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4 mai 2019 6 04 /05 /mai /2019 15:35
Affaire Cassez-Vallarta : dans ce théâtre de la tromperie Jorge Volpi cherche la vérité

Le 9 décembre 2005, deux chaînes de télévision mexicaines, Televisa et TV Azteca, se prêtaient à une mise en scène totalement bidonnée de la pseudo arrestation d’Israel Vallarta et de Florence Cassez, avec une libération toute aussi bidon de trois otages. C’est le début du théâtre de la tromperie (El teatro del engaño) qu’allait analyser la journaliste belge, correspondante au Mexique de plusieurs journaux français, Emmanuelle Steels. Et c’est la lecture de ce livre qui allait inciter l’écrivain Jorge Volpi à enquêter sur cette affaire.

Affaire Cassez-Vallarta : dans ce théâtre de la tromperie Jorge Volpi cherche la vérité

La spectaculaire arrestation de Florence Cassez et d’Israel Vallarta allait faire d’eux des coupables idéaux, pour une opinion mexicaine excédée par les enlèvements et les violences, bernée qu’elle fut par la mascarade.

Mais aussi pour des journalistes comme Schneidermann qui n’hésitait pas à citer un ex-commissaire, Georges Moréas, vantant la justice mexicaine, Caroline Parienti, Elisabeth Levy sans oublier une Aude Baron (à l’époque « rédactrice en chef » du « Plus », une annexe du site du Nel Obs) qui m’écrivait : « Nous ne pouvons effectivement pas dire que Florence Cassez est innocente, pour la simple et bonne raison que juridiquement, elle ne l'est pas. Il n'y a pas preuve de culpabilité. Mais dans les faits, on ne sait pas ce qu'il s'est passé. »

Affaire Cassez-Vallarta : dans ce théâtre de la tromperie Jorge Volpi cherche la vérité

Á la recherche des zodiacos

la bande de ravisseurs

qui n’a  jamais existé.

Je ne la cite que parce que la citation est caractéristique de la totale négation de la présomption d’innocence, et qu'en même temps, sans le savoir bien sûr, elle annonce ce qui est la quête impossible de Jorge Volpi. « Outre le moment de l’arrestation, l’affaire entière est une succession de montages et de mensonges : tant de la part de la police, des hommes politiques que de la justice. La fiction était déjà de leur côté. C’était paradoxalement à moi, en tant que romancier, de tenter de rétablir les faits. »

« Á cette fin [j’ai fait ce récit] – mon investigation personnelle et littéraire de l’affaire – en procédant comme auraient dû le faire, alors, la police et les autorités judiciaires : avec la présomption qu’Israel Vallarta et Florence Cassez sont innocents, aussi longtemps qu’on ne prouvera pas le contraire. »

Un roman sans fiction

Truman Capote et son célèbre De sang froid est évoqué pour définir ce roman sans fiction, ainsi qu’un écrivain argentin Rodolfo Walsh. Mais, étonnamment, pas Javier Cercas qui, peu ou prou, se rattache à ce genre, notamment avec Anatomie d’un instant.

AVERTISSEMENT

Lecteur, tu vas entrer dans un roman documentaire ou un roman sans fiction. Ce qui signifie que si j’ai tâché de donner une forme littéraire au chaos de la réalité, tout ce que je raconte repose sur le dossier  des  poursuites  pénales  engagées  contre  Israel  Vallarta  et  Florence Cassez, les reportages qui les ont précédées, les déclarations des protagonistes de cette affaire, et encore les entrevues qu’ils ont  accordées.  Pour  autant  que  je  me  sois  efforcé  de  confronter  et  de  ratifier  les  témoignages  contradictoires,  je  n’ai  souvent  eu  d’autre recours que d’opter pour la version qui m’a semblé la plus vraisemblable. Pour combler les innombrables vides et lacunes, j’ai parfois pris le risque d’établir des conjectures – ou d’imaginer – des scènes ou des situations privées de substance dans les documents, les preuves ou les témoignages officiels : en de tels cas, je l’indique explicitement pour éviter qu’une fiction que j’ai conçue puisse être confondue avec une de celles tramées par les autorités.

Volpi, qui fut avocat, s’est plongé dans l’étude des personnages : les accusés, les enquêteurs, les victimes, les familles, les leaders d’opinion, les diplomates... Il a épluché les 20000 pages du dossier, les publications sur le sujet. Il a rencontré de nombreux acteurs de cette histoire : Valéria, ancienne otage, ainsi que des magistrats, juges, policiers et les deux accusés et leur famille… Il a pu consulter le journal tenu par Florence Cassez pendant sa détention ainsi qu’un manuscrit de son frère Sébastien Cassez, qu’elle avait rejoint au Mexique et par qui elle avait connu Israel Vallarta. De cette masse documentaire, il va tenter de transformer le chaos de cette affaire “en une histoire plus ou moins cohérente. ‘Plus ou moins’, car il subsiste de nombreuses lacunes et des aberrations difficiles à éclaircir”.

Genaro García Luna

Genaro García Luna

L’arrestation bidon se déroule en décembre 2005, alors que le Mexique connaît une vague d’enlèvements. C’est dans ce contexte que le chef de la police, Genaro García Luna, décide d’offrir une mise en scène aux médias afin de montrer l’efficacité de ses services. “Quelques mois plus tard, en février 2006, les journalistes Yuli García et Denise Maerker révèlent des incohérences entre les témoignages des policiers et ce que nous avons vu à la télévision. Florence Cassez et Israel Vallarta n’ont pas été arrêtés dans cette maison, mais sur une route. Denise Maerker invite García Luna dans son émission, et il invente alors un second mensonge pour tenter de maquiller le premier : Florence et Israel ont été arrêtés alors qu’ils rentraient, et il y a eu reconstitution des faits à la demande de la presse. C’est scandaleux à tous points de vue, et c’est mensonger, comme le révèlent de nombreux témoignages dans le livre. N’importe quel responsable de la police aurait été sanctionné, or à son arrivée à la présidence [en décembre 2006], Felipe Calderón nomme García Luna ministre de la Sécurité publique. À ce poste, ce dernier va perfectionner les méthodes testées lors de l’arrestation d’Israel Vallarta et de Florence Cassez : manipulation, torture, collusion avec les médias.

« Je me suis rendu compte que je ne découvrirais jamais la vérité. Je me suis donc efforcé de montrer comment les juges et la police s’étaient employés à la dissimuler. »

Crise Franco-Mexicaine

La diplomatie française s’est, pour une fois – et grâce sans doute aux articles des correspondantes francophones au Mexique – préoccupée du sort d’une ressortissante, F. Cassez. Et le nouveau Président Français, Sarkozy, s’empare de l’affaire ce qui va aboutir, lors d’une visite au Mexique, à une quasi rupture, avec l’annulation d’une "année du Mexique" en France. “Au moment de l’offensive diplomatique, Sarkozy a en partie raison, car il entend défendre l’une de ses ressortissantes, mais son intervention a été disproportionnée. […) Sarkozy déboule convaincu qu’il doit l’aider, il transgresse le protocole et cela débouche sur une altercation avec Calderón. C’est un épisode délicat : l’action des deux chefs d’État n’a pas grand-chose à voir au fond ni avec Florence Cassez ni avec Israel Vallarta, c’est une bataille d’egos entre deux hommes qui courent après la popularité. Sarkozy est prêt à tout pour avoir le dernier mot, Calderón clame qu’il ne tolérera pas l’ingérence étrangère. Les conséquences seront graves pour le Mexique, mais plus encore pour la famille d’Israel Vallarta, puisque lors d’une deuxième mise en scène, une partie de sa famille est arrêtée dans le seul but de prouver que Cassez dirigeait la prétendue bande du Zodiac.

Illustration parfaite du mensonge rajouté au mensonge pour essayer de faire tenir la fable initiale.

Comme son titre l’indique – l'original « Una novela criminale », comme sa transposition « Un roman mexicain » - le récit est romanesque, avec ses multiples personnages, ses rebondissements, ce tissu de montages et de mensonges. Florence Cassez y apparaît comme un personnage à la Joseph K de Kafka : « Arrivée dans un lieu étranger, elle s’est retrouvée accusée de choses qu’elle ne comprenait pas, obligée de réagir comme elle pouvait. »

Proceso (article de 2014, voir le lien plus bas)

Proceso (article de 2014, voir le lien plus bas)

Mais son ex-compagnon, Israel Vallarta, alors que comme elle il a vu tous ses droits bafoués, a été torturé, sa famille a été harcelée, ses frères et neveux emprisonnés, 13 ans après l'arrestation bidonnée, est toujours emprisonné sans jugement.

« Cette année [2023], le 8 décembre exactement, cela fera dix-huit ans que le Mexicain, aujourd’hui âgé de 53 ans, est maintenu en détention préventive dans la prison de haute sécurité de l’Altiplano, à 90 kilomètres de Mexico, accusé d’être le chef d’un gang de kidnappeurs, dit « bande du Zodiaque », mais sans avoir eu droit au moindre procès.
 
Les noms de René, Mario, Alejandro, Juan Carlos et Sergio Vallarta ne disent, eux, rien à personne. Ces deux frères et ces trois neveux d’Israel Vallarta ont été incarcérés pour que la police puisse conforter ses accusations contre Florence Cassez, au moment où la France demandait son transfèrement. Trois d’entre eux ont passé sept ans en prison, deux sont toujours en détention préventive, depuis onze ans. Comme Florence Cassez et Israel Vallarta, tous les cinq sont, selon toute vraisemblance, innocents. »
 
  M le magazine du Monde 9/12/2023
Affaire Cassez-Vallarta : dans ce théâtre de la tromperie Jorge Volpi cherche la vérité

Délétère justice mexicaine

On ne peut que dédier le jugement de Volpi sur la justice de son pays au fameux commissaire Moréas, cher à Schneidermann : “J’aimerais que notre système judiciaire indigne mes lecteurs autant qu’il m’indigne moi. C’est un système qui ne marche pas, qui est mal pensé dès le départ, mal organisé, gangrené par la corruption, où les puissants gagnent toujours, et où la torture est une pratique banale. Si nous ne nous élevons pas contre ça, nous sommes sans défense face aux puissances criminelles, comme face à la puissance du pouvoir. Il faut qu’il y ait une prise de conscience, et que la question devienne une priorité. Par ailleurs, au-delà de l’opinion que chacun s’est forgée sur l’innocence ou la culpabilité de Florence et d’Israel, je suis convaincu qu’il ne peut y avoir de justice à deux vitesses. Alors que la Française a recouvré la liberté sur une décision de justice en raison des vices de forme dans l’affaire, Israel Vallarta est détenu sans jugement depuis douze ans. Je veux faire connaître cette injustice, et contribuer à ce qu’il soit enfin jugé, pour qu’il soit libéré pour les mêmes raisons que Florence Cassez.

Il est hélas peu probable que les contempteurs de Florence Cassez – les Schneidermann, Elisabeth Levy ou Clémentine Autain, etc. – se donnent la peine de revoir leur jugement sur l’affaire. Car, eux, si prompts à appeler les autres à confesser leurs erreurs, ne reconnaissent jamais les leurs !

Affaire Cassez-Vallarta : dans ce théâtre de la tromperie Jorge Volpi cherche la vérité
Affaire Cassez-Vallarta : dans ce théâtre de la tromperie Jorge Volpi cherche la vérité

« Un roman mexicain. L’affaire Florence Cassez » (Una novela criminal), de Jorge Volpi, traduit de l’espagnol (Mexique) par Gabriel Iaculli, Seuil, 384 p., 22 €.

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6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 16:55
Et alors ? Fillon une incurable perte du sens des réalités

Et alors ? a réagi François Fillon quand fut révélé le cadeau de deux costards pour 13 000 € ! Cadeau fait pas un avocat qui n’a jamais plaidé mais beaucoup trafiqué dans ce qu’on appelle la Françafrique (et sans doute porté quelques valises de bels et bons biftons aux caisses du RPR). L’aveu implicite qu’il vit dans un monde à part.

Comprend-il même qu’on puisse lui faire quelque reproche que ce soit ?

Contrairement aux Balkany qui étalaient cyniquement leur cabanon aux Antilles - villa Pamplemousse, île de Saint-Martin – leur gourbi à Marrakech - «Dar Gyucy» - et leur masure normande - moulin de Cossy, quatre hectares avec piscine, hammam, court de tennis etc. – Fillon n’affichait qu’un modeste manoir paumé dans sa Sarthe natale. Et s’il se faisait offrir costards et montres, son côté pique-assiette, contrairement à Sarkozy, était des plus secrets.

Et comme le remarque ironiquement un journal suisse « On pourrait comprendre la rage de François Fillon de se voir reprocher moins de 1 million sur plus de vingt ans quand Nicolas Sarkozy et ses proches sont encore incapables de se souvenir de ce qu’ils ont fait des 22 millions dépensés par Bygmalion lors des quatre mois de la campagne présidentielle de 2012. »

Et alors ? Fillon une incurable perte du sens des réalités

Mais à cela s’ajoute la juteuse affaire de son cabinet de conseil, astucieusement ouvert juste avant de se faire réélire député, non plus en Sarthe mais à Paris, et dont on a appris qu’il lui avait permis d’empocher une somme rondelette pour avoir joué les entremetteurs entre un hommes d’affaires libanais et Poutine. Et alors ?* va-t-il rétorquer !

L’anecdote la plus cocasse reste le remboursement par sa fille des frais de son mariage, grâce à l’argent qu’il lui avait fait gagner en l’embauchant fictivement comme assistante parlementaire. Fille encore mise à contribution pour permettre à papa de payer ses impôts !

Il y a vraiment du Thénardier chez le cul-bénit de Solesmes.

Et alors ? Fillon une incurable perte du sens des réalités

Et sa réaction traduit bien ce que Die Welt décrit comme une perte chronique du sens des réalités. S’il reconnaît pour la forme des « erreurs », il envoie bouler les journalistes qui insistent dessus ! car pour lui ces petits arrangements avec la morale du commun se règlent, au pire, dans le secret du confessionnal.

 

Et alors ? Fillon une incurable perte du sens des réalités

Non, le scandale, c’est que ce soit mis au grand jour ! Il feint de croire à un cabinet noir élyséen. Mais le tartuffe sait bien que le coup initial est venu de son propre camp. Dati, furieuse d’être écartée au profit de NKM, avait déjà soulevé le lièvre de ses « frais », de ses « collaborateurs » (et celui de son micro-parti qui semble-t-il a empoché le pactole des primaires de droite). Et une fois sur la bonne piste, Le Canard n’a pas eu besoin d’une officine secrète hollandaise pour lancer le Penelope Gate !

Et alors ? Fillon une incurable perte du sens des réalités

Faute de mieux – mais surtout parce que Sarkozy a fait barrage à Juppé en plan B – son camp feint de le soutenir. Ses soutiens « disent rester loyaux non pas à l’homme, mais à son programme et à ses idées. La radicalité de ses solutions – la formule est de lui ! – serait plus importante que sa personnalité ambiguë, ses demi-vérités sur son train de vie faussement austère et ses parjures. » (Xavier Alonso). Mais, si, par malaventure, le parvenu sarthois accédait à la présidence, il n’aurait pas l’autorité nécessaire pour appliquer la purge qu’il veut infliger à la France !

* Ce "et alors ?" ne manque pas d'évoquer chez les vieux lecteurs du Canard Enchaîné, RORO de Bab-el-Oued, Le Petit Poête, grand espert en pataouète ! Et alors ? et oilà ! échange rituel où le ton de la réponse est au diapason de celui de la question (à noter donc qu'en pataouète, le V tombe) : un Et alors ? agressif appelle un et oilà viril, plus pacifique il reçoit un et oilà tranquille...

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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 17:02
Buisson : quel pythie !

Ne boudons pas notre plaisir. Entendre les sarkozystes pur sucre – Wauquiez, Woerth, Estrosi et les autres – dire tout le mal qu’il faut de celui que leur idole avait choisi comme maître à penser est assez jouissif. Entendre Sarkozy lui-même se plaindre de la trahison de son gourou oubliant Pasqua ou Chirac qu’il a lui-même joyeusement trahis est jubilatoire. Et lire les propos peu amènes de l’oracle des Sables-d’Olonne sur celui qui l’a engraissé quelques années est un vrai régal.

Faut-il d’abord rappeler aux sarkozystes qui, avec une unanimité troublante, disent tout le mal qu’il faut penser de ce traître et de son livre médiocre, qu’il fut le maître à penser de leur leader de 2005 jusqu’à l’affaire du dictaphone en 2014 et qu’il a plus que contribué à décomplexer son discours ? Alors, si ce judas est aussi minable, que penser de celui qui en a fait son conseiller privilégié ? Quel manque de discernement ! Car, Copé ne se fait pas faute de le rappeler pour s’innocenter de Bygmalion, c’est le trio Buisson-Goudard-Giacometti qui pilotait la campagne présidentielle de 2012 et qui fit appel à Lavrilleux, le maquilleur obligé des comptes de campagne ! Et, devenu Président, Sarkozy a grassement payé ses conseils (1,5 million d’euros rien qu’en 2008).

Il peut chanter maintenant « J’ai réchauffé un serpent dans mon sein, j’ai réchauffé une vipère » et crier à la trahison après les révélations des enregistrements…

A l’inverse, comme le fait justement remarquer Nicolas Domenach, le félon se dévalorise lui-même quand il affirme aujourd’hui qu’il « n’a jamais été dupe du personnage, qui n’était pas son genre ». Et s’il vise juste quand il écrit que « Sarkozy n’a pas la moindre conviction, que son intérêt du moment et comme son intérêt change, il passe son temps à changer d’idées, en y mettant toute la force de ses sincérités successives ». Ou "Il a instrumentalisé le mal être identitaire des catégories populaires pour les replonger 5 ans plus tard dans une détresse plus grande encore", il oublie qu’il a servi cette girouette peu fiable pendant plus de dix ans.

Mais bouderait-on notre plaisir de le voir dénoncer son « narcissisme, son incontinence du moi… » prévoir que « ce ludion aux ray bans d’aviateur, ce trader court-termiste, ce nain politique, ce président selfie, » conduirait la droite à être « une nouvelle fois cocue s’il était réélu » et que « ce chef né pour cheffer est en réalité un fragile séducteur subjugué par ses conquêtes, un faux dur submergé par un état permanent de dépendance affective ».

Sous la plume d’un adversaire, ces propos, aussi justes fussent-ils sur le fond, seraient jugés comme relevant de la rhétorique polémiste. Ici, ce sont ceux de son gourou qui l’a côtoyé de 2005 à 2014.

Tous nuls, tous cons, sauf lui !

Les propos méprisants sur tous et chacun que Buisson met dans la bouche du mari de Carla Bruni sont d’autant plus vraisemblables qu’ils sont attestés par beaucoup. Ainsi Copé déclare que pour lui « On est tous des nuls, tous des cons, lui il sait tout… » (Le Monde 30/09/16)

Un vrai chamboule-tout bien mis en images par l’Huffington-Post :

 

C'était avant l'affaire du Sofitel et Sarko fait allusion à des affaires lilloises démontrant un espionnage de la vie privée à l'encontre d'un rival annoncé à l'époque.

 

Le pauvre Larcher a beau feindre de ne pas croire à ces propos, il sait bien qu'ils sont avérés.

 

Fillon, premier ministre, avait envisagé d'inaugurer une mosquée.

 

Si l'on en croit Sarko, sous ses apparences patelines, Bertrand serait un faux gentil !

 

Estrosi, le motodidacte, fidêle entre les fidêles, n'échappe pas aux sarcasmes !

 

Quant au petit Baroin, qui se rêve "collaborateur" dans un second mandat - autrement dit premier ministre - il a droit aussi au mépris du personnage.

 

Quant à l'éloge funèbre de Chirac, il est plus que prêt : Sarko a déjà mis la première pelletée sur le futur cercueil.

 

 

 

 

 

 

 

Buisson : quel pythie !

Ses petites saloperies ne sont quand même pas réservées qu'à ceux de son camp. Mais il est assez cocasse de voir Monsieur talonnettes se moquer des petites jambes de son vainqueur !

Emeutes en 2006

Mais l’accusation la plus grave concerne les émeutes qui ont accompagné les manifestations anti-CPE en 2006. Pour nuire à Villepin, Premier ministre et promoteur de ces CPE (Contrat première embauche), Sarkozy, Ministre de l’intérieur, a accompli une véritable forfaiture, à laquelle s’associe d’ailleurs Buisson : "Nous avions pris la décision de laisser les bandes de black et de beurs agresser les jeunes Blancs aux Invalides, tout en informant les photographes de Paris Match. Il était prévu que, dans un premier temps, les casseurs puissent s'ébrouer sans intervention de la police. L'émotion fut en effet à son comble, après la publication de photos dont l'opinion ne retiendrait qu'une chose: des hordes sauvages étaient entrées dans Paris". "Nous avions tremblé à l'idée qu'il puisse y avoir un blessé grave. Mais, au fond, ça valait la peine d'endurer pendant une demi-journée les sarcasmes des médias". Cynisme total, puisqu’ils envisageaient, sans vergogne, que leur laisser-faire puisse aboutir à des blessés graves.

Valeurs communes avec le FN

Fort habilement, Buisson se dédouane de lui avoir injecté des idées d'extrême-droite, en véritable sous-marin du FN, puisqu'il lui fait dire dès 2005 : «  Les valeurs du Front national sont celles de tous les Français ; c’est la manière dont le FN les exprime qui est choquante. Les Français n’aiment pas les plats trop pimentés qui emportent la gueule.  ». En 2007, il aurait demandé à un responsable de l'UMP de trouver les 50 signatures qui manquaient à J. M. Le Pen pour se présenter. Entre les deux tours, Sarkozy le charge de contacter Le Pen. Enfin, en 2012, quand Fillon affirmait que les valeurs du FN et de la droite républicaine étaient incompatibles, Sarkozy rétorquait «  Qu’est-ce qu’il raconte, Fillon ? Bien sûr que nous avons des valeurs communes avec le FN  » !

Buisson, le Maurassien, se méfie toutefois de son ex-poulain, malgré l’attirance pour les idées du FN qu’il lui prête : "Tout le pari de Sarkozy repose sur l’idée que l’électorat français de droite est toujours le plus bête du monde et aspire à le rester. Croire que, élu contre Marine Le Pen, avec comme premier ministre François Baroin, le déconstructeur de crèches*, Nicolas Sarkozy fera une politique de droite relève soit d’une insondable bêtise, soit d’une extrême candeur" (entretien à son ex-hebdo Valeurs actuelles).

Tout antipathique qu’il soit, il n’en reste pas moins que le portrait qu’il dresse de sarko, de sa "vulgarité", sa "prétention", son "inconstance" et son "inconsistance", ses "incohérences", ses "mensonges", son "mépris d’autrui", (cité par N. Domenach) est recoupé par tellement d’autres témoignages qu’il est plus que plausible.

 

 

* Baroin, un tant soit peu fidèle à la mémoire de son père ex Grand Maître d’une obédience maçonnique, en tant que Président de l'Association des maires de France, s’est prononcé contre l’érection de crèche de Noël dans les mairies.

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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 11:41
Charlie-Hebdo

Charlie-Hebdo

Le nouveau canton de Luçon n’est qu’un exemple parmi d’autres. Les deux candidats de la doublette FHaine n’ont aucune attache avec ce territoire. Des parachutés. Ils n’ont pratiquement pas fait campagne. Ils n’en sont pas moins qualifiés pour le 2e tour avec 28% !

Contrairement à ce qu’affirme Riss dans Charlie Hebdo (25/03/15), cette contamination n’est absolument pas due au travail obscur et persévérant de militants d’extrême-droite. Aucun tract distribué. Aucune présence sur les marchés. Ni de réunion publique. Même l’affichage des panneaux officiels était négligé à 3 jours du 2e tour.

Charlie-Hebdo 25/03/15

Charlie-Hebdo 25/03/15

Dans l’évêché crotté, Luçon même, ils ne font que 23%, mais aux cantonales précédentes la candidate FHaine dépassait juste les 4% ! Le FHaine arrive en tête dans 8 communes sur 21.  Vouillé-les-Marais avec 40,6% des voix tient la tête (en 2011, le candidat FHaine faisait 13%) ; viennent ensuite Lairoux et Grues à 38 % (respectivement 5,5% et 9,2% en 2008) ; puis Les-Magnils-Reynier 36,6% (5,7% en 2008) ; Champagné-les-Marais et Puyravault à 35% (13,1 % et 11,1% en 2011) ; Sainte-Radégonde-des-Noyers à 33% (13% en 2011) ; enfin Saint-Denis-du-Payré à 32 % (6,6% en 2008).

 

Contrairement à ce que disent certaines analyses,  il ne s’agit pas ici d’un vote rurbain – même si d’affreux lotissements en rase campagne ont pu pousser ici ou là – de villes moyennes dans la lointaine périphérie d’une métropole, mais de votes dans des communes rurales de 400 à 1700 habitants. Communes où même en 732 – Poitiers est plus au Sud – on n’a pas vu l’ombre d’un infidêle mauresque au cimeterre entre les dents. Communes où l’insécurité n’est vécue que par médias interposés. Communes dont certaines ont élu ou réélu des Maires de Gauche, l’un d’eux étiqueté PCF.

Le FHaine s’enracine … avec des candidats hors sol !

Charlie-Hebdo 25/03/2015

Votes dont les motivations relèvent de la peur et du repli xénophobe.

Et tenter d’argumenter, d’expliquer, par exemple, que le programme économique du FHaine est indigent, pour ne pas dire suicidaire, est vain puisque ce vote ne repose sur aucune base rationnelle. L’agrarien qui bénéficie de la manne de la PAC vote pour un parti qui veut quitter l’Europe. Le retraité qui, quand la trouille ne le coince pas dans son village, profite de l’Euro pour s’offrir des séjours ensoleillés, appelle au retour d’un Franc dont il a oublié qu’il était synonyme d’inflation et de dévaluation. L’ouvrier mécontent oublie que le protectionisme prôné aboutirait à une catastrophe économique (renchérissement des importations et ruine des exportations) donc à une montée du chômage… Tout cela est vain !

D’autant plus vain qu’une gauche désunie offre un boulevard à ces parachutés. D’autant plus vain, qu’au grand dam de Guano lui-même, celui que Buisson surnomme nabotléon, Sarkozy, reprend les slogans Lepenistes : « Nous sommes un pays aux racines chrétiennes ( …) Nous voulons garder notre mode de vie. »

Pensez-donc, à Vouillé-les-Marais  ou à Lairoux, notre « mode de vie » serait menacé ! Oui, peut-être, par la disparition des petits commerces, des bistrots même. Mais pas par l’invasion d’allochtones, sauf quelques rares retraités britiches.

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 16:32
Sarkozy et Adami (Front de Gauche) : bonnet blanc et blanc bonnet !

Devant le groupe UMP à l'Assemblée nationale, l'ancien président a appelé à barrer la route au FN tout en refusant de donner une consigne de vote. Vincent Adami, candidat du Front de Gauche pour la législative partielle de la 4ème circonscription du Doubs, fait « confiance aux électeurs afin qu’ils orientent leur choix vers cet impératif : pas de députée frontiste supplémentaire à l’Assemblée Nationale ». Cherchez la différence !

 

Il fut un temps – naguère, autrefois – où la discipline républicaine était automatique. Le candidat PS arrivé après son concurrent PCF appelait à voter pour lui et inversement. Il est même arrivé que, quand le 2e tour allait voir s’affronter un PS contre un PCF, le candidat de gauche le moins bien placé s’effaçait, laissant donc un candidat unique.

 

Ce temps est bien fini. Puisque Vincent Adami, Front de gauche, n’appelle pas, bien au contraire, à voter pour le candidat PS au 2e tour des élections législatives partielles de la 4eme circonscription du Doubs.

 

Il est vrai que cet adhérent du PCF ne doutait de rien. Candidat du Front de gauche, fort de l’appui du NPA et du MRC (micro-parti de Chévènement) et avec même « le soutien indirect(sic) du POI (Parti Ouvrier International) ». « L’union FdG, NPA et MRC, c’est l’événement politique de cette campagne… », clamait sans rire le candidat.

« Plutôt dans l’opposition » au conseil municipal d’Audincourt dont le maire est le sénateur socialiste Martial Bourquin, disait-il. Quand on lui faisait remarquer que la multiplication des candidatures à gauche risquait d’aboutir à un duel FN-UMP, il rétorquait : « Ce n’est pas notre problème. La seule candidature de gauche, c’est la nôtre. Le PS vient de perdre les 13 dernières élections partielles. On peut être devant Frédéric Barbier… ».

 

Résultat, avec 3,66%, le soi-disant seul candidat de gauche, ne fait pas mieux en pourcentage que les voix cumulées de sa maman – candidate du FdG en juin 2012 – à 3,11 et du candidat POI présent à l’époque à 0,57. Et moins bien sûr en nombre de voix (perte du quart des voix de sa mère et -36% si l’on ajoute celles du POI en 2012). Le vent Grec – il était aussi soutenu par ΣΥΡΙΖΑ – n’a pas soufflé sur le Doubs.

 

Dans son communiqué (02/02/15), fort lucidement, V. Adami constate que « Le véritable vainqueur de ce 1er tour des élections législatives de la 4ème circonscription du Doubs, c'est l'abstention, qui atteint plus de 60%. » Il oublie d’analyser pourquoi le Front de gauche, malgré sa critique constante du PS, n’arrive pas à capter ne serait-ce qu’une fraction des déçus du socialisme.

 

Il constate aussi que « Les électeurs ont placé le FN en tête. C'est à la fois l'expression de la désespérance et un danger réel pour la démocratie. » Mais, ce danger, s’agissant de législatives, ne porte pas sur les théories racialistes de la candidate, mais sur le seul fait que « Les votes des élus FN à l’Assemblée nationale montrent que leur camp est toujours celui du patronat et de l’austérité. »   

Et comme c’est à peu près ce qu’il reproche au Parti Socialiste « qui est devenu porteur des politiques d’austérité imposées par la technocratie européenne », on n’est même pas très loin du ni-ni imposé à Sarko par ses ouailles.

D’autant que pour ceux qui n’auraient pas tout-à-fait compris il en rajoute une couche : « Frédéric Barbier, qui a voté toutes les lois du gouvernement Hollande depuis 2 ans et qui s'apprête à voter la loi Macron, ne propose aucune alternative à l’austérité ». Pas besoin d’avoir fait sciences-po pour comprendre que le prétendu impératif - pas de députée frontiste supplémentaire à l'Assemblée Nationale le 8 février – est de pure rhétorique.

 

Il ne faut donc compter que sur les abstentionnistes du 1er tour – et peut-être quelques électeurs du Front de gauche ayant gardé le vieux réflexe de discipline républicaine – pour faire barrage au F-Haine, dans le Doubs, dimanche prochain.

 

 

* En fait le I veut dire Indépendant, ce POI qui pèse peu est un avatar du trotskysme lambertiste, autrefois PT et encore avant OCI, Lambertisme qui compta dans ses rangs Jospin, Cambadélis et… Mélenchon !

 

NB J'entends déjà déferler les vagues de la mer des sarcasmes - style : Eh ! l'autre ! il oublie que le candidat PS a perdu plus de la moitié des voix recueillies par Moscovici en 2012. Même si la présence au second tour - avec élimination de l'UMP - est une surprise heureuse, le recul de 9000 voix est des plus sévères. Pour autant, si on se prétend de gauche, il n'y a pas d'autre choix que d'appeler à voter pour Frédéric BARBIER, dans la 4e circonscription du Doubs.

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 16:01
Charlie : Couacs marocain et étatsunien, Sarko sans-gêne, Bibi en campagne

Le Maroc, par le biais de son ministre des affaires étrangères a raté le rendez-vous de l’histoire ! L’ex-président Sarkozy lui, s’est distingué par son sans-gêne. Bibi Netanyahu était en campagne électorale. Minables couacs aussi du côté de l'extrème-gauche.

 

Stefan K. Le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar, n'a finalement pas pris part à la marche contre le terrorisme dimanche à Paris en raison de la présence de caricatures blasphématoires du prophète dans le défilé, selon un communiqué officiel diffusé par l'ambassade marocaine.

En effet, S. Mezouar, après s’être rendu à l’Elysée a finalement renoncé à représenter son pays dans le défilé parisien. Outre qu’exiger l’absence de caricatures dites du prophète* dans un rassemblement de plus d’un million de personnes était parfaitement ridicule, le Ministres des affaires étrangères ne pouvait ignorer que cette gigantesque manifestation avait pour but de défendre la liberté d’expression, que sa stupide exigence bafouait !

Couac étatsunien ?

Pourquoi, alors que Eric Holder, Minsitre de la Justice était présent à Paris – et annoncé comme devant représenter le Président Obama au défilé – les Etats-Unis n’ont finalement envoyé que leur ambassadrice au rassemblement de dimanche ?

Version "Petit journal" avec aussi un n° sur le perron de l'Elysée

Stefan K. Plus anodine est l’indécence de Sarkozy qui, tel un Dupont-Aignan fourrant sa bobine dès qu’une caméra se fixe sur un de ses collègues député, a joué des coudes pour se retrouver au 1er rang du défilé. Paris-Match, qu’on ne soupçonnera pas d’anti-sarkozysme primaire, avait d’abord titré « Comment Sarkozy s’est invité sur la photo » : "Pas question pour Nicolas Sarkozy de se laisser encore éclipser par François Hollande. Il arrive à se glisser entre le président malien et le premier ministre isrélien. Puis il parvient même à faire passer son épouse à ses côtés". L’auteur de la brève qui dénonçait l’incruste a dû se faire taper sur les doigts, puisque une nouvelle version nous explique  que "en une poignée de secondes il progresse dans les rangs. propulsé par la cohue, Nicolas Sarkozy se retrouve entre le président malien et le premier ministre israélien".  

Ô divine cohue. Miraculeuse même. Car le groupe des officiels était totalement isolé du reste du rassemblement. (La vidéo du Petit Journal étant amputée par over-blog, vous pouvez la voir ici ; à noter qu'aucune personnalité n'était accompagnée de son-sa conjoint-e, sauf Sarko dont la Carlita visiblement faisait la gueule; voir tout en bas un excellent montage qu'une commentatrice a titré "Je suis partout").

 

Stefan K. Bibi Netanyahu aurait pu profiter de ce moment de Paix pour saluer symboliquement Mahmoud Abbas. Non, il a préféré appeler les Français de confession juive à l’alyah, à l’émigration en Israël, obligeant le 1er ministre, Valls, à dire que leur place est en France. Sa visite à la synagogue a pris l’allure d’un meeting du Likoud. Le politicien en campagne électorale n’a pas su se hisser à la stature d’un homme d’état. (voir plus bas le communiqué de l'UJRE et de La Paix maintenant)

 

Couacs sectaires à l'extrême-gauche

 

Stefan K. Plus secondaires sont les couacs du côté de l’extrême-gauche. Passons sur les niaiseries de Besancenot ou de LO, absents de ce rendez-vous historique par sectarisme hystérique.

   Côté Front de gauche, c’était mieux parti avec un P. Laurent appelant  à l’Union nationale contre la barbarie. Mais Mélenchon, aveuglé par sa haine anti Hollande et Valls (« On ne va pas faire bras dessus, bras dessous avec eux ») et même Autin Clémentine qu’on a connu plus fine (« L’union sacrée bvise à brouiller les repères pour mieux récupérer politiquement » de la langue de bois massif) sont restés, indécrottablement, dans ce moment où les clivages sont transcendés, dans la politique politicienne qu’ils dénoncent pour mieux la pratiquer.

Petits positionnements de boutique à l'heure de l'Histoire.

 

* Puisque, sauf erreur, il n'y a aucune représentation - dessin, peinture - du prophète Mohammed de son vivant, parler de caricature du prophète est incongru. A noter toutefois que des représentations de Mohammed existent, avec des miniatures qui ornaient le Coran.. Mais elles sont postérieures à la mort de Mohammed.

Miniatures persanesMiniatures persanes
Miniatures persanes
Miniatures persanesMiniatures persanes

Miniatures persanes

Charlie : Couacs marocain et étatsunien, Sarko sans-gêne, Bibi en campagne

Quelques "unes" de la presse internationale

Une sélection plus large sur "Courrier international"

Charlie : Couacs marocain et étatsunien, Sarko sans-gêne, Bibi en campagne
Le rêve de Sarko... un cauchemar !

Le rêve de Sarko... un cauchemar !

Charlie : Couacs marocain et étatsunien, Sarko sans-gêne, Bibi en campagne

Communiqué de l'Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide

La Paix Maintenant

 

Juifs de France... Chair à implantations ?

Thème : Appels au départ

Communiqués LPM
mis en ligne le 17 janvier 2015
par La Paix Maintenant

 

COMMUNIQUÉ

 

« Il ne fait aucun doute que les Juifs français se sentent profondément solidaires de l’entreprise de construction en Judée et Samarie... Ils voudront certainement y fixer leur demeure ». C’est ce qu’a osé prétendre le ministre israélien de la Construction et du Logement, Uri Ariel, après une déclaration plus que déplacée de Benyamin Nėtanyahou incitant les Juifs à quitter la France pour émigrer en Israël.

Certes, on ne peut que se féliciter de la mise au point de Reuven Rivlin, président de l’État d’Israël, assurant que les Juifs de France sont les bienvenus en Israël mais ne devraient pas s’y installer par peur des attentats.

Non, Monsieur Ariel, ceux des Juifs de France qui aspirent à vivre en Israël ne désirent pas vivre dans les colonies ! Certains y sont disposés mais d’autres, sans doute les plus nombreux, pour peu qu’on leur laisse le choix et qu’on ne les “achète” pas en leur accordant force avantages et facilités qui leur seraient refusés à l’intérieur des lignes de 1967, veulent quant à eux vivre dans un État juif et démocratique.

Ils ne viennent pas en Israël pour saper les chances d’implantation d’une solution, encore possible, basée sur le principe de "deux peuples / deux États". Les Juifs de France sont divers et n’entendent pas se laisser instrumentaliser par un gouvernement dont la politique aventureuse place Israël en marge du concert des nations.

La Paix Maintenant

 

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 17:58
Décembre 2012 : prière sur la Place J'maa-elFna, Marrakech

Décembre 2012 : prière sur la Place J'maa-elFna, Marrakech

La laïcité falsifiée, c’est la laïcité UMPenisée, de Marine Le Pen à Jean-François Copé, annoncée par un rapport Baroin sur la nouvelle laïcité. Laïcité UMPenisée appuyée par de pseudos républicains qui, bien que proscrivant tout adjectif, prônent une laïcité répressive antithèse de la laïcité libérale voulue par Aristide Briand, Ferdinand Buisson et Jean Jaurès avec la loi de 1905.

 

« La laïcité apparaît trop souvent, depuis une vingtaine d’années, comme un principe d’interdits et de restriction aux libertés, ce qu’elle n’est pas » J.L. Bianco, Pdt de l’Observatoire de la laïcité.

 

En décembre 2010, Marine Le Pen, en campagne pour l’accession à la tête du FN, compare les quelques prières de rue des Musulmans à l’occupation de la France par les nazis. Immédiatement, protestations de tout bord contre l’indigne comparaison. Elle opère alors un habile repli statégique : sa déclaration devait être entendue au nom de la défense de la laïcité et contre le communautarisme. Miracle ! Sarkozy embraye, condamnant même d’imaginaires appels à la prière, inexistants en France, jusqu’à Benoît Hamon qui trouve « inacceptable cette situation ». « En hypertrophiant un problème, on façonne la lepenisation de la société » : l’OPA de Marine Le Pen sur la laïcité a réussi !

 

Copé, à la tête de l’UMP ne voudra pas rester en reste. Il lance un débat sur l’Islam et la République, appuyé par un Guéant qui prétend que les Français ont « le sentiment de ne plus être chez eux » et, au sujet de l’Islam « Cet accroissement du nombre des fidèles et d’un certain nombre de comportements pose problème ». Ce qui lui vaudra d’être déclaré « membre d’honneur du FN » par Marine Le Pen. L’initiative de Copé, rebaptisée « débat sur la Laïcité » sera un fiasco. Mais laissera des séquelles.

 

   La laïcité UMPénisée n’est pas tombée du ciel. Dans un rapport de 2003 intitulé : « Pour une nouvelle laïcité », François Baroin y explique que le conflit des deux France est achevé, que le dissensus entre France laïque et catholique n’est plus d’actualité, et que de nos jours la laïcité va vers le culturel et l’identitaire. Elle peut devenir une valeur de droite. Cette appropriation de la laïcité par la droite est possible, selon François Baroin, parce que la gauche est culpabilisée par l’héritage colonial, et si la laïcité devient « culturelle et identitaire » c’est face à l’Islam et face aux immigrés. Ainsi, la gauche fait la promotion des droits de l’homme, et « à un certain point, la laïcité et les droits de l’homme sont contradictoires ».

Image Ligue de l'enseignement

Image Ligue de l'enseignement

Cette laïcité identitaire va s’épanouir dans le culte des racines, racines chrétiennes, à la limite un peu gréco-romaine et, ancien testament oblige, juive. Dans la surenchère franchouillarde, Sarkozy et son calamiteux discours de Latran va être concurrencé par le Haut conseil à l’intégration (HCI) qui outre l’affirmation historiquement très fragile que « l’idée de laïcité existait sous l’Ancien Régime » va affirmer que la laïcité « exception française » a été imitée par le Mexique. Comme le note ironiquement Jean Baubérot, en 1859 les Mexicains ont imité la loi de séparation des églises et de l’état de 1905 ! Cette vision franchouillarde est d’autant plus incongrue, que Briand lui-même évoque l’exemple mexicain dans son rapport à la commission parlementaire, préparatoire à la Loi de 1905.

 

Le stéréotype anticlérical de la « femme soumise » est recyclé par cette nouvelle laïcité. Au 19e siècle, quand il était question de la « femme soumise », il était fait explicitement référence à la femme catholique qui allait au confessionnal. Aujourd’hui, il suffit de remplacer la femme catholique par la femme musulmane qui porte un foulard. Cette laïcité UMPenisée est une sorte de feuille de vigne, une manière polie d’être islamophobe. Quitte à être antisémite, puisque le halal honni, censé envahir nos étals de boucher, ressemble fort au casher et que les apéros sauciflard-pinard feraient fuir aussi bien un juif qu’un musulman.

 

« Si [Marine Le Pen] invoque aussi facilement la loi de 1905, c’est que celle-ci est mésinterprétée (…) on la sacralise et on la méprise, on lui fait dire souvent le contraire de ce qu’elle a dit. »

 

    Selon Ferdinand Buisson l’État laïque c’est l’État neutre entre tous les cultes, et la France a toujours eu une conception assez forte de la neutralité dans sa laïcité ainsi les fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions, ne doivent porter aucun signes religieux distinctifs, ni d’ailleurs politiques. La laïcité s’applique aux institutions non aux individus, dans la loi de séparation des églises et de l’état.

 

La droite et l’extrême droite veulent étendre la neutralité à certains secteurs de l’espace public alors qu’elle ne s’applique qu’à la puissance publique et aux services publics, ils veulent instaurer une  logique répressive contre la logique libérale de la loi de 1905. « Dans l’espace public (…) la liberté est le principe, la restriction sans parler de l’interdiction est l’exception » (Rémy Schwartz). Cette nouvelle laïcité est une hypertrophie de la neutralité – et d’une certaine interprétation de la neutralité – atrophiant la liberté de conscience, l’égalité des droits, mais aussi la séparation. Cette exigence s’élargit démesurément, et une partie de la gauche y souscrit. En jouant sur l’ambiguïté privé/public, avec des formulations sur la religion qui relève de la sphère intime. Or si l’adhésion à une religion ou pas relève bien de chaque individu – c’est la liberté de conscience qui englobe la liberté religieuse – la manifestation de sa religion (ou de son athéisme) peut se faire dans l’espace civil. La loi de 1905 ne laisse place à aucune erreur d’interprétation sur ce point.

 

Mais ce serait donner une idée trop partielle du livre de Baubérot qu’en résumant – trop sommairement – l’aspect en quelque sorte défensif de son livre.

 

Il propose une politique refondatrice de la laïcité.

 

Car, au-delà de la séparation des églises et de l’état, la laïcité c’est aussi la séparation de la loi civile avec des dogmes religieux et des normes morales particulières. La séparation du mariage civil et du mariage religieux en 1792 est une première étape, puis la loi sur le divorce (1884), la contraception (1967), l’IVG (1975), le mariage pour tous (2014). De nouvelles libertés laïques sont à conquérir, dans le domaine de la bioéthique (recherche sur les cellules souches notamment) ou dans celui du droit de mourir dans la dignité, donc le recours à l’euthanasie

 

Contre ces avancées, des religions invoquent des ruptures anthropologiques, ce fut le cas pour le mariage civil, le divorce, l’IVG, ce l’est encore avec le mariage pour tous, comme si les repères anthropologiques étaient anhistoriques.

La laïcité n’empêche personne de vivre selon ses propres croyances anthropologiques. Elle veille seulement à ce que de telles croyances ne soient pas imposées à l’ensemble de la société. C’est précisément sur le terrain de la liberté que la laïcité s’impose aux religions non sur celui d’une répression ciblée ou générale.

 

Pour compléter : un compte-rendu de conférence au Québec

La laïcité falsifiée _ Jean Baubérot

   4e de couverture

Classiquement considérée comme un des principaux marqueurs de la gauche, la laïcité aurait-elle viré à droite, voire à l'extrême droite ? La question se pose depuis le « débat sur la laïcité » de l'UMP, les effets de manche de la droite populaire et les références répétées de Marine Le Pen à la séparation de la religion et de l'État. De nombreuses personnalités dénoncent cette dérive sans véritablement réussir à la réfuter. Protester contre la « stigmatisation » des musulmans - souvent le vrai motif de cette nouvelle posture « laïque » - est bien sûr nécessaire. Mais en rester là se révèle totalement insuffisant, car cette nouvelle laïcité de droite se pare de valeurs partagées comme la démocratie, l'égalité des sexes et la liberté d'expression. Il est donc urgent d'analyser, point par point, comment la laïcité peut être ainsi falsifiée et pourquoi on fait dire aussi facilement à la loi de séparation de 1905 le contraire de ce qu'elle a réellement dit.

 

C'est ce que fait Jean Baubérot dans cet essai, où il démonte les mécanismes de la nouvelle laïcité et montre que, pour la promouvoir, il faut oser mettre en cause les structures dominantes de la société ellemême. Dans deux chapitres conclusifs passionnants, il propose un « programme républicain pour refonder la laïcité » et une libération des cléricalismes d'aujourd'hui, grâce à la recherche d'un art de vivre : la « laïcité intérieure ».

 

    Editions La Découverte 9,50 €

 

 

Pour compléter : La laïcité pour faire société, excellent dossier de la Ligue de l'enseignement (téléchargeable format pdf)

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 21:23
Mélenchon, comme Poutine, se réjouit de la réélection de Marine

« Pour le débat ça va être une bonne chose de voir quelqu'un qui a une cohérence intellectuelle. Après on aime ou on n'aime pas, c'est une autre paire de manches, mais la vie politique gagne à avoir des protagonistes de haut niveau, croyant dans ce qu'ils disent", a-t-il commenté en apprenant le score quasi cubain de la cheftaine du FN.

 

« Vaut mieux ça que des mollassons et des ectoplasmes dont on ne sait pas ce qu'ils pensent ni ce qu'ils comptent faire. Mais je ne veux nommer personne, bien sûr ».

 

Marine Le Pen « est une femme qui assume une ligne de droite extrême, qui maintenant paraît, en matière sociale, plus modéré que François Hollande. »

 

Il partage avec elle son admiration pour le petit père des peuples russes, Vladimir ! Et comme elle une laïcité inoxydable.

 

Marine, qui ouvre déjà grand les bras à Jean-Pierre (Chevénement) va-t-elle maintenant les tendre à Jean-Luc ?

 

 

PS On me signale que j'aurais confondu la réélection de Marine Le Pen avec celle de Sarkozy et que les propos de Mélenchon concerneraient le second et non la première. Mais est-ce que ça change grand chose ? Sarko, Peltierisé, est-il di différent dans les propos de la fille Le Pen ? Entre Phillipot et Wauquiez, vous avez vu une grande différence ?

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 18:46
Jean-Loup Amselle, ethnologue

Jean-Loup Amselle, ethnologue

Une fois encore, on nous ressort « les réflexions du laboratoire d’idées Terra Nova » qui, pour J.-L. Amselle (L’Obs 27/11/2014) a poursuivi un mouvement de « découpage au sein du corps social d’entités identitaires de genre et de race [entailles verticales] au détriment des identités horizontales de classe ». Le propos est un peu abscons, mais reprend une caricature lancée par de jeunes copéistes, Badat, Bedin, Fanfant, Didier tous secrétaires nationaux de l’UMP*.

 

Caricature  reprise, mais du coup à l’extrême gauche par un professeur de sciences-Po qui, tout comme les jeunes copéistes, fait dire au rapport ce qu’il ne dit pas et dénote un total mépris pour les précarisés, ce lumpenprolétariat, en référence à l’anarchisme du XIXe siècle qui met ses espoirs dans les sans-métier, les sans-travail, trimardeurs, filous, prostituées, déclassés : révolutionnaires de demain.

 

On voit agir, à peine plus subtilement, la mécanique du mensonge à la Sarkozy qui de citations tronquées, en interprétations douteuses aboutit à clamer que le PS abandonne la classe ouvrière.

 

Sarkozy tellement ment, que ça en devient dément !

Sarkozy tellement ment, que ça en devient dément !

Libé a bien démonté l’hoax à la Sarko.  Il part d’une phrase  de Daniel Vaillant, en février 2002 : « Il n’y a pas de sentiment d’insécurité sans insécurité réelle, même s’il peut y avoir un sentiment d’insécurité qui dépasse l’insécurité réelle. » Cela devient pour Sarko en campagne en 2012  : « Comme en 1997 ? Comme quand Monsieur Jospin disait qu’il n’y avait pas d’insécurité mais seulement "un sentiment d’insécurité" ? » Le double mensonge est déjà éhonté puisque ce n’était pas Jospin et la phrase est tronquée pour lui faire dire l’inverse de ce qu’elle disait.  Et ça devient en 2014 : Jospin avait dit à une dame qui avait peur dans le métro : Madame, vous n’avez pas peur, vous avez l’impression d’avoir peur. Là du coup, le bobard devient un petit chef-d’œuvre puisque voilà Jospin, comme Zazi, dans le métro, et qui s’adresse à une dame en lui tenant des propos incongrus.

 

    Pour Terra Nova, c’est à peine plus subtil. D’abord, ça devient donc la position du Parti Socialiste, alors que Terra Nova est certes proche mais indépendant du PS (l’extrême-gauche lui reproche d’ailleurs son financement indépendant). Amselle, moins caricaturalement, dit que ça a inspiré la campagne de François Hollande. Sauf preuve du contraire, Olivier Ferrand n’a pas été membre de l’équipe de campagne de Hollande. Mais, de fait rechercher des pistes pour avoir une majorité a dû effleurer l’esprit du candidat socialiste.

 

  Certes,  s’agissant de recherche d’une majorité électorale en 2012, le rapport parle quartiers populaires (avec notamment la France de la diversité), qui votent à 80% à gauche en 2007, jeunes (70%) et femmes. Ce rapport, horriblement hérétique,  considère qu’il n’y a plus de vote unifié de classe  et va même jusqu’à dire que la grille de lecture pertinente n’est plus les classes sociales mais la division "outsiders"-"insiders".  C’est-à-dire d’un côté les milieux populaires déclassés, victimes du précariat, du chômage, de l’exclusion, et souvent discriminés ; de l’autre les milieux populaires intégrés, qui ont un emploi stable, en CDI, mais qui, travaillés par la crise, ont peur du déclassement et sont tentés par le repli identitaire.

 

Mais, même s’il met l’accent sur ces outsiders, ce rapport, dont l’objet est de proposer des pistes pour bâtir une majorité, ne propose évidemment pas d’abandonner  ces classes populaires intégrées, un temps, séduites par le discours de Nicolas Sarkozy, valorisant "la France qui se lève tôt" contre les "assistés" (discours toujours en vogue du côté de Sarko !). Et, bien sûr, il faut aussi maintenir voire augmenter son attractivité sur une partie des classes moyennes (les « diplômés »), car, répétons-le le rapport avait pour objet de proposer des pistes pour avoir la majorité 12 mois plus tard. Ce n'était donc pas une étude sociologique théorique sur les entités identitaires.

 

On peut certes, avec M. Amselle, considérer que la seule grille d’analyse qui compte est celle en classes sociales, même si, comme le rappelait le rapport, ce dont convenait d’ailleurs le prof de Sciences Po, « la classe ouvrière [n’est] plus ce qu’elle n’a jamais été (une classe unifiée consciente d’elle-même porteuse de progrès) ».

Il n’en restera pas moins que les ouvriers sont de moins en moins nombreux : plus du tiers des actifs en 1981, moins du quart aujourd'hui ; et que deux ouvriers sur cinq travaillent dans le secteur tertiaire, isolés, non syndiqués. Et la grille de lecture proposée par Terra Nova s’est révélée assez pertinente en ce qui concerne la victoire des présidentielles et le reste dans les défaites des municipales ou des européennes où les outsiders ont boudé les urnes.

 

Et les préconisations d’Olivier Ferrand - au plan socioéconomique, la justice sociale et la solidarité, un Etat social fort et redistributif ; au plan culturel, une société ouverte et tolérante  – sont, hélas, plus que jamais d’actualité.

 

* Une vraie armée mexicaine aux fonctions des plus folkloriques, le ponpon allant sans conteste au jeune G. Didier, futur complice de Peltier : Samia Badat, secrétaire nationale de l'UMP chargée des nouveaux engagements solidaires ; Camille Bedin, secrétaire nationale de l’UMP en charge de l’égalité des chances ; Pierre-Yves Bournazel, secrétaire national de l'UMP en charge des grandes métropoles ; Geoffroy Didier, secrétaire national de l’UMP en charge de la protection des riverains et de la lutte contre les nuisances aéroportuaires ; Coumba Dioukhane, secrétaire nationale en charge de la recherche ; Nathalie Fanfant, secrétaire nationale de l'UMP à la lutte contre les discriminations ; Charles Givadinovitch, secrétaire national de l'UMP à la lutte contre la précarité et la pauvreté ; Benjamin Haddad, secrétaire national de l'UMP à la vie étudiante et l’entrée dans la vie active

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 21:13
Les 100 jours du Nabotléon ?

Eh oui ! tel son prestigieux devancier, remontant du Cap Nègre aux studios de France 2, le Nabotléon, qui a rallié au passage le Maréchal Wauquiez, l’homme qui combat les sybarites du RSA, part à la reconquête de l’UMPire.

Avant de reconquérir son trône après en avoir chassé l’usurpateur.

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Cette photo qui éclate de spontanéité, dans sa mise en scène même, est révélatrice du personnage. Il trône dans son fauteuil et pérore, avec des gestes de pêcheur à la ligne qui raconte sa dernière prise. NKM et peut-être Pechenard ont droit à un canapé. Hortefeux, Estrosi et le petit jeune, Gérald Darmanin, se contentent d’une chaise. Et le grand Wauquiez n’a rien trouvé de mieux que de s’asseoir sur un meuble. Regards extatiques rivés vers le little big man, sauf NKM qui prend l’air d’en avoir deux ; pas dupe, sans doute, d’être la potiche de service. Car une seule femme pour six hommes !

Il y en a une qui prétend avoir été sollicitée - Nicolas Sarkozy m'a proposé de faire partie de son organisation et de son équipe. – mais qui a refusé à cause du choix de Pechenard comme direteur de campagne.

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Vieille rancune. Des rumeurs couraient sur Carlita soupçonnée de roucouler avec un chanteur et son chouchou accusé de s’initier à des katasoutras  avec une de ses ministres (mais non ! ce n’était pas Alliot-Marie !). Et Péchenard aurait suspecté Dati d’être à l’origine de ces rumeurs et auraient, très illégalement, saisi les fadettes de son téléphone mobile. Les vagues menaces de Dati ont, miraculeusement, fait cesser l’enquête.

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Lors de son intervention, Sarko qui ne recule jamais devant une outrance, a accusé « un banquier » de qualifier des ouvrières d’analphabètes. En fait, Macron n’avait pas parlé d’analphabètes, mais d’illettrées, mais il n’est pas sûr que l’ex sache précisément la différence entre ceux qui n’ont jamais appris à lire et à écrire et celles et ceux qui soit n’ont jamais su en maitriser l’apprentissage ou qui, faute de pratique, en ont perdu les codes.

Mais avec son habituel culot il s’est étonné qu’un ancien associé de la banque Rotschild soit bombardé ministre, alors qu’il était lui-même accompagné par un certain Proto, associé-gérant de ladite banque !

 

Faut-il d’ailleurs rappeler à ce prétendu héritier du gaullisme que la banque en question a fait don d'un Directeur Général à la France, comme 1er ministre d’abord, puis comme Président : Pompidou !

 

 

NB La première image est empruntée à la couverture du livre de P. Rambaud "Les chroniques du règne de Nicolas Ier", les montages avec Sarko sont faits à partir de copies d'écran de la "Nouvelle édition" C+ du 25/09/2014.

 

Pour compléter Médias et journalistes: Sarkozy sur le sentier de la guerre

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