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6 novembre 2016 7 06 /11 /novembre /2016 09:50
"Si tu en as la possibilité, signale sur ton blog la mort de Jacques Natanson (le 2 novembre), chez lui, à Bois-Guillaume, dans sa 93e année." P.F.
 
Le genre de courriel qui fait un choc. Certes, je n'ignorais pas que Jacques Natanson avait une santé déclinante : un de ses enfants m'avait demandé de ne plus lui notifier les nouveaux articles car il avait des problèmes de vue...
 
 
Avec lui disparaît sans doute un des derniers de l'équipe rénovatrice rouennaise du Sgen-CFDT où il oeuvrait aux côtés de Roger Lepiney, Jacques Georges et, plus discrète, Danièle Franco. Disparaît aussi un grand militant pédagogique, compagnon d'Antoine Prost.
 
 
 
 
 

Ce grand militant du Sgen-CFDT avait été, pour les quasi néophytes que nous étions prenant en charge un intérim de l'académie de Rouen en 1974, si mes souvenirs sont bons, d'un précieux appui. (Le Sgen rouennais avait connu une crise à l'issue d'un congrès où le secrétaire académique sortant, caractériel grave, avait fait un caca nerveux faute d'une majorité suffisante à son goût et, son équipe l'ayant suivi dans la démission temporaire, à quelques militants nous avions fait tourner la boutique.)

Et je l'avais recroisé, bien plus tard, lors d'un colloque d'Education & Devenir.

Je n'en dirai pas plus, si ce n'est un au-revoir à ce camarade, et je renvoie à la notice Wikipedia qui m'a semblé particulièrement bien faite (voir aussi, plus bas, la notice du Maitron).

 

PS A noter que ce Professeur de l'Université de Rouen y a croisé Gérard Filoche, à l'époque militant fort efflanqué de la LCR sur le campus de Mont-Saint-Aignan.

La bio de Jacques Natanson par Le Maitron dictionnaire biographique

 

http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article87549 , notice NATANSON Jacques

par Madeleine Singer, version mise en ligne le 16 avril 2010, dernière modification le 6 novembre 2016.

 

Jacques NATANSON Le Maitron Cliquer sur le fichier pour télécharger

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2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 15:41
L'école en lutte

L’école en lutte Action effectifs-emploi-conditions de travail 1977

 

« Vivre demain dans nos luttes d’aujourd’hui. »

 

Faire de l’action syndicale un moyen permettant à chacun de prendre sa vie en main, d’agir et non de subir : l’action comme moyen privilégié de la prise de conscience.

L'école en lutte

Supplément retraités du mensuel du sgen-CFDT (Profession ÉDUCATION Novembre 2015) : une page intitulée « Parcours militants : entretien et collectes d’archives ».

Il est question du Maitron, dictionnaire biographique mouvement ouvrier mouvement social. Coup d’œil. Je cherche des noms d’anciens du secrétariat national du sgen-CFDT : Roger Lépiney, Michel Armand, Danièle Franco, Jean-François Troglic, etc.

Mais pour ceux qui sont répertoriés l’accès à la notice n’est pas libre. J’obtiens cependant celle de Michel Armand, que j’ai côtoyé les 3 ans où je fus secrétaire national P.E.G.C.-voie III. Surprise, outre qu’on lui attribue la fusion des PEGC-Voie III et du Second degré (certifiés, agrégés), dont je fus le co-acteur (et l’auteur du texte : sciant la branche où j’étais assis), nulle mention de cette « École en lutte » dans la petite collection Maspero, 1977. Pas plus qu’elle n’était mentionnée dans Le Pari du SGEN - brève histoire : 1937-1995 de Jacques George. Oubli d’autant plus étonnant que, si j’en fus le rédacteur, M. Armand, avec D. Franco et C. Goussu, y avait apporté de pertinentes rectifications.

Ce travail de rédaction fut fait à partir des comptes rendus des analyses, des orientations syndicales de l’ensemble de l’organisation : sections d’établissements, secteurs géographiques, instances nationales. Plus donc qu’une réaction d’amour-propre froissé, c’est un peu un hommage rendu à ces militants, chenus maintenant, que de rappeler cet ouvrage qui, presque 40 ans après, a pris aussi une valeur historique.

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Historique parce que les formes d’actions décrites – auto-limitation des effectifs qui sera suivie, mais plus symboliquement, d’une auto-limitation des horaires – n’ont été finalement qu’un feu de paille. Bien que la FEN ait implosé, la rituelle journée d’action sur mot d’ordre national – que SUD essaie parfois de transformer en grève reconductible – reste la règle.

L'école en lutte
L'école en lutte

Il est vrai que ces actions s’inscrivaient dans un contexte politique qui venait de voir la victoire de Giscard sur Mitterrand, malgré le programme commun de gouvernement (1972). Mais, cette défaite même provoquait les Assises du socialisme qui voyait entrer au PS, outre M. Rocard et R. Chapuis du PSU, J. Chérèque et P. Héritier de la CFDT. Mettant fin, mais on n’en prendrait conscience que plus tard, à la tentation du syndicat-parti, fer de lance d’un socialisme autogestionnaire, incarné par Fredo Krumnov. Tentation qui transparaît bien dans cet appui d’une action par l’Union Locale CFDT de Narbonne (octobre 1975) : « Transgresser collectivement la légalité administrative au nom de la légitimité des intérêts des élèves et d’un travail plus humain des enseignants, c’est œuvrer pour l’avènement d’un socialisme démocratique autogestionnaire dans les esprits et les faits. »

« Engagé dans le combat socialiste contre la société de classes, le S.G.E.N.-C.F.D.T. voit dans la lutte dans l’école un des terrains de ce combat qui ne peut être négligé. » proclamait le sgen-CFDT à son congrès de 1974. Il ajoutait : « L’organisation syndicale doit prendre en charge à la fois la lutte pour l’amélioration des conditions de travail pour tous les personnels et la lutte pour la transformation du système scolaire dans la perspective de la transformation du système social. » Une ambition, un peu démesurée, pour un syndicat à l’époque beaucoup plus minoritaire que maintenant. Et un peu ambiguë : si l’école est l’affaire de tous sa transformation ne peut être décidée que par ses seuls acteurs.

 

Le système éducatif en 1976

* 4e et 3e aménagées : horaire renforcé en français et en maths : pas d’option complémentaire (2e langue vivante, latin...)

Trois filières donc, bien cloisonnées, avec pour chacune d’elles un type d’enseignant :

 — Certifiés en filière I : formés en cinq ans, enseignant une seule discipline, service hebdomadaire d’enseignement : 18 heures (20 heures pour les disciplines artistiques et manuelles).

 — P.E.G.C. en filière II : formés en trois ans, enseignant dans deux disciplines (« bivalence ») ; service hebdomadaire d’enseignement : 21 heures.

 — Instituteurs spécialisés : un an de spécialisation, polyvalents, service hebdomadaire : 24 heures.

L'école en lutte

Les actions « effectifs-emplois-conditions de travail », comme d’autres formes d’actions (refus collectif des heures supplémentaires, autoréduction de l’horaire hebdomadaire, actions sur la pratique du métier...), sont la traduction concrète, par leurs modalités, leurs buts, de ces combats indispensables, écrivait François Garrigue dans la préface.

Le livre rendait donc compte de ces actions. L’action proprement dite consiste à refuser de faire cours avec une classe surchargée ; les enseignants devaient pendant une période déterminée n’accepter en classe que 25 élèves, le surplus étant gardé par des collègues disponibles. Dans les maternelles et le premier degré, elles ne pouvaient se faire qu’avec la participation active de parents d’élèves. Il s’agissait par ces luttes sur les effectifs d’élèves d’améliorer les conditions de travail des élèves comme des enseignants et de montrer les possibilités d’emploi des non-titulaires (et de nouveaux titulaires).

L'école en lutte

« Qu’à l’appel de leurs syndicats la totalité des enseignants cessent le travail pendant vingt-quatre heures et reprennent le lendemain — revendication satisfaite ou non — le chemin de leurs établissements, quoi de plus banal et, pour tout dire, de moins inquiétant ? Qu’une poignée d’entre eux renoncent un beau matin à jouer le jeu, refusant les classes surchargées, et entreprennent de bouleverser emploi du temps et répartition des élèves, et c’est aussitôt la petite guerre des communiqués et des déclarations aigres-douces entre syndicats. » B. LE GENDRE, « Le Pouvoir enseignant », Le Monde, 23 novembre 1974. La FEN – et en son sein, le SNI aussi bien que le SNES, malgré leurs divergences – s’opposait à ces actions d’une organisation groupusculaire comme la qualifiait le SNI !

L'école en lutte

Un ministre de choc

  Bien sûr, René Haby, ancien recteur, choisi par Giscard comme ministre de choc, s’enflamma contre cette action «sauvage, barbare, inadmissible » ! « Nous mettrons les gens qui la mènent en demeure de cesser immédiatement, sinon ils seront considérés comme grévistes. Après avoir pris l’avis de juristes, nous considérons que renvoyer les élèves correspond à un service non fait. Si vous amplifiez ce mouvement, nous allons vers un affrontement sans gloire pour vous, dans la conjoncture actuelle. » Finalement, donc, le ministre choisissait la retenue de salaires : une journée de salaire en moins par journée d’action « effectifs-emplois-conditions de travail ».

 

Michel Armand fut la cheville ouvrière des recours immédiatement déposés dans les Tribunaux administratifs. Et dès le 1er jugement, le commissaire du gouvernement, partant du principe que tout service doit comporter rémunération, considéra que les requérants n’ont pas interrompu leur travail et n’ont pas cessé de donner leur enseignement. Ils l’ont dispensé devant 25 élèves. Un tel agissement ne saurait être confondu avec un service non fait, ni avec l’usage du droit de grève. Il conclut donc à l’abus de pouvoir. Appel fut fait par Haby. Et finalement, le Conseil d’État donna raison au sgen-CFDT.

Alain Fouqué (responsables des publications et en particulier Syndicalisme Universitaire, l'organe du Sgen, c'est lui qui prit contact avec François Maspero).

Alain Fouqué (responsables des publications et en particulier Syndicalisme Universitaire, l'organe du Sgen, c'est lui qui prit contact avec François Maspero).

Une autre pratique du métier

Cette action permit aussi – je serais tenté d’écrire surtout – de se poser la question d’une autre pratique du métier. Questionnement lourd de promesses, puisqu’il allait nourrir quelques années plus tard les initiatives d’Alain Savary, Ministre de l’Éducation Nationale en 1981*. Un de nos plus grands ministres !

A quoi servirait, finalement, d’abaisser les effectifs si c’était pour proférer le Savoir du haut de la chaire professorale (cf Eloge des pédagogues A. Prost).

L’action « effectifs-emplois-conditions de travail » a donc fortement contribué à confronter directement les personnels aux problèmes des méthodes et des contenus, donc des finalités de toute formation. Cela a amené le sgen-CFDT à proposer à l’ensemble de ses sections des « actions sur la pratique du métier ». La présentation prête a posteriori un peu à sourire avec une langue-de-bois assez massive où il est question des conditions et du contenu du travail déterminés de façon bureaucratique et centralisée dans les perspectives sociales et politiques des forces capitalistes.

 

Pour autant l’analyse socio-pédagogique qui sous-tendait cette approche n’est peut-être pas si obsolète que ça.

Mais c’est peut-être le fatras idéologique de l’époque, éprise de conscientisation et se gargarisant de termes pseudo-marxistes au lieu de dire plus simplement le rôle ultra-sélectif de l’école avec ses filières cloisonnées et ses taux de redoublements déments, qui explique, qu’avec le recul, ni Jacques George ni Madeleine Singer (au moins dans la notice sur Michel Armand) n’ait cru bon de mentionner cette « école en lutte ».

Le livre a pourtant une valeur historique : ce type d’action n’a finalement eu que peu d’impact immédiat. Et n’aurait sans doute plus aucune légitimité actuellement. Mais en même temps les questionnements et les pistes de l’époque, depuis 1981, de Savary saboté, en Jospin avorté, sans oublier Allègre, et jusqu’à Najat Vallaud-Belkacem, sont toujours actuels.

 

L’école est toujours en lutte pour la réussite de tous…

 

* A tel point que les caciques du SNI faisaient courir le bruit que le cabinet du ministre était noyauté par le sgen-CFDT, ce qui était faux.

L'École en lutte

Action, effectifs, emploi, conditions de travail

La Découverte (Réédition Numérique Fenixx)

Petite Collection Maspéro

 
À ce prix-là, pour les vieux vieillards – mais comme dit la chanson « les vieillards ne sont jamais jeunes » - un bain de jouvence et pour les plus jeunes ou les moins vieux une tranche d’histoire avec une annexe sur le paysage syndical enseignant du siècle dernier !

PS François MASPERO

"Maspero, le gauchiste" écrit un commentateur. Il convient de relire le récit de son retour à Cuba en 1999 : "Ce peuple est pris en tenaille entre le blocus américain qui l'étrangle et l'impéritie ou la folie des grandeurs de la classe dirigeante."

Il fut aussi le traducteur d'Arturo Perez Reverte, auteur notamment d'un Jour de colère ou de Cadix, ou la diagonale du fou...

"Comme les chats, l'éditeur François Maspero, qui fut aussi libraire, traducteur, écrivain, a eu plusieurs vies – sombres souvent, lumineuses parfois." écrivait Le Monde après son décès (11/04/2015).

Ce fut l'éditeur que j'ai brièvement rencontré, grâce à Alain Fouqué, un peu avant la sortie d'Ecole en lutte.

 

 

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3 octobre 2015 6 03 /10 /octobre /2015 07:33
BERGOT : LE militant syndical CFDT

Des militants, je le crains, comme il ne s'en fait plus ; un peu le genre baroudeur au grand coeur, à la vraie générosité et truculent . La grande époque du SGEN-CFDT ! P.L.

Réaction reçue par courriel qui résume bien le militant !

Jacques BERGOT est décédé le 1er juin 2015 d'un cancer. Il a choisi de donner son corps à la science car il ne voulait pas de cérémonie ni de "discours hypocrites". Il risquerait donc de ricaner s’il lisait, non pas cet hommage, mais cette évocation.  Bonne occasion de se raconter sur le dos du disparu dirait-il. Quoique… il était plus indulgent qu’il ne s’en donnait l’air.

« LE militant syndical CFDT » ai-je titré. C’est le Bergot que j’ai connu. Mais, Jacques a eu plusieurs vies. Au fil d’anecdotes, brièvement évoquées, on découvrait qu’il avait eu des vies antérieures. Un jeune homme passant un permis de conduire au Maroc en venant de Mazagan ou Mogador jusqu’à Casa, au volant de la Studebaker paternelle et l’examinateur de lui demander « Si je ne vous le donne pas, vous repartirez quand même avec ? ». Un directeur de CEG qui, au lendemain de petits congés (hiver ? printemps ?) ne réapparaissait pas et qui se retrouvait à taper le carton dans un centre de convalescence de la MGEN. Un père de famille nombreuse, avant d’en refonder une nouvelle… mais peut-être est-ce une reconstruction imaginaire.

Assemblée générale au Lycée de Vernon en 1979

Assemblée générale au Lycée de Vernon en 1979

BERGOT : LE militant syndical CFDT
BERGOT : LE militant syndical CFDT

Sûr, en tout cas, que le Jacques Bergot, du 1er cycle du lycée polyvalent de Vernon était LE militant syndical CFDT-sgen, CFDT d’abord !

 

Comment ne pas évoquer ce grand mouvement national d’auto-limitation des horaires des PEGC mené, sous son impulsion… à trois !

Petite explication : avant les années 80 du siècle dernier, les collèges comptaient dans leurs enseignants des certifiés à 18 h et des professeurs d’enseignement général de collège (PEGC) à 21 h. Les PEGC réclamaient l’alignement des horaires, mais pas 21 h pour tous, l’inverse 18 ! Et donc, sur le modèle de l’auto-limitation des effectifs*, le sgen avait lancé le mouvement d’auto-limitation des horaires. Donc, avec Jocelyne X, de semaine en semaine, nous ne faisions plus cours pendant 3h, en changeant de demi-journée pour ne pas pénaliser les mêmes classes. Un jour de salaire sucré par semaine, c’était prévu. Mais le Recteur y avait ajouté la baisse de la notation. D’où recours en tribunal administratif contre une sanction disciplinaire s’ajoutant à une sanction financière. Mais le 10 mai 1981 arrivant, Alain Savary non seulement annula la baisse de note, mais rétablit l’intégralité des salaires. Jacques le regretta presque car il eût souhaité que le recours au TA fasse jurisprudence.

C’est quasiment au lendemain de la victoire PS aux législatives qui suivirent qu’à sa demande un rendez-vous fut fixé avec Christian Join-Lambert, chargé de mission au cabinet d’Alain Savary qui suivait le dossier de la mise en place des Zones d’Education Prioritaire. Il s’y était impliqué d’entrée – car le militant syndical était aussi un militant pédagogique – et voulait faire part du point de vue des acteurs de terrain.

BERGOT : LE militant syndical CFDT

Grand moment encore que le Congrès Sgen de Forges-les-Eaux qui allait aboutir à la création du syndicat sgen de l’Eure dont il fut l’animateur. Mais là ce serait à ses trois principaux équipiers de conter l’aventure. A Forges, bien sûr, les troupes locales ne se réduisaient pas à celle de l’Eure, mais Jacques fut grandement le manager de l’équipe d’organisation. Tout en gardant une vitalité joyeuse, qui le faisait se plier de rire quand un certain Jean-Michel L., quelque peu imbibé de calva, monta à la tribune pour descendre un amendement qu’il était censé défendre !

Forges-les-eaux (cliquer pour agrandir)Forges-les-eaux (cliquer pour agrandir)Forges-les-eaux (cliquer pour agrandir)

Forges-les-eaux (cliquer pour agrandir)

Avec les membres de la 1ère équipe du syndicat de l'Eure : Marie-France, Bruno, Nicole.
Avec les membres de la 1ère équipe du syndicat de l'Eure : Marie-France, Bruno, Nicole.
Avec les membres de la 1ère équipe du syndicat de l'Eure : Marie-France, Bruno, Nicole.

Avec les membres de la 1ère équipe du syndicat de l'Eure : Marie-France, Bruno, Nicole.

Souvenir impérissable encore que ce baptême républicain du fiston qu’il avait eu avec Odette. Je ne sais plus d’ailleurs s’il a eu lieu, nous étions un peu à la bourre. Mais reste surtout en mémoire cette après-midi ensoleillée et amicale.

BERGOT : LE militant syndical CFDT
BERGOT : LE militant syndical CFDT

Après la retraite, il continuera à militer à la CFDT retraités.

 

Un hommage lui est rendu (ainsi qu'à Roger Cueiuille), ce samedi 3 octobre à 11h30, à la CFDT Haute -Normandie !

 

 

* L’école en lutte Petite collection Maspero

PROFESSION EDUCATION

Supplément retraités

Novembre 2015

Au hasard d'une recherche, photo de Jacques à "L'Arbre de l'Epte" en 1979

BERGOT : LE militant syndical CFDT
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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 16:05
Edith ?

Edith ?

Toujours plongé dans des redécouvertes de vieux clichés des années 70 et 80, j’ai mis la main sur des négatifs d’origine totalement inconnue. Rayés, incrustés de poussières. Une dizaine de clichés ont été pris lors du départ d’une manif. On y retrouve des responsables Sgen-CFDT  de l’époque, André Rembert et Alain Fouqué au premier plan. Et, à l’arrière-plan, Roger Lépiney, Jean Gattego, Patrice Beghin, Dédé Dorléans…

 

Mais aussi, objets principaux des clichés, des personnages qui me sont devenus totalement inconnus.

 

 

Avis de recherche
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L’un d’eux, d’allure christique, se retrouve sur des diapos de manifs que j’ai prises à l’automne 1975. Une d’elles, brune qui tient courageusement le piquet central de la banderole du Sgen-CFDT et dont j’ai fait un portrait en fin de manif, se prénommait Edith si mes souvenirs sont bons.

 

"Photo 1 Edith Louis, 2 Anne Garrigue (fille de François qui aux dernières nouvelles résidait dans le Gard)et, d'"allure christique" son copain de l'époque (?) qui travaillait comme factotum au siège du Sgen,6 le même, A. Rembert, A. Fouqué, et souvent les mêmes sur les clichés suivants."

Précisions d'Alain FOUQUE reçues le 30/06/14 MERCI

Automne 1975
Automne 1975

Automne 1975

D’autres clichés, sur les mêmes rouleaux, semblent capter les membres d’une communauté « babacool », post-soixante-huitarde, avec bord de mer rocheux, immense bâtisse, dépendances plus ou moins délabrées, parc à l’abandon et aussi intérieurs plus douillets.

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Bouteille à la mer ! peut-être un(e) sexagénaire se reconnaîtra-t-il(elle) ? ou une vieille tige sguénarde de mon espèce, mais à la mémoire moins friable, saura identifier ces inconnus qui, comme les héros de Forges-les-eaux, témoignent d’une époque aux chevelures masculines luxuriantes et aux pantalons pat-d-éf !

 

 

 

La banderole de tête de manif – où on reconnaît Edmond Maire, Georges Séguy et Henri Krasucki – aurait dû être précieusement conservée car elle aurait pu resservir maintes et maintes fois depuis Giscard.

Automne 1975

Automne 1975

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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 17:01

Puis-je avouer que la critique de Philippe Meirieu sur le film « Entre les murs » m'a paru un peu dogmatique ?

Certes, j'entends bien qu'il veut éviter l'amalgame entre le professeur toujours sur le fil du rasoir et les pédagogues vilipendés par Finkielkraut et la clique des rétropenseurs. Mais faut-il oublier qu'il s'agit d'un film de fiction et non d'un documentaire ? Que les personnages sont des acteurs (même si, comme on dit, ils jouent leur propre rôle, mais les élèves réels sont devenus les acteurs d'une classe fictive et François Marin est joué par François Begaudeau, coscénariste de son livre) ?

 

« Jamais je n'ai pu imaginer qu'un spectateur puisse penser qu'une telle densité d'événements arrive dans les cinq minutes que dure une séquence » dit Laurent Cantet, réalisateur, qui ajoute « À propos de la fonction de l'école de transmettre des connaissances, en tant que réalisateur, ce n'est pas ce qui m'a intéressé. » Dans cette confrontation avec deux professeurs (Libé 22/IX/08), il répond ainsi à l'une des deux qui déplorait que, dans le film, « la transmission du savoir et toutes les problématiques qui y sont liées - pourtant la grande affaire de l'école - » soient évacuées.

 

Le malentendu est flagrant. Même si le 2e professeur note lui qu'on voit les élèves travailler, que l'exercice de conjugaison n'arrive pas comme un cheveu sur la soupe, Cantet recherchait « ces moments où la parole s'échappe,  où, d'un seul coup, on va apprendre quelque chose, mais questionner le fait même d'apprendre ».

 

On peut disputer sur le fait que ces moments soient ceux « où la classe se transforme en école de démocratie ». Mais pas de savoir, si le prof du film « a un cours structuré, avec une notion à transmettre, des activités bien précises ».

 

Il est symptomatique d'ailleurs que les critiques croisées se centrent sur le seul François Marin. Pourtant, les élèves-acteurs sont entrés dans la peau de leurs personnages avec un talent inouï !

 

On peut reprocher à Cantet d'avoir filmé la marge, mais c'est la marge qui tient la page.

 

P.S. Dans le même style de critique que celle de Philippe Meirieu, mais nettement plus dogmatique, on peut ranger une opinion parue dans Le Monde du 25/IX/08 qui décerne au film « La palme des malentendus », lui reprochant de masquer la réalité de la ségrégation scolaire et de dédouaner l’état de ses responsabilités, comme s’il s’agissait d’une enquête sociologique ou d’un essai sur la politique éducative, alors que c’est un film, et pas une thèse.

Sur le livre "Entre les murs", on peut lire un entretien de François Begaudeau accordé au sgen-CFDT

 

Voir aussi :

"Entre les murs" : réactions

Finkielkraut et "Entre les murs"

"Entre les murs", F. Bégaudeau et le Nel Obs

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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 14:49

La question me titillait un peu :  le Jean-François, du Canard enchaîné était-il le fils de Jacques, du Nouvel Obs* ?

 

Ce Jacques Julliard que j’avais côtoyé, j’allais écrire naguère mais autrefois s’impose, au bureau du sgen-CFDT où j’étais le modeste secrétaire de la branche PEGC-Voie III**, alors que lui-même était membre du bureau de la CFDT.

 

La note de lecture ci-dessous du dernier Canard (28/11/07) m’a enfin incité à lancer une recherche. J’y ai découvert que de fait ce Jean-François là (car il y a un autre journaliste homonyme) est bien le fils de son père, Jacques Julliard.

Le moins que l’on puisse dire est que sur l’éducation leurs approches divergent. Alors que le père donne dans le sous Finkielkraut, le fils ne cache pas son hostilité envers les « cavaliers de l’apocalypse scolaire » !

 
* Passé depuis à Marianne

** Branche que j’ai moi-même scié en faisant voter un texte de création du « grand second degré », seul titre de gloire (?) de mes trois ans de bureaucrate syndical, car « L’école en lutte » Petite collection Maspero 1977 dont j’ai été le « scripteur » n’a même pas été citée dans une brève histoire du sgen du regretté J. George

 

Déterminants et articles

Or donc, le 30/11/06, un an demain, le camarade Julliard commettait cet article, dont je ne cite que le 1er paragraphe (le masochisme a des limites) :

 

Sauver la grammaire


Un rapport prend le contrepied des linguistes en folie qui ont semé la panique dans le sujet-verbe-complément

 

Enfin ! Il fallait bien qu'éclate une fois en pleine lumière le grand divorce qui, depuis plus de trente ans, oppose les Français à l'enseignement officiel de la grammaire. Il fallait bien qu'à la fin on s'attaque à l'improbable galimatias qui, au pays de Molière et de Descartes, nous en tient lieu depuis qu'une bande de linguistes en folie et de cuistres de collège ont semé la plus inutile des révolutions dans le petit monde bien ordonné sujet-verbe-complément. Les inventeurs sont avant tout des nommeurs, dit Nietzsche, et l'on ne voit pas très bien en quoi la substitution des «déterminants» à l'article, de «groupes propositionnels obligatoires ou non» au classique complément circonstanciel, etc., ajoute à la connaissance de la langue. En outre, ces nomenclatures, variant d'un linguiste à l'autre, d'un manuel à l'autre, introduisent le désordre dans les esprits et le désespoir dans les familles….

Vous pouvez lire la suite : http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p20061130/articles/a325774-.html

 

Réaction immédiate de votre serviteur, avec ce courriel :

 

Brighelli-Julliard, même combat

 

"Sauver les lettres", dit l’un, sauver la grammaire répond l’autre. Et si Jacques Julliard nous épargne les khmers rouges chers au matamore logorrhéique, il ne cède rien dans l’invective et l’insulte, d’autant plus courageuse qu’elle vise d’anonymes « linguistes en folie et cuistres de collège ». Leur ennemi commun est là : « le lobby pédagogiste » qui a provoqué, par son « scientisme naïf » des « désastres mentaux ».

Quelques formules véhémentes ne sont pas à négliger, même si elles utilisent de vieilles ficelles rhétoriques : « La grammaire est à la langue, ce que la logique est à la pensée », « ce rapport n’est pas seulement une bonne action, c’est une délivrance » sans oublier la « cause nationale » conclusive.

Et cela fait trente ans que la « grammaire textuelle » commet ses « ravages » soit à peu prés avec l’instauration – encore assez théorique à l’époque (et même maintenant)  – du collège unique.

Dans le peu d’exemples qu’il donne (deux), il arrive néanmoins à commettre une erreur : « déterminants » n’est pas synonyme d’articles : eût-il consulté la neuvième édition du dictionnaire de l’Académie Française, qu’il eût appris que le déterminant est un « mot précédent le substantif, de même genre et de même nombre que lui, qui le caractérise, en précise la valeur dans la phrase. Les articles, les adjectifs possessifs, démonstratifs, indéfinis, interrogatifs, exclamatifs et numéraux sont des déterminants. »

En tout cas avec JJ la grammaire est loin d’être une chanson douce, ça tient plutôt du clairon à la Déroulède !

Jean-François Launay
Cuistre de collège retraité
Luçon

 

Une ou deux semaines après, le responsable du courrier des lecteurs donnait une sélection des réactions des lecteurs. L’une, de la présidente de l’AFEF, d’une hostilité très nuancée, les deux autres tout à fait favorables à l’éditorialiste. La 3e était censée venir d’un vieux couple de profs de collège qui enseignait clandestinement la grammaire modèle 1930, mais le samedi car les inspecteurs ne viennent pas ce jour-là !

 

Julliard et la grammaire

Votre sélection du courrier sur l’édito de Jacques Julliard aux accents brighelliens semble un peu biaisée. Le 1er extrait – qui rappelle l’étrange parenté du titre de l’article avec la dénomination d’un groupe des plus réactionnaires – est suivi d’un passage sur la terminologie où vous citez à nouveau une pure niaiserie de Julliard sur « la substitution des «déterminants» à l'article ». Or le dictionnaire de l’Académie Française dans sa 9e édition* (faut-il soupçonner nos académiciens d’être des « linguistes en folie » ?)  dit plus que clairement que déterminants et articles ne sont pas synonymes et qu’on ne peut substituer l’un à l’autre, puisque l’article fait partie des déterminants (pour le 2e exemple, il faudrait entrer dans une argumentation un peu technique qui ne manquerait pas d’être taxée de cuistrerie).

 

Quant à l’extrait final, de professeurs de français dans un petit collège rural, il est totalement bidon : clandestins depuis 30 ans, alors que l’observation raisonnée de la langue date des programmes de 2002, cela relève du pur délire ou du mensonge et quand on sait qu’on risque une inspection tous les 6 ou 7 ans, que cette inspection est annoncée une semaine avant, quel besoin de placer une heure de grammaire le samedi (à la plus grande joie des élèves, bien sûr) ; et ce couple d’enseignants si consciencieux ne tiendrait pas de cahier de textes (que ne manque pas de consulter l’Inspecteur) ou le maquillerait. Tout cela n’est pas sérieux !

Mais le but est atteint : la citation finale sera en faveur de l’édito.

JF launay
Ex-cuistre des collèges (PEGC lettres-histoire-géo)

 

* Le déterminant est un « mot précédent le substantif, de même genre et de même nombre que lui, qui le caractérise, en précise la valeur dans la phrase. Les articles, les adjectifs possessifs, démonstratifs, indéfinis, interrogatifs, exclamatifs et numéraux sont des déterminants. »

 

Cavaliers de l'apocalypse scolaire

 

En revanche, et ce n’est pas la 1ère fois, Jean-François Julliard ne s’en laisse pas conter par les rétropenseurs de tout poil.

 

La nouvelle question scolaire par Eric Maurin

(Editions du Seuil) 268 p., 18 €.

Trahison ! Etudes à l'appui, un économiste ose s'en prendre aux experts qui célèbrent sur tous les tons la « faillite de l'école ». Pour eux, l'accès massif au bac et à l'université est un fiasco conduisant à jeter sur le marché du travail des cohortes d'incultes (de « crétins ») aux diplômes bradés, dont le chômage ne fera qu'une bouchée.

Patient et rigoureux (lui), Eric Maurin s'est appuyé les 25 « enquêtes emploi » que l'Insee a réalisées entre 1982 et 2006, période durant laquelle le nombre d'étudiants a pratiquement doublé. Verdict : décrocher son bac ou un diplôme en fac décuple les chances de trouver un travail. Ainsi, en 1990 comme en 2000, « le taux de chômage des diplômés du supérieur est resté trois à quatre fois plus faible que celui des non-diplômés ». Et les jobs des premiers sont beaucoup mieux payés (50 % de mieux en moyenne) et nettement moins précaires que ceux des seconds.

Et chez les voisins ? Soutenu, là encore, par de volumineuses études, l'auteur prouve que la démocratisation scolaire a produit les mêmes bénéfices en Suède, Norvège, Finlande et Angleterre. Comme en France, elle a permis « l'accès d'un plus grand nombre d'enfants de milieux défavorisés à de meilleures carrières ».

Une démonstration anti-élitiste qui fera grincer quelques dents chez les cavaliers de l'apocalypse scolaire qui prônent le retour à un système de filières courtes et d'"orientations" précoces. Sauf pour leurs propres enfants.

J.-F. J.

 

Le fiston était quand même un peu à la bourre, car s’il avait lu l’hebdo du papa, il aurait découvert dès le 30 août 2007, des bonnes feuilles du livre dE. Maurin :

 

Ecole : vive la démocratisation !
Exclusif. Le sociologue et économiste publie une grande enquête, «la Nouvelle Question scolaire», qui bouscule nombre d'idées reçues. Extrait par Eric Maurin

http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2234/articles/a352965-.html

 

nelobs.jpg  Mais dès la semaine suivante les cavaliers de l’apocalypse scolaire arrivaient au triple galop, avec une « une » cataclysmique, une Caroline Brizard, d’ordinaire nuancée, déchaînée et une série d’articles de la même encre que « Sauvez la grammaire ». Petite réaction dès le lendemain :

Une en noir - et tu porteras le deuil de l'école - "le scandale de l'illettrisme" ! Bon, la rentrée des classes, c'est le marronnier incontournable, et il faut bien un titre accrocheur (à tout point de vue) pour attirer le client.

Mais de là à concocter un "dossier" que Robien (ou Brighelli) aurait pu signer, voilà qui étonne et détonne.

Un grand spécialiste, dont on n'avait pas entendu parler pendant que la polémique sur l'apprentissage de la lecture faisait rage, y va de son couplet sur la méthode globale. Un sondage nous apprend qu'une majorité de français pense qu'on n'enseigne plus la grammaire, etc. Etonnant, non, qu'à force d'entendre dire cela, y compris par un ministre, ils finissent par le croire.

Que l'illettrisme ait un taux plus élevé chez les plus âgés que chez les plus jeunes, importe peu : le catastrophisme fait vendre. Pourtant, ce n'est peut-être pas en prônant le retour à des méthodes du passé (passé d'ailleurs largement mythique) que l'on combattra l'illettrisme et plus globalement l'échec scolaire (dont les causes sont aussi socio-économiques comme le rappelait Eric Maurin... où ça ? mais dans le Nel Obs de la semaine dernière).

http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2235/dossier/a353656-le_scandale_de_lilletrisme.html

 

Réponse illico presto, mais entre temps je roulais vers d’autres cieux :

Cher Monsieur,

Vos interventions sont d'ordinaires plus pertinentes, comme en témoigne vos parutions dans nos pages. Peu importe que Robien ait pu signer notre dossier. Le problème est de savoir s'il est vrai ou pas. Je vous joins le rapport éclairant du Haut conseil à l'éducation. Lisez le, et donnez moi des nouvelles. Quant à dire que nous ne faisons ce dossier que pour vendre, c'est plus que blessant. Bien sûr, nous préférons vendre que pas. Mais, pour l'essentiel ce n'est pas notre motivation principale   cordialement,

Jean-Marcel Bouguereau
Rédacteur en chef chargé de la "Parole aux lecteurs"

Ce n’est donc que 10 jours plus tard que je découvris cette réaction assez remarquable : gentille perfidie d’abord (interventions plus pertinentes : quoique intervention impertinente ne me déplaît pas) ; renvoi assez insultant au texte du HCE que je n’aurais pas lu ; faire dire, ce qui n’est pas dit (hélas, ce n’était pas « que pour vendre » qu’ils ont commis ce dossier !) ; surtout ne rien répondre sur le fond !

 

17/09 Profitant d'une liaison "wi-fi" dans un hôtel de Meknès, je dépouille les courriels et je suis surpris du ton "blessant" et surtout de l'absence d'arguments de votre réponse.
J'ai lu le rapport du HCE, ainsi que les dépêches et articles : pour l'AFP, si mes souvenirs sont bons, le chiffre mis en relief était 15 %, pour le Figaro 40 %...
Un sondage sur l'enseignement de la grammaire ou de la lecture a autant de valeur qu'un sondage sur le traitement de l'urticaire auprès de non praticiens : sous prétexte que tout le monde a peu ou prou fréquenté l'école, chacun peut donner son avis sur des questions "techniques" ; le cognitiviste qui nous ressort la nième diatribe sur la méthode globale, ça fait réchauffé !
Et on n'a pas attendu le HCE pour avoir des données sur l'école : le fait que l'illettrisme croît avec les tranches d'âge est avéré...
Et je redis que la couverture sur fond noir avec ce 40 % d'un jaune éclatant n'était pas innocente.
Et je redis encore ma surprise de lire un tel dossier une semaine après avoir publié quelques extraits du livre d'Eric Maurin bien plus éclairant* encore que le rapport du HCE. On peut relire aussi le livre de Forestier (membre du HCE) et Emin, bourré de données...
Très cordialement,
JFL
PS La pertinence d'une intervention est quelque chose de très subjectif...

* De mon point de vue, subjectif donc !

 

Réponse assez énervée de M. Bouguereau, mais toujours rien sur le fond (quand à la « ligne », je crois lui avoir répondu qu’il s’agissait de cohérence)

Excusez-moi si je vous ai blessé. Mais, comprenez moi, j'en ai un peu marre des pseudo-arguments les titres accrocheurs ou sur la volonté de vendre (style "  la couverture sur fond noir avec ce 40 % d'un jaune éclatant n'était pas innocente" ). Oui, nous preférons vendre que pas vendre !
C'est normal non ? Pour le reste je ne suis pas un spécialiste et je ne vois pas en le fait de publier ce dossier après l'article de Maurin vous gêne.
Vous préféreriez que l'Obs ait un "Ligne" dont il ne s'écarterait pas, quitte refuser de voir des pans entiers de la réalité
Cordialement,

Jean-Marcel Bouguereau

 

Presque un mois après, notre responsable du courrier mettait en relief (à côté de la miniature de la « une » du 06/09/07), la lettre d’un secrétaire général d’un obscur syndicat. Sachant que j’étais dorénavant classé dans les impertinents interdits de colonnes, j’ai interpelé directement M. Bouguereau :

Décidément ce dossier sur l'école vous tient à coeur.

Mis en relief, à côté de la couverture du n° du 6 septembre - et on est le 4 octobre - la réaction apparemment positive d'un certain F. Girard secrétaire général d'un syndicat dont on découvre, grâce à vous, l'existence, @venir.education.

Découverte qui nous permet d'apprendre que la CGC (Confédération Générale des Cadres) compte un syndicat enseignant.

Bien que non léniniste, on suppose, il semble mûr pour répondre à une des conditions : entrer dans la clandestinité, car, avant cette mise en avant, il ne doit pas y avoir beaucoup d'enseignants qui aient entendu parler de ce syndicat.

Alors comme réponse à tous ceux qui, comme moi, ont trouvé ce dossier plutôt indigeste (pour rester dans l'euphémisme), ce n'est peut-être pas si probant.

Et comme, cerise sur le gâteau, le Nel Obs de cette semaine offre du Finkielkraut pur jus (qui parle de l'école comme il parlait de l'équipe de France de football dans Haaretz), vous avez un autre renfort de poids !

Très cordialement,

JF Launay

 

NB Pour relativiser les affirmations du professeur Dehaene (qui n'a pas dû fréquenter depuis longtemps, d'autres collèges que le collège de France et encore moins d'écoles, car il saurait que la méthode globale pure - celle préconisée par Fourcambert - n'a eu qu'une vogue éphémère et limitée et est pratiquement inusitée maintenant) un texte signé de chercheurs reconnus : 22 Chercheurs affirment : Il n'y a pas lieu d'imposer une unique méthode d'enseignement de la lecture
http://education.devenir.free.fr/Lecture2.htm#22chercheurs

Voir aussi http://www.lscp.net/persons/ramus/lecture/lecture.html

Quant à la fiabilité des sondages ("Les familles ne s'y trompent pas" sic) si les 3/4 des parents qui, comme Mme Tatu, savent mieux que l'instit ou le prof comment s'y prendre, ne sont pas satisfaits de l'enseignement de la grammaire et de l'orthographe, ils sont autant à être globalement satisfait de l'école, score le plus élevé d'Europe occidentale disait Ouest-France...

 

Nous sommes loin de Julliard, fils et père, direz-vous.
Voire. Le Nel Obs semble bien traversé, s’agissant de l’école, par deux lignes antagonistes, que symbolisent bien les deux articles de Jacques et Jean-François, d’autant qu’Eric Maurin sera à nouveau présent dans le Nel Obs du 11/10/07 avec un Plaidoyer pour la démocratisation du supérieur présenté comme une réponse « chiffres à l'appui, aux «déclinistes» : oui, la poursuite des études est toujours rentable pour les jeunes et indispensable pour le pays ».

Donc d’un côté une ligne favorable aux cavaliers de l’apocalypse, Julliard père, Bouguereau, la spécialiste de l’éducation Caroline Brizard et quelques autres, de l’autre des responsables de la rubrique « réflexions », attentifs justement à des réflexions de fond et non à l’écume de leurs propres humeurs.

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