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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 14:56
Décès de Margerie : Filoche Hard !

Tout ce qui est excessif est insignifiant !

Gérard Filoche eût dû se souvenir de cet apophtegme de Talleyrand, avant de touitter. Se souvenir aussi qu’en cas de décès brutal, si excès il doit y avoir, c’est dans l’hommage au disparu, paré de toutes les vertus. Il sera toujours temps, l’émotion légitime passée, de faire l’inventaire.

 

Mais les indignés, pour qui le dérapage du bouillant personnage n’a été que prétexte à une petite attaque politicienne de bas niveau, pour ne pas dire de caniveau, n’ont pas fait dans la dentelle.

Décès de Margerie : Filoche Hard !

Le moins qu’on puisse dire c’est que le touitte de Filoche ne brille pas par sa finesse. Eh oui ! pour grands que soient les capitaines d’industrie, ils sont ce que nous sommes… mortels. Et la famille Taittinger en deuil mérite le même respect qu’une autre famille frappée par une disparition brutale. Quant à la dernière phrase, elle serait abjecte si ce n’était de la guignolade.

Décès de Margerie : Filoche Hard !

Mais les UMPistes, qui lui répondent, démontrent que le décès de Margerie est le cadet de leurs soucis. Il s’agit de prendre prétexte du dérapage verbal du personnage pour s’en prendre au PS. Ciotti en fait un « cadre du PS » : certes il est membre de son bureau national, mais parce que, au PS, toutes les tendances sont représentées et peuvent s’exprimer. Gosselin essaie sans doute de se rappeler à l’attention du public après avoir mené l’offensive parlementaire contre la loi pour le mariage pour tous. Mais le message le plus révélateur est celui de la dame Bergé qui interpelle Cambadélis, patron du PS, en le sommant d’enfin exclure le fautif. Que vient donc faire cet enfin ?

 

Faut-il leur rappeler que Gérard Filoche n’est absolument pas le porte-parole du Parti Socialiste ? Et que des membres éminents du PS, avec excès parfois aussi, ont condamné son message caricatural ? A commencer par Jean-Christophe Cambadélis qui a fait savoir qu'il comptait déférer Gérard Filoche devant la Haute autorité du parti !

 

Le paradoxe de cette (petite) controverse est que, par son style plutôt brut de décoffrage, tout membre de la famille Taittinger qu’il était, big-moustache eût dû plaire, en tant qu’homme, à Gérard Filoche. Voilà un patron non sorti du moule de l’ENA, qui n’avait pas peur de s’expliquer sans langue de bois. Il a dirigé TOTAL avec énergie et, du point de vue de l’entreprise, un indéniable talent.

 

Que TOTAL mène une politique que l’on peut juger cynique, notamment avec Saddam Hussein ou en Birmanie hier, avec la Russie aujourd’hui ou en faisant pression pour l’exploitation du gaz et pétrole de schiste, ne justifie pas une attaque ad hominem. Car demain, avec peut-être moins de faconde, son successeur suivra la même voie pour ce qu’il pense le bien de son entreprise.

 

Et si le bien des pétroliers est un mal pour la planète c’est aux politiques de le réguler.

 

 

NB Gérard Filoche, ex-Inspecteur du travail, fut victime d'une mise en cause professionnelle, initiée certes par un patron qu'il avait épinglé, mais orchestrée par son propre directeur du travail ; il a fini par l'emporter, malgré l'acharnement procédurier du patron.

 

Un ex-Rouennais me le confirme. En 1974 ou 75, alors que je m'initiais tardivement aux mystères de la Linguistique - qui, un jour, a compris quelques lignes de la sémantique structurale de Greimas ? - dans la fac de Lettres de Mt St Aignan (c'est là que se trouvait l'Université de Rouen), les cours étaient parfois interrompus par l'irruption d'un maigre militant de la LCR, affligé d'un bégaiement, qui appelait à manifester pour telle ou telle impérieuse raison. Il s'agissait de notre Gérard Filoche qui depuis a pris du poids et, ne parle plus du syn-syndicat ou de la ma-manif, car tel Georges VI  il a surmonté son problème d'élocution !

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 17:08
Avec Notre-Dame-des-Landes, Delphine Batho nous mène-t-elle en bateau ?

Notre-Dame-des-Landes, Matignon a listé les journalistes selon leurs opinions personnelles, assène Europe 1. Ce qui devient pour le club de la presse Nantes-Atlantique – mais oui, ça existe – le fichage des journalistes ! Quasiment un scandale d’état : Ayrault un guépéiste bien caché.

 

Delphine Batho n’a pas digéré d’avoir été démissionnée par Jean-Marc Ayrault. Ça peut se comprendre.

Taille du budget ?

Pour montrer la brutalité de l’ex-premier ministre – qui cachait bien son caractère violent – elle publie les échanges de textos ou courriels. Semblant oublier que tout fauteuil ministériel est un siège éjectable, elle s’étonne, qu’après avoir clairement dénoncé la baisse du budget de son ministère et plus globalement la politique menée par le gouvernement, on la vire. Non sans lui avoir tendu la perche d’une rapide marche arrière, dans un communiqué.  Qu’elle refuse de manger son chapeau serait tout à son honneur, si elle ne feignait pas de s’étonner de son sort devenu inéluctable. Ou alors ça serait Ayrault qui eût du avaler le sien, de chapeau, s’il avait passé ses déclarations pour profits et pertes.

 

Mais les journalistes qui n’avaient donc lu que les premières pages rebondissent sur une autre révélation. Matignon était un nid de tchéquistes fichant les journalistes.

 

Pour ceux qui l’auraient oublié, un projet d’aéroport dit du « grand Ouest » est lancé depuis un peu plus de 50 ans. Il s’est concrétisé en 2008 sur un site baptisé du nom du bled le plus proche Notre-Dame-Des-Landes* (NDDL pour les initiés). Dire qu’il ne fait pas l’unanimité serait un euphémisme. Et la nomination de Jean-Marc Ayrault, ex-maire de Nantes, au poste de 1er ministre a cristallisé l’opposition à ce projet sur son nom : sus à l’Ayraultport.  On voit d’ailleurs encore des abrutis s’en prendre à son domicile personnel.

 

Rien d’étonnant donc à ce que l’équipe de communication de Matignon scrute les médias sur cette question. Le dossier était-il "tellement hypersensible" qu’il était géré avec "une certaine fébrilité", c’est en tout cas ce qu’affirme la démissionnée.

Et selon Le LAB, voici ce qu'écrit Delphine Batho :

«  En réunion interministérielle, ces petits apprentis sorciers [les membres de l’équipe communication] ont distribué un jour une note intitulée "Positions des journalistes sur NDDL". Ce n'était pas une note d'analyse du traitement médiatique du dossier, mais bien une liste répertoriant les journalistes selon leurs supposées positions personnelles. » Et toujours d’après le Lab, elle poursuit ses révélations, expliquant que "les journalistes de la presse nationale et régionale travaillant sur Notre-Dame-des-landes étaient nominativement regroupés en trois catégories".

Les trois catégories en question étaient "les anti", "les neutres", "les pour".

 

  Pris d’une légitime indignation - nous avons tous travaillé sur le dossier de NDDL en tant que professionnels de l’information. Nous sommes donc tous potentiellement concernés par cette liste - le Club de la presse Nantes Atlantique interroge :

- Cette liste a t-elle existé ? Existe-elle toujours ?

- Si oui, qui a pris la décision de la constituer ?

- A quel moment et à qui aurait-elle été communiquée ?

- Quelles techniques de surveillance et de collecte d’informations auraient été utilisées ?

- Dans quel cadre légal ?

 

Mme Batho ne dit rien d’autre. On peut supposer que si elle avait su que cette fameuse liste reposait sur des écoutes, voire des filatures, elle en aurait fait part. Par ailleurs si des membres du vétilleux club de la presse, parmi les anti, avaient fait l’objet de pressions, voire de menaces, ils n’auraient pas attendu le libelle de l’ex-ministre pour crier leur indignation.

 

En fait d’opinions personnelles, ces journalistes semblent avoir été classés en fonction de la teneur de leurs articles ou de leurs interventions radiophoniques ou télévisuelles. Qui, de fait, reflètent leurs opinions. Quelle est la différence déontologique avec une note d’analyse du traitement médiatique du dossier NDDL ? Et même pratique, car que pouvaient dire d’autre nos affreux communicants de Matignon dans une note, sinon que l’article d’untel dans tel journal met en relief positivement les actions des zadistes et que tel autre, dans un autre organe, dénonce leurs exactions. Puis essayer de synthétiser.

 

On peut, peut-être, être tenté de conclure que ce chapitre ne traduit que l’acrimonie de la dame à l’encontre de celui qui l’a lourdée. Et que Jean-Marc Ayrault n’était pas le Félix Dzerjinski de Matignon, et que les communicants du 1er ministre ne jouaient pas les tchéquistes à l’encontre des pauvres journalistes.

 

 

* Une commentatrice, me classant dans une « colonne », m’oblige à me mettre au net sur cet aéroport.

 

Un transfert d’aéroport doublerait le temps qu’il me faudrait pour m’y rendre, donc, égoïstement, je ne pourrais qu’être contre.

 

Mais, élevant mon esprit au-delà de considérations étroitement personnelles, j’essaie de me faire une opinion.

 

D’abord, si j’en crois  un long article de Wikipedia, c’est un projet qui est plus que cinquantenaire et qui a été porté par le gaullo-pompidolisme, puis adopté par la plupart des collectivités territoriales concernées : les régions Bretagne et Pays de la Loire, les départements d'Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Morbihan, Sarthe et Vendée et six agglomérations et intercommunalités.

 

Je n’entrerais pas sur la dispute sur les projections de trafic, sachant que les prévisions sont toujours difficiles, surtout quand elles portent sur l’avenir.

Je note juste que quand des opposants nous citent, pour justifier le maintien de l’actuel aéroport, Nantes-Atlantique, à une seule piste, que Genève n’en a qu’une aussi, avec un trafic au moins équivalent, ils oublient de noter que Nantes depuis 1974 avait repéré un site assez plat, permettant des décollages et atterrissages sans frôler une grande agglomération, ce qui n’est peut-être pas envisageable sur les rives du Lac Léman. De même, avancent-t-ils le refus dans l’opinion de nouveaux aéroports, alors que contrairement à Ciudad Real par exemple, il ne s’agit pas de créer, mais de transférer. Quelles que soient les prévisions, le trafic serait, au pire, celui de l’actuel aéroport.

 

  Je n’ai rien contre la survie du Triton marbré, du Triton crêté, du Lézard vivipare ou encore du Campagnol amphibie. Mais je ne suis pas sûr que ces espèces disparaîtraient si le fameux aéroport voyait le jour. J’ai même l’impression qu’on se fout un peu de notre … poire !

 

Je dois avouer, aussi, à ma grande honte, que quand j’ai vu M. Bové et Mme Joly encourager les « zadistes » en faisant semblant de visser les planches d’une de leurs cabanes, je me suis dit qu’il y avait des coups de pieds aux culs qui se perdaient ! Même les opposants locaux en ont plus que marre de ces pseudo-anars et vrais voyous qui font la loi sur la zone. Et je ne parle pas de ces « jeunes agriculteurs » qui avec leurs engins, qui valent plus chers que ma limousine et consomment encore plus, viennent faire cercle pour protéger ces zadistes !

 

Quand je vois le roi du cochon vendéen, M. Gonnord, vrai patron de Fleury-Michon, passer de partisan à opposant en prônant à la place la LGV, déjà en cours, mais qui va manger 2100 ha contre 1200 pour l’aéroport – et combien d’espèces dérangées ? – j’ai la grande impression que ce personnage se moque de moi.

D’autant que l’emprise sur les terres agricoles sera en quelque sorte compensée – si d’aventure l’aéroport du grand ouest advenait – par l’extension de l’agglomération nantaise, non sur la campagne environnante, mais sur l’emprise actuelle de Nantes-Atlantique.

 

Pour tout dire, il me semble plus logique que les avions atterrissent ou s’envolent en rase campagne.

Mais de fait atterrir à la nuit tombante sur Nantes, par temps clair, est un magnifique spectacle.

 

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 14:09
Enceinte d’un nain, après l’enterrement de sa vie de jeune fille !

Entendu dans la Nouvelle édition, dans la bouche de la charmante Ophélie Meunier, l’histoire bidon d’une jeune femme de Valence accouchant d’un bébé nain, pour avoir fauté avec un strip-teaseur, quand elle enterrait sa vie de jeune fille. Légende urbaine mais reprise par NRJ, Le Point et beaucoup d’autres. L’esprit d’investigation qui m’anime m’a poussé à aller à la source de l’info : un site espagnol, ce qui va de soi, las cinco del dia, spécialiste des nouvelle curieuses !

 

Or donc, en chapeau, l’article nous apprend qu’à l’occasion de l’enterrement de sa vie de jeune fille ladite a eu quelques faiblesses pour un strip-teaseur nain et que, neuf mois après, elle accoucha d’un petit… nain et dut avouer son forfait à l’époux quelque peu étonné. Assez hardiment l’article conclut que la réalité dépasse la fiction.

 

Sauf que El País reprend l’histoire :

« Une femme de [mettez le nom de la ville] a confessé à son époux que pendant la nuit où elle enterrait sa vie de jeune fille, après force verres, elle a succombé aux charmes du strip-teaseur qui était [noir, chinois, nain, roux…]. Elle fut poussée à cet aveu quand elle eut mis au monde, neuf mois après la noce, un enfant [métis, aux yeux bridés, nain, roux…] »

Chacun peut choisir entre les crochets sa version préférée. Ce ne sera qu’une énième version d’une vieille légende urbaine qui dénonçait les dangers de l’enterrement de la vie de jeune fille.

 

Cette histoire espagnole de la jeune femme, mettant au monde un enfant nain, en réunit donc tous les ingrédients. Alcool, strip, infidélité, issue surprenante. Ce qu’on retrouve dans Snopes un site qui démonte les rumeurs.

 

Le site baptise cet hoax The Bad Bachelorette et explique son origine. Elle remonte au milieu des années 1980 quand l’enterrement de la vie de jeune fille vint concurrencer celle de la vie de garçon. Mais il n’est pas improbable que ce soit une variante d’une légende urbaine beaucoup plus ancienne, celle d’un homme qui injecte à son épouse le sperme d’un homme noir, client de la même prostituée que lui ! Ce procédé assez inouï d’insémination naturelle a même une variante, avec la naissance de (faux) jumeaux, l’un noir, l’autre blanc.

 

Cette légende urbaine sur base d’infidélité, révélée et punie, pimentée de quelques éléments folkloriques, met le plus souvent en relief l’obsession du mélange racial : le petit bâtard, auquel la femme infortunée ou fautive donne le jour, est un métis.

 

Pour en revenir au bébé nain, en dehors de ce rappel de la légende urbaine, plusieurs éléments concrets amenaient à douter de son existence. El Païs a joint l’auteur de l’histoire qui a avoué que son récit était de 3e main – l’amie d’une amie d’une… - et que sa seule certitude est que ça se serait passé à Valence. Mais malgré cette totale absence de source clairement identifiée, le récit a été abondamment répercuté jusque dans les médias étrangers (latino-américains, anglais, français…).

 

Poursuivant son enquête, El País a contacté L’As de Pique, boîte de spectacles spécialisée dans l’animation des enterrements de vie de jeune fille. La seule dans la région de Valence qui compte des nains et naines parmi ses artistes. Un membre de L’As de Pique a assuré qu’aucune des deux personnes atteintes d’achondroplasie n’était responsable d’une quelconque grossesse. Quiconque a vu le spectacle sait qu’il est surtout humoristique et qu’il est pratiquement impossible que la future mariée y passe à la casserole, si l’on ose dire, précisa-t-il.

L’article se conclut ironiquement par un appel à témoignage de première main authentifiant cette nuit arrosée et féconde de Valence.

 

Cependant certaine des nouvelles curieuses de Las cinco del dia valent leur pesant de moutarde. Ainsi de celle qui nous apprend qu’une actrice porno s’est électrocutée, en plein tournage, avec un vibrateur. En fait, quand on lit l’article on s’aperçoit qu’elle a été alertée par les techniciens qui voyaient des étincelles jaillir : l’expression péter des flammes prenait ici presque toute sa vérité. Autre nouvelle sulfureuse, celle d’une lycéenne états-unienne de 16 ans qui se vante auprès de ses petits camarades  d’avoir réalisé un trio licencieux avec deux profs ; résultat les deux malheureux, victimes de sa vantardise, ont été inculpés de relations sexuelles inappropriées avec une élève. Mais la plus plaisante est celle qui nous apprend qu'un ex-leader du Ku-Klux-Klan a eu une relation sexuelle avec un travesti de race noire dans une voiture ("teniendo sexo con un travesti de raza negra en un coche").

Tout cela étant d’une authenticité garantie, bien sûr.

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 16:04
MOI MÉNARD, MAî(T)RE DE BÉZIERS

« Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît.  » Si la définition de Michel Audiard est juste, Ménard mériterait l’appellation haut-la-main ! Il ose ici parler de « révolution », de « libérer la parole » et même employer un « no pasaran » véritable insulte envers les républicains espagnols.

 

Son absence totale de retenue, sa conviction absolue d’avoir toujours raison, son absence de tout respect humain, cette enflure démesurée du MOI, c’est ce qui fait sa force. Il était déjà comme cela à Reporters sans frontières n’hésitant pas à se lancer dans des actions à la frontière, elles, du ridicule. Mais à nos yeux de gogos, c’était pour la bonne cause.

 

Yeux ébahis de découvrir que, derrière l’intrépide et farouche défenseur de la liberté de la presse, se cachait un fieffé réac et des plus bornés.

Mais pour ce qui est de son narcissisme, ceux qui l’ont fréquenté de près à RSF, nous avaient prévenus. Ainsi Rony Brauman, cofondateur de RSF « J'ai vu l'autre Ménard, le petit tyran domestique, sortir de sa chrysalide. Il a un ego exagérément enflé, qui le pousse à être excessif » « Monsieur Ménard aspire trop à substituer sa propre personne à la cause entière de la liberté de la presse » confirme Alla Lazaréva, ancienne correspondante de RSF.

 

  Son autolâtrie se traduit dans Le journal de Béziers, non seulement par des titres délirants et des articles dithyrambiques, par son omniprésence – après tout le genre « ma binette partout » est célébré régulièrement dans Le Canard enchaîne – mais surtout par sa seule présence. Nul-le adjoint-e pour partager une miette de notoriété. Béziers, c’est moi.

Feuilletons donc ce morceau de bravoure à la gloire du little big man biterrois.

MOI MÉNARD, MAî(T)RE DE BÉZIERS
MOI MÉNARD, MAî(T)RE DE BÉZIERS
MOI MÉNARD, MAî(T)RE DE BÉZIERS

La « révolution » biterroise est en marche sous la direction de son petit timonier. Lui ce n’est pas Banga-banga, mais Zinga-Zinga. Les 2000 fonctionnaires municipaux tenus de venir écouter le sévère sermon du premier édile. Fini de rire. Son auto-interview est sans complaisance : « seulement le retour à la loi… où est la révolution annoncée ? » demande Robert « Dans un pays comme la France le simple fait d’appliquer la loi est déjà une révolution » lui rétorque Ménard.

Fini de rire les fègnasses de fonctionnaires : 1607 h annuelles et non plus 1544 comme accordées par ses laxistes prédécesseurs ; guerre à l’absentéisme chronique ; sus aux heures sup inutiles ; prime au mérite… Et il s’agit de faire la guerre tout azimut : à la saleté, à la laideur, aux gaspillages, à la petite délinquance ! Et il y a tout Ménard dans cette phrase « J’ai la certitude absolue qu’il n’y a pas d’autre cap que le nôtre », entendez bien sûr que le mien !

MOI MÉNARD, MAî(T)RE DE BÉZIERS

Ce « No Pasaran » est non seulement scandaleux mais incongru : il s’agissait de sauver une librairie du centre-ville, menacée de liquidation judiciaire. Sur ce dossier, Ménard était prêt à prendre des mesures novatrices, certes, et il a soutenu la reprise par une autre librairie. Dont acte. Mais cela ne mérite quand même pas ce surtitre outré.

MOI MÉNARD, MAî(T)RE DE BÉZIERS

Ménard défend ses arrêtés –risées de certains arrondissements parisiens : l’anti-parisianisme est une valeur sûre – sur les paraboles et le linge à sécher et il y ajoute l’interdiction de glaviotter (l’étend-il aux stades ?) en se référant à un décret. Celui communément cité est un Décret du 22 mars 1942, Article 74 (Modifié par Décret n°92-478 du 29 mai 1992 - art. 16 (V) JORF 30 mai 1992 en vigueur le 1er novembre 1992) qui dans son 8° interdit De cracher ailleurs que dans les crachoirs disposés à cet effet. Mais on oublie de préciser qu’il portait règlement d'administration publique sur la police, la sûreté et l'exploitation des voies ferrées d'intérêt général et d'intérêt local. Donc cette fameuse interdiction n’avait cours que dans les chemins de fer.

MOI MÉNARD, MAî(T)RE DE BÉZIERS

La blouse aux armes de la cité a donc été distribuée à l’école privée Sainte-Madeleine.

Par le maire lui-même comme il se doit !

MOI MÉNARD, MAî(T)RE DE BÉZIERS

Quand il n’y a pas sa binette, il s’auto-félicite pour avoir eu l’idée géniale de fonder une mutuelle, il s’auto-cite dissertant sur la devise de la République, avec d’ailleurs une vision de la Fraternité assez affligeante  (elle suppose l’appartenance à un même groupe ! négation même de la portée universelle de cette devise), il fustige enfin la décision déshonorante prise par la ministre de l’éducation nationale de supprimer la « bourse au mérite ».

MOI MÉNARD, MAî(T)RE DE BÉZIERS

La quintessence de l’autolâtrie du personnage est d’abord dans le titre « On parle de Béziers dans les médias » avec un Robert Ménard qui s’intercale.

Puis dans la complaisante auto-célébration où même la TV de la République tchèque est convoquée.

Puant !

MOI MÉNARD, MAî(T)RE DE BÉZIERS

Entre Alfa et Robert, le plus cabot des deux n’est pas le quadrupède.

Et c’est sans vergogne que Robert Ménard exploite une catastrophe dans une commune voisine pour une fois de plus se mettre en relief.

MOI MÉNARD, MAî(T)RE DE BÉZIERS

Question mettre son empreinte, Ménard a mis son empreinte en instaurant une messe aux arènes pour lancer la féria de Béziers qui s'en était passée jusqu'alors.

"Afin de rendre [cette fête] aux Biterrois, nous avons décidé d'ouvrir au public la messe aux Arènes du 13 août". écrit-il. Phrase empreinte d'un saint mystère : des hordes impies confisquaient-elles cette féria au détriment des pieux biterrois ?
Les toros ont-il eu droit à une bénédiction avant les corridas par l'aumônier des Arènes de Béziers ?
Pour ceux qui n'auraient pas compris le sens de cette initiative, le premier édile a déclaré :« Il faut arrêter de baisser le pantalon. On nous parle tout le temps des mosquées, et dès que nous on organise une messe chrétienne il y a un scandale. Non. On est dans un pays chrétien. »
 
Il a dû échapper au petit homme que nous sommes dans un pays où, depuis 1905, est instaurée la séparation des églises et de l'état.

 

 

MOI MÉNARD, MAî(T)RE DE BÉZIERS

« Libérer la parole » ose-t-il écrire ! Car figurez-vous que Zemmour qui est invité partout sur les étranges lucarnes est privé de la liberté de parole.

Ce héraut de la pensée putride a son rond-de-serviette à I-Télé. Il sévit sur RTL. Il a colonnes ouvertes au Figaro. La sortie de son nouveau torche-cul a donné lieu à une tournée promotionnelle sur toutes les télés. Eh bien ! pour Ménard sa « liberté de parole » est en danger ! Et donc, aux frais de la municipalité, il va le recevoir en grandes pompes, pour faire la promo de sa daube mensongère.

 

Et après, les pauvres biterrois auront droit à notre neu-neu du bocage, le tovaritch-Vicomte Le Jolis du Villiers de Saintignon.*

 

Faut-il rappeler que le hargneux personnage n'a été élu qu'à une majorité relative dans une triangulaire et qu'il est d'une arrogance des plus anti-démocratiques quand il entend être la voix de tous les biterrois et leur imposer ses foucades et son idéologie des plus rances ?

 

* Voir une vidéo de ce passage chez Bobby-le-moisi

 

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 15:54
Judith Bernard, Jean-Bricmont, Daniel Schneidermann

Judith Bernard, Jean-Bricmont, Daniel Schneidermann

Bien que nous ayons cessé l’abonnement au site d’Arrêt sur image (@si), je reçois toujours la gazette hebdomadaire qui, cette fois, se fait l’écho d’une polémique interne entre le fondateur, Daniel Schneidermann, et Judith Bernard qui a lancé une émission annexe, « Hors série ». Objet du litige, un scientifique belge Jean Bricmont, contempteur de la Loi Gayssot qui condamne le négationnisme.

 

Quand l’émission de la 5, Arrêt sur images, avait été brutalement chassée des étranges lucarnes, nous avions manifesté notre soutien. Dès qu’elle se fut reconvertie en site payant nous avions souscrit. Mais la mauvaise foi – de notre point de vue – de plus en plus flagrante de son fondateur-animateur, l’agressivité hargneuse de ‘forumeurs’ bogôs qui reflétaient les positions du maître, rendaient l’écot payé de plus en plus pénible. L’affaire Cassez où, de bout en bout, la malhonnêteté intellectuelle de Schneidermann fut flagrante, aura été la fameuse goutte d’eau qui, comme on le sait de tout temps, fait déborder le vase, ce qu’on appelle aussi, plus modestement, ras-le-bol.

Bricmont, Loi Gayssot, antisémitisme et arrêt sur images

Donc, point ne vîmes un quelconque « Hors série ». Mais là, miracle, une fenêtre sur la réponse de Judith Bernard aux reproches de Schneidermann était en accès libre, mais temporaire.

 

L’invité donc était un certain Bricmont, scientifique belge, défenseur de Noam Chomsky quand il fut victime d’un procès pour être apparu comme partisan du négationniste Faurisson (procès biaisé puisque Chomsky défendait, de façon très étatsunienne, la totale liberté d’expression et il fut présenté comme adoptant les thèses du négationniste).

Jean Bricmont, depuis, est devenu une figure assez appréciée du site de Soral. Ainsi est-il interrogé sur « l’implication du réseau sioniste mondial par rapport à l’émergence de l’ISIS – entendez le pseudo état islamique – en Iraq et en Syrie ». Il répondra qu’au moment de la crise des armes chimiques en 2013, la pression aux États-Unis pour intervenir en Syrie, provenant des milieux sionistes, était vraiment massive. Certes il ne faut pas confondre anti-sionisme et anti-sémitisme, mais ce réseau sioniste mondial ne peut manquer d’évoquer le complot judéo-maçonnique (cher aux prédécesseurs de Soral dans les années 30 du siècle dernier).

 

Dans l’émission, notre scientifique, pour dénoncer la Loi Gayssot, objet de son ressentiment, évoque des historiens dont l'un est adoubé par Vidal-Naquet. Leur thèse ne serait pas éloignée de celle des négationnistes*. Quelques millions de juifs et de tsiganes, quelques centaines de milliers d’homosexuels n’auraient été victimes que des malheurs des temps (je schématise, bien sûr, mais des extraits que cite Bricmont, c’est ce qui semble ressortir). Judith Bernard, responsable de l’émission, argumente avec talent. Mais emporte difficilement la conviction.

Bricmont, Loi Gayssot, antisémitisme et arrêt sur images

Mais quand, Bricourt déclare ailleurs : « Est-ce que c'est antisémite, de se poser la question, de comment se fait-il qu'une personne, peut-être parfaitement neutre, etc., d'origine juive, prend seule la décision d'annuler le spectacle de Dieudonné hier au Conseil d'État ? Que dirait-on si une personne d'origine musulmane décidait seule dans un procès ayant à voir avec les caricatures du prophète ? Que dirait-on si une personne d'origine catholique seule décidait dans des procès ayant à voir avec des spectacles dits christianophobes ou sur la question du mariage pour tous ? » et qu’elle essaie de le défendre, quoi qu’il m’en coûte, je dois avouer, volens nolens, que je suis, sur ce coup, du côté de Schneidermann.

 

Car là le propos est clairement, indubitablement, antisémite.

 

De quoi s’agit-il ?

Le juge du Conseil d’état se nomme Bernard Stirn. Or M. Stirn est l’arrière petit neveu d’Alfred Dreyfus. Comme quoi l’ignominie… car c’est uniquement à partir de ce patronyme que l’invité de l’émission échafaude une hypothèse outrageante sur la neutralité du juge. « Ce sont toutes les appartenances confessionnelles qui sont envisagées comme étant susceptibles de troubler l’apparence de neutralité. » le défend J. Bernard**. Sauf qu’il ne s’agit aucunement « d’appartenance confessionnelle » ici ! S’appeler Stirn n’implique aucune appartenance religieuse, pas plus que s’appeler Lévêque ou Zidane. Le devoir de neutralité du service public de la Justice ne peut être mis en doute sur un patronyme. La question ne se pose même pas de savoir s’il a été ou non élevé dans la religion juive ou autre par un père Préfet de la République. Il ne se promène pas avec une kippa au Conseil d’état !

 

M. Bricmont est-il antisémite ?

En tout cas, son propos sur le juge du conseil d’état l’est. Le fait qu’une page du site de Soral lui soit consacrée ne prouve pas non plus son antisémitisme – d’autres ont cet honneur comme Michéa, icône de Mme Ancelin du Nouvel Obs – mais la complaisance qu’il met à répondre à son intervieweur soralien, oui !

 

En fait, cette émission est la caricature de beaucoup d’éditos du maître. Schneidermann s’est fait doubler par le bas-côté droit sur l’autoroute de l’anti pensée-unique-bien-pensante-boboïsée qui est son itinéraire favori ! Et Judith Bernard sait faire preuve d'une mauvaise foi égale à celle de son ex-mentor.

 

* La malhonnêteté intellectuelle de Bricmont est relevée par le journaliste Eric Conan, dont un extrait d'un de ses articles est cité, citation hors contexte à laquelle l'invité de "Hors série" fait dire tout l'inverse de ce qu'il dit clairement : en bref, du temps de la domination communiste en Pologne, les soviétiques ont procédé à une reconstitution d'une chambre à gaz totalement erronée, reconstitution fausse donc, dont Eric Conan dit qu'elle sert de prétexte aux négationnistes pour nier les chambres à gaz. Mais son article rappelle clairement que les chambres à gaz ont bien existé et que des centaines de milliers de juifs ont bien été exterminés à Auschwitz-Birkenau.

 

** Elle cite, toujours pour défendre ces propos de l’invité de son émission, « l’article 6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, tel qu’il est interprété par la Cour européenne de Strasbourg, qui exige aussi du juge une impartialité que l’on qualifie d’objective c’est-à-dire que le juge ne doit pas seulement être impartial mais il doit également donner l’image de l’impartialité. (…) Ainsi une partie pourra demander à un magistrat de ne pas examiner une affaire sans devoir l’accuser d’être personnellement de parti pris mais simplement en démontrant que la partialité est apparente. » Sans être expert en jurisprudence, on devine que la seule allégation de l’origine confessionnelle supposée à partir du nom du juge comme démonstration d’apparence de partialité serait difficilement recevable, pour rester dans l’euphémisme.  

 

NB BOGÔS, s'inspirant d'une formule de Mitterrand sur le CERES de Chevénement "Un faux parti communiste avec de vrais petits bourgeois", désigne les vrais petits BOurgeois qui se la jouent vraie che autolabellisée.

 

 

 

Bricmont, Loi Gayssot, antisémitisme et arrêt sur images

Archiprévisible Schneidermann

 

Le petit journal de C+ ayant fait une spéciale Denisot hier soir (06/10/14), j'ai commis un message à l'attention de l'asinaute-chef :

 

Le 6 octobre 2014 21:11, Jean-François LAUNAY <jf.launay@wanadoo.fr> a écrit :

de : Jean-François LAUNAY (mail : jf.launay@wanadoo.fr)
9 h 15

---------------------------
J'ose espérer que vous allez dénoncer, dans votre 9 h 15 de demain
07/10/14, ce "Petit journal" de ce soir où Yann Barthès a fait preuve
d'une complaisance scandââââleuse pour celui qui lui a mis le pied à
l'étrier de la bobospère canalplusienne, l'horrible Denisot, dont vous
saviez dire, en son temps, tout le mal qu'il fallait en penser !
J'ai hâte de vous lire.
JF Launay
social-traître et bobo du bas-poitou
 
 

Eh bien, le lendemain - aujourd'hui donc, je recevais cette réponse :

Sent: Tuesday, October 07, 2014 10:56 AM
Subject: Re: Contact ASI - Daniel Schneidermann - 9 h 15
 
Bonjour,
 
Vous pouvez constater que le 9:15 de ce matin est consacré à ce sujet :
 
 
Bien cordialement,
 
Axel de Velp 
Webmaster - Service clients
 
 
 
De fait - et comme prévu - Schneidermann, très 1er degré, s'était empressé de vilipender le vilain Denisot et le complaisant Barthès, sans oubler l'horrible Canal +, son boboïsme et ses oeuvres ! Avec un jeu de mot sur le patronyme d'une grande finesse "Déni-sot" !
 
Je ne sais pourquoi, en lisant ce réquisitoire fielleux, la très mauvaise devinette citée dans l'émission m'est revenue à l'esprit : Quelle différence y a-t-il entre un trou du cul et un bonbon ?
 
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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 11:04
Pharmacies en grève !

Hollande t'es foutu !

Après les huissiers et les notaires - pour le bien des prolétaires ? - les pharmaciens sont dans la rue.

Prenez garde, oui prenez garde, les socialos, les potards sont en pétard !

 

Les huissiers et les notaires nous l'ont déjà expliqué : s'ils se rebellent contre l'éventuelle menace, très potentielle pour le moment, d'une relative fin de leur monopole, véritable rente de fonction, leurs offices d'ancien régime, ce n'est pas pour protéger leurs confortables prébendes, mais pour le bien des plus modestes.

Les pharmaciens, c'est pareil, s'ils ferment boutique, c'est pour préserver notre liberté de ne pouvoir acheter notre doliprane que chez eux et notre pouvoir d'achat en le vendant au prix fort !

Et bien sûr, pour notre sécurité, car ils apportent le conseil indispensable, qu'on ne trouverait pas dans les rayons de la grande surface.

Sauf que, question conseil, le  "pharma 24/24" n'est peut-être pas très performant !

Que trouve-t-on dans l'odieux rapport de l'Inspection Générale des Finances qui suscite l'ire de nos potards et des professions libérales coalisées ?

 

Un constat d'abord :

Pharmacies en grève !

Dans les 37 professions et activités examinées, le bénéfice net  avant impôt représentait en 2010 en moyenne 19,2 % du chiffre d’affaires, soit 2,4 fois la rentabilité constatée dans le reste de l’économie. L’examen des bénéfices déclarés par les professionnels a permis de constater qu’au moins 32 de ces professions présentent des revenus médians supérieurs au revenu médian* des  salariés français. Parmi les 37 professions examinées, le revenu médian dépasse en effet 3 000 € (nets) par mois pour 18 professions, 10 000 € (nets) mensuels pour 5 professions et 20 000 € (nets) mensuels pour 3 professions. Economiquement, les niveaux de revenus observés, souvent  supérieurs à ceux que les usagers imaginent, ne s’expliquent pas toujours par la durée de la formation, l’ampleur des investissements à réaliser ni l’existence  d’un  risque  d’échec  économique de l’activité. 

Parallèlement, il a été constaté qu’entre 2000 et 2010, les professions concernées ont vu leur valeur ajoutée agrégée augmenter de 54 % alors que le PIB ne progressait que de 35 %. Sur la même période, le bénéfice net de  ces professions s’est accru de  46 % alors que les prélèvements  obligatoires progressaient en valeur de 29 %. 

 

* Le revenu médian est celui au-dessous duquel se situent 50 % des revenus  et au-dessus duquel se situent 50 % des revenus. A distinguer du revenu moyen que les très hauts revenus, même peu nombreux, tirent vers le haut.

Pharmacies en grève !

S'agissant des pharmaciens, les préconisations sont simples :

 

Les pharmaciens bénéficient d'un monopole sur la vente au détail de tous les médicaments, même de ceux portant sur de petites pathologies courantes  (rhume, douleur, fatigue, mal de gorge, toux). 

Pourtant, pour ces derniers types de produits, qui sont des produits courants,  l’apport thérapeutique et les conditions d’utilisation sont généralement bien connus des consommateurs ou correctement  expliqués dans les notices. 

Par ailleurs, sur ces médicaments, le rôle de conseil et de prévention joué par le pharmacien, est limité dans les faits comme en attestent de nombreuses enquêtes de consommateurs, et il n’apparaît pas indispensable à la protection de la santé publique. La mission relève que le cadre législatif et réglementaire de la vente au public de médicaments reconnaît déjà ce fait de deux façons :

  • - en application du code de la santé publique, la délivrance d’un médicament peut dès aujourd’hui être assurée par un préparateur en pharmacie, sous la responsabilité et le contrôle  effectif  d'un  pharmacien, et non obligatoirement par le pharmacien en personne ;
  • - depuis le 1er  janvier 2013, les officines de pharmacies sont autorisées à vendre certains de ces médicaments sur leur site internet.

S’ils ne représentent pas une part majoritaire du chiffre d’affaires des officines (moins de 15 %), la mission a constaté l’existence de marges élevées sur ces médicaments (... ).

La  mission  n'a  pas  identifié  de  raison  qui  justifie  l’interdiction  faite  aux  commerçants, notamment dans la grande distribution, de commercialiser les médicaments à prescription médicale facultative. Ce constat (…) vaut également pour les dispositifs légers (pansements soignants, vitamines, produits d’entretien de lentilles de contact, autotests de grossesse...).

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 21:13
Les 100 jours du Nabotléon ?

Eh oui ! tel son prestigieux devancier, remontant du Cap Nègre aux studios de France 2, le Nabotléon, qui a rallié au passage le Maréchal Wauquiez, l’homme qui combat les sybarites du RSA, part à la reconquête de l’UMPire.

Avant de reconquérir son trône après en avoir chassé l’usurpateur.

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Cette photo qui éclate de spontanéité, dans sa mise en scène même, est révélatrice du personnage. Il trône dans son fauteuil et pérore, avec des gestes de pêcheur à la ligne qui raconte sa dernière prise. NKM et peut-être Pechenard ont droit à un canapé. Hortefeux, Estrosi et le petit jeune, Gérald Darmanin, se contentent d’une chaise. Et le grand Wauquiez n’a rien trouvé de mieux que de s’asseoir sur un meuble. Regards extatiques rivés vers le little big man, sauf NKM qui prend l’air d’en avoir deux ; pas dupe, sans doute, d’être la potiche de service. Car une seule femme pour six hommes !

Il y en a une qui prétend avoir été sollicitée - Nicolas Sarkozy m'a proposé de faire partie de son organisation et de son équipe. – mais qui a refusé à cause du choix de Pechenard comme direteur de campagne.

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Vieille rancune. Des rumeurs couraient sur Carlita soupçonnée de roucouler avec un chanteur et son chouchou accusé de s’initier à des katasoutras  avec une de ses ministres (mais non ! ce n’était pas Alliot-Marie !). Et Péchenard aurait suspecté Dati d’être à l’origine de ces rumeurs et auraient, très illégalement, saisi les fadettes de son téléphone mobile. Les vagues menaces de Dati ont, miraculeusement, fait cesser l’enquête.

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Lors de son intervention, Sarko qui ne recule jamais devant une outrance, a accusé « un banquier » de qualifier des ouvrières d’analphabètes. En fait, Macron n’avait pas parlé d’analphabètes, mais d’illettrées, mais il n’est pas sûr que l’ex sache précisément la différence entre ceux qui n’ont jamais appris à lire et à écrire et celles et ceux qui soit n’ont jamais su en maitriser l’apprentissage ou qui, faute de pratique, en ont perdu les codes.

Mais avec son habituel culot il s’est étonné qu’un ancien associé de la banque Rotschild soit bombardé ministre, alors qu’il était lui-même accompagné par un certain Proto, associé-gérant de ladite banque !

 

Faut-il d’ailleurs rappeler à ce prétendu héritier du gaullisme que la banque en question a fait don d'un Directeur Général à la France, comme 1er ministre d’abord, puis comme Président : Pompidou !

 

 

NB La première image est empruntée à la couverture du livre de P. Rambaud "Les chroniques du règne de Nicolas Ier", les montages avec Sarko sont faits à partir de copies d'écran de la "Nouvelle édition" C+ du 25/09/2014.

 

Pour compléter Médias et journalistes: Sarkozy sur le sentier de la guerre

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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 14:03

Farida BELHOUL révoquée de l'Education Nationale (courrier du 14/03/2019)

 

Voir ici

NON ! ATTAQUER BELGHOUL N’ATTENTE PAS À LA LIBERTÉ D’EXPRESSION

« Farida Belghoul poursuivie par son recteur, tous les profs touchés ? »  éditorialise F. Jarraud du Café pédagogique.  « Je suis sidéré par cette analyse » m’écrit un membre éminent de la Ligue de l’enseignement. Sidération partagée. Mais hésitation à en faire part. Car ne serait-ce pas accorder de l’importance à une personne qui ne mérite qu’un silence méprisant ?

 

Or donc, le recteur de Versailles a décidé d’une procédure disciplinaire à l’encontre de Farida Belghoul, hystérique enseignante à la tête d’un mouvement qui promeut une Journée de retrait de l’école (JRE). Ce mouvement s’est, notamment, distingué à Joué-lès-Tours, où une enseignante de maternelle avait été accusée d’attentats à la pudeur sur un garçon et une fille âgés de trois ans, commis dans le cadre d'un enseignement d'éducation sexuelle diffusé en application de la théorie des genres*. Ces rumeurs calomnieuses à l’encontre de la maîtresse de maternelle ont été reprises et amplifiées par le mouvement de F. Belghoul qui osait appeler les familles à une journée de retrait de cette école.

La nomination de Mme Najat Vallaud-Belkacem a véritablement déchaîné la dame. Dans sa prose délirante, elle parle de Monsieur(sic) Najat Belkacem, chouchoute du lobby trans, bi et cie, si jeune et déjà si âpre à faire le malheur des hommes(re-sic) dont la nomination est une déclaration de guerre aux familles de France.

Entre autres abjections, elle parle de Simone Veil l’avorteuse, en la distingant de la philosophe, dont elle ignore l’orthographe du nom, Weil ! Son appel se termine par « vaincre ou mourir » !

 

Les trois B :  Bourge, Belghoul, Boutin, toutes unies dans un même élan anti école publique !

 

On peut estimer, si ce n’était le relatif pouvoir de nuisance de la dame, que ces insanités relèvent plus de la psychiatrie que de la procédure disciplinaire.

Mais prétendre, comme le fait Jarraud, que l’initiative rectorale, si elle aboutit, serait à la fois une victoire pour l'Ecole et une défaite pour beaucoup d'enseignants est de fait sidérant.

 

D’autant qu’il cite, lui-même, une étude juridique qui montre bien que la jurisprudence préserve la liberté d’expression des enseignants. Liberté qui ne va pas, pas plus pour les enseignants que les autres, jusqu’au droit d’insulter une ministre, ni d’appeler à tort et à travers à ne pas respecter « l'obligation d'assiduité des élèves », en inventant l’enseignement d’une pseudo théorie du genre*.

 

« La parole des fonctionnaires s’est libérée et leur expression publique, par la publication sous leur nom du récit de leur expérience professionnelle, sans rien en celer, a connu un développement important, sans que ces publications aient fait encourir à leurs auteurs les foudres disciplinaires de leur hiérarchie. » énonce donc le cabinet d’avocat. Le tombereau de témoignages faisandés de jeunes profs forts de leur arrogante inexpérience qui se déverse à chaque rentrée le démontre.

A partir d’un cas, l’avocat conclut que la justice est plus indulgente avec les puissants que les subalternes, dans l’appréciation du devoir de réserve ; oubliant d’autres cas – David Sénat, par exemple – où la position éminente n’a pas mis à l’abri celui qui était accusé de manquer à son devoir de discrétion.

 

On voit donc mal, très mal, ce qui permet à l’animateur du café pédagogique de craindre que le choix de la poursuite administrative fasse peser un risque, au-delà de F Belghoul, d’une nouvelle jurisprudence défavorable aux nombreux enseignants qui animent un blog ! Quant au caporalisme déjà trop présent dans l'Education nationale cela relève du cliché. Non pas que l’EN soit exempte de tout caporalisme, mais, en règle générale, les enseignants n’en sont guère victimes.

On peut disputer de l’opportunité de ces poursuites dont l’exaltée dieudonniste va se servir pour jouer les martyres. Mais prétendre qu’elles risquent de mettre en cause la liberté d’expression c’est soit mettre sous ce vocable le droit d’insulter, de mentir, de calomnier, de salir les enseignants et l’école, soit se mettre le doigt dans l’œil et volens nolens jouer le jeu de ces fanatiques.

 

Reste la question première : consacrer quelques lignes à cette personne, qui ne mérite qu’un silence méprisant, n’est-ce pas déjà entrer dans son jeu pervers ?

 

* Voir :

Mauvais "Genre" ? La cathosphère à l’assaut des programmes de SVT!

La droite populiste UMP à l’assaut des programmes de SVT

Études de Genre : des anonymes lancent une pétition d’anonymes !

« Théorie du genre » : la nouvelle croisade des cagots de la manif anti homos

sans oublier Onfray, philosophe de comptoir !

Ni Luc Cedelle : Petit florilège « anti-genre » pour que chacun sache à quoi s’en tenir

 

NB "Le café pédagogique" créé et animé par François Jarraud est un excellent site qui de jour en jour fait le point sur l'actualité éducative. Ce désaccord ponctuel ne remet évidemment pas en cause le travail titanesque et essentiel de Jarraud.

De la "marche des beurs" à la marche de Civitas...

Farida Belghoul devant une banderole "Hommage à Jeanne d'Arc" lors d'une manifestation du mouvement catholique intégriste Civitas, le 11 mai 2014.

Farida Belghoul devant une banderole "Hommage à Jeanne d'Arc" lors d'une manifestation du mouvement catholique intégriste Civitas, le 11 mai 2014.

 

5 ans après et alors qu'elle a continué de sévir Farida BELGHOUL est en fin virée de l'Education Nationale

NON ! ATTAQUER BELGHOUL N’ATTENTE PAS À LA LIBERTÉ D’EXPRESSION
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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 21:10
Lettre ouverte aux ‘frondeurs’

A noter, un courriel de Mme M.-N Lienemann, sénatrice, en réponse à cette lettre, en annexe.

 

Chers camarades (pour autant que vous considériez un vieux rocardien, comme tel),

 

Je ne vous ferai pas le coup du vieil adhérent de 1973 qui, question attente et déceptions, aura vécu 1973 justement, 1974 ensuite puis 1978, mais qui, avec combien d’autres, a continué à y croire. Cependant, permettez-moi de vous rappeler, à ceux d’entre vous à qui ça évoque quelque chose, qu’aux législatives de 1981, comme on disait, on aurait présenté une chèvre avec une rose en travers du museau, elle était élue !

Autrement dit, la vague rose était portée par l’élection présidentielle et non par les magnifiques talents des futurs parlementaires.

J’entends bien. Vous avez été élus sur des idées, un programme, dont vous vous sentez redevables devant vos électeurs.

Mais, vous le savez bien, soit vous avez été élus sur de vieilles terres socialistes, quasi inexpugnables (et là, sans tenir compte de ce qui adviendra des autres députés socialistes, vous pouvez jouer les frondeurs jusqu’au bout) ; soit vous avez été les élus de la majorité présidentielle, de la vaguelette rose de 2012, et quoi que vous chantiez, vous serez balayés comme les autres en cas d’élections anticipées.

 

Je ne suis pas tout-à-fait persuadé que François Hollande ait su donner, comme on dit, un cap. Je regrette que, sur des sujets de société comme le vote des étrangers non communautaires (moyennant bien sûr des conditions de présence sur le territoire) aux élections municipales, il en soit resté à des promesses. Si vous me poussez, je dirais presque que je regrette qu’il n’ait pas eu l’audace, d’entrée, de mener la réforme fiscale que préconisait Piketty. On pourrait multiplier les exemples de déceptions (droit de mourir dans la dignité, dépénalisation du cannabis, PMA et adoption pour les couples lesbiens, voire GPA, etc.).

Donc, vous le voyez, même si mes sujets de mécontentements ne sont pas obligatoirement les vôtres, je ne suis pas un parfait godillot.

 

Sauf que, dans ma modeste expression publique, je cible la droite et surtout l’extrême-droite. Et si je dis tout le mal que je pense de Mélenchon, c’est justement parce que lui oublie quel est l’adversaire dans une version, à peine modernisée, de bonnet et blanc bonnet.

Sauf que mes états d’âme n’entraîneront aucune crise.

 

Imaginez, ce n’est pas dur et c’est ce à quoi vous pousse justement Mélenchon, que dans le vote du budget, vous mettiez le gouvernement en minorité absolue ! Dissolution presque obligatoire. Combien de députés de gauche dans la future assemblée ? Un tsunami de droite et d’extrême-droite garanti. Et une gauche, toutes nuances et divergences confondues noyées pour des lustres !

 

Laissons du temps au temps ! Bien qu’il y en ait peu. Soit la politique lancée – et surtout la conjoncture économique  internationale – permet d’inverser enfin la courbe du chômage, et l’échéance 2017 ne sera pas une catastrophe. Soit…. Mais on n’est pas obligé de forcer les étapes.

 

Reste un dernier petit point : dans ma conception de la vie syndicale et politique, si, après libres débats, votes non truqués, on est minoritaire, on se plie à la décision majoritaire. Conception, je le confesse totalement archaïque !

 

Vox clamentis in deserto ! et qui n’aura, sans doute pas d’écho.

 

Socialistement vôtre,

 

J.F. Launay

Les 'frondeurs' à la fête de l'Huma

Courriel de M.-N. LIENEMANN Mercredi 17/09/2014

Cher camarade, plusieurs remarques rapides. Les temps changent et hélas notre parti vote de moins en moins. Quand a-t-on voté l’alignement a la politique de l'offre? Le renoncement à la modification du tscg* (programme PS et F hollande), l'allongement cotisations pour les retraites, l'alignement à la vision de Schröder alors qu'on a tjrs dit l'inverse. Et même nous n'avons pas élu notre premier secrétaire désigné par l’Elysée. La perspective d'un congrès est repoussée sans cesse. Qui ne respecte pas les votes? Et quels votes ne sont pas respectés? Ensuite depuis 1973 les dégâts de la 5eme république se sont accrus avec l'inversion du calendrier et le quinquennat... Car si une chèvre étiquetée PS pouvait être élue en 1981ce ne fut pas le cas en 86 d'où la cohabitation ni en 1989 ou le PS ne fut pas majoritaire seul! Malgré tout les parlementaires ne procédaient pas du seul président. Mais les dérives s'aggravent et la neutralisation du Parlement par l'alignement caporalise au président est un grave danger. Redonner au Parlement son rôle central et aux forces politiques, aux représentants du peuple un vrai pouvoir face à l'homme providentiel est essentiel pour notre démocratie menacée pas un décrochage massif avec la société et le peuple. Toi qui fus rocardien, tu dois mesurer ce décalage croissant entre les appareils et les citoyens. Et ça vient de loin. Comment concevoir un parti qui hier a voté en interne oui au projet de constitution européenne quand une très grande majorité de ses électeurs et même sympathisants proches voir adhérents votent non au moment décisif. Et à force de se répéter, cette situation nous a coupé des ouvriers, maintenant des employés, désormais des jeunes et d'une large partie des fonctionnaires. Il reste les csp+ ! Ne t étonne pas de l’abandon de la réforme fiscale! Évidemment le combat contre la droite est important mais en politique surtout au pouvoir les actes comptent plus que les paroles. Combattre la droite ce n'est pas jeter des invectives contre ses leaders c'est refuser sa logique, la triangulation qui nous fait perdre notre amé et mener une toute autre politique. Voilà l’enjeu. Aucun appel à la discipline ne peut régler ces problèmes politiques que l'exécutif veut éluder quand il ne veut pas nous faire abandonner des convictions qui fondent l'idéal socialiste. On comprend qu'il veuille abandonner le nom! Hier mon programme n'est pas socialiste** nous a fait beaucoup de mal... Aujourd’hui il faudrait que notre parti ne le soit plus... Attention aux dégâts!

Amitié

Marie Noëlle Lienemann

 

*  Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dit aussi Pacte budgétaire européen ou Pacte de responsabilité

** Extrait d’une déclaration de Jospin en 2002, en tant que candidat à la présidentielle, expression malhabile certes, mais la défaite catastrophique de l’ex-premier ministre est sans doute plus due aux candidatures Taubira (qu’il avait laissé faire) et Chevènement.

Lettre ouverte aux ‘frondeurs’

A noter que Mme Lienemann fut, entre autres,  ministre déléguée au Logement et au Cadre de vie dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy, secrétaire d’État au Logement dans le gouvernement de Lionel Jospin. Elle s’y est accommodée d’une politique de reprivatisation des entreprises nationalisées, contraire aux dogmes du Congrès de Metz qui avait scellé la défaite de la 2e gauche à laquelle elle et moi, à l’époque, appartenions. Reprivatisations dont je n’ai pas un net souvenir qu’elles aient été promues par un quelconque congrès socialiste.

Autrement dit, en 1982-83, le choix de la politique prônée par Delors, plutôt que celle de Chevènement, Poperen ou Joxe, n’a pas été le fruit d’une décision du PS, mais de celles de Mitterrand et Mauroy aux manettes. Le congrès de Valence, qui avait précédé, était dans l’exultation d’une victoire tant attendue, pas dans l'optique d'un virage. Beregovoy a amorcé un nouveau virage que les contempteurs habituels ou nouveaux du PS qualifient de libéral. Les mêmes accusent Jospin d’avoir été plus privatisateur que les gouvernements Balladur et Juppé.

 

Donc, quand, au pouvoir, il faut se colleter avec la dure réalité des choses, promesses et programmes peuvent subir de nets infléchissements.

 

Mme la sénatrice ne craint pas le paradoxe quand d’une part elle déplore que le PS soit hors course et d'autre part elle rappelle le vote des instances du PS en faveur du oui qui s’est soldé par la victoire du non au referendum sur la constitution européenne. Je ne dirais pas que cette victoire est en partie due à la pusillanimité du 1er secrétaire de l’époque – je reste néanmoins persuadé que, s’il avait constaté d’emblée que Dolez et Mélenchon s’étaient mis en dehors du parti, le camarade Fabius ne se serait pas livré à je ne sais quelle subtile manœuvre en appelant au non donnant du poids à ceux qui, à l’époque, n’en avaient guère – pour ne pas tomber sous l’accusation de vouloir refaire l’histoire. Mais sa conception est bien que les décisions de son parti ne l’engagent que si elles sont conformes à ce qu'elle prône.

 

Ma lettre ne portait pas, d’ailleurs, là-dessus.

Mélenchon a cruellement ironisé sur ces frondeurs à la mie de pain, à la fête de l’Huma. Son but est bien la complète déroute du PS et le plus tôt possible. Il escompte rebâtir une vraie gauche sur les ruines de la sociale démocratie. On peut croire à cette chimère. Mais si on n’a pas le goût du suicide, il faut cesser de jouer aux rebelles d’opérette !

Au Sénat, ce n’est pas grave, mais à l’Assemblée Nationale à jouer à voir jusqu’où on peut aller trop loin, ça peut aboutir à une dissolution. La gauche de gouvernement serait balayée. Et la gauche tribunicienne aussi !

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 16:02
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Morano Nadine, notre Sarah Palin, a décidé de nous distraire pendant cet été pourri. Après avoir tancé le Président pour avoir fêté discrètement son 60e anniversaire, après avoir clamé son dépit à l’encontre de son little big man, voilà qu’elle fait part de son ire nouvelle : figurez-vous, elle a rencontré une femme voilée sur la plage !

 

Eh oui ! si l’on en croit la photo qu’elle a prise elle-même, la députée européenne – mais si – se fait griller la couenne sur des plages bien galeteuses. Or donc, « Sous un chaud soleil, sur une plage de France, bondée de vacanciers en maillots de bain, un couple est arrivé. Un homme vêtu d'un short et d'un maillot manches courtes accompagné d'une femme vêtue, d'une tunique manches longues, d'un pantalon et d'un voile. En quelques minutes, l'homme se mit en maillot de bain exhibant un corps bien fait, pendant que la dame s'asseyait toute habillée, bien sagement sur le sable. Il se dirigea seul, vers la mer. Heureux de profiter d'un bon bain, il adressait à sa douce  soumise, seule, entourée de corps en tenue de plage, des signes de la main. Lui, a donc le droit de se déshabiller, de se baigner, elle non ! » Il s’en passe des choses sur une plage de France ensoleillée. Et on notera les qualités littéraires de cette description, avec un aspect psychologique qui dénote la perspicacité de l’élue : la « douce soumise ».

Les mauvais esprits pourraient dire que peut-être la dame n’aime pas les bains de mer ou bien qu’au contraire elle s’est chopé un coup de soleil généralisé, on se doute que ce ne sont que des « idiots utiles » de l’islamisme conquérant qui veut nous imposer sa charia.

 

La Nadine ne s’en laisse pas conter. Boutons les infidèles hors de la patrie ! « Qu'on ne vienne pas me rétorquer encore une fois l'Islam... Je demande aux musulmans qui ont choisi de vivre en France et de s'y intégrer (…) de défendre avec moi, une simple réalité : La France n’est pas un Etat religieux » « Lorsqu’on choisit de venir en France, Etat de droit, laïc, on se doit de respecter notre culture et la liberté des femmes. Sinon, on va ailleurs !! » C’est beau comme du Marine Le Pen, dans le texte.

 

Car n’en déplaise à la Dame, outre qu’il est fort possible que sa voisine de plage au foulard soit née en France et de nationalité française, tout autant qu’elle, dans un état de Droit, il y a des lois et elle confesse elle-même qu’elles ne furent pas violées par la dame dite ‘voilée’ : « Il n’y a rien qui porte atteinte à l’ordre public puisque la femme avait le visage découvert conformément à la loi. » Le principe de non contradiction n’est donc pas tout-à-fait acquis.

 

Quand l’ordre public n’est pas en danger, il y a un autre intérêt qui s’impose, c’est celui de la liberté.

 

Quant à la Laïcité, elle en a une vision digne des rouge-bruns style riposte laïque. La loi de 1905 qui la fonde grandement a connu deux débats qui restent d’actualité. Non la religion ne se cantonne pas au domaine privé. Un Article 25 (devenu 27) dans sa rédaction initiale, édictait que les églises, séparées de l’état, « n’ont pas le droit d’emprunter la voie publique pour les manifestations de leur culte » car elles imposeraient ainsi « aux indifférents, aux adeptes des autres confessions religieuses le spectacle inévitable de leurs rites particuliers. » On n’est pas loin des actuelles déclarations, dont celles de Nadine. Eh bien ! pris en quelque sorte à contre-pied par un député catholique, qui leur assène : « La liberté de conscience ne doit pas être conçue d’une façon négative, comme imposant aux différentes confessions religieuses l’obligation de se dissimuler, elle doit être conçue d’une façon positive, comme leur imposant de se tolérer réciproquement, ce qui implique pour chacune d’elle la faculté de se développer, de se manifester. », Ferdinand Buisson et Aristide Briand se rendent à ses raisons. Quand l’ordre public n’est pas en danger, il y a un autre intérêt qui s’impose, c’est celui de la liberté.

 

La loi de 1905 se donne pour but d'instaurer dans ce pays un régime de liberté

 

Autre débat encore d’actualité, celui sur le port de la soutane : un amendement est présenté visant à l’interdire. Aristide Briand rétorque : « ce serait encourir, pour un résultat plus que problématique, le reproche d’intolérance et même s’exposer à un danger plus grave encore, le ridicule que de vouloir, par une loi qui se donne pour but d’instaurer dans ce pays un régime de liberté au point de vue confessionnel, imposer aux ministres des cultes de modifier la coupe de leurs vêtements. »

Nadine à la plage découvre une femme voilée

Mais le chaud soleil a dû lui taper fort sur la calebasse, car peu avant, notre Sarah Palin en avait sorti une bien bonne, sur France-Inter : "Rhooo [ou onomatopée de ce style] ça n'a rien à voir avec la question du déficit, c'est grotesque, ça n'a pas de cohérence dans le raisonnement, m'enfin ça c'est habituel (...) Nous sommes dans une crise très grave face à des terroristes [les islamiste en Irak] (...) et Monsieur Hollande est parti fêter son anniversaire". De fait, et en toute intimité, François Hollande, hors caméras, a fêté son 60e anniversaire. Comme les crises en tout genre, n’ont pas manqué, on suppose que l’idole de Nadine, N. Sarkozy, n’a pas dû fêter souvent son anniversaire.

 

La bêtise poussée à ce point ça devient presque un art !

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