux aux environs de Chicago et interdit de recevoir des confessions, sollicita William Connare, évêque de Greensburg, pour être rétabli dans ses fonctions. Connare transmis le cas au Saint Office qui donna son approbation. Donc l’évêque, avec le feu vert du Vatican, a pris le risque délibéré de remettre en activité ce prêtre prédateur.

Selon le Grand Jury, le Vatican était en contact avec les évêques de Pennsylvanie et recevait des informations sur les cas d’abus sexuels pédophiles. Mais il n’a pas trouvé trace des répercussions de ces révélations. En 1988, par exemple, une femme a envoyé une lettre au diocèse de Pittsburgh et au Vatican pour dénoncer le prédateur de son enfant, elle n’a jamais reçu de réponse.

Un Parquet complice

L’enquête a révélé que la hiérarchie ecclésiastique a aussi bénéficié de l’énorme pouvoir social de l’église. En 1962, Ernest Paone, prêtre de Pittsburgh, a été convaincu d’abus sexuels sur des enfants qu’il menaçait d’une arme. Le diocèse l’a transféré dans une autre ville. Et en 1964, le procureur du district, Robert Masters, envoya une lettre au diocèse pour l'informer qu’il cessait son enquête sur Paone, pour éviter une publicité nuisible à l’église. En 2017, devant le Grand Jury, Masters allégua qu’il avait agi ainsi par respect envers l’évêque, mais aussi pour obtenir son appui pour sa carrière politique.

Le Vatican a dit éprouver « honte et colère » après les révélations du Procureur Shapiro, comme s’il découvrait l’affaire. « Les victimes doivent savoir que le pape est de leur côté. Ceux qui ont souffert sont sa priorité et l’Eglise veut les écouter pour éradiquer cette horreur tragique qui détruit la vie des innocents ».  Sauf que jusqu’à la publication du rapport du Grand Jury, l’Église a protégé les prédateurs en se fichant bien du sort des victimes.

 

 

 

 

 

 

 

PENNSYLVANIE : le Vatican était au courant depuis 1963

 

Voir aussi

Pédophiles catholiques

 

 

 

 

Un article d'un journaliste catholique de Philadelphie :

Pédophilie. Si l’Église ne change pas, nous la déserterons

 

 

 

 

PENNSYLVANIE : le Vatican était au courant depuis 1963

Proposé par Géhèm :

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19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 11:11
Le pape entouré de loups ?

Le pape entouré de loups ?

Ce n’est pas une exagération, le pape court un grand danger : des évêques et des cardinaux sont peut-être en train de préparer son assassinat. Théorie du complot à la mode vaticane ? C’est, en tout cas ce qu’affirme Camilo Chaparro, vaticaniste colombien qui dénonce les intentions des forces du mal camouflées sous des soutanes.

 

J’ai la plus grande peur que ce ne soit pas exagéré, dit en substance l’écrivain et journaliste Colombien. Le pape est en danger. Il s’affronte à des ennemis internes et externes très dangereux. D’autant plus qu’ils se sentent attaqués dans leurs intérêts personnels.

 

Pour lui, l’élection du pape François est dû à la volonté de cardinaux non italiens, à commencer par les onze cardinaux des Etats-Unis, de marquer clairement leur opposition à la Curie romaine. Curie qu’il décrit comme une secte des plus dangereuses (una muy peligrosa secta), constituée essentiellement de prélats italiens, qui a maintenu son pouvoir tout au long des pontificats de Paul VI, Jean-Paul I, Jean-Paul II et Benoît XVI. Avec cette secte, le pape règne mais ne gouverne pas. Ce groupe contrôle la bureaucratie vaticane et, surtout, a la haute main sur les finances de l’église.

 

Une secte du diable au Vatican

Cette secte du diable a permis que la banque de dieu, depuis Paul VI, soit le guichet sinistre de la mafia italienne, de trafiquants d’armes et de drogues. De plus elle a promu la corruption d’une grande partie du clergé romain ; elle a permis l’ascension d'un lobby gay et a protégé des centaines d’ecclésiastiques pédophiles.

 

Selon cet auteur, l’objectif d’instaurer une église pauvre pour les pauvres, expose donc le pape à de grands risques. Depuis le Moyen Âge, aucun pape n'a couru un tel danger. Car certains seraient prêts à aller jusqu'à l'assassinat pour éviter que Jorge Mario Bergoglio aille au bout de son pontificat, dont un tas d’évêques et cardinaux, principalement italiens, qui ne veulent pas le changement pour maintenir leurs zones de pouvoir.

 

En quatre mois de son pontificat, Bergoglio a en effet impulsé un nouveau style sobre et sans protocole, refusant de se laisser enfermer dans le Palais du Vatican, incitant l’église à servir les pauvres, dénonçant le lobby gay ecclésiatique, s’attaquant de front à la ténébreuse Banque vaticane et à l’obscure gestion des finances du Saint-Siège, créant une commission de huit sages pour réformer les structures de la maison de dieu.

 

Cette révolution pacifique est à haut risque : le pasteur s’attaque à des loups. Il le fait l’évangile à la main, ne voulant décevoir ceux qui l’ont élu pour changer l’orientation de l’église catholique, la sauver de la corruption qui la pourrit, urbi et orbi.

Le pape en grand danger ?

Une série d'échecs

D’autres pontifes se sont lancés dans cette entreprise de purification et s’y sont cassé les dents. Jean XXIII s’est lancé dans une réforme profonde, révolutionnaire même de toute l’église, mais le temps lui a manqué. Paul VI a tenté de transformer la curie, mais le système l’a vaincu. Jean-Paul I n’a duré que 33 jours. Et si Jean-Paul II a affiché d’excellentes idées et de bonnes intentions, il ne les a jamais mises en oeuvre. Quant à Benoît XVI, ce fut un pasteur entouré de loups affamés. Ils l’ont isolé. Les corrompus agissent au sein de l’église en toute impunité. A Rome, il s’est dit que quand le pontife allemand a eu fini de lire un texte aux  trois cardinaux de plus de 80 ans les informant des péchés au sein même du Vatican, il se serait effondré, terrassé par leur ampleur, qu’il venait de révéler.

 

Par exemple, la banque vaticane, la banque de dieu !, a servi durant les 30 dernières années, à blanchir l’argent sale de toutes sortes de délinquances, mafieuses, politiques et terroristes. Des théories complotistes prétendent que Jean-Paul I fut assassiné parce qu’il voulait nettoyer (limpiar) les finances de l’église.

Qui va gagner ?

Aujourd’hui, dans un contexte où la curie romaine est clairement accrochée au pouvoir, à l’argent et au sexe, il est difficile de prévoir qui va gagner la bataille. Mais cette curie est confrontée à un nouveau pape déterminé et social, qui peut s’appuyer sur des cardinaux non italiens qui en ont ras la calotte des scandales de corruption et qui veulent se débarrasser de la mafia en soutanes qui contrôle la machine catholique.

La légende assure que dieu serait apparu dans son sommeil à François d’Assises en lui donnant mission de sauver l’église. Huit siècles après Bergoglio assume cette même mission.

 

La secte diabolique ensoutanée le laissera-t-il faire ?

 

Sources :

“No es una exageración. El Papa corre peligro”: obispos y cardenales podrían estar planeando su asesinato José María Garrido  El Plural 15/07/2014

El Papa contra el Diablo: ¿Se atreverán a asesinarlo? Semana 02/12/2013

Le livre de Camilo Chaparro, El papa contra el diablo, a mis apparemment plus de 7 mois à passer de Colombie en Espagne.

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 21:01

18/09/2016 : Gabriele Amorth, l'exorciste du Vatican, est mort

 

Le Vatican ? Satan l'habite !

Et oui, un blog ratichon* nous en apprend de belles, le Vatican compte en ses rangs prestigieux un avatar de Léo Taxil, en la personne de l’exorciste en chef du Vatican, Don Gabriele Amorth !

 

gabriele-amorthbis  

Nouveau canular de ce produit de la métempsychose : "Oui, même au Vatican il y a des membres des sectes sataniques". Certes les rendez-vous de Baphomet (Belzébuth) tous les vendredis à 15 heures avec un grand maître franc-maçon, c'était déjà énorme comme canular, mais affirmer qu’au Vatican "Il ya des prêtres, prélats et même des cardinaux" membres de ces sectes sataniques, c’est géantissime.

 

D’autant que, pince-sans-rire, il ajoute "Je l'ai su par des personnes qui ont eu à en connaître directement. Et, plusieurs fois, je l'ai entendu confesser par le diable lui-même, soumis lors des exorcismes."

 

satan   La suite est encore plus croquignolesque :

"Bien sûr, j’ai informé [le pape]! Mais il fait ce qu'il peut. C'est une chose effrayante. Gardez à l'esprit également que le pape Benoît XVI est allemand, un pays très hostile à ces choses. En Allemagne, il n'y a pratiquement pas d'exorcistes, mais j'ai eu l'occasion de parler trois fois au Pape quand il était encore préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi. Si je me décide à évoquer ces propos, c'est qu'en soi, ils sont d'une importance capitale pour comprendre la situation actuelle de l'Eglise (on ne peut pas comprendre la crise de l'Eglise sans admettre que la phrase de Paul VI sur les "fumées de Satan" qui ont envahi l'Eglise n'est pas simplement une manière poétique de s'exprimer). Mais j'en parle aussi parce que je suis intimement persuadé que la pédophilie a - au moins dans certains cas - à voir avec les pratiques sataniques." Don Léo-Gabriele parle ainsi de messes noires [qui] s'achèvent souvent en débauches sexuelles !

 

L'une des raisons de l'omerta, par laquelle les plus hautes autorités de l'Eglise ont trop souvent "traité" les scandales pédérastiques ou pédophiliques, tient aussi à ce que certains prélats, pratiquant eux-mêmes le satanisme, ont partie liée avec ces réseaux diaboliques !

 

Un excellent canular de notre exorciste chef qui a en outre écrit que les nazis, leur chef Hitler et Staline étaient possédés par le démon, et que Pie XII a pratiqué un exorcisme à distance sur le chef nazi.

Un sacré rigolo que ce Don Gabriele Amorth, fondateur de l’Association internationale des exorcistes.

 

Finalement, on se marre bien au Vatican !

 

* Informations tirées d’un site intitulé « osservatore vaticano »

 

PS

Beaucoup moins drôle le Cardinal Castrillon Hoyos http://www.lepost.fr/article/2010/04/16/2036107_quand-un-cardinal-pronait-l-omerta-sur-les-crimes-pedophiles-des-pretres_1_0_1.html

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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 10:48

Le Monde et La Tribune de Genève titrent pratiquement à l’identique leur papier : Le Vatican envisage de reconnaître les enfants de prêtres, Le Vatican songe à régulariser les enfants de prêtres ! Sauf que le journal suisse comme notre quotidien du soir ajoutent : « Le quotidien italien «La Stampa» affirme que le Saint-Siège est à la recherche de solutions pour garantir les droits des concubines et de leur progéniture. Une information formellement démentie par le Vatican. » « La nouvelle, parue dans La Stampa, quotidien généralement bien informé sur ce qui se passe derrière les colonnades de Saint-Pierre, a été démentie par le porte-parole du Vatican. »

Démentis qui laissent les deux journaux sceptiques. Le journaliste de La Stampa, Giacomo Galeazzi, tient ses informations du père Giovanni Franzoni, ancien abbé bénédictin de la basilique romaine de Saint-Paul-hors-les-Murs, qui dit avoir participé à une réunion de réflexion tenue par la «Congrégation pour le clergé» que dirige le cardinal brésilien Claudio Hummes.

 

Cette éventuelle amorce de solution humaine à un vieux problème n’est pas due à une mansuétude soudaine des hiérarques catholiques, mais à la crainte, qu’avec le recours à l’ADN pour la reconnaissance de paternité, le silence hypocrite devienne intenable. Avec aussi de possibles conséquences financières : les procès des prêtres pédophiles aux Etats-Unis ont coûté des fortunes en dommages et intérêts. Le Monde cite l’Amérique latine et l’Autriche comme terres de prêtres concubins notoires. Mais « on considère qu'au moins 30% des prêtres actuels en France ont mené ou mènent une double vie cachée. » affirmait un fils de prêtre (membre d’une fratrie de huit enfants !) dans l’émission « Reportages » en 2004.

La solution que le Vatican dément étudier consisterait avant tout à bien distinguer les biens personnels du prêtre des avoirs de l’église ! Le prêtre concerné reconnaîtrait sa paternité, sa progéniture pourrait adopter son nom, cependant non seulement il ne serait pas relevé de ses fonctions, mais il resterait célibataire !

 

« Une position difficile à défendre au plan moral. On est en terrain miné. Sans compter qu’en ouvrant la porte à la régularisation, le Vatican risque de voir «sortir du bois» un nombre considérable d’ecclésiastiques en situation irrégulière. Qu’ils soient prêtres, évêques ou… cardinaux! » ( La Tribune de Genève)

 

Entre réalisme et tabou du célibat, les prélats n’osent trancher !

 

 

NB Occasion de revoir les dessins de L’Assiette au beurre et de Lavratte

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